vaufrègesI3

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Tout ce qui a été posté par vaufrègesI3

  1. Actualités de Curiosity - 2013

    Ce qui, sur Terre, tire sa poésie du végétal prend sur Mars un visage de pierre et de sable. Au milieu de ces montagnes et collines "d’ossements minéraux" figés dans leur gangue pierreuse, le paysage devient irréel à force d’être minéral. L’Homme en est proscrit. Tant de beauté pesante tient évidemment d’un autre monde, d’un concert de symphonies étranges de roches et de sable. En s’élevant, le soleil crée des ombres et sculpte une œuvre tout en mouvement, les formes évoluent, s’approfondissent ou se dérobent et soulignent inlassablement une magnifique et intense désolation. Au travers de mon propre regard, et depuis l’image d’un pied de Viking 1 sur le sol martien, plus que jamais la magie demeure, intacte.
  2. Modération du forum "Astronomie générale"

    On m'avait moi aussi pas mal effacé précédemment.. pas forcément des âneries mais le boss avait pratiqué une effacement collectif.. compréhensible et acceptable. Mais dans le cas isolé qui me préoccupe, il n'existe strictement aucune justification en rapport avec les règles édictés plus haut, sauf à considérer que l'humour n'a plus du tout sa place quel que soit le sujet. Et à la cellule psychologique, ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien pour moi . C'est pas grave, je prend bien mes cachets. Et j'ai une vie sans Astrosurf, mes petits enfants vont être contents..
  3. Modération du forum "Astronomie générale"

    Cher Jean Philippe, Je te remercie de cette réponse, je me permets simplement de t'apporter quelques précisions, et je vais être aussi bref que possible. Tu es libre et totalement légitime pour fixer les règles de ce forum. Les mesures stipulent bien concerner les auteurs de posts "hors-sujet" ou "politiques et je crois respecter ces règles. On m'accordera déjà que je n'ai en rien posté un message politique.. Quant au "hors sujet", pour se convaincre qu'il n'en est rien, il te faudrait relire les interventions précédentes d' @Alain MOREAU et de @Superfulgur qui étaient axées sur le rôle éventuel de l'I.A. dans la construction de l'ELT (Interventions à 14h38 - 17h55 et suivantes). Noter que l'intervention de Super sur l'I.A. était elle aussi d'ordre humoristique TOTAL. Dans la foulée j'ai posté un dessin gentillet qui met en scène deux grands mères qui s'étonnent que leur médecin ne les fait plus se déshabiller pour les examiner (comme quand elles étaient jeunes) mais leur fait aujourd'hui uniquement tirer la langue. Elles en concluent que la médecine a fait de gros progrès . Et en tête de cette image j'avais mentionné le rôle de l'I.A. en médecine - I.A. qui va véritablement révolutionner cette science, voir ceci par exemple : https://www.inserm.fr/dossier/intelligence-artificielle-et-sante/ Mon message avait donc pour seul but de renchérir plaisamment sur le rôle de plus en plus éminent de l'I.A. évoqué dans sept messages dans ce topic. Sachant que je ne suis pas le seul à avoir traité ce sujet avec un peu d'humour. S'il s'agit bien ici désormais de considérer ce message dans le cadre des "dérives inacceptables", pourquoi pas... mais ça risque de faire pas mal de monde à sanctionner .. Et je ne regretterai pas ma décision. En tout cas MERCI quand même Jean Philippe pour m'avoir permis d'exprimer mes passions ici sans contraintes pendant tant d'années. Daniel
  4. Actualités de Curiosity - 2013

    Ce jour 25 février 2025 et après mûre réflexion, je mets un terme définitif à ma présence sur ce forum. Grâce à l’apport de nombre de ses membres, j’y ai beaucoup appris, échangé, et aussi pas mal rigolé ; mon grand âge m’ayant permis d'enfin comprendre qu’on peut être sérieux.. tout en évitant de se prendre trop au sérieux. Astrosurf parle de sciences, mais n’est ni capable, ni destiné à décortiquer totalement, encore moins à résoudre les petites ou grandes énigmes scientifiques. Il s’agit avant tout ici de les exposer le plus clairement possible, c’est déjà assez ardu. Dans ce cadre et quel que soit le sujet, l'humour peut avoir toute sa place, sans nuire aux échanges. Lorsque le sujet s’avère très pointu, "technique" ou très vaste, il constitue bien au contraire et le plus souvent un espace de dérive nécessaire, de "respiration" en quelque sorte. Enfin il me semble. Merci beaucoup à tous les amis qui, depuis des temps immémoriaux, m'ont souvent accompagné et parfois témoigné leurs encouragements et leur reconnaissance. Je souhaite très sincèrement longue vie à Astrosurf. Bonne continuation à tous ! Daniel
  5. Actualités de Curiosity - 2013

    Deux nouveaux déplacements vers le Sud-Ouest, dans la continuité des derniers, et dans le tracé du trajet prévisionnel. - 37 mètres le 17 février (sol 4456) - 42 mètres le 20 février (sol 4459) LES IMAGES DU SOL 4459 NE SONT PAS ENCORE PARVENUES SUR LE SITE NASA DE RÉFÉRENCE, ce qui est très inhabituel.. POSITION AU 20 FÉVRIER 2025 (SOL 4459) : CONTEXTE et trajet prévisionnel vers les boxworks : Les boxworks sont situés au Sud, en bas à gauche de l'image. En restant optimiste, Curiosity pourrait les atteindre en Septembre/Octobre 2025 Je cite Michelle Minitti, géologue planétaire – 18 février : "Au cours de cette journée de planification du mardi 18 février (sol 4457), inhabituelle (en raison du jour férié du lundi aux États-Unis *), nous avons planifié les activités en tenant compte des nouvelles contraintes liées au chauffage hivernal. Pour faire fonctionner Curiosity sur Mars, il faut tenir compte d'un certain nombre de facteurs - puissance, volume de données, rugosité du terrain, température - qui affectent l'opérabilité et la sécurité du rover. L'hiver signifie plus de chauffage pour réchauffer les engrenages et les mécanismes à l'intérieur du rover et des instruments, mais l'énergie consacrée au chauffage signifie moins d'énergie pour les observations scientifiques. Néanmoins, nous (et Curiosity) avons été à la hauteur de la tâche consistant à équilibrer le chauffage et la science, et nous avons planifié suffisamment d'observations pour réchauffer le cœur de l'équipe scientifique." "Nous avons ajusté DRT, APXS et MAHLI sur deux cibles rocheuses différentes qui présentent des caractéristiques de fracturation et de stratification différentes. Dans l'espace de travail, ChemCam a ciblé une exposition verticale propre de roches stratifiées et une zone de nodules résistants d'apparence grumeleuse". HAZCAM AVANT – 17 FÉVRIER 2025 (SOL 4456) : Un peu moins de gros blocs NAVCAM - 17 FÉVRIER 2025 (SOL 4456) : Plein Sud Plein Nord PANO NAVCAM - 17 FÉVRIER 2025 (SOL 4456) – Jan van Driel : MOSAÏQUES MASTCAM - 17 FÉVRIER 2025 (SOL 4456) : Espace de travail devant le rover (bras replié au bas de l’image) - fredk Les buttes "Wilkerson" et "Dragtooth" – Kevin Gill La documentation d'un élément qui a été et sera dans la ligne de mire pendant longtemps : la butte "Texoli" (illustrée ci-dessous) - était l'objectif de l'imagerie supplémentaire Mastcam et ChemCam. Les observations de structures sédimentaires potentielles sur le flanc de "Texoli" ont motivé l'acquisition d'une mosaïque RMI, et la possibilité de capturer des structures le long de sa face sud-est, sud et sud-ouest. Curiosity a capturé cette image de la butte "Texoli" lors du sol 4456, le 17 février 2025, une longue butte d'environ 160 mètres de haut avec de nombreuses couches que les scientifiques étudient pour en savoir plus sur la formation de cette région de la planète rouge. * "Presidents' Day" est un jour férié aux États-Unis en l'honneur des différents présidents. La fête est célébrée autour de l'anniversaire de George Washington (tous les 3èmes lundi de février).
  6. ASTRONAUTIQUE : l'actualité du lancement spatial

