Mes Images du Transit de Venus
devant le Soleil
Froideville le 8 Juin 2004 GMT 5 h 19'
Celestron G8 200 mm
Oculaire TLV 40 mm
Minolta Dimage 304s
L'événement
Un événement rarissime donc peu connu du grand public va se produire le 8 juin prochain : on verra la planète Vénus (plus proche du Soleil (id.) que la Terre) passer juste devant le disque solaire parce que, ce jour-là, elle sinterposera exactement entre lui et nous. Ceci vous rappelle quelque chose ? Mais oui : la Lune a fait de même un certain 11 août 1999, à la différence près que celle-ci a un diamètre apparent suffisamment grand pour nous masquer le disque solaire, ce que ne pourra faire Vénus lors de son transit, comme disent les astronomes, car elle est bien trop éloignée de notre planète. En revanche, elle permettra de calculer la distance Terre-Soleil !
Figure 1 : Vénus passant devant le
Soleil
Cet événement sapparente donc à une « éclipse de
Soleil miniature » mais très rare puisque aucun passage de
Vénus ne sest produit au cours du XXème siècle. Le
dernier en date, ou plutôt les deux derniers dune paire
(car ces passages vont par deux, le premier se renouvelant à
lidentique 8 ans après), ont eu lieu, lun en
décembre 1874, lautre, en décembre 1882. Pour nous, un
second transit se produira donc le 6 juin 2012 mais ensuite, il
faudra patienter jusquen
décembre 2117 ! Ce long
intervalle tient au fait que lorbite vénusienne est
légèrement inclinée par rapport à lorbite terrestre (de
3,25°), si bien que, la plupart du temps, Vénus passe ou un peu
trop haut ou un peu trop bas (fig.2a)
Figure 2 (orbites Terre et Vénus) en
deux croquis :
a : Terre-Vénus-Soleil non alignés ; b : les 3 astres alignés
Le croquis b, montre comment se produit lalignement
des trois astres Terre-Vénus-Soleil, configuration nécessaire
pour que se produise un transit de Vénus, la ligne des
nuds matérialisant cet alignement.
Le déroulé du transit de Vénus le 8 juin 2004
Le phénomène complet durera à
peu près six heures. Il sera visible dans son intégralité dans toute lEurope, le
Groenland, le Moyen Orient, lUnion Soviétique,
lInde, et dans une grande partie de lAsie du sud-est
et de la Chine (sauf leurs régions les plus orientales), les
trois-quarts de lAfrique (sauf lAfrique de
louest et du sud-ouest). Les autres pays (hormis ceux qui
seront plongés dans la nuit), assisteront soit au début du
transit (lAustralie, lIndonésie, le Japon), soit à
sa fin (la majeure partie de lAmérique du sud, les
régions au centre et à louest des Etats-Unis et du
Canada).
Pour nous, en France, le passage de Vénus commencera le matin du
8 juin à 7h 20 et se terminera à 13h 24 (heures données par
nos montres car, si vous consultez des documents, ils indiqueront
certainement un horaire en Temps Universel auquel il vous faudra
ajouter deux heures puisque lon sera passé à lheure
dété).
