Motta

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Tout ce qui a été posté par Motta

  1. Une addition en sigma clipping, ou en calant bien des seuils de rejet et c'est parti. Et en imagerie à courte pose c'est un non problème. Rien de bien dramatique pour les amateurs. Tout de même, quelqu'un qui n'est pas précisément une clanche en matière d'imagerie amateur, tout le monde sera d'accord là-dessus, écrivait dans un autre fil consacré à ces constellations :
  2. Actualités de Curiosity - 2013

    Très accessible en édition française, par exemple :
  3. PL vous en pensez quoi?

    Empr. à l'ital. parapetto «id.» (dep. le xiiies. d'apr. DEI), comp. de para- (tiré de parare «protéger», cf. pare- et parer2) et de petto «poitrine», du lat. pectus (cf. pis2). Ben alors............
  4. PL vous en pensez quoi?

    Nan, rien.
  5. PL vous en pensez quoi?

    Je pense que tu devrais informer les scientifiques ayant mené l'étude mentionnée dans ce fil, parce que, tu as raison, ces crétins qui ont arpenté les routes de plusieurs pays avec leur protocole à la con, 1. circuler en état normal, 2. circuler en ayant bu beaucoup trop de café, 3. circuler bourré, tout ça en ayant fixé du papier calque sur leur pare-brise avec des pinces à linge, oui, en effet, ces couillons n'ont vraiment rien compris à la science, heureusement que tu leur lances ce rappel, parfaitement salutaire.......... A la limite, trouver un nom frappant comme "syndrome du pare-brise propre" pour synthétiser une série de recherches menées selon des critères scientifiques par ailleurs, pourquoi pas, mais leur truc là, et en plus dans le protocole parmi les scientifiques qui conduisaient bourrés y en a eu deux qui se sont plantés dans des arbres, alors bravo, franchement................
  6. Actualités de Curiosity - 2013

    Pas du tout, j'ai recopié un vieux message de @Kaptain.......
  7. Un papier publié le 3 de ce mois : https://advances.sciencemag.org/content/6/1/eaax7445 Le papier fait état d'une expérience reproduisant les conditions qui règnent sur Vénus, et prouvant que l’olivine détectée à la surface de Vénus ne pouvait venir que de coulées récentes. Que donc il y a un volcanisme actuel sur Vénus. Le résumé en vidéo :
  8. Actualités de Curiosity - 2013

    Ceci étant, pour redevenir sérieux, ces paréidolies ont quelque chose de fascinant, à condition de les voir pour ce qu'elles sont, dans le double mouvement qu'elles impliquent, d'une sorte de reconnaissance, amusée ou désireuse, que nous avons, et de ce à quoi nous sommes renvoyés immédiatement, que dans l'univers des choses se construisent et se défont dans l'indifférence totale à ce que nous sommes...
  9. Actualités de Curiosity - 2013

