Observatoire du Prieuré Gradignan

 

 

Remerciements

Les précédentes versions des alimentations AlAudine ont rencontré un certain succès d'estime; je saisis l'occasion pour remercier comme il se doit les personnes qui ont bien voulu me faire confiance.


Historique

L'idée d'AlAudine est née des discussions de la liste CCD américaine: les participants, beaucoup plus expérimentés en imagerie que moi-même (ils le sont du reste toujours), y établissaient la nécessité, pour des raisons de facilité de mise en oeuvre, d'assurer la régulation de la température du capteur CCD.

AlAudine I est donc apparue; cette première version fonctionnait déjà exclusivement sur batterie 12 volts, et utilisait déjà un convertisseur DC/DC à découpage : une grande première en électronique CCD, car nombreux étaient ceux qui refusaient la notion même de découpage dans une caméra CCD.

Ce convertisseur , de marque TRACO fournissait + et -15 volts sous 200 mA ;  un capteur de température LM35 de National Semiconductors était intégré au doigt froid de la caméra, et le montage utilisait une régulation analogique de type "série", pour laquelle un transistor de puissance dissipait l'énergie en trop; cela fonctionnait bien : après tout c'est le type d'alimentation qu'on trouve depuis des années dans les amplis hi-fi et autres alimentations stabilisées d'entrée de gamme.

Disons-le, le montage dissipait pas mal de chaleur, ce qui n'est pas fatalement un problème en hiver, mais vidait rapidement la batterie, ce qui en est un quand on veut actionner le démarreur de la voiture pour aller se coucher.

AlAudine II fut donc la première version à découpage: deux régulateurs de ce type assuraient l'un le réglage du courant dans le module à effet Peltier, l'autre la génération d'une tension de 18 volts environ destinée à l'alimentation d'un télescope MEADE LX200, et dont dérivait une tension régulée de 12 volts destinée au ventilateur de refroidissement de la caméra, qui tourne ainsi à vitesse constante quel que soit le niveau de charge de la batterie.

AlAudine II fut conçue sous forme de kit à câbler et à monter par soi-même, et distribuée à trente exemplaires; deux prototypes avaient été nécessaires; les tests en vraie grandeur ont été réalisés par Jean Montanné. Les différentes alimentations ont été mises en service à l'automne 2000.


La suite de l'aventure

Un certain nombre de personnes m'ont contacté pour me demander si j'envisageais de constituer une seconde série de kits d'alimentation; au vu de l'énorme quantité de travail qu'une telle chose représente, j'ai été beaucoup hésité à répondre positivement; les conditions pour que cela soit possible sont les suivantes:

  • avoir à tout le moins 25 demandes, et si possible plus, pour que la chose soit économiquement réalisable (achats groupés de composants)
  • pouvoir faire constituer les kits par une société dont ce serait le métier
  • avoir réalisé et validé un prototype amélioré d'AlAudine II, qui était bien sûr perfectible

Ce dernier point était lié à la disponibilité de la carte Ethernaude (étudiée par Michel Meunier, d'après un prototype de Cyril Cavadore et Boris Gaillard), car il est logique, si l'on possède une AlAudine et cette nouvelle interface, de vouloir installer l'une dans l'autre, et je tenais à cette possibilité.

Il me fallait ensuite du temps: j'en ai trouvé un peu, et AlAudine III est née fin septembre 2001.

La photographie ci-contre représente le prototype de la carte d'AlAudine III posé sur un coffret d'AlAudine II; faute de disposer d'un afficheur électroluminescent, un afficheur à cristaux liquide a servi en mise au point.

La troisième condition est donc remplie; restaient les deux autres...


La suite de la suite de l'aventure

Ethernaude a pris du retard, et par ailleurs l'automne et l'hiver ont été bien occupés pour moi, en particulier du fait de mes activités au sein  du Groupe de Soutien Technique au Télescope T60 du Pic du Midi (GST60),  pour lequel j'ai construit et intégré sur le télescope un système de codeurs de position, réalisé un coffret de commande de la rotation coupole et un autre coffret de commande des moteurs d'ascension droite et de déclinaison (mouvements rapides du télescope). Tout cela s'est fait bien sûr en coopération avec le groupe GST et tout particulièrement, pour la mécanique, Philippe Dupouy.

J'ai quand même trouvé le temps de faire évoluer le concept d'AlAudine et d'améliorer considérablement le modèle à partir de l'analyse du principal "point dur" d'un tel système:

Pour simplifier, le problème de la conception d'une telle alimentation est que dans le fil de "masse" du module à effet Peltier circule un courant de 2,5 ampères, qui cause fatalement une différence de potentiel entre masse de la caméra et masse de l'alimentation avec pour conséquence que consigne, mesure et affichage sont faussés, peu stables et peu fiables.

Bien sûr la fonction de base est assurée, c'est à dire qu'on régule la température du capteur CCD à quelques dixièmes près et c'est tout à fait suffisant pour garantir la validité des images de correction (PLU, NOIR, OFFSET), y compris pour des applications de photométrie. Mais c'est peu satisfaisant pour l'esprit.

Que faire? Eh bien trouver un capteur de température qui ne soit pas perturbable, par exemple un capteur numérique; ceci implique d'utiliser un microcontrôleur (c'est à dire un microprocesseur muni d'entrées et de sorties lui permettant de communiquer avec le monde réel) pour lire la température indiquée par notre capteur; et à partir