    L'astronaute danois c'est Andreas Mogensen, ancien commandant de l’ISS, qui en eu assez de lire le récit et les énormités proférées par le gourou qui réinvente l'histoire (à la sauce "trumpette/musc)" et l'a donc traité de menteur ..Voir mon message du 31 janvier un peu plus haut qui atteste du mensonge. En guise de réponse, l'intoxiqué à la kétamine et autre cocaïne n'a pas trouvé mieux comme argument que de traiter Mogensen "d'attardé"et de "trou du c.l", ce qui en dit long sur la santé mentale et le sérieux du personnage. Dans la foulée de ses invectives et surtout par dépit, il a évoqué la désorbitation de l’ISS dans les deux ans, mais je ne crois pas qu'il ait un quelconque niveau d'autorité pour une telle décision, ni entre autres que les partenaires internationaux suivent et puissent l'approuver. À prendre donc comme une des multiples et intenses divagations post-élections de la nouvelle "First Lady" de la trumpette.
  7. ASTRONAUTIQUE : l'actualité du lancement spatial

    Le premier lancement commercial de la fusée européenne Ariane 6 avec un satellite militaire, prévu le 26 février, est reporté «en raison d'opérations supplémentaires nécessaires sur un moyen au sol», a annoncé vendredi Arianespace. «La nouvelle date de lancement sera annoncée une fois ces opérations terminées», a affirmé Arianespace sur son compte X. Cette date sera confirmée «prochainement», selon la même source. Ce premier tir opérationnel avait été initialement envisagé fin 2024 puis annoncé «entre mi-février et fin mars», avant que la date du 26 février ne soit établie. Nouveau lanceur lourd européen, Ariane 6 avait réalisé un vol inaugural en juillet 2024, marquant le retour d'un accès autonome à l'espace pour l'Europe, malgré l'échec de la rentrée atmosphérique de l'étage supérieur en fin de mission. Ce premier vol n'emportait pas de satellites commerciaux, mais seulement une dizaine de micro-satellites d'universités. La prochaine mission d'Ariane 6 doit permettre le lancement d'un satellite d'observation militaire, CSO-3, qui sera placé en orbite à 800 km d'altitude. Ce satellite est le troisième et dernier d'un programme commun à plusieurs pays européens piloté par la France, qui vise à mettre en orbite une constellation de satellites dédiés à l'observation de la Terre à des fins de défense et sécurité. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-premier-vol-commercial-d-ariane-6-prevu-mercredi-reporte-20250221
  8. Je pense qu'il s'agit ici simplement d'insister sur l'IMPRÉCISION des données, le 1% n'ayant rien d'absolu.. À mesure que les observations de cet objet permettent de réévaluer son orbite, la zone de passage probable se rétrécit. Or, si la Terre figure toujours dans cette zone, elle y occupe une place plus importante et, donc, la probabilité de collision augmente mécaniquement. C'est imparable.. Sauf que, en corollaire, lorsque la zone définie par les marges se rétrécit, de nouvelles données plus précises et correctrices de trajectoire peuvent donc aussi rapidement éjecter la Terre de cette zone. C'est l'incertitude.. dans l'incertitude .. La trajectoire précise de l'astéroïde étant influencée par de nombreux facteurs qui ne peuvent pas, à cette distance, tous être anticipés précisément. C'est compliqué.. Voir pour exemple ci-dessous un article sur l'astéroïde "Bénou" : Ils évoquent entre autres une force non gravitationnelle clé agissant sur Bénou, connue sous le nom d'effet Yarkovsky. https://www.nationalgeographic.fr/espace/cet-asteroide-est-lun-des-plus-susceptibles-de-frapper-la-terre Je cite : L'équipe a également utilisé les données OSIRIS-REx pour estimer une force non gravitationnelle clé agissant sur Bénou, connue sous le nom d'effet Yarkovsky. Alors que la lumière du Soleil réchauffe la surface de Bénou, la surface de l'astéroïde réémet de l'énergie en se refroidissant. Parce que Bénou tourne, le résultat net est une poussée subtile agissant sur l'astéroïde. L'équipe de Farnocchia est désormais en mesure de fournir une estimation précise de la façon dont l'effet Yarkovsky modifie l'orbite de Bénou au fil du temps. Lors d'un point de presse de la NASA le 11 août dernier, Farnocchia a noté que cette force était équivalente au poids de trois raisins sur Terre, ce qui est suffisant pour faire dériver Bénou d'environ 285 mètres par an. UN SYSTÈME SOLAIRE TOURBILLONNANT La nouvelle étude révèle qu'en 2135, Bénou se trouvera à environ 198 000 kilomètres de la surface de la Terre, à plus ou moins 9 650 kilomètres, des chiffres beaucoup plus précis que les estimations précédentes. Même si cette découverte exclut de nombreux trous de serrure spatiaux précédemment identifiés, d'autres - et des futures trajectoires de collision - relèvent toujours de la marge d'erreur. À partir de là, l'équipe a pu réviser ses estimations du risque de collision. L'incertitude persistante sur la future trajectoire de la roche spatiale n'est pas liée à l'astéroïde lui-même, ni même aux données d'OSIRIS-REx. Elle est liée au reste du système solaire. Lorsque Farnocchia et ses collègues ont effectué leurs simulations, ils ont dû tenir compte de nombreux facteurs, notamment la façon dont la lumière du Soleil chauffe Bénou et la façon dont des centaines d'autres objets du système solaire, même très éloignés comme Pluton, exercent leur gravité sur l'astéroïde. Le problème, c'est que les chercheurs ont dû estimer les masses de la plupart des objets d'un groupe clé, les 343 plus gros corps de la ceinture d'astéroïdes. « C'est incroyable pour moi que d'autres astéroïdes puissent avoir une quelconque influence », déclare Lauretta. Une fois que les autres sources d'erreur sont suffisamment réduites, « ces effets apparaissent et vous êtes juste impressionné ».
  9. Câââlme ..... Quel est le risque réel que l’astéroïde YR4 s’écrase sur la Terre ? D’après les chiffres du CNEOS, le Centre d’étude des objets géocroiseurs, l’astéroïde a désormais une probabilité cumulative d’impact de 3,1 %. Pour aller plus loin que la simple donnée brute, le site du CNEOS propose de présenter l’information autrement. On peut donc y lire qu’il y a : « une chance sur 32 d’avoir un impact et 96,9 % de chance que l’astéroïde manque la Terre ». De quoi avoir quelques sueurs froides… en théorie. En pratique : Pierre Henriquet relativise ces chiffres. Pourquoi ? Le médiateur scientifique, plus connu sous le pseudo d’@Astropierre sur les réseaux sociaux, nous explique : « Ce chiffre ne représente pas vraiment le risque que la Terre soit impactée par ce petit astéroïde, mais est plutôt une mesure de l’imprécision que l’on a pour l’instant sur sa trajectoire. Actuellement, la Terre se trouve à l’intérieur de la zone d’incertitude de sa trajectoire. Comme cette incertitude est grande, la portion que la Terre occupe sur cette grande plage d’incertitude est petite. Cela mène à un pourcentage petit (on a commencé vers 1 %). Ce 1 % ne signifie pas que nous avons 1 % de chance de nous faire frapper par l’astéroïde, mais que 1 % de la zone d’incertitude est occupée par la Terre. » https://www.numerama.com/sciences/1908013-la-probabilite-que-lasteroide-yr4-touche-la-terre-na-jamais-ete-aussi-haute-mais-quest-ce-que-ca-veut-dire.html
  10. ALERTE !!!!.. Il est urgent d'attendre : ne prenez pas encore un billet pour la Lune .. D’après des calculs d’un scientifique, l’astéroïde YR4 aurait 0,3 % de chance d’entrer collision avec la Lune. Une chance plus mince que celle de toucher la Terre, mais tout de même présente. La Nasa surveille l’astéroïde 2024 YR4 de près. Selon les estimations actualisées le 18 février 2025, la probabilité d’un impact de l’astéroïde avec la Terre est montée jusqu’à 3,1 %. Théoriquement : car, dès ce 20 février, la probabilité est déjà retombée à 1,5 %. https://www.numerama.com/sciences/1908573-et-si-lasteroide-yr4-frappait-la-lune-plutot-que-la-terre.html Si un impact de l’astéroïde avec la Terre pourrait potentiellement détruire une ville, l’impact sur la Lune serait d’une puissance 343 fois plus importante que l’explosion de Hiroshima. Il causerait un énorme cratère mesurant probablement entre 500 à 2000 mètres de diamètre. David Rankin précise, auprès de New Scientist : « Il est possible que cela éjecte du matériel qui pourrait frapper la Terre, mais je doute fortement que cela cause une menace majeure. »
  11. Aujourd'hui et demain, ou même sans doute après demain, il existe et existera bien plus de possibilités de voir se vautrer des Starship habités (vers la Lune et plus encore vers Mars) que de se prendre un astéroïde en pleine poire sur Terre. Il faudrait d'abord que le Starship conçu pour le voyage habité vers Mars soit aujourd'hui déjà assez précisément élaboré. On en est trrrrès loin, et il est très douteux que cet engin puisse être opérationnel avant 2032.. Le mandat de la Trumpette se termine en 2028, et il ne pourra pas se représenter une 3ème fois (la constitution U.S. l'interdit).. et vu son âge avancé (bientôt 79 ans), il est même très loin d'être assuré qu'il puisse assister à un "planté de drapeau" humain U.S. sur Mars de son vivant. E. Musc, le nouveau "Maître du Monde", est plus jeune. S'il se soigne et arrête de se "shooter", peut-être... en 2045/50 ?...
  12. Prenez un peu de votre temps...