    Bob, un p'tit commentaire ?
  10. Une analyse récente de la météorite de Murchison (cf. image d'un fragment plus bas) donne des résultats intéressants, sur deux points, 1. la capacité à dater les météorites, 2. la théorie de la formation stellaire, régulière ou par pics. Un papier AFP : Il y a 7 milliards d’années, bien avant la naissance du Soleil (apparu il y a 4,6 milliards d’années), des étoiles sont nées. Deux milliards d’années plus tard, elles sont mortes, et des poussières de ces étoiles, agrégées dans un bloc, ont fini par tomber il y a cinquante ans dans un village australien. Les scientifiques du Field Museum, à Chicago, possèdent depuis cinq décennies un morceau de cette grosse météorite, tombée en septembre 1969 à Murchison. C’est l’un des cailloux cosmiques les plus étudiés au monde par les astrophysiciens et les cosmochimistes, qui l’analysent sous tous les angles en tant que capsule historique. En 1987, ils avaient découvert dedans des micrograins d’un type inédit, sans doute présolaires, mais qu’ils n’avaient pas pu dater. Récemment, le conservateur des météorites du musée, Philipp Heck, a utilisé avec des collègues une méthode nouvelle pour dater ces micrograins, formés de carbure de silicium. Pour distinguer les grains anciens des jeunes, les scientifiques ont tout d’abord réduit en poudre un morceau de la météorite, puis ils ont dissous les fragments dans de l’acide, une opération qui a fait apparaître les grains présolaires. « C’est comme brûler la meule de foin pour trouver l’aiguille », dit dans une jolie métaphore Philipp Heck, cité par un communiqué accompagnant l’étude, parue lundi 13 janvier dans les Proceedings de l’Académie des sciences américaine (PNAS). La méthode de datation part de la constatation suivante : quand une poussière est dans l’espace, elle est exposée aux rayons cosmiques. « Certains de ces rayons cosmiques interagissent avec la matière et forment de nouveaux éléments, explique Philipp Heck. Et plus elle est exposée longtemps, plus ces éléments se forment. » « Je compare cela à la mise en place d’un seau dans une tempête de pluie. En supposant que la pluie est constante, la quantité d’eau qui s’accumule dans le seau vous indique combien de temps il a été exposé », ajoute-t-il. En mesurant combien de ces nouveaux éléments sont présents dans un grain présolaire, on peut dire pendant combien de temps il a été exposé aux rayons cosmiques, ce qui donne son âge. Alors que seuls 20 grains de cette météorite avaient été datés par une autre méthode il y a dix ans, les chercheurs ont réussi à dater 40 micrograins, dont la plupart avaient entre 4,6 milliards et 4,9 milliards d’années. Ces âges correspondent au moment où les étoiles, mourantes, ont commencé à relâcher leur matériau dans l’espace. Ce type d’astres ayant une durée de vie d’environ 2 milliards à 2,5 milliards d’années, on obtient ainsi un âge maximal de 7 milliards d’années pour ces poussières. A partir de ces résultats, les chercheurs avancent l’hypothèse que cette période correspond à un épisode de formation stellaire accrue. Un élément nouveau qui pourrait relancer le débat entre scientifiques sur la question de savoir si les nouvelles étoiles naissent à un rythme régulier ou s’il y a des pics et des creux dans le nombre de nouvelles étoiles. Et le papier en question : https://www.pnas.org/content/early/2020/01/07/1904573117
  11. Je ne suis pas spécialiste, donc bon, s'il y avait plus compétent que moi en la matière pour intervenir, ce serait super. Sur ce que j'ai lu (mais je n'ai pas ma bibliothèque avec les livres sur les météorites sous la main là, peut-être que j'y trouverais des choses plus précises...), ce qu'on a pu prouver avec la météorite d'Allende, c'est que le système solaire était né de la compression d'un petit nuage peu dense par l'explosion d'une supernova. Elle avait permis de dater l'explosion de cette supernova à 2 millions d'années "au moins" avant la formation du système solaire. Donc résultat similaire a priori, oui. Sauf que l'article (sur la météorite de Murchison) mentionne un débat : celui de savoir si les étoiles naissent à un rythme régulier, ou par pics et par creux. Et pour ma part c'est ce point qui ne m'est pas entièrement clair, pour être honnête, là : en quoi l'analyse de la météorite de Murchison permet de poser "l’hypothèse que cette période correspond à un épisode de formation stellaire accrue". On a prouvé qu'une supernova a fait boum. D'accord. Mais en quoi ça accrédite l'idée d'un pic et pas d'une régularité des boums ? Parce que pas la même explosion que celle attestée par la météorite d'Allende ? Si un pro pouvait me sortir de mon ignorance (ou de mes limites intellectuelles... )...... https://www.jstor.org/stable/2889792?seq=1 Résumé du papier : The circumstellar silicon carbide (SiC) grain X57 from the Murchison meteorite contains large amounts of radiogenic calcium-44 (20 times its solar system abundance) and has an anomalous silicon isotopic composition, different from other circumstellar SiC grains. Its inferred initial $^{44}$Ti/Si and $^{44}$Ti/$^{48}$Ti ratios are 1.6 × 10$^{-4}$ and 0.37. In addition, it contains radiogenic magnesium-26; the inferred initial $^{26}$Al/$^{27}$Al ratio is 0.11. The isotopic and elemental data of X57 can be explained by selective mixing of matter from different zones of a typical type II supernova of 25 solar masses during its explosion. The high $^{44}$Ti/Si ratio requires contributions from the innermost nickel zone of the supernova to the SiC condensation site, as similarly suggested by astronomical observations.
  12. Et une citation amusante (et très juste) de Philipp Heck, qui dirige l’équipe de chercheurs du Field Museum à Chicago (où a été réalisée, donc, l'analyse en question ici) : Même si j’étudie la météorite Murchison et les grains présolaires depuis plus de 20 ans, je suis toujours fasciné de voir que l'on puisse étudier l’histoire de notre galaxie avec un caillou.
  13. Deux mille milliards de soleils