Figur 3 (Vénus devant le
Soleil) en deux croquis :
a : positions de Vénus au cours des six heures ; b : détail des
quatre contacts avec le disque solaire
Le phénomène débutera à 7h 20 par un contact (apparent) de Vénus avec le Soleil, appelé premier contact extérieur (1). Ensuite, linstant où la planète se projettera entièrement sur le disque solaire, à 7h 40, sera le premier contact intérieur (2). La lente « traversée » commencera alors et durera presque cinq heures et demie. Elle se terminera à 13h 04 par le second contact intérieur (3), puis le phénomène complet cessera à 13h 24 lors du second contact extérieur (4)
Lobservation du transit
Lors de sa « traversée » du disque solaire, Vénus se présentera aux observateurs terrestres comme un point sombre minuscule : en effet, éclairée de dos par le Soleil, elle sera vue à contre-jour et son diamètre apparent ne fera que 3,1% de celui du Soleil ! Néanmoins, en se protégeant convenablement les yeux (nous en reparlerons) avec des « lunettes-éclipse », il sera possible de distinguer la planète sans appareil grossissant. Mais lidéal sera de se procurer, pour un faible coût, un Solarscope , lequel permettra, en toute sécurité, de projeter une image du Soleil denviron 12 à 13cm de diamètre : le disque de Vénus atteindra alors presque 4mm. Et pour ceux qui auront la possibilité de profiter dune petite lunette ou dun télescope, la vision du transit pourra leur réserver une jolie surprise
« Larc de lumière » suivi de « La goutte noire »
A laide de leurs instruments
munis de filtres spéciaux, les possesseurs de lunettes et de
télescopes assisteront sans doute au double phénomène visuel
décrit par Camille Flammarion (fondateur de la Société
Astronomique de France, dans sa narration du transit de Vénus du
6 décembre 1882, le premier de ces deux phénomènes étant dû
à la présence de latmosphère entourant Vénus. En voici
le résumé :
Quelques minutes après le premier contact de Vénus - son bord
côté est sétant engagé sur le disque solaire -, un arc
très lumineux apparut contre son bord sud et sétendit
progressivement par louest et le nord : le Soleil
illuminait donc la couche atmosphérique de la partie encore
externe du disque de Vénus (a).
Figure 4 (le double
phénomène visuel) en deux croquis :
a : larc lumineux ; b : « la goutte noire »
Le phénomène dura une quinzaine de minutes,
le temps pour la planète de sengager complètement sur le
disque solaire. A ce moment-là, larc disparut, faisant
place à un second phénomène visuel, dit « de la goutte noire
» (b) : le petit disque sombre sembla alors être raccordé au
bord du Soleil par un court ligament, sombre lui aussi, donnant
limpression dune goutte qui va se détacher.
Effectivement, Vénus ayant légèrement progressé, il disparut
à son tour.
Le phénomène de « la goutte noire » est bien connu des
astronomes car on le retrouve lors des transits dune autre
planète, Mercure, laquelle par contre ne produit pas
leffet de larc lumineux puisquelle ne possède
pas datmosphère.
Du côté des astronomes
Moins spectaculaire quune éclipse totale de Soleil, un passage de Vénus est néanmoins très attendu des astronomes tant amateurs que professionnels : en effet, il leur permet de réévaluer avec toujours plus de précision la distance Terre-Soleil (149,6 millions de km), distance appelée unité astronomique ou UA. Voici, juste à titre dinformation, un aperçu du principe de cette mesure laquelle se termine par des calculs complexes incontournables (donc pour lycéens ). Aussi utiliserons-nous une autre méthode avec nos élèves, moins précise, certes, mais plus concrète et surtout plus ludique (voir plus loin).
Aperçu de la méthode utilisée par les astronomes (et les lycéens)
Le transit de Vénus étant observable dans une assez large portion du globe terrestre, la mesure va se fait à partir de relevés effectués par deux partenaires situés le plus loin possible en latitude : en effet, à cause de la perspective, chaque observateur ne verra pas Vénus se projeter au même endroit sur le Soleil, si bien que le trajet de la planète vu par lun sera décalé par rapport à celui vu par lautre. La figure 5 montre que le segment ab reliant ces deux trajets et le segment AB reliant les deux observateurs, sont les bases de deux triangles semblables : leur rapport est donc le même que celui régissant les distances Vénus-Soleil et Vénus-Terre, lesquelles, ajoutées, donnent la distance Terre-Soleil.
Fig. 5 (diagramme théorique
Soleil-Vénus-Terre- avec tracés
géométriques montrant le principe de la méthode)
Certaines données sont connues ou calculables par différents procédés mais, par contre, déterminer la valeur du segment ab est plus délicat à obtenir : cest par une comparaison de durées, celles des deux trajets de Vénus chronométrés avec le plus dexactitude possible par les deux observateurs, que pourra être calculé langle de parallaxe et, de là, sur le Soleil, la base ab du grand triangle.