    Alors je ne te conseille pas de lire du même auteur "L'univers dans une coquille de noix" paru en 2001.. Le ton "léger" du titre m'avait attiré , il fait référence à Hamlet : « Je pourrais être enfermé dans une coquille de noix et me sentir comme le roi d'un espace infini".. Il s'agit bien à priori d'un ouvrage de vulgarisation (axé sur certains domaines de la physique théorique).. Alors, comment dire... Comparativement, "Une brève histoire du temps" .. ce serait plutôt du genre "Martine et le big bang" ...
  13. Prenez un peu de votre temps...

    Faut pas oublier un belge nommé Hergé !.. Depuis ces lectures essentielles je n'ai quasiment rien appris de plus.. ou si peu .
  14. Actualités de Curiosity - 2013

    Ce n'est que trop rarement que nous mettons entre parenthèses la cavalcade continuelle de nos pensées pour nous laisser prendre au charme d'un paysage, pour nous laisser toucher la vie des couleurs, la danse des formes. Comme l'écrit Bergson, nous croyons "voir".. et en fait nous nous bornons souvent à "reconnaître", dans une sorte d'atonie de la sensibilité et de voile gris jeté sur les choses. Le monde des hommes est souvent émouvant, déroutant, entre laideur sinistre et beauté absolue. Mais on sait tous qu’il peut être éclairé par les lumières des sciences, de la philosophie, et le génie de la création artistique. Même parfois par un joli sourire dont on tombe amoureux . Sur un autre et nouveau monde tel que Mars, le spectacle peut parfois nous paraître déconcertant de par sa ressemblance étonnante avec des paysages terrestres... mais c’est justement ce qui suscite en nous cette perception étrange, et qui donne une forme de puissance particulière et spectaculaire aux images : Mosaïque d'images de Curiosity début septembre 2015 - en plus clair les "yardangs" Mosaïque d'images de Curiosity début novembre 2022 - Thomas Appéré Le 13 février Curiosity a prolongé de 35 m son parcours vers le Sud-Ouest, on l'espère en bonne position pour pouvoir utiliser son bras robotique sans danger pour sa stabilité. POSITION AU 13 FÉVRIER 2025 (SOL 4452) : Je cite Alex Innanen, scientifique spécialiste de l'atmosphère -12 février : "À mesure que nous approchons de l'hiver et qu'il fait de plus en plus froid dans le cratère Gale, Curiosity doit passer plus de temps à se réchauffer pour faire des choses comme conduire et faire de la bonne science. J'ai également observé quelques tempêtes hivernales qui sont attendues dans les prochains jours ici à Toronto. Heureusement, Curiosity n'a pas à faire face à des tempêtes de neige, et notre trajet du 11 février (sol 4450) s'était déroulé comme prévu, ce qui nous avait permis d'être en bonne position pour effectuer la science de contact, ce qui est un soulagement après avoir dû y renoncer le lundi 10 février (sol 4449)." "Curiosity continue de surveiller l'environnement dans le cratère Gale. Même si ce n'est pas la saison des poussières, nous continuons à surveiller la poussière autour de nous et dans l'atmosphère à l'aide d'une étude sur les diables de poussière et d'un tau (*). Mais nous nous intéressons tout particulièrement à l'évolution des nuages, que nous surveillons à l'aide de nos films zénithaux et suprahorizon habituels, ainsi que de notre étude de la fonction de phase du ciel (Phase Function Sky Survey), propre à la saison des nuages. Il s'agit d'une série de films couvrant l'ensemble du ciel que nous pouvons utiliser pour déterminer comment la lumière du soleil interagit avec les cristaux de glace d'eau individuels dans les nuages." HAZCAM AVANT – 13 FÉVRIER 2025 (SOL 4452) : En 3 D par Olivier de Goursac : NAVCAM - 13 FÉVRIER 2025 (SOL 4452) : L'action du vent est très sensible par ici et forme de superbes arabesques sur le sable Vers le Nord-Est à l'arrière - à gauche "Wilkerson" et au loin à droite la butte "Kukenan" Au Nord et très proche "Wilkerson" La butte "Dragtooth" émerge désormais presque totalement MOSAÏQUES MASTCAM – Neville Thompson Versant Ouest de la butte "Texoli" - 09 février 2025 (sol 4448) : Versant Nord de la butte "Wilkerson" – 11 février 2025 (sol 4450) (*) Pour mesurer la poussière dans l'atmosphère, il faut d'abord orienter la Mastcam vers le soleil et prendre une mesure de "tau", ce qui permet de déterminer la profondeur optique verticalement. La profondeur optique décrit la quantité de lumière "atténuée" (dispersée ou absorbée) au-dessus du rover. Une mesure de profondeur optique, ou tau, est définie comme le logarithme du rapport entre le flux d'énergie transmise à travers une couche de l'atmosphère, et le flux d'énergie reçu. En regardant directement le soleil avec Mastcam, la quantité d'énergie atteignant la surface peut être déterminée. C'est le flux transmis à travers la totalité de l'atmosphère. Combiné avec une estimation de l'énergie incidente du soleil au sommet de l'atmosphère de Mars (zénith) à partir des observations satellites (le flux reçu), une mesure fiable de la profondeur optique pour l'atmosphère entière peut être directement liée à la quantité de poussière présente. Une seconde mesure, une image Mastcam en direction des remparts Nord du cratère (suprahorizon), doit faire un calcul similaire de tau, mais donc horizontalement au lieu de verticalement. Pour info - mise à jour de la liste des articles rédigés par l'équipe scientifique de la mission : https://mars.nasa.gov/internal_resources/840/
  15. Actualités de Curiosity - 2013