    Cette image, que j'ai téléchargée en 162 MB il y a déjà quelques jours, est extraordinaire, comme tant d'autres de Hubble. Une question que je me pose (je ne sais pas si quelqu'un pourra y répondre ici), à propos de la recherche à venir des amas d'étoiles dans la périphérie (pour déterminer l'histoire de cette galaxie), c'est avec quoi ce sera fait. Avec les brutes de cette image, ou bien avec d'autres images encore à venir ? Si c'est avec les brutes, pourquoi nous présente-t-on cette image sans le résultat déjà ? Donc ça doit être autre chose... A moins que du temps avec Hubble ait été prévu pour revenir encore à cette galaxie pour fournir de nouvelles données ?
  14. PL vous en pensez quoi?

    C'est du reste exactement l'exemple que prennent les scientifiques pour désigner en général la disparition des insectes : "le syndrome du pare-brise propre". Extraits d'un article paru dans Le Monde le 13 février 2019 : Papillons, scarabées, libellules… tous ces insectes pourraient bien avoir disparu d’ici un siècle, entraînant un « effondrement catastrophique de tous les écosystèmes naturels », selon une étude publiée dimanche 10 février dans la revue Biological Conservation. Cette publication, menée par des chercheurs des universités de Sydney et du Queensland, en Australie, constitue le premier rapport mondial sur l’évolution des populations d’insectes. Et les résultats de l’étude sont alarmants. Au total, 40 % des espèces d’insectes sont en déclin, parmi lesquelles les fourmis, les abeilles, les éphémères, etc. Depuis trente ans, la biomasse totale des insectes diminue de 2,5 % par an. Leur taux d’extinction est huit fois plus rapide que celui des mammifères, des oiseaux et des reptiles. « A ce rythme-là, d’ici un siècle, il ne restera plus d’insectes sur la planète, alerte Francisco Sanchez-Bayo, l’auteur principal de l’étude. Ou alors à peine quelques espèces nuisibles qui se seront développées au détriment des autres. » Cette crise est mondiale. Des effondrements de populations d’insectes ont été observés partout sur la planète. A Porto Rico par exemple, où une publication récente a révélé une chute de 98 % des espèces terrestres depuis trente-cinq ans. Ou encore en Allemagne, où d’autres chercheurs ont mesuré une diminution de 75 % des insectes dans les réserves naturelles protégées.
  15. Des volcans actifs sur Vénus

    Les appareils russes ont réussi à tenir jusqu'à deux heures. Mais pas davantage.
  16. Venus 12/01/2020

    Très belle vue de Vénus, un vrai, vrai plaisir....
  17. Des volcans actifs sur Vénus

    Ce serait gâcher le plaisir. Dans le plaisir des missions comme ça, il y a aussi le fait de devoir attendre un peu, de rêver à la mission avant qu'elle soit lancée. Or si on demande à Musk, ce sera fait jeudi prochain, c'est trop tôt.........
  18. Des volcans actifs sur Vénus

    Du coup on va plutôt compter sur des travaux comme celui qui fait l'objet de ce fil par en apprendre davantage sur Vénus... Et puis on ne va pas ouvrir de fil sur Venera-D hein, enfin je crois que c'est préférable...
  19. Des volcans actifs sur Vénus

    Effectivement, 2024, ça semble être plutôt la prochaine date où le projet sera repoussé...... à une prochaine date, qui..... sera la prochaine date où, etc. https://fr.wikipedia.org/wiki/Venera-D
  20. Une première pour le réseau FRIPON PRISMA

