Un obturateur interne pour Audine...

Cet obturateur est construit à base d'un mini iris récupéré dans un objectif de vidéo-surveillance, et la conception de l'ensemble (notamment l'électronique) est très inspirée de la réalisation visible sur la page de Guy Detienne. Voici donc quelques vues et explications, simplement pour donner des idées et montrer que cela est possible, sans modification de la caméra.

 

Il est vrai que le plus dur est de trouver l'obturateur! Et c'est souvent un coup de chance de trouver quelque chose de si petit... le notre vient donc d'un objectif de vidéo-surveillance de marque Pelco, où il y sert à la fois d'obturateur et d'iris (ce qui explique les 4 fils: obturation simple et controle). Sur les photos ci-contre, les doigts donnent l'echelle :-)
Il est même tellement petit que le trou d'obturation est un peu étriqué pour un KAF401. D'ailleurs, comme c'est plutot le moteur qui nous interesse, nous avons finalement coupé la partie de gauche pour ne garder que le moteur et son support plastique.
L'électronique est directement dérivée de celle indiquée par Guy Detienne: une petite plaquette fixée sur le capot de la caméra. Le principe consiste à récupérer le signal d'obturation sur le pin 3 du connecteur TB3 d'Audine. Ce signal commande un optocoupleur via un transistor (alimenté par le 15V de l'électronique caméra). La sortie de l'optocoupleur alimente directement le micro-moteur de l'obturateur (en utilisant le 12V du ventilateur de la caméra). Nous avons clairement séparé les masses (ce à quoi sert l'optocoupleur).
Pour des raisons d'accessibilité, nous avons pris directement toutes les tensions au niveau du connecteur DB15 de la carte inférieure, car notre obturateur était trop proche du connecteur TB3. Seul le fil de signal (rouge) vient du TB3.
Ci-contre, les fils de connexion soudés à la caméra.
Côté mécanique, un premier avantage important est que nous n'avons pas allongé le corps de la caméra! L'obturateur était suffisament petit pour contenir dans la caméra. La seule modification a été de raccourcir de 2mm l'une des ailettes du doigt de refroidissement du CCD.
L'obturateur est donc constitué du micro-moteur et de son support plastique (amputé), sur lequel a été fixé une très mince lamelle d'acier (provenant d'une disquette) recoupée au ciseau et passée au feutre indélébile noir.
L'obturateur est d'abord collé à l'époxy à une petite équerre aluminium.

Cette équerre est simplement vissée sur le capot en se servant de 2 des trous taraudés du bord du capot. (photo ci-contre)
L'obturateur est "livré" avec un mini ressort de rappel... malheureusement celui-ci s'est volatilisé lors d'un démontage :-( ... nous avons donc utilisé un simple fil élastique de couturier! C'est certainement moins éternel... mais ca marche!!

Ci-contre, une vue d'ensemble, avec toutes les connections réalisées.
Un petit morceau de plastique placé sous la plaquette électronique isole ses soudures par rapport au capot. Cette plaquette est fixée par le trou prévu pour les résistances chauffantes (inutilisées ici).

Après remontage de la caméra, nous l'avons testé en mode "synchro" sous PISCO... ca fonctionne bien!

Pour conclure, le premier point délicat a été de bien calculer les positions de chaque éléments: bien qu'il soit très petit, l'obturateur rentre "pile-poil" dans la caméra... ca a été plus long qu'il n'y parait d'opter pour cette solution mécanique.
Deuxième point délicat, l'électronique et ses multiples vérifications avant de faire les connections définitives...

Nous ne savons pas si cet obturateur est disponible en pièce détachée... à voir auprès de Pelco, mais ca pourrait être une alternative interessante...

 


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