Soirée d’observation du 2 mars 2012

à l’Observatoire Marc Bianchi

 


Depuis la coupole de l’Observatoire Marc Bianchi, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 mars 2012, notre insatiable astrophotographe Stéphane s’est attaqué à une ambitieuse mosaïque de la Lune en 27 parties, puis à des photos des planètes Mars et Saturne.

En ce qui concerne la Lune, il a enregistré pas moins de 43 000 clichés au moyen de sa caméra vidéo noir-et-blanc DMK41, soit plus de 50 gigaoctets de données brutes. Grâce au logiciel Lynkeos, il n’en a finalement conservé et composité «que» 6200 environ, évidemment ceux offrant la meilleure netteté dans chacune des 27 zones. Ensuite, au moyen de son logiciel de traitement d’images ImagiX, il a assemblé les 27 images résultantes en leur appliquant les transformations géométriques et autres pour en faire une image globale sans raccord visible.

Cette phase de Lune, qui correspond à un terminateur situé à 20 degrés ouest, permet de contempler un grand nombre de lieux spectaculaires et magnifiques comme la Vallée des Alpes, les montagnes Apennins, le grand cratère Copernic et ses éjecta, les failles Triesnecker et Hyginus, les catena Davy, Müller et Abulfeda, le Mur droit (Rupes Recta), le très beau cratère Tycho et les impressionnantes plaines murées Deslandres et Clavius.




L’image est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.


En seconde partie de nuit, Stéphane a photographié, cette fois au moyen de sa caméra vidéo couleurs DFK31, la planète Mars, proche de l’opposition et dont le diamètre approchait 14 secondes d’arc, puis la planète Saturne dont les anneaux sont cette année plus ouverts.



L’image ci-dessus de la «planète rouge» montre beaucoup de détails dont le splendide continent Syrtis Major, bordé au sud par Mare Trinacria (rien que les noms, qui semblent sortis d’un roman de science-fiction, font rêver !), le grand bassin clair de Hellas à l'extrême sud et la plaine très claire également d'Elysium à l'extrême est (autrement dit sur le bord droit du disque, le nord étant en haut) et aussi, bien sûr, la calotte polaire nord qui a bien fondu au cours des semaines précédentes.

L’image de Saturne est un peu moins fine, parce que la planète aux anneaux était située moins haut au-dessus de l’horizon, donc était plus affectée par la turbulence de notre atmosphère.

Mars était située, cette nuit-là, à environ 100 millions de km de la Terre, tandis que Saturne était à 1 milliard 350 millions de km (mais Saturne est considérablement plus volumineuse que Mars : 120 000 km de diamètre, contre seulement 6 800 km de diamètre pour Mars).