    Curiosity capture des nuages colorés dérivant au-dessus de Mars Vidéo sans titre (4).mp4 Curiosity a capturé ces nuages noctilucides, ou crépusculaires, à la dérive dans un enregistrement de 16 minutes réalisé le 17 janvier. (Ce clip en boucle a été accéléré environ 480 fois). Les panaches blancs qui tombent des nuages sont de la glace de dioxyde de carbone qui s’évaporerait plus près de la surface martienne. NASA/JPL-Caltech/MSSS/SSI Bien que les nuages martiens puissent ressembler à ceux que l’on voit dans le ciel de la Terre, ils comprennent du dioxyde de carbone gelé ou de la glace sèche. Des nuages teintés de rouge et de vert dérivent dans le ciel martien dans une nouvelle série d'images capturées par le rover Curiosity à l'aide de sa Mastcam - son principal ensemble d'« yeux ». Prises pendant 16 minutes le 17 janvier (le 4 426e jour martien, ou sol, de la mission de Curiosity), ces images montrent les dernières observations de ce que l'on appelle les nuages noctilucides (du latin «nuit brillante»), ou nuages crépusculaires, teintés de couleurs par la diffusion de la lumière du soleil couchant. Parfois, ces nuages créent même un arc-en-ciel de couleurs, produisant des nuages iridescents ou « nacrés ». Trop peu visibles à la lumière du jour, ils ne le sont que lorsque les nuages sont particulièrement hauts et que le soir est tombé. Les nuages martiens sont constitués soit de glace d’eau, soit, à des altitudes plus élevées et à des températures plus basses, de glace de dioxyde de carbone. (L’atmosphère de Mars est composée à plus de 95 % de dioxyde de carbone.) Ces derniers sont le seul type de nuages observés sur Mars produisant de l’iridescence, et ils peuvent être vus près du sommet des nouvelles images à une altitude d’environ 60 à 80 kilomètres. Ils sont également visibles sous forme de panaches blancs tombant dans l’atmosphère, se déplaçant jusqu’à 50 kilomètres au-dessus de la surface avant de s’évaporer en raison de la hausse des températures. Apparaissant brièvement au bas des images, des nuages de glace d’eau se déplaçant dans la direction opposée à environ 50 kilomètres au-dessus du rover. L'aube des nuages crépusculaires Les nuages crépusculaires ont été observés pour la première fois sur Mars par la mission Pathfinder de la NASA en 1997. Curiosity ne les a repérés qu'en 2019, lorsqu'il a acquis ses toutes premières images d'iridescence dans les nuages. C'est la quatrième année martienne que le rover observe ce phénomène, qui se produit au début de l'automne dans l'hémisphère sud. Mark Lemmon, spécialiste de l'atmosphère au Space Science Institute de Boulder (Colorado), a dirigé un article résumant les deux premières saisons d'observation des nuages crépusculaires de Curiosity, qui a été publié à la fin de l'année dernière dans les Geophysical Research Letters. "je me souviendrai toujours de la première fois que j'ai vu ces nuages iridescents et j'étais d'abord certain qu'il s'agissait d'un artefact de couleur", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, c'est devenu tellement prévisible que nous pouvons planifier nos prises de vue à l'avance ; les nuages apparaissent exactement à la même période de l'année". Chaque observation est l'occasion d'en apprendre davantage sur la taille des particules et le taux de croissance des nuages martiens. Ces informations permettent à leur tour d'en savoir plus sur l'atmosphère de la planète. Mystère des nuages La raison pour laquelle les nuages crépusculaires constitués de glace de dioxyde de carbone n'ont pas été repérés ailleurs sur Mars constitue un grand mystère. Curiosity, qui a atterri en 2012, se trouve sur le mont Sharp dans le cratère Gale, juste au sud de l'équateur martien. Pathfinder a atterri dans Ares Vallis, au nord de l'équateur. Le rover Perseverance de la NASA, situé dans le cratère Jezero de l'hémisphère nord, n'a pas vu de nuages crépusculaires de glace de dioxyde de carbone depuis son atterrissage en 2021. Lemmon et d'autres chercheurs pensent que certaines régions de Mars sont peut-être prédisposées à la formation de ces nuages. Les ondes gravitationnelles, qui peuvent refroidir l'atmosphère, pourraient être à l'origine de ces nuages : « On ne s'attendait pas à ce que le dioxyde de carbone se condense en glace ici, alors quelque chose le refroidit au point que cela puisse se produire. Mais les ondes gravitationnelles martiennes ne sont pas entièrement comprises et nous ne sommes pas tout à fait sûrs de ce qui provoque la formation de nuages crépusculaires à un endroit et pas à un autre ». Les nouveaux nuages du crépuscule apparaissent encadrés dans un cercle partiellement ouvert. C'est parce qu'ils ont été pris avec l'une des deux caméras couleur de Mastcam : la caméra gauche de 34 mm de focale, dont la roue à filtres est bloquée entre deux positions. L'équipe de Curiosity peut utiliser à la fois cette caméra et la caméra droite de 100 mm de focale, à plus haute résolution, pour l'imagerie couleur. Le rover a récemment terminé l'étude d'un endroit appelé Gediz Vallis channel et est en route pour un nouvel endroit où l'on trouve un réseau de fractures formées par les eaux souterraines qui ressemblent à des toiles d'araignée géantes lorsqu'on les observe depuis l'espace. Plus récemment, Curiosity a visité un cratère d'impact surnommé « Rustic Canyon », qu'il a capturé en images et dont il a étudié la composition des roches environnantes. Le cratère, d'un diamètre de 20 mètres, est peu profond et a perdu une grande partie de son bord à cause de l'érosion, ce qui indique qu'il s'est probablement formé il y a plusieurs millions d'années. L'une des raisons pour lesquelles l'équipe scientifique de Curiosity étudie les cratères est que le processus de cratérisation peut mettre à jour des matériaux enfouis depuis longtemps qui pourraient avoir mieux préservé les molécules organiques que les roches exposées aux radiations à la surface. Ces molécules ouvrent une fenêtre sur l'ancien environnement martien et sur la manière dont il aurait pu soutenir la vie microbienne il y a des milliards d'années, si tant est qu’elle se soit jamais formée sur la planète rouge. https://www.nasa.gov/missions/mars-science-laboratory/nasas-curiosity-rover-captures-colorful-clouds-drifting-over-mars/
  16. Extremely Large Telescope de l'ESO

