Cette page présente le système de mise en température de mon ex Mewlon 250 adapté ensuite au C14. Certes, le Mewlon 250 est de type "tube ouvert", mais en plusieurs occasions j'ai eu des doutes quant à la bonne mise en température du télescope et à sa stabilité, notamment lorsque la température extérieure évoluait. Quant au C14, c'est encore pire : compte tenu du volume d'air dans le tube et surtout de la masse du primaire, l'inertie de l'ensemble est très grande. Cela rend l'utilisation du C14 en itinérant très pénible (longue durée de mise en température) et conduit également à des perturbations internes lors des acquisitions notamment lorsque la température extérieure évolue.

La 1ère étape consiste tout d'abord à instrumenter le télescope avec des thermistances et un système d'acquisition temps réel avec tracé sur le PC portable. J'avais déjà vu sur le site d'un astronome australien Anthony Wesley, un tel système d'acquisition, basé sur le kit PICAXE. Je me suis assez largement inspiré de ce site pour réaliser mon montage personnel.

Le but de cette instrumentation est d'avoir un état en temps réel de la mise en température . Certes un examen régulier à l'oculaire permet d'en apprécier la progression. Mais il m'a toujours été difficile de différencier clairement les effets de la turbulence atmosphérique et ceux de la turbulence de tube surtout lorsque le télescope est très proche du point de stabilité. Un tracé en temps réel permet de savoir où on en est rapidement et de manière plus quantitative.

Ensuite, en fonction des résultats, par exemple si la mise en température est trop longue voire si elle ne converge pas, cette instrumentation permettra de mettre au point un système actif et d'en apprécier l'efficacité.

Enregisteur de température

Le boitier d'acquisition est basé sur le microcontrolleur PICAXE. Pour faciliter la fabrication, j'ai comme Anthony Wesley opté pour un kit déjà câblé : le starter pack PICAXE-28X1 AXE0001. J'y ai rajouté le câble USB de communication avec le PC.






























Le kit est livré avec le logiciel de programmation "PICAXE Programming Editor". Ce logiciel utilise un langage de programmation de type basic très simplifié et très aisé à utiliser. Le code que j'ai écrit pour cet enregisteur de température est disponible ici.

J'ai rajouté au kit, un afficheur LCD AXE033. Cela me permet d'avoir sur le terrain, une lecture directe des températures indépendemment du PC. L'afficheur permet également de débugger le programme en cas de problème. Et puis ça rajoute une note un peu "classe" au montage.

















Les mesures sont réalisées par 4 capteurs de température DS18B20 spécialement adaptés au PICAXE. Leur mise en oeuvre est simple au niveau hardware (3 fils : +, - et mesure) ou software (une commande PICAXE spécifique permet de récupérer la mesure). Par ailleurs, la précision de ces capteurs est excellente : 0,06°C ce qui est largement suffisant pour mon application.


Instrumentation


J'ai adopté les implantations suivantes sur le Mewlon 250 puis le C14 :






















































































Le montage est complété par des composants classiques : convertisseur 5 Volts et capacités pour l'alimentation de l'ensemble du montage, LED et interrupteur en entrée, et divers connecteurs et câbles de liaison. Voilà le boitier entièrement terminé :

































Tracé des températures

Pour l'acquisition temps réel, j'ai choisi le logiciel gratuit StampPlot Pro. Il n'est pas extrêmement simple d'utilisation mais après un peu de pratique on arrive à avoir le tracé temps réel et une sauvegarde dans un fichier traité par la suite sous EXCEL. En revanche, je n'ai pas réussi à faire tracer par StampPlot des nombres décimaux : les température envoyées par le boitier d'acquisition sur la liaison série sont donc en centième de degré C : par exemple 2000 pour 20,00°C. Le post-traitement sous EXCEL permet de rattraper ce léger problème.
Système de mise en température : capteurs
Astrophotographie Planétaire
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by Jean-Pierre Prost
Mewlon 250
 
2 capteurs collés sur le miroir à 180° afin d'avoir une idée de l'homogénéité de la mise en température. Cela permet aussi d'avoir une certaine redondance en cas de défaillance d'un des capteurs. Grâce aux ouïes arrières, le miroir du Mewlon 250 est facilement accessible. Se pose la question du collage des capteurs et de la possible introduction de contraintes dans le verre. Je voulais aussi avoir un montage réversible. J'ai donc simplement posé les capteurs sur le dos du miroir et je les ai fixés avec plusieurs couches d'adhésif plastifiés. A priori les mesures semblent réalistes et homogènes entre elles, mais une amélioration que j'envisage serait de rajouter un peu de pâte thermique entre le capteur et le miroir : à voir à l'usage ....


1 capteur à l'intérieur du tube afin d'avoir des informations sur l'état de l'air dans le tube. J'ai simplement glissé la thermistance entre le miroir et le barillet arrière
 





1 capteur de température externe, avec des fils suffisamment longs pour s'écarter de potentielles sources de perturbations. Je le positionne généralement le long du tube au tiers arrière, à l'aide d'une bande velcro

L'ensemble des capteurs ainsi que leur connecteur restent à poste à l'arrière du télescope avec un agencement tel que la remise en place du capôt arrière reste possible.
Celestron C14
 





2 capteurs sont scotchés à l'arrière du miroir primaire : l'un au milieu et l'autre plutôt en bordure.


Comme pour le Mewlon 250, les capteurs ont été fixés avec plusieurs couches d'adhésif. Les fils de mesure passent par un trou spécifiquement praatiqué dans le barillet.
 



J'ai également placé une sonde de température dans le tube. Elle a été positionnée lors des modifications apportées au C14. La sonde est tout à l'avant du tube, un peu en retrait de la lame de Schmidt.

Le but est d'avoir une mesure de la température d'ambiance dans le tube et de vérifier l'homogénéité du brassage de l'air.

Tous les fils des capteurs passent par un trou réalisé dans le barillet et sont soudés sur un connecteur fixé sur une équerre de maintien.
Système de ventilation
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