Principe / En pratique / Atlas papier /Atlas électroniques / A propos du telrad
Comment pratiquer l'observation
visuelle avec une carte ? (technique du saut
d'étoile). Pour le principe, notre collègue canadien
Alain Dussault a fait
un super travail.Voici l'adresse sa page:
Vous, observateurs, quelles sont
vos difficultés ? Quelles matériels utilisez-vous
(diamètre chercheur, grossissement, etc)? Quelles cartes
? où peut-on les trouver? Bref, tout ce qui touche de près
ou de loin à cette
superbe méthode de navigation à vue dans les étoiles.
Si certains s'étonnent encore
de voir les atlas-papier en tête des guides de
navigation céleste à l'heure d'internet, il semblerait
que ces outils restent
les outils les mieux adaptés pour le travail de terrain.
Toutefois, les logiciels viennent souvent en aide à l'observateur
qui veut
préparer sa soirée ou qui désire repérer
des champs stellaires bien précis.
Vos interventions à ce sujet
sont riches en méthodes et astuces qui permettent
d'optimiser le confort de vos recherches :
Souvent, la beauté de l'ouvrage
incite les amateurs à posséder un outil dont la
présentation offre plus de confort visuel ainsi qu'au niveau
de la recherche
rapide d'objets.
De plus, un atlas-papier n'émet pas de rayonnement nuisible
pour l'oil et permet
à celui-ci de rester adapté à la vision nocturne
toute la nuit.
Nous pouvons remarquer qu'il n'y a pas de format type destiné
à la recherche
des objets célestes. Chaque astronome y trouve son compte.
Que ce soit du petit
format de poche au Sky Atlas 2000, chacun choisit son guide en
fonction de ses
méthodes, de son lieu d'observation ou tout simplement
de ses moyens financiers.
Parmi tous ces guides voici les
ouvrages cités lors des nombreuses interventions
sur cette discussion.
Nous pouvons donc mentionner la fameux Sky Atlas 2000.
Ce type d'atlas offre de grandes
cartes de champs permettant de repérer la
région observée mais aussi de tracer d'éventuels
alignements stellaires aidant à
la recherche les objets du ciel profond.
Si l'on ne veut pas abîmer cet outil, il est toujours possible
de le photocopier
et d'enchaîner les vues qui possèdent des parties
communes dans un lutin de
format A3. Ce type de parafeur possède des pochettes plastifiées
afin de
protéger les cartes de l'humidité.
D'autres amateurs utilisent aussi
la photocopies qu'ils collent sur des
intercalaires format A3 puis les recouvrent d'une feuille plastique,
cela aussi
fonctionne très bien.
Il existe également pour
les repérages par cheminement d'étoiles une édition
desk du sky atlas 2000.0 que l'on peut photocopier au format A3,
qui est un
peu plus petit que le format US et que l'on peut insérer
dans un classeur à
anneaux
Toutefois le Sky Atlas peut sembler parfois imprécis, notamment
dans les zones
avec de faibles étoiles. Il manque des étoiles de
magnitudes plus faibles pour
pouvoir se repérer
efficacement. Aussi, certains ont une nette préférence
pour l'Uranométria, qui
est plus précis. Seul hic, est ce "découpage"
en mini-zones. Il faut
pratiquement 1 carte par objet, ce qui n'est pas gênant,
lorsqu'on observe dans
une constellation en particulier. Mais en général,
à la longue cela peut-être
gênant. Il faut toujours se repérer avec "l'escargot
" (l'index). Parfois, il
faut même s'y reprendre à plusieurs fois pour être
sur que la "balise" que l'on
pointe dans le
ciel est bien la même que sur la carte.
L' Uranometria aide à affiner le repérage mais l'
enchaînement des planches est
contraire à la logique. Quand on l'ouvre, on regarde la
planche de gauche, on
pourrais penser que la planche de droite correspond à la
portion de ciel à
l'Ouest de celle de la planche de gauche. Et bien non! C'est celle
qui est à
l'Est. Ceci est un détail qui n'occulte pas le fait que
c'est un bon outil.
On mentionne également l'usage
du Collins Guide to Stars And Planets, de Ian
Ridpath et Wil Tirion, pratique également pour les dames
car il tient dans le
sac à main même s'il est rare d'emporter un tel ustensile
pour une observation.
C'est un petit livre formidable, de 12 x 20 cm, avec 1 carte par
constellation
et des descriptions des principaux objets avec leurs coordonnées,
et un tas de
renseignements divers.
Un "atlas" encore plus
petit (11x19,5 cm), très pratique quand il s'agit de se
déplacer léger offre une carte par constellation,
son histoire et sa mythologie,
ainsi qu'un descriptif des étoiles remarquables et objets
du ciel profond. Il
possède un renvoi vers des photos couleurs de la constellation
et/ou des objets
qu'elle contient.
Le "Photo-guide du ciel nocturne" paraît aux édition
Delachaux et Niestle, dont
les auteurs sont M.R. Chartrand, W. Tirion et N. Bucsek.(720 pages)
Nous mentionnons également
le "Guide Pratique de L'Astronomie" de David H.Levy
édité chez Sélection du Reader's Digest.
Les constellations sont répertoriées par ordre alphabétique
avec pour chacune
un bref descriptif des objets intéressants.
Il est aussi étoilé jaune sur fond bleu clair et
pratique pour repérer où se
situe "en gros" les
objets dans les constellations
Pour les possesseurs d'ordinateur
de bureau muni d'une imprimante le retour au
papier est presque inévitable lorsque l'on ne dispose pas
de guides comme ceux
déjà mentionnés.