    ????????????
  17. Actualités de Curiosity - 2013

    En effet. Noter à l'extrême gauche du pano la présence d'un grand cratère dit "lobé" au pied des remparts Nord. Je l'avais évoqué page 178 de ce fil en juillet 2021. EXTRAIT DU PANO : LOCALISATION - à gauche de l'image - Cratère nommé "Slang Pos": Le cratère "Slang Pos" (5 km de diamètre) vu par Curiosity depuis une position plus favorable Plusieurs milliers de cratères à éjectas lobés ont été détecté à la surface de Mars. La formation des lobes caractérisant ce type d’éjecta se forment notamment par la présence de glace d’eau dans le sous-sol qui a pour effet de fluidifier les éjectas au moment de l’impact. Ceux-ci auraient alors un comportement dynamique proche des coulées de boue. C’est le cas du cratère ci-dessous nommé "Slang Pos" situé sous les remparts Nord du cratère Gale. Ces cratères sont souvent désignés sous l’appellation imagée de "cratères splotch".. VU PAR MRO : PANO NAVCAM 3D - 11 02 2025 (SOL 4450) - Olivier de Goursac :
  18. Actualités de Curiosity - 2013

    Curiosity poursuit son long chemin vers les structures "en caissons" nommées "bosworks", une série de grandes et longues crêtes observées depuis l’orbite, organisées en "toiles d’araignées" et situées bien plus haut au Sud, une ascension qui devrait aboutir au mieux à l’automne 2025. Le trajet prévisionnel (en blanc) longe plusieurs de ces structures, mais l’objectif semble être celui désigné le plus au Sud. C'est pas gagné ! Mars se dirige vers un temps plus froid, ce qui signifie plus d'énergie utilisée pour réchauffer le rover. L’alimentation en électricité devient un défi pour mener à bien les activités et les déplacements. Chaque arrêt nécessite de longues pauses de recharges pour permettre les activités et documenter "une merveilleuse géologie" au fur et à mesure de l’avancée et de la montée en altitude. Une géologie qui fait souvent montre d’une diversité surprenante. DEUX NOUVELLES ÉTAPES – distances parcourues : Le 10 février – sol 4449 = 36 mètres Le 11 février – sol 4450 = 40 mètres Le 10 février il était prévu que le rover roule sur environ 50 mètres. Mais Curiosity a stoppé au bout de 36 m en raison de la limite programmée de temps de trajet . Je cite Natalie Moore, spécialiste des opérations de mission chez Malin Space Science Systems : "Les données sont arrivées sur Terre vers 17h30 et nous ont indiqué que nous avions conduit jusqu'à la limite de temps de conduite de la journée du 10/02 (sol4449) - en nous arrêtant à environ 36 mètres de l'endroit où nous nous trouvions vendredi. Malheureusement, notre roue avant droite était perchée sur de hauts rochers et nous ne pouvions pas quantifier le risque de chute si nous désarrimions le bras. Nous avons donc décidé de jouer la carte de la sécurité et de garder le bras arrimé. Même si nous n'avons pas pu planifier les activités scientifiques "au contact", nous tirons le meilleur parti de notre plan d’activités avec près de 90 minutes de télédétection. La Mastcam prendra une mosaïque stéréo d'environ 24 images de la butte Wilkerson au nord, et la ChemCam tirera son laser sur un rocher de notre espace de travail nommé "Carbon Canyon", et visera trois mosaïques RMI distinctes ! Nous essaierons ensuite de rouler jusqu'à la limite de l'heure de la journée, soit environ 15 heures, heure locale de Gale, ce qui nous permettra, nous l'espérons, d'atteindre mercredi 11 février un endroit plus stable pour les activités scientifiques au contact." POSITION AU 11 FÉVRIER 2025 (SOL 4449) : PREMIÈRE ÉTAPE HAZCAM AVANT - 10 FÉVRIER 2025 (SOL 4449) : Noter la présence de la roche sur laquelle est perchée la roue avant droite NAVCAM - 10 FÉVRIER 2025 (SOL 4449) : La butte "Gould Mesa" PANO NAVCAM - 10 FÉVRIER 2025 (SOL 4449) – Jan van Driel : MOSAÏQUE NAVCAM - 10 FÉVRIER 2025 (SOL 4449) – Honza_JV : À droite "Wilkerson" DEUXIÈME ÉTAPE HAZCAM AVANT - 11 FÉVRIER 2025 (SOL 4450) : Face à "Gould Mesa" NAVCAM - 11 FÉVRIER 2025 (SOL 4450) : En avançant dans cette nouvelle vallée, on re-découvre la butte "Dragtooth" derrière "Wilkerson" Sommet de la butte "Wilkerson" PANO NAVCAM - 11 FÉVRIER 2025 (SOL 4450) – Jan van Driel : MOSAÏQUE NAVCAM - 11 FÉVRIER 2025 (SOL 4450) – Jan van Driel : Vers le Sud et au loin vers les "boxworks" - à gauche le versant Ouest de la butte "Texoli" PANO MASTCAM – 08 FÉVRIER 2025 (SOL 4447) – Neville Thompson : Somptueux panorama tourné vers le Nord, la vallée et les remparts Nord
  19. Les méga-constellations de satellites (Starlink etc.)

