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Le petit roi ou cor leonis "coeur du lion" ou Basilic "le
royal" est une étoile de mag +1.3.
Copernic donna à regulus, le nom curieux de "gouverneur des
affaires célestes"; Regulus fut nommée ainsi, pas
d'après le célèbre consul de la première guerre
punique comme Burritt et d'autres l'ont proclamé, mais comme un
qualificatif du nom ancien Rex (équivalent de l'appellation de
Ptolemée). Cela vient du fait que la constellation était
censée diriger les affaires célestes, -croyance courante depuis au
moins 3000 ans av. JC jusque vers 1600 ap. JC.
Ainsi, en tant que Sharru (le Roi), elle marquait la 15ème constellation
de l'écliptique pour les babyloniens; en Inde, c'était Magha, (le
puissant); en Sogdiana, Magh (la grande); en Perse, Miyan (le centre); parmi
les races turaniennes, Masu (le heros); et en Acadie, elle était
associée avec le 5ème roi antediluvien de la sphère
céleste, Amil-gar-ur. Une tablette ninevite mentionne : "si le coeur
du grand Lion est morose, le coeur du peuple ne pourra se réjouir".
Pour les Arabes, son nom était Malikiyy (royalement); pour les romains,
Basilica Stella ; pour Pline, Regia; pour la renaissance européenne de
l'astronomie, Rex et pour Tycho, Basiliscus. Sa position au firmament,
indication du point culminant atteint chaque année dans le ciel par le
soleil au cours de son voyage sans fin, conférait à cette
étoile une suprêmatie incontestable sur toutes les autres.
Les témoignages historiques concordent pour prouver que cette croyance
était très répendue parmi les populations du passé,
en particulier chez les Babyloniens et les Indiens. Les Arabes y voyaient le
coeur du lion, les Hébreux y voyaient le souvenir du lion de judée
et y liaient le symbole national de l'étoile de David. Les Romains
reprirent la définition et appelèrent l'étoile de lion
"basilica stella" ou " étoile royale". Les
Chrétiens y virent pour leur part, un des lion de la fosse de Daniel.
Les Byzantins de l'empire d'orient transformèrent le terme de
"basilica stella" en basilicos qui signifi littéralement
" le petit roi". Ce terme subit une nouvelle transformation lorsqu'il
se répendit dans le monde latin du moyen âge et devint Regulus, qui
a exactement le même sens . Au XVI ème siècle Tycho Brahe
imposa définitivement ce dernier nom.
Sur le plan scientifique on a retrouvé des tablettes de terre cuite
datant de l'époque Babyloniennes ( 2100 avant J.C) sur lesquelles, la
position de Regulus ainsi que celle de Spica, sont mentionnées. Regulus
se trouve à 0.5° au nord de l'écliptique, au centre de la
bande parcourue par le soleil, la lune et les planètes.
Alors que les occultations de Regulus par la lune sont fréquentes, celles
dues aux planètes, le sont beaucoup moins. Vénus passa devant
cette étoile le 7 juillet 1959 mais il semble qu'un tel
évènement ne se reproduira pas avant un siècle.
Regulus est un astre blanc de classe spectrale B de température 12 000 K et 160 fois plus lumineux que le Soleil. Son diamètre est estimé à 4 fois celui du soleil. Regulus se trouve à 85 Al. C'est une étoile triple à 176" de laquelle gravite un compagnon de mag 7.6, petite étoile jaune. Le couple est facilement résolu meme avec de petit diamètre. La distance effective des deux astres est de 700 milliard de KM.
Pour les amateurs "d'extrême", on trouve à 25' au Nord de Regulus (donc donc le champ d'un grossissement faible avoisinant le degré) la galaxie naine LEO I (appelée aussi UGC 5470) avec les caractéristiques suivantes :
mag.visuelle: 9,9
dimensions: 12'x9' type E3 membre de l'amas local 10h08.4m / +12°18' Uranometria 189 distance: 500 à 750 000 AL (vit.rad.= 168 km/sec) |
Dans un Dobson de 45cm (F/4.5), depuis un site alpin au ciel transparent, elle apparait à 125x comme une tache floue de taille moyenne, extrêmement faible en éclat, visible pendant 25% du temps d'observation; un peu oblongue, elle est estimée (sur dessin) de 3.8'x2.9' selon l'axe ENE-OSO et semble très légèrement plus brillante au centre; Regulus de 4ème magnitude est à sortir impérativement du champ de l'oculaire pour pouvoir voir cette faible galaxie naine.