Du côté des enseignants
Voici les principes dune autre méthode que celle des astronomes : elle évitera les notions et les calculs compliqués tout en aboutissant à un résultat honorable concernant lévaluation de la distance Terre-Soleil ou unité astronomique. Les quelques simulations qui suivent vont vous familiariser avec la double implication, à la fois optique et géométrique, de notre vision de Vénus se projetant sur le disque solaire. Ce sont des jeux de visée simples et amusants, ne nécessitant pour tout matériel que vos doigts, un ou deux cercles de papier sombre, une grande feuille blanche et un peu de ficelle
Jeux de visée avec
les doigts
Placez-vous face à une fenêtre, bras tendu devant vous, index
levé, puis fermez un il et essayer de masquer avec votre
index un montant vertical de cette fenêtre : voyez si vous devez
avancer ou reculer pour que la largeur de votre doigt coïncide
avec celle du montant. Cela obtenu, mémorisez votre distance par
rapport à la fenêtre ou mettez un repère au sol.
Figure 6 : personnage effectuant la visée
Ensuite, essayez danticiper ce qui va se
passer si, en pliant un peu le coude, vous diminuez la distance
entre votre il et votre index, puis vérifiez-le en
essayant à nouveau de masquer le montant. (Votre doigt, par
un effet doptique, vous paraissant plus gros, il
faudra vous rapprocher de la fenêtre). Mémorisez votre nouvelle
distance.
Reprenez le jeu à son début, mais cette fois en utilisant deux
doigts, trois doigts, puis quatre : que constatez-vous ? (Plus on
ajoute de doigts, plus il faut se rapprocher de la fenêtre, à
fortiori si le coude est plié. Si les quatre doigts font à peu
près la largeur du montant, il faut alors les plaquer contre
celui-ci que le coude soit plié ou non. Et si le montant
est plus étroit que les quatre doigts, leffet recherché
est impossible à obtenir)
Premier bilan
Ces jeux ont mis en évidence linterdépendance des
différentes variables (paramètres relatifs aux distances entre
lobservateur et les deux objets intervenant dans la visée,
dimensions réelles et apparentes de ces deux objets). Si
lon considère que votre il représente un
observateur sur Terre, vos doigts, la planète Vénus, la largeur
du montant de la fenêtre, son diamètre de projection sur le
Soleil, la fenêtre et le mur entier, le Soleil lui- même, cela
revient à dire que vous avez effectué une simulation de Vénus
devant le Soleil. Mais cest une simulation aléatoire
puisque aucun paramètre hormis le diamètre de projection
imposé nest connu ou fixé à lavance (fig.
7). De ce fait, ces premiers jeux ne peuvent nous renseigner sur
la façon dont nous pourrions évaluer la distance Terre-Soleil.
Les suivants, en revanche, vont nous fournir une clef
fondamentale
Fig. 7 : schéma dun transit aléatoire de Vénus
Jeux de visée avec un cercle de
papier
Commençons par stabiliser un paramètre supplémentaire en
choisissant un calibre fixe pour Vénus (nous le
considérerons comme une donnée initiale, le diamètre de la
planète étant déjà connu des astronomes). Donc, découpez un
cercle de papier sombre (de 6 à 8cm de diamètre) et faites une
visée pour quil se projette tout juste dans un cercle
un peu plus grand et en pointillés tracé sur une
grande feuille ronde représentant un disque solaire théorique.
Vous comprendrez très vite quil vous faut stabiliser en
plus un paramètre relatif aux distances, celle de la
Terre à Vénus étant la plus commode car cest la longueur
de votre bras tendu. Cela fait, vous trouverez - cette fois sans
équivoque - la distance à laquelle vous devez vous placer par
rapport au Soleil pour obtenir votre visée (fig. 8a) : un peu
plus près (fig. 8b), Vénus ne remplit pas le cercle de
projection (et le Soleil vous paraît plus gros), un peu plus
loin (fig. 8c), elle en déborde (et le Soleil vous paraît plus
petit).