    Début 2025, la Nasa et SpaceX ont prévu un test très important d'ergols cryogéniques qui sont stockés à des températures extrêmement basses pour les maintenir sous forme liquide. La maîtrise de cette technologie est cruciale pour SpaceX, car les Starship nécessiteront un ravitaillement en orbite pour des missions vers la Lune ou Mars. Il faut savoir que les Starship ne pourront pas décoller avec suffisamment de carburant pour rejoindre la Lune ou Mars. Un ravitaillement en orbite sera nécessaire, d'où le développement de « citernes spatiales », en fait un Starship "tanker" adapté à cet usage. La réussite de ce test représente un défi technique majeur, impliquant le maintien de températures cryogéniques pour le méthane liquide et l'oxygène et la gestion des contraintes liées au transfert de carburant en microgravité La campagne d'essai (probablement essais au sols inclus) de démonstration de transfert d'ergols entre deux Starship se déroulera sur plusieurs mois. Initialement le début était prévu en Mars 2025 et devait se finir "été 2025". Cette mission verra le lancement d’un vaisseau « cible » en premier, suivi de près par un vaisseau « chasseur ». Les deux appareils s’amarreront en orbite pour transférer du carburant. Ils se sépareront ensuite avant d’être désorbités. Ce qui voudrait dire qu'une campagne de ravitaillement de HLS se déroulerait sur 3-4 mois car plusieurs tankers devront s’amarrer au Starship. Cependant, il reste encore du travail à faire pour SpaceX avant ce test. En effet, lorsque les vaisseaux spatiaux s’amarrent pour transférer du carburant, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour assurer un transfert efficace. Tout d’abord, il est essentiel de comprendre comment le carburant se déplace dans les réservoirs lorsque le vaisseau spatial effectue des manœuvres, telles que des changements d’orientation ou de vitesse. Ces mouvements peuvent alors influencer la répartition du carburant à l’intérieur des réservoirs et affecter la stabilité du vaisseau. Sachant qu'ils n'ont pas vraiment idée du taux d'évaporation des ergols cryogéniques, ils veulent faire des expériences en vol sur ça rapidement Ensuite, une quantité appropriée de « poussée de stabilisation » est nécessaire une fois que les vaisseaux sont amarrés. Cette poussée est utilisée pour maintenir les vaisseaux spatiaux dans une position stable pendant le transfert de carburant en compensant les forces externes qui pourraient perturber l’alignement des vaisseaux. Sans une poussée de stabilisation adéquate, il pourrait être difficile de maintenir un transfert de carburant efficace et sécurisé entre les vaisseaux. En résumé, comprendre comment le carburant se déplace dans les réservoirs et fournir une poussée de stabilisation appropriée sont des éléments cruciaux pour garantir le succès du transfert de carburant entre les vaisseaux spatiaux. Ces aspects doivent donc être soigneusement étudiés et pris en compte lors de la planification et de l’exécution de telles opérations dans l’espace. La vision de la NASA pour le voyage de Starship vers la Lune ou Mars impliquera donc une série d'événements complexes et minutieusement planifiés. À terme, lorsque l'ensemble du processus sera globalement maitrisé, SpaceX devra lancer entre 8 et 16 tankers Starship en orbite basse (grande incertitude sur ce point), chacun transportant entre 100 et 150 tonnes de carburant. Ces tankers s'arrimeront à un dépôt de carburant en orbite qui se connectera ensuite au Starship habité, le ravitaillant pour sa mission lunaire ou martienne. Autant reconnaître qu'on est encore très loin du compte sur cette seule problématique. Le 25 décembre 2024, la "First Lady" en herbe prénommée Elon avait déclaré sur X : "L'architecture d'Artemis est extrêmement inefficace, car c'est un programme qui maximise les emplois, pas les résultats. Il faut quelque chose d'entièrement nouveau" avant d’ajouter : "Allons directement sur Mars. La Lune est une distraction." Donc pour la Lune, on a compris que c'est pas vraiment encore gagné... ni franchement décidé par la nouvelle administration.. Quant à Mars... c'est encore du domaine de la science fiction. En 2020 et pour Mars, Musk a effectué ces calculs : l'objectif de Starship est de voler trois fois par jour, mille fois par an, en lançant une mégatonne par an dans l'espace pour dix Starships. "Si nous construisons 100 vaisseaux par an, nous en aurons 1 000 dans 10 ans, soit 100 mégatonnes par an", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Environ 100 000 personnes par synchronisation orbitale Terre-Mars". Et donc tous ces engins.. à ravitailler en orbite . Je vous laisse calculer le nombre de tankers ... Les fenêtres de lancement vers Mars s'ouvrent tous les 26 mois pour tirer parti de sa plus grande proximité avec la Terre. Musk pense que si les lancements commençaient en 2028, une ville martienne d'un million d'habitants pourrait voir le jour seulement 22 ans plus tard, en 2050. Dans ce cadre, restez connectés, les réservations devraient bientôt être ouvertes . En conclusion, et comme l'écrit @Sonne plus haut, la fonction principale (voire unique) du Starship pourrait consister encore très longtemps à envoyer des starlink en orbite...
  20. Extremely Large Telescope de l'ESO

    Même pas assez pour se faire des nouilles, encore...
  21. Extremely Large Telescope de l'ESO

    Matez moi l'abysse !
  22. Artemis : retour de la NASA sur la Lune en 2024 (?)