En effet, la solution est d'imprimer le ciel ou des portions de
ciel que vous
allez observer.
Cependant cette méthode ne vous permettra pas de repérer
des zones que vous
n'auriez pas prévues d'observer si jamais vous changer
de programme en cours de
soirée. On remarque là, le rôle indispensable
des atlas-papier.
Une excellente combinaison est:
Un Sky Atlas 2000 ou autre guide
et un soft permettant de faire des cartes de
champ précises pour les objets difficiles à trouver,
nécessitant un repérage par
rapport à des étoiles faibles
vues à l'oculaire.
Voici donc quelques logiciels qui
vous permettront de préparer votre observation
ou qui vous guideront tout au long de celle-ci :
Le logiciel freeware "cartes
du ciel" de Patrick Chevalley (disponible sur
astrosurf.org).
donne à beaucoup d'entre nous entière satisfaction.
il faut souligner que "cartes du ciel" est un logiciel
très complet, accompagné
de quantités de catalogues d'étoiles et d'objets
qui vous étonneront (voir la
revue Sky and Telescope numéro de mars 2000.)
Bien sûr, les logiciels du commerce ont sûrement d'autres
avantages, mais
celui-ci peut demeurer suffisant selon vos exigences.
Pour tous ceux qui cherchent ce logiciel de cartographie GRATUIT et très utile.
Vous pouvez aussi imprimé
la totalité du ciel avec l'excellent Guide 7.0. ou
Skymap Pro en choisissant des champs très détaillés,
qui se chevauchent bien,
ainsi que la magnitude limite à laquelle vous souhaitez
travailler. On peut
également personnaliser les cartes, avoir les nébuleuses,
tous les NGC, les IC,
etc...
En choisissant une magnitude limite 7 on obtient à peut
près ce que donne le
chercheur 6x30 de chez Meade , puis tirer une carte de la zone,
ensuite en la
mettant sous pochette plastique, petit à petit on peut
se constituer une banque
de champs en fonction de ce que l'on veut observer. Puis à
l'aide d'un crayon
papier, il n'y a plus qu'à noter le chemin le plus pratique
à prendre pour aller
là où on veut. Ainsi la fois suivante, on ne perd
plus de temps à fouiller.
A noter au passage que les utilisateurs de portables en expédition
nocturne
peuvent utiliser la fonction "d'écran nocturne"
visualisant les éléments de
l'écran en rouge sur fond noir. Cela n'est pas très
lisible au premier abord,
mais peut être utile. Si on ne dispose pas de logiciel qui
le permet, on peut
certainement "bricoler" son affichage (onglet APPARENCE)
sous Windows 9x pour
arriver au même résultat.
A ce propos il est facile de se fabriquer un filtre d'écran
avec du plastic
rouge que l'on utilise pour recouvrir les livres. Cette méthode
est simple et
très efficace car elle permet de bloquer tous les rayonnements
provenant de
l'écran nocifs pour la vision nocturne.
Des logiciels comme le Megastar
permettent aussi d'imprimer des portions de ciel
très détaillées avec la possibilité
de faire apparaître le champs de vision
donné par un télescope, des jumelles, une CCD ou
même un telrad.
Le Telrad est une aide indéniable
pour le pointage grossier d'un point du ciel
que l'on soit débutant ou non. Il offre un champ de vision
bien supérieur au
chercheur et on peut même compenser la très légère
absorption du verre du
Telrad en regardant avec un oeil à travers le Telrad et
le 2ème oeil directement
vers le ciel, le cerveau se charge de faire la synthèse
!
le Telrad trouve toutefois ses limites dans les zones très
pauvres en étoiles et
on peut le compléter avec une moitié de jumelles,
c'est pour cela qu'il reste
complémentaire du chercheur.
Avec un chercheur constitué d'un objectif de jumelles de
50 mm, l'oculaire de la
jumelle et un renvoi à 45° redresseur, l'oculaire de
préférence réticulé et
éclairé, on voit à peu de chose près
les étoiles du Sky atlas (suivant le ciel,
on en voit un peu moins ou un peu plus). Ainsi, le pointage est
tout à fait
précis et on peut centrer n'importe quel objet du Sky atlas
sur le champ d'un
oculaire de 7 mm (ex : T250 F/D5).
A l'heure où apparaissent
les caméras CCD, les cercles gradués
électroniques et les ordinateurs de positionnement il n'y
a pas de plus grand
plaisir que de trouver un objets du ciel par soi-même quelque
soit la méthode de
pointage utilisée.
Atlas-papier de petit ou grand format, plastifié ou non,
logiciels de repérage
ou de cartographie, chercheurs, telrad ou bien jumelles demeurent
des outils
complémentaires et indispensables pour une soirée
d'observation réussie.
Auteurs
: Bertrand d'Armagnac, Olivier Baconneau, Nathanael Berger, Patrick
Chevalley, Michel Collart, Jean-Baptiste Daban, Jean-Luc Dauvergne,
Antoine
Duflocq, Didier Favre, Frederic Fera, Frederic Fustin, Gustyboy,
Christophe
Hamman, Daniel Laloum, Yves Lhoumeau, Philippe Olivier, Jean-Philippe
Rottier,
Mireille Sanchez-Arias, Pierre Schreiner, Jérome Seneschal,
Jean-Pierre Troncin, Thierry Van Durm.