Fig. 8 : visée avec le cercle de papier, bras tendu, à 3 distances de lécran, 8a, 8b, 8c
La distance Terre-Soleil a donc une relation
bien précise avec la vision dun transit de Vénus : mais
comment déterminer cette relation ?
Cest là quune première astuce va vous venir en
aide. Nous allons décider que le diamètre du cercle de
projection va faire exactement le double de celui du cercle
de Vénus (on aura donc un rapport 2). Tracez ce nouveau
cercle en pointillés sur votre feuille-écran à la place du
précédent. Ensuite, fixez à côté de lui un cercle de papier
identique au premier : cest une planète « jumelle » de
Vénus qui matérialisera ce rapport et vous montrera que Vénus
elle-même nous apparaîtrait bien plus petite si elle se
trouvait contre le Soleil..
Faites votre visée et, sans bouger, demandez à quelquun
de tendre une ficelle pour mesurer la distance Terre-Soleil, cela
à partir de votre visage jusquau bord du cercle de
projection. En repliant la ficelle en deux, vous constaterez que
son milieu arrive au niveau du disque de Vénus et donc que
dans notre cas bien sûr , lunité
astronomique fait le double de la distance Terre-Vénus.
(fig. 9a)
Fig. 9a : visée avec le
rapport 2 entre Vénus et son cercle de projection
Fig.9b : figure géométrique montrant ce rapport
Si lon schématise la visée, on obtient
deux triangles semblables, les côtés du plus grand faisant deux
fois ceux du petit, illustrant par là le théorème de Thalès
(fig. 9b)
Et si on trace un nouveau cercle de projection avec un diamètre
faisant cette fois le triple de celui de Vénus, on constatera
que lunité astronomique fait le triple de la distance
Terre-Vénus, cette dernière étant à un tiers
dUA de la Terre - et donc à deux tiers dUA du
Soleil (fig. 10)
Fig. 10 : visée avec le
rapport 3 entre Vénus et son cercle de projection
et figure géométrique montrant ce rapport
Nouveau bilan
Nous constatons quun simple effet doptique a induit
un rapport commun régissant, dune part, deux
diamètres apparents dune même planète vue à deux
distances différentes de la Terre, et régissant, dautre
part, ces deux distances. Le jour du transit de Vénus, cette
clef nous permettra daccéder au calcul de lUA !
Exploitation de cette découverte
Il nous suffira de multiplier ce rapport commun par la distance
Terre-Vénus (qui sera connue en tant que donnée initiale) pour
obtenir la distance Terre-Soleil. Mais comment obtenir ce fameux
rapport ? Il faudrait pouvoir connaître les deux diamètres
apparents de Vénus : celui de sa projection sur le Soleil, et
celui quelle aurait, vue également depuis la Terre, si
elle ou sa « sur jumelle » - venait se placer
contre le Soleil...
Pas de problème ! Nous verrons que deux mesures exécutées le 8
juin prochain, et assorties dune donnée supplémentaire
concernant les diamètres (réels cette fois) du Soleil et de
Vénus, permettront de calculer ce rapport.
Les mesures du 8 juin
Supposons que ce jour-là nous obtenions sur lécran
dun Solarscope une belle image du Soleil avec Vénus se
projetant sur son disque
(Rassurons tout de suite ceux qui
nauront pas cet instrument à leur disposition ou ceux
quun ciel nuageux empêchera dapercevoir les deux
astres : nous avons prévu de fournir en ligne un croquis qui
sera à léchelle, ce qui permettra de faire les deux
mesures dont nous allons parler.)
Commençons par mesurer le diamètre de limage du Soleil
(car cela nous sera très utile tout à lheure) : nous
trouvons par exemple 12,7cm, cest-à-dire 127mm.