    Rectificatif : .... la notoriété de la "first lady "
  23. Actualités de Curiosity - 2013

    Dans mon dernier message j’écrivais : "Un troisième déplacement a été tenté le 05 février (sol 4444). Il était prévu de rouler sur 36 mètres… mais le parcours s’est arrêté au bout de 4 mètres. Très probablement encore un arrêt de sécurité en raison d’un (trop) gros bloc devant une des roues." Confirmation dans la dernière mise à jour – je cite Conor Hayes : "Le trajet du 5 février s'est terminé prématurément, après environ 4 mètres au lieu des 36 mètres prévus. Nous avons d'abord pensé que cela était dû au fait que notre roue avant gauche avait heurté le côté d'un gros rocher (voir l'image ci-dessous), mais après avoir mis la main sur les données de conduite, il s'est avéré que le moteur de direction de la roue avant droite indiquait qu'un rocher se trouvait également de ce côté, de sorte que Curiosity a interrompu la conduite pour attendre de nouvelles instructions de la Terre." Conor Hayes – (suite) : "Au cours de la nuit précédant la planification d'aujourd'hui, Mars a atteint une longitude solaire de 40 degrés. La longitude solaire est la façon dont nous aimons mesurer où nous nous trouvons dans une année martienne. Chaque année commence à 0 degré et avance à 360 degrés à la fin de l'année. Pour les membres de l'équipe des sciences de l'environnement (ENV), le 40e degré est un moment particulier, car il marque le début de notre campagne annuelle d'observation de la ceinture de nuages de l'aphélie (Aphelion Cloud Belt - ACB). À cette époque de l'année, la calotte polaire nord est exposée à la lumière du soleil, ce qui entraîne sa sublimation et la libération de vapeur d'eau dans l'atmosphère. En même temps, l'atmosphère est généralement plus froide, car Mars est proche de l'aphélie (sa distance la plus éloignée du Soleil). Ces deux facteurs combinés signifient que l'atmosphère de Mars est très favorable à la formation de nuages pendant cette période de l'année. Gale se trouve juste à la limite sud de l'ACB, c'est pourquoi nous commençons à prendre plus de vidéos de nuages afin d'étudier comment l'ACB change pendant la saison nuageuse." "Le froid continue de poser des problèmes d'alimentation électrique, nous avons donc dû établir des priorités pour nos activités d’aujourd'hui (6 février – sol 4445). Malgré la défaillance de la conduite, nous avons reçu la bonne nouvelle qu'il était possible de désarrimer le bras en toute sécurité, ce qui nous a permis d'organiser un ensemble complet d'activités MAHLI, APXS et DRT. Mais avant cela, nous commençons comme d'habitude par quelques activités de télédétection, notamment des observations ChemCam LIBS et Mastcam de "Beacon Hill" (un substrat rocheux en couches près du rover) et une mosaïque ChemCam RMI de la partie supérieure de la butte de Texoli." "Après une sieste de 3½ heures pour recharger nos batteries, nous nous lançons dans les activités du bras. Celles-ci commencent par des images MAHLI des cibles d'étalonnage MAHLI et APXS, puis se poursuivent par des observations MAHLI et APXS." "Bien que nous fassions une autre courte sieste, nous ne rangeons pas encore le bras car nous avons deux longues intégrations APXS après le coucher du soleil. Le bras est finalement rangé environ une heure et demie avant minuit." FIN DE CITATION Le deuxième sol (7 février – sol 4446) de ce plan d’activités a commencé par d'autres activités de télédétection, en particulier par la ChemCam LIBS sur une roche nommée "Mission Point". Suit une série d'images Mastcam de fractures polygonales dans le socle rocheux (voir les images MAHLI du sol 4447 plus bas). Le 7 février (sol 4446) s’est terminé avec un long trajet (réussi) de 40 mètres vers l'ouest. POSITION AU 7 FÉVRIER 2025 (SOL 4446) : HAZCAM AVANT - 7 FÉVRIER 2025 (SOL 4446) : NAVCAM - 7 FÉVRIER 2025 (SOL 4446) : C'est le Nôôôôrd . L'hiver il y a moins de poussières dans l'atmosphère et les remparts réapparaissent plus nettement Au Nord-Ouest PANO NAVCAM - 7 FÉVRIER 2025 (SOL 4446) – Jan van Driel : MAHLI - 8 FÉVRIER 2025 (SOL 4447) : Une structure rocheuse fracturée, des fissures soulignées par des dépôts de minéraux, dépôts révélateurs de circulations fluides sur des durées géologiques. Première cible (brossée) Plus près Deuxième cible Plus près MOSAÏQUES MASTCAM – Neville Thompson - Du 24 au 31 JANVIER 2025 (SOL 4432 à 4439) : Vues du terrain et de son foisonnement de blocs rocheux en regardant vers le Nord Ouest (depuis quatre étapes successives de stationnements) - 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) : En haut image de la butte "Texoli "(versant Ouest)
  24. Actualités de Curiosity - 2013

