L'Astronomie (Bulletin de la Société Astronomique de France)

Compte rendu des séances de la Commission des Instruments: Quarante-neuvième séance, L’Astronomie, t.65, Janvier 1951, p.16.

Le Commandant E.C. SILVA, à Alfeite (Portugal), rend compte des premiers essais de son télescope equatorial de 500 millimètres qu'il vient de terminer. Ce magnifique instrument dont quelques étapes de construction,ont déjà été relatées ici (Compte rendu des séances de la Commission des Instruments: Vingt-sixième séance, L’Astronomie, t.63, juill-août 1949, p.237) est doté d'une monture anglaise dont Ia grande stabilité est précieuse pour les applications photographiques. Les pointages sont possibles jusqu'à la déclinalson +75º. L'entrainement est assuré par un moteur électrique de ventilateur muni d'un régulateur centrifuge à friction, un train d'engrenages réducteurs commande une vis rectiligne dont l'écrou tire un ruban enroulé sur un secteur lisse de grand rayon. L'instrument est muni d'un porte-plaque à vis de rappel inspiré du modèle donné dans Lunettes et télescopes, p. 412, cependant à l'usage les corrections en ascension droite se sont révélées plus pratiques en laissant une légère avance de vitesse au moteur, ce qui permet de corriger toujours dans le même sens en coupant le courant de temps en temps. Visuellement la magnitude 15,5 a été facilement atteinte. les beaux amas globulaires comme M13, M5, ainsi que M22, sont particulièrement riches avec cette ouverture déjà importante. Les premières photographies obtenues n'exploitent pas encore toutes les possibilités de l'instrument faute d'avoir pu se procurer des plaquês ultra-rapides. Notre collègue obtiendra sans doute facilement Ia magnitude 19. Sur Ia question du pouvoir séparateur, aucune conclusion n'est encore possible, avec une telle ouverture les conditions locales permettant rarement d'obtenir des images assez calmes.

L'Astronomie (Bulletin de la Société Astronomique de France)

Compte rendu des séances de la Commission des Instruments: Soixante-sixième séance, L’Astronomie, t.67, Janvier 1953, p.33/34.

Le Commandant E.C. SILVA offre à Ia bibliothèque de la Société un magnifique album relié de 50 planches de photographies de nébuleuses et amas d'étoiles obtenues avec son télescope de 500 millimètres et des chambres auxiliaires à grand champ. Les temps de pose avec plaques “Super-Fulgur” dépassent souvent trois heures, ce qui permet une bonne exploitation de l'instrument ouvert à f /D = 6 si, par ailleurs, une mise au point et un guidage très exacts ont pu être associés à une nuit favorable. Un gros album comparatif apporté par le Secrétaire permet des rapprochements intéressants entre les résultats obtenus par les correspondants de la Commission au moyen d'instruments différents. Il apparait que l'augmentation de l'ouverture ne se traduit pas toujours par un gain aussi netqu'on pourrait l'attendre sur la magnitude limite et le pouvoir résolvant. En outre, l'exploitation complète des originaux exige une technique d'agrandissement particulièrement soignée et les comparaisons souffrent de l'inégale qualite des tirages. Cette réserve faite, quelques objets comme N.G.C. 598 - M 33 - permettent de mesurer des progrès par rapport aux clichés Isaac Roberts obtenus en 1903 avec un télescope équivalent, progrès dus à l'amélioration des émulsions photographiques; le cliché de N.G.C. 253 est digne d'un télescope de 80 centimètres; dans d'autres cas, au contraire, N.G.C. 5194 (M 51) les résultats ne dépassent pas ceux de notre collègue F. Bacchi obtenus avec un télescope de 255 millimètres; la séquence de la nébuleuse N.G.C. 6946 photographiée par nos deux collègues permet de reconnaitre les plus faibles étoiles venues au tirage dans les deux cas, le cliché Bacchi' posé 2h10 sur “Superfulgur” s'arrête à la magnitude 18,o tandis que la photo Silva posée 3 heures sur la même emulsion, avec le télescope de 500 millimétres, ne dépasse pas la magnitude 18,5. Nous envitons les collègues intéressés à venir consulter ce bel album à la bibliothèque da la Société; dejá le Commandant Silva prépare de Tome II! Il est facile de trouver de nombreux exemples d’amateurs ayant réalisé des télescopes relativement considerables, jusqu’à 90 centimètres d’ouverture, avec des faibles moyens, mas nous croyons que le commandant Silva est le seul exemple contemporain mondial d’amateur ayant le plus exploité longuement et à fond un instrument de cette importance.

L'Astronomie (Bulletin de la Société Astronomique de France)

Compte rendu des séances de la Commission des Instruments: Soixante-dix-neuvème séance, L’Astronomie, t.68, Juillet-aout 1954, p.300.

Le Commandant E.C. SILVA adresse le tome II de ses photographies à longues poses obtenués au foyer Newtonien de son télescope de 500 millimètres d'ouverture. Outre les épreuves relatives aux galaxies et précédemment mentionnées (L’Astronomie, t.68, Février 1954, p.81), l'ouvrage comporte de nombreux tirages d'amas ouverts et globulaires. Les deux tomes d'agrandissements sur papier photographique des clichés Silva enrichissent notre bibliothèque de précieux documents de comparaison où les amateurs astrophotographes trouveront la plupart des objets intéressants bien aceessibles aux télescopes de moyenne puissance.

L'Astronomie (Bulletin de la Société Astronomique de France)

Compte rendu des séances de la Commission des Instruments: Soixante-seizième séance, L’Astronomie, t.68, Janvier 1955, p.81.

Le courrier des deux derniers mois est dominé par deux envois considérables de photographies à longues poses, obtenues au Portugal par le Commdandant E.C. SILVA et en Australie par M. G. DE VAUCOULEURS. L'envoi du Commandant Silva comporte 38 agrandissements de clichés de nébuleuses diffuses et extragalactiques pris à Alfeite, à l'aide du télescope newtonien de 500 millimètres précédement décrit (L’Astronomie, t.65, Janvier 1951, p.15 ). Les épreuves sont agrandies 2 à 10 fois et figureront au second tome de photographies Silva, destiné à la bibliothèque de la Société (L’Astronomie, t.67, Janvier 1953, p.33). Certains des nouveaux clichés originaux ont été obtenus sur plaques 103 aO (Eastman Kodak-Rochester) dont la sensibilité pour les longues poses est au moins double de celle des plaques Super-Fulgur (Guilleminot, Paris), en raison de leur faible erreur de réciprocité. Notre collègue entreprend des essais en lumière rouge sur plaques 1O3 aF.