Mesurons avec beaucoup de minutie le petit cercle
noir de Vénus se projetant sur le Soleil : supposons quil
fasse à peine 0.4cm, disons 3.9mm (fig. 11 :
attention, pour plus de clarté, elle nest pas à
léchelle)
Fig. 11 : correspondance du
transit de Vénus vu depuis lespace
et vu dans un Scolarscope
Comme nous lon révélé nos simulations, ce diamètre de Vénus projeté sur le disque solaire est plus grand que celui quon verrait si la planète se trouvait contre le Soleil Or, cest justement celui-ci quil nous faut maintenant connaître. Pour cela, reprenons lidée dune planète jumelle de Vénus venant se plaquer sur le disque solaire pendant le transit (fig. 12). Une seconde astuce va nous permettre de calculer facilement ce nouveau diamètre apparent : les astronomes ayant mesuré le diamètre réel du Soleil et de Vénus en ont déduit que celui du Soleil faisait 115 fois celui de la planète.
Fig. 12 : même figure que
la 11 mais avec lintroduction
dune sur jumelle de Vénus contre le Soleil
Cette proportion restant la même quelle que soit léchelle à laquelle seraient vus les deux astres, il nous suffit de diviser les 127mm de notre image du Soleil par 115, ce qui fait 1,1mm. Ainsi, Vénus qui serait, non pas à une certaine distance de la Terre, mais contre le Soleil nous apparaîtrait dans notre Solarscope avec un diamètre de seulement 1,1mm Par une division de ses deux diamètres apparents, la planète nous fournit le rapport tant convoité : 3,9mm / 1,1mm = 3,545 (dans notre exemple.)
Fig. 13 : diagramme du calcul
Il nous faut, en dernier lieu, connaître la
distance de la Terre à Vénus : les astronomes lont
évaluée à 42 millions de km environ. La
distance Terre-Soleil, ou unité astronomique, sera donc 3,545
fois plus grande, ce qui fait (toujours dans notre exemple) :
1 UA = 42 millions de km x 3,545 = 148,89
millions de km
La longueur « officielle » de lUA est 149,6 millions de
km (arrondis dans la pratique à 150 millions).
Du côté des élèves
La démarche que nous allons
proposer dans les différentes séquences suivra globalement la
même progression que celle exposée ci-dessus, avec, en plus,
des activités préliminaires. Vous ferez votre choix parmi ces
dernières en fonction des représentations initiales de vos
élèves, des connaissances quils auront glanées ici et
là, ou pour vérifier celles-ci, ou encore afin quils
comprennent mieux certaines caractéristiques de l'événement.
Lors des jeux de visée, vous serez libre également de faire des
raccourcis sauf lorsquil sagira damener les
enfants à découvrir de façon concrète les notions de
proportion, puis le rapport commun régissant les deux diamètres
apparents de la planète et ses deux distances à
lobservateur.
Le point de départ du module sera une annonce de
lévénement sous la forme dun petit texte qui
incitera les élèves à en savoir plus. Leurs premières
questions concerneront bien sûr les trois astres impliqués : que
sont le Soleil, Vénus, mais aussi la Terre ? Qui tourne ? autour
de qui ? comment ? La recherche de réponses à ces
questions fera lobjet des activités préliminaires (dont
des simulations), lesquelles seront suivies dactivités
plus spécifiques à propos de Vénus et de son passage devant le
Soleil.
Les questions suivantes seront dordre quantitatif : quels
diamètres réels, apparents quelles distances ?
Elles trouveront leurs réponses lors de jeux de visée amenant
à la nécessité de fixer certains paramètres.
Enfin, lultime question sera posée : comment évaluer
la distance Terre-Soleil ? Pour y répondre, il faudra
schématiser les derniers jeux de visée, lesquels auront amenés
les enfants à la découverte concrète du théorème de Thalès.
Suivra son application le 8 juin, jour du transit de Vénus,
grâce à deux mesures (effectuées soit sur une image de
projection du Soleil et de Vénus, soit sur un croquis - que nous
fourniront - les représentant à léchelle) mesures
auxquelles sajouteront trois indices « providentiels »
(données connues des astronomes) permettant daccéder au
calcul final...
Mireille Hibon-Hartmann
Document "la main à la pâte"
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