    Curiosity poursuit son exploration et son contournement de "Texoli" en se dirigeant vers le Sud-Ouest. L'objectif principal demeure les grandes structures en caissons nommées "Boxworks" situées beaucoup plus haut avant les "yardangs". Deux déplacements le 31 janvier (env. 30 mètres) et le 03 février (env. 23 mètres) sur un terrain toujours aussi encombré de gros blocs rocheux. Un troisième déplacement a été tenté le 05 février. Il était prévu de rouler sur 36 mètres… mais le parcours s’est arrêté au bout de 4 mètres. Très probablement encore un arrêt de sécurité en raison d’un (trop) gros bloc devant une des roues. POSITION AU 3 FÉVRIER 2025 (SOL 4444) : Je cite Conor Hayes – 31/01/2025 : "Dans l'hémisphère nord de la Terre, les jours rallongent lentement, apportant avec eux la promesse de la fin de l'hiver. Alors que nous attendons le retour de températures plus clémentes, à un peu plus de 100 millions de kilomètres de là, Curiosity commence à ressentir la morsure de la saison froide. L'une des particularités de la configuration orbitale de Mars est que l'aphélie (lorsque Mars est le plus éloigné du Soleil) se produit environ un mois et demi avant le solstice d'hiver austral. Cela signifie que les hivers de l'hémisphère sud (où se trouve Curiosity) sont à la fois plus longs et plus froids que ceux de l'hémisphère nord. Par conséquent, nous devons consacrer une plus grande partie de notre énergie à maintenir le rover au chaud, ce qui limite le temps que nous pouvons consacrer à la science. Notre trajet du plan de mercredi 29 janvier (sol 4437) s'est achevé avec succès (un véritable exploit compte tenu du terrain actuel !). L'une de nos roues s'est retrouvée perchée quelques centimètres plus haut sur un rocher, ce qui nous a empêché d'utiliser APXS ou DRT mais nous avons quand même pu détacher le bras pour prendre quelques images MAHLI. Le plan du 31 janvier (sol 4439) démarre avec une paire d'activités coordonnées ChemCam et Mastcam. La première de ces deux activités se concentre sur des fractures polygonales intéressantes (*) devant lesquelles nous avons fini par nous garer. ChemCam utilisera son laser LIBS sur ces fractures avant qu'elles ne soient imagées par Mastcam." HAZCAM AVANT – 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) : NAVCAM - 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) : PANO NAVCAM - 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) – Jan van Driel : MOSAÏQUE MASTCAM - 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) – Kevin Gill : MASTCAM - 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) : Les images ci-dessous montrent les roches qui sont pleines de concrétions grumeleuses et de veines brillantes remplissant les fractures. Ces caractéristiques sont "diagénétiques", ce qui signifie qu'elles se sont formées après la mise en place initiale de la roche, lorsque les eaux souterraines ont traversé le substrat rocheux et laissé des dépôts minéraux derrière elles. Comme elles sont plus dures que leur roche hôte, ces caractéristiques diagénétiques sont plus résistantes à l'érosion. Au cours de plusieurs millénaires, le vent a abrasé la roche autour d'elles, laissant les bosses, les ailerons et les crêtes que vous voyez dépasser des affleurements. DEUXIÈME ÉTAPE – 3 février HAZCAM AVANT – 03 FÉVRIER 2025 (SOL 4442) : NAVCAM - 03 FÉVRIER 2025 (SOL 4442) : PANO NAVCAM - 03 FÉVRIER 2025 (SOL 4442) – Jan van Driel : MAHLI-04 FÉVRIER 2025 (SOL 4443) : ChemCam tirera son laser sur une météorite potentielle nommée "Allison Mine", et Mastcam suivra pour documenter Tirs laser sur "Allison Mine" : TROISIÈME ÉTAPE – 5 février HAZCAM AVANT - 05 FÉVRIER 2025 (SOL 4444) : C'est peut-être la roche visible ici devant la roue avant gauche qui a bloqué le rover (au bout de 4 mètres de parcours) NAVCAM - 05 FÉVRIER 2025 (SOL 4444) : (*) FRACTURES POLYGONALES : MASTCAM - 31 JANVIER 2025 (SOL 4439) : MAHLI - 02 FÉVRIER 2025 (SOL 4441) : William Rapin de l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de France et auteur principal de l'article ci-dessous décrivant la découverte, affirme que la formation de fissures de boue comme celles trouvées par Curiosity est une indication claire du changement saisonnier où des conditions humides et sèches se produisent à plusieurs reprises. William Rapin et l’équipe de recherche disent que ces dépôts de sel sont la première preuve fossile directe d’un climat martien cyclique en cours où des saisons humides et sèches se sont produites dans son passé ancien. "C’est la première preuve tangible que nous avons vue que l’ancien climat de Mars avait des cycles humides-secs aussi réguliers" , a déclaré Rapin, soulignant que de tels cycles peuvent même être une exigence "pour l’évolution moléculaire qui pourrait conduire à la vie". Cycles humides et secs soutenus sur la planète Mars primitive (Article publié dans la revue Nature le 9 août 2023) https://www.nature.com/articles/s41586-023-06220-3.epdf?sharing_token=i2Fb9ZGlSDfctEwUM0kLaNRgN0jAjWel9jnR3ZoTv0MUvLFC2Uvf9g7xHeSIeyjdNB6oFVdpSVi3t3TJRKWUbQY0v2rYQrwlIYIorRHuBpufOk1eJV_wpOF9X83gcpAUdX1TC_q4ZMC6qXh4Iqm-O1obaJw7AzYpw5LKaUTrQ6A%3D Quelques EXTRAITS : Nous présentons ici des observations réalisées par le rover Curiosity dans le cratère Gale, qui indiquent qu'un cycle sec-humide à haute fréquence s'est produit dans les premiers environnements de la surface martienne. Nous observons des crêtes polygonales centimétriques exhumées, enrichies en sulfate et reliées par des jonctions en Y, qui témoignent de fissures formées dans la boue fraîche à la suite de cycles humides-sèches répétés et d'intensité régulière. Au lieu d'une activité hydrologique sporadique induite par des impacts ou des volcans, nos résultats indiquent l'existence d'un climat cyclique soutenu, voire saisonnier, sur planète Mars primitive. En outre, comme les cycles humides et secs peuvent favoriser la polymérisation prébiotique, le bassin évaporitique de Gale pourrait avoir été particulièrement propice à ces processus. Les motifs polygonaux observés sont physiquement et temporellement associés à la transition entre les argiles smectiques et les strates sulfatées, une transition minérale distribuée à l'échelle mondiale. Cela indique que la transition Noachien-Hespérien (il y a 3,8 à 3,6 milliards d'années) a pu maintenir un régime climatique semblable à celui de la Terre et des environnements de surface favorables à l'évolution prébiotique. /…/ La présence précoce d'environnements habitables et même d'environnements de surface perpétuellement humides a été bien établie. On sait cependant peu de choses sur l'épisodicité à court terme et la périodicité potentielle des premiers régimes hydroclimatiques. Les processus post-dépôt induits par les fluctuations à court terme d'un régime hydroclimatique laissent le plus souvent des empreintes superficielles (par exemple, des fissures de boue). Bien que ces empreintes superficielles soient sujettes à l'érosion, elles sont néanmoins essentielles pour comprendre les environnements de surface du passé. Plus généralement, les modèles très divergents de la saisonnalité et de l'épiso-dicité du cycle de l'eau et de l'aridité de la première planète Mars sont peu contraignants. Nous présentons ici des motifs polygonaux bien préservés exhumés de strates d'âge hespérien (environ 3,6 milliards d'années) qui indiquent un cycle humide-sec et donnent des indications sur le potentiel hydroclimatique et astrobiologique de la planète Mars primitive. /…./ L'étude de centaines de mètres de strates sédimentaires par le rover Curiosity a permis de documenter d'anciens environnements de surface aqueux, allant d'environnements fluvio-lacustres à des environnements de lacs ou de marges de lacs plus intermittents. Après des années d'exploration de strates dominées par des mudstones à smectite dans la partie inférieure de la succession stratigraphique, le rover est arrivé à une unité sulfatée, marquant une transition environnementale majeure, caractéristique des terrasses stratifiées. Des motifs polygonaux omniprésents à l'échelle centimétrique dans l'unité stratigraphique sulfatée basale se manifestent sous la forme de crêtes droites qui s'entrecroisent avec des jonctions triples. /…/ La composition chimique documentée par l'instrument ChemCam montre une augmentation significative de l'enrichissement en sulfate de calcium (Ca) et en sulfate de magnésium (Mg) variable au sein des crêtes polygonales et d'autres roches nodulaires, tandis que la roche hôte lisse dans les noyaux des polygones a une composition basaltique en vrac avec des détections sporadiques de sulfate de calcium, mais est principalement pauvre en sulfate. /…/ Compte tenu de la répétition apparente et de la faible profondeur de dessiccation (quelques centimètres), les cycles humides et secs pourraient avoir été saisonniers, mais pourraient également s'être produits à des échelles de temps plus courtes. La période au cours de laquelle ces cycles humides et secs ont imprimé leur signature est incertaine mais peuvent être estimées en tenant compte de la distribution verticale des polygones. Les crêtes polygonales sont identifiées à plusieurs endroits dans une stratigraphie de 18 m d'épaisseur.