    Chondrite, ben ça veut dire chondrite. NWA, ça veut dire North-West Africa. 2003, en fait ça veut dire 2003. D'après une déduction dont je ne suis pas certain et qui vient de me flinguer les neurones, tu es en possession d'un caillou extraterrestre trouvé dans le Nord-Ouest Africain, dans le Sahara, en l'an de grâce 2003. Ensuite ce qui s'est effacé c'est le nom du chien qui l'a trouvé bien sûr.
  21. Ben exactement !! En fait, la technologie, c'est marrant, c'est burlesque, et c'est tout !
  22. Un souvenir d'une conf d'un ancien de la finance (qui y avait gagné beaucoup d'argent, et qui ensuite s'était intéressé à des choses... plus intéressantes (la philosophie notamment ))... Cette conf a eu lieu avant la crise de 2008. A un moment, très sérieusement et très simplement, il avait dit, pour mettre bien les choses au clair sur ce qu'il y avait dans les tête de ses camarades de l'époque : "La finance, c'est simple à comprendre, le fonctionnement c'est : "Les bénéfices, c'est pour moi, les risques, c'est pour les autres"". Donc à mon sens oui, bien sûr que c'est la comm qui dit "on s'en inquiète, rahaa c'est important".... Mais dans le fond, la question pour eux doit juste être de savoir comment noyer le poisson au maximum et que les astronomes arrêtent d'emmerder le monde (leur beau monde plein d'argent et de trucs qui rapportent de l'argent...)
  23. La rumeur des ondes gravitationnelles...

    Et une vidéo : Cette vidéo montre la simulation de la relativité numérique d'une fusion binaire d'étoiles à neutrons compatible avec la source du signal GW190425, détectée par le réseau mondial de détecteurs d'ondes gravitationnelles LIGO-Virgo le 25 avril 2019. Les deux étoiles à neutrons ont des masses de 1,75 et 1,55 fois la masse solaire, ce qui correspond aux valeurs médianes de l'analyse du signal, et sont initialement à une séparation orbitale de 45 km. La vidéo est composée de deux parties, toutes deux montrant les dernières orbites des étoiles à neutrons, puis leur collision, suivie de l'effondrement rapide du reste dans un trou noir. La première visualisation se concentre sur la dynamique de la matière de l'étoile à neutrons dans la région centrale de champ fort ; les masses volumiques les plus élevées (en bleu) sont au-dessus des densités nucléaires, les surfaces blanches apparaissant plus tard se rapprochent de l'horizon du trou noir. L'encart du bas montre la partie réelle du mode dominant de l'onde gravitationnelle émise au loin. La deuxième partie, un zoom arrière de la même simulation, montre la propagation des ondes gravitationnelles émises loin de la source. La surface codée en couleur montre la courbure (scalaire de Weyl) sur le plan orbital.
  24. La rumeur des ondes gravitationnelles...

    Le communiqué de presse, qu'on peut trouver ici : https://tds.virgo-gw.eu/?content=3&r=16615 Et que je copie : GW190425 : la fusion d’un système formé de deux astres compacts de masse totale environ 3,4 fois celle du Soleil Aujourd’hui lundi 6 janvier 2020, la Collaboration Scientifique LIGO et la Collaboration Virgo annoncent la découverte du signal GW190425, la première détection d’ondes gravitationnelles rendue publique pour la troisième période de prise de données commune, O3. Le 25 avril 2019, le réseau de détecteurs d’ondes gravitationnelles comprenant l’instrument européen Advanced Virgo situé en Italie et les deux détecteurs Advanced LIGO construits aux Etats-Unis ont détecté un signal baptisé GW190425. Après GW170817, c’est le second événement dont la source pourrait être une fusion de deux étoiles à neutrons. GW190425 a été enregistré à 10 heures 18 minutes et 5 secondes, heure de Paris ; environ 40 minutes plus tard, la Collaboration Scientifique LIGO et la Collaboration Virgo ont envoyé une alerte pour déclencher les observations de suivi par des télescopes. « Nous avons observé un second signal compatible avec la fusion d’un système binaire d’étoiles à neutrons : c’est une confirmation importante de GW170817, l’événement qui a lancé l’astronomie multi-messagers il y a deux ans. La masse totale mesurée pour GW190425 est plus élevée que celle de toutes les binaires de ce type connues dans la Galaxie : cette observation a des conséquences astrophysiques intéressantes pour la formation de ce système », explique Jo van den Brand, porte-parole de la Collaboration Virgo et professeur à l’Université de Maastricht, au laboratoire Nikhef et à l’Université VU d’Amsterdam aux Pays-Bas. « La surprise, c’est que ce système est bien plus massif que ce à quoi nous nous attendions » renchérit Ben Farr, de l’Université d’Orégon aux Etats- Unis et membre de la Collaboration LIGO. La source du système GW190425 se trouve à environ 500 millions d’années-lumière de la Terre. Elle est localisée dans une région du ciel environ 300 fois plus grande que celle obtenue pour le célèbre signal GW170817, dont la découverte a marqué le début de l’astrophysique multi-messagers avec ondes gravitationnelles. Cette différence est due au fait que le signal GW190425 n’a été observé avec un fort rapport signal sur bruit que dans un seul instrument : LIGO Livingston. Au moment de la détection, le détecteur LIGO Hanford ne prenait pas de données. Et le signal reconstruit dans les données de Virgo était faible – d’une part à cause de la sensibilité de ce détecteur, moins bonne que celle de LIGO Livingston, et d’autre part parce que les ondes gravitationnelles provenaient probablement d’une région du ciel à laquelle Virgo était peu sensible au moment de l’arrivée du signal sur Terre. Cette localisation moins précise rend très difficile la recherche de contreparties (signaux électromagnétiques, neutrinos ou particules chargées). Et d’ailleurs, contrairement à GW170817, aucune contrepartie n’a été identifiée à ce jour. Néanmoins, les données de Virgo ont été utilisées dans la suite de l’analyse pour améliorer notre compréhension du phénomène astrophysique. « Malgré l’écart entre les rapports signal sur bruit enregistrés par les différents instruments – dû à des différences connues de sensibilité et de couverture angulaire du ciel – cette nouvelle détection conjointe démontre encore une fois l’importance du réseau international d’interféromètres », ajoute Stavros Katsanevas, le directeur de l’European Gravitational Observatory (EGO), le laboratoire d’accueil du détecteur Advanced Virgo, situé près de Pise en Italie. Il y a plusieurs hypothèses pour la source du signal GW190425. La plus probable est la collision de deux étoiles à neutrons mais le système qui a fusionné aurait pu également inclure un, voire deux, trous noirs – bien que des trous noirs assez légers pour correspondre aux masses mesurées pour GW190425 n’aient encore jamais été observés. Néanmoins, sur la seule base des données fournies par les ondes gravitationnelles, ces scénarios « exotiques » ne peuvent pas être écartés. La masse totale du système binaire a été estimée à 3,4 fois celle du Soleil. En supposant que la source de GW190425 soit une fusion de deux étoiles à neutrons, ce système aurait été très différent de ceux que l’on connaît dans notre Galaxie et dont la masse totale varie entre 2,5 et 2,9 fois celle du Soleil. Le système initial d’étoiles à neutrons dont GW190425 serait issu pourrait donc s’être formé différemment. « Après la surprise des premiers résultats, nous avons analysé avec soin les données en utilisant des modèles analytiques robustes, basés sur la théorie de la relativité générale d’Einstein, pour l’émission d’ondes gravitationnelles par le système de deux étoiles à neutrons », explique Alessandro Nagar de la section INFN (« Istituto Nazionale di Fisica Nucleare ») de Turin en Italie. « Au bout de plusieurs mois de travail, nous avons finalement obtenu un bon niveau de compréhension pour cet événement. Bien qu’ils aient été prédits par des travaux théoriques, des systèmes binaires lourds comme celui dont la fusion aurait pu produire le signal GW190425 peuvent être invisibles aux observations électromagnétiques. » « Bien que nous n’ayons pas observé l’astre formé par cette fusion, nos simulations numériques, basées sur la théorie de la relativité générale, prédisent que la probabilité qu’un trou noir se soit formé immédiatement après la collision est très élevée, de l’ordre de 96% », complète Sebastiano Bernuzzi, chercheur à l’université d’Iéna en Allemagne.