Table |
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1) Le Principe |
2) Les méthodes |
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3) Retour
dans le domaine spatial
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4) Illustration de la transformation [Vitesse]->[Espace] 5) Etude identique de SS Cygni 6) Catalogues |
Les couples d'étoiles présentent des variations de leur spectre au cours d'une période qui témoignent de la vitesse orbitale des composantes autour de leur centre de gravité commun. La méthode de "Doppler Tomography" a été développée pour mettre en évidence et interpréter les déplacements par effet Doppler des raies d'émission des variables cataclismiques (CV). Ces étoiles sont des binaires à courte période ayant une période orbitale typiquement comprise entre 1.5 et 10 heures. Ci-contre: vue d'artiste d'un système binaire |
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Les deux composantes du couple sont une naine blanche et une étoile de masse beaucoup plus faible appartenant à la séquence principale. Le couple est très serré, ce qui explique le mouvement orbital rapide et interdit tout espoir de résoudre optiquement le couple dont la séparation est de l'ordre du dix millième de seconde d'arc. Pour les mêmes raisons les déplacements par effet Doppler des raies d'émission de la matière issue de l'étoile orbitant et aspirée par la naine blanche sous la forme d'un disque d'accrétion sont assez facilement observables avec des décalages spectraux allant jusqu'à 1000 ou 1500 km/s. La méthode décrite en 1988 par T.R.Marsh et Keith Horne dans leur article fondamental " Images of accretion discs " est de plus en plus utilisée pour imager le flux de matière dans ces disques en rotation rapide. Ci-contre: la série des spectres obtenue au cours d'une demi-période (récupéré sur cette page) |
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Partant d'une série de spectres couvrant une demi-période, comme montré ci-dessus, on a la somme des contributions en émissivité lumineuse (par exemple en H alpha) des diverses parties du disque et des deux étoiles. Cette formule s'inverse en utilisant la transformation de Radon également utilisée en imagerie médicale (scanner, IRM) en donnant la repartition de l'intensité d'émission lumineuse dans la longueur d'onde d'observation en fonction des deux composantes orthogonales du champ des vitesses autour du couple. Ci-contre: réconstitution du champ des vitesses (récupéré sur cette page) |
Tout ceci est exposé de façon limpide dant l'article suivant de T.R. Marsh: Doppler Tomography (fichier zippé 800Ko)
Nous avons donc essayé de mettre en oeuvre la méthode avec les moyens du bord c'est à dire avec le tableur Excel en utilisant des spectres de IP Peg récupérés sur le Net.
Séparation des 15 spectres de l'image composite montrée plus haut. Voici le premier correspondant à la phase 0.8. |
Noter que les références de vitesse -1000, 0, 1000 km/s ont été marquées, ces repères seront supprimés après registration.
On convertit cette image .gif en .bmp pour en faire une image .pic avec IRIS (logiciel bien connu de christian Bui).
Avec le logiciel VisualSpec ,de Valérie Desnoux, on obtient les profils spectraux de ces 15 spectres.
On note les marques des vitesse radiales -1000, 0, 1000 km/s. Ce profil est exporté en .dat et ouvert dans Excel. |
Voici la partie proche de 0 km/s après que l'on ait gommé la marque des 0 km/s en remplaçant la valeur 0 par 68. |
Les 15 lignes numériques ainsi obtenues sont empilées dans la feuille Excel (500Ko zippé) en regard de leur phase et dûment registrées pour mettre en correspondance le 0 de chacune.
L'essentiel du travail est fait. Il ne reste plus qu'à préparer le tableau de sortie, qui fait tout de même 216x216! |
Intégration numérique pour la cellule (Vx;Vy)= (0 ; -1299). La variable d'intégration est la phase phi. |
C'est l'instant de vérité! On représente les données numériques obtenues sur Excel en niveaux de couleur, chaque niveau donnant une mesure relative de l'émissivité. Il serait agréable de traduire tout ceci en niveaux de gris...ce que nous faisons à l'étape suivante.
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Transformation des données
d'Excel dans un tableau (x, y, valeur) sous format .txt dans un éditeur
de texte et importation dans Iris après modification de l'extension
en .asc par les commandes IRIS suivantes: |
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Pour comparaison, l'image obtenue par les pros à partir des mêmes données spectrales.Il ne reste plus qu'à voir si nous avons des cibles accessibles....Mais si c'est le cas qu'est ce qu'on va rigoler un de ces jours au T60! A gauche le schéma théorique. Attention à l'inversion des zônes, à comparer avec la figure spatiale donnée plus bas! |
Ici, on souhaite arriver au même résultat, en utilisant uniquement un traitement d'images, sous IRIS.
Ci-contre (figure A1), le matériel de départ constitué par l'empilement des différents spectres au cours du temps, classés en fonction de la phase du couple.
L'évolution des décalages spectraux des diverses sources lumineuses du couple (géante rouge, naine, bras de matière) est bien visualisée dans l'animation en figure A2. (cliquer dessus pour la faire apparaitre dans une nouvelle fenetre) |
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Tout d'abord, chacune des
bandes spectrales constituant la figure A2 a été étirée
de manière à former une image carrée (215 x 215
pix) par la commande: |
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Ici,
on ajoute un à un chacun des spectres carrés tournés
du bon angle (en fonction de la phase)... on voit ainsi la construction
progressive de l'image Doppler. On voit bien que l'image n'est complète que après un demi-tour (angulairement), donc après un suivi spectral sur une demi-période. Remarque: les spectres sont bleus au début par un simple effet de seuils de visualisation... il s'agit bien des mêmes spectres que ceux ci-dessus. L'intensité de chacun des pixels de l'image en construction croit au fur et à mesure des additions successives. |
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Ci-contre, un petit préliminaire
au chapitre 3: comme on le verra dans le chapitre suivant il est possible
de passer du domaine des vitesses au domaine spatial par une opération
géométrique. |
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La figure ci-contre
résume la totalité du procédé décrit
ci-dessus. Seuls quatre des quinze spectres utilisés ont été représentés (afin de simplifier la schéma). |
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Par la suite, nous avons
voulu tester l'obtention d'une image lissée, en ne prenant non
plus 15, mais 57 spectres. Ci-contre (figure A6), un graphe similaire à la figure A1, mais interpollé sur 57 valeurs. Le reste du traitement est identique à celui expliqué plus haut. |
Le résultat de l'addition
est présenté ci-contre (figure A7, à gauche): l'image
est devenue bien plus lissée, avec la disparition des "traits"
visible sur le pourtour de l'ancienne image. Bien sûr, on ne "gagne" pas d'information puisqu'il s'agit d'une simple interpolation, mais on a reussi à supprimer les artefacts génants de l'image réalisée avec 15 spectres... Ce résultat montre par ailleurs l'intéret évident d'avoir le plus grand nombre de spectres possibles (soit une bonne résolution temporelle) pour obtenir une bonne image. |
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Enfin,
ci-dessous, on a voulu illustrer l'influence du nombre de spectres de
départ sur l'image reconstituée. Pour cela, parmi les 15
spectres de départ, on a sélectionné à intervalle
réguliers(respectivement de gauche à droite), 4, 8, 10 et
15 spectres. La dernière image est celle obtenue avec 57 spectres interpolés à partir des 15 spectres de base. |
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Il reste à essayer
de repasser dans le domaine spatial en imageant le disque d'accretion et les
deux étoiles. Pour celà, on fait l'hypothèse que le mouvement
est képlérien dans le disque. Nous avons encore simplifié
cette hypothèse en supposant un mouvement circulaire et uniforme. Ce
n'est sûrement pas le cas, car entrent en jeu des phénomènes
de viscosité de la matière qui provoque une dissipation d'énergie
et la chute progressive vers la naine blanche de la matière de la géante
rouge, aspirée par la naine blanche.
L'accélération centrale est égale à .
Nous avons utilisé
un petit script TCL dans AudeLA (Logiciel
développé par Alain Klotz) pour passer de l'image du champ des
vitesses à l'image ci-dessous. L'image de base (champ des vitesses)
est lue ligne par ligne et les point M correspondants créés sur
l'image cible ci-dessous, affectés d'une valeur égale à
celle du pixel correspondant de l'image de base (témoin de l'intensité
lumineuse de ce point).
La transformation géométrique permettant cette correspondance,
qui rappelle l'Inversion (de loin...il faudrait un carré à la
place du cube!), produit une anamorphose de l'image de base, les lignes pointillées
dessinées sont les transformées des lignes de pixels de l'image
de bas.
Voici une première approche du travail décrit plus haut. Algorithme "point-par-point": Pour chaque point de l'image de base (champ des vitesse), on calcule les coordonnées du point correspondant dans l'image dans le domaine spatial (ci-contre) et on l'affecte de la même valeur d'intensité. On voit se dessiner les deux volutes du disque d'accretion et on devine une grosse masse rouge(fausses couleurs) sur la partie droite. Le cercle noir central correspond à la région proche de l'astre central et donc à l'extérieur du grand cercle limitant l'image de base représentant le champ des vitesses. |
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Algorithme "mosaïque": Nous avons essayé d'améliorer la presentation du résultat en restant en conformité avec ce qui précède. L'idée est maintenant
de combler les "lacunes" (en noir) de l'image précédente. |
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Afin d'éviter cet effet "mosaïque", on va maintenant chercher à interpoler les valeurs des pixels. Algorithme "interpolation barycentrique ": On reprend la méthode ci-dessus, en tenant compte des valeurs des 3 pixels les plus proches l'entourant, affectés des mêmes poids qui font de ce point M le barycentre de ces 3 points. Le résultat est une image beaucoup plus agréable à regarder et contenant les mêmes informations que le document d'origine, les nouveaux points étant seulement interpolés. Les deux "croissants" du disque d'accretion apparaissent nettement et la géante rouge est la grosse masse de droite. Pour aller plus loin, il serait pensable d'effectuer une approximation polynomiale sur un réseau de points plus étendus. |
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Algorithme
proxi-barycentrique sur 4 points: (Wouaou!) C'est l'étape ultime, on pondère chacun des 4 points, sommets du quadrilatère contenant le point de l'image de base par un poids tenant compte des écarts en abscisse et en ordonnée à chacun de ces sommets. Le resultat est particulièrement agréable sans perte d'information là encore. |
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Pour comparaison le schéma théoriquecorrespondant au résultat ci-dessus avec l'identification des diverses zônes et la limite du lobe de Roche
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Ces 4 algorithmes (scripts Tcl) sont à votre disposition si vous le souhaitez... il suffit de demander. | ||
Voir le paragraphe ci-dessous pour plus de détails sur la transformation géométrique utilisée. |
L'image finale montre le couple dans son état de phase 0.25 pour un observateur situé en bas de la page.
Comme dit au début, tout ce petit travail repose sur des hypothèses volontairement "naïves" et heureusement simplificatrices... par nécessité.
On ne tient pas du tout compte d'une éventuelle inclinaison du disque d'accretion qui est donc supposé être dans un plan contenant le rayon de visée. On n'a pas non plus mesuré et introduit la vitesse radiale du couple, il est vrai qu'elle est faible par rapport à l'effet Doppler dans le cas étudié.
J'avais lu sur une page consacré au sujet:" Spectro Tomography is easy and fun..." ce qui m'avait tout d'abord laissé dubitatif!!!
Mais aujourd'hui je confirme!!! j'ai pris un grand plaisir à faire cette petite page ...et je me suis amusé comme un (grand) fou ;-))
Voici ci-dessous l'effet sur quelques figures géométriques simples de la transformation utilisée pour passer du domaine des vitesses au domaine spatial. Le centre de chaque image de départ correspond à la vitesse nulle.
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Ici, les lignes horizontales
sont les lieux d'égale vitesse radiale. |
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Ici, même
figure avec les lignes et colonnes numérotées. Bien que cette transformation rappelle l'inversion, elle en est bien distincte et n'en a pas les propriétés. En particulier elle ne conserve pas les angles et donc les orthogonalités: ce n'est pas une "transformation conforme". |
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Ci-dessous, des cercles concentriques
dans le domaine des vitesses (figure 1) traduisent les points ayant une
vitesse orbitale constante. Dans le domaine spatial (fig. 2 & 3) ils
décrivent donc des orbites circulaires à vitesse constante.
Aux cercles les plus grands de la figure 1 correspondent des trajectoires
de plus petits rayons des figures 2 & 3. |
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figure 1 |
figure 2 |
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Ci-dessous, les lignes d'égale
vitesse radiale ont une même couleur (figure 4). |
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figure 4 |
figure 5 |
figure 6 |
Pour mieux visualiser ce que devient chaque partie de l'image de base, nous avons coloré chacun des carrés de celle-ci (figure 7)... on voit comment le centre de l'image de départ est "explosé" aux quatre coins de l'image spatiale (figure 8). ... ne dirait-on pas du Mondrian?!... ;o)) |
figure 7 |
figure 8 |
Ici, on a voulu
revérifier la méthode par Iris en utilisant également
des données issues de publications et en les comparant aux résultats
des pros. Remarque: n'ayant pas un accès direct aux données brutes, nous avons dû utiliser comme base les images des articles, ce qui peut expliquer une baisse de qualité. |
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Ci-contre, la série de spectres utilisés (20 spectres élémentaires pour la reconstitution), et ci-dessous, les graphiques obtenus (domaine des vitesses) | |
Pour comparaison, ci-contre en niveaux de gris, la reconstitution donnée dans la publication professionelle; à nouveau, on reconnait les principales zones visibles à la fois dans les deus documents. |
Voici quelques catalogues d'étoiles binaires / variables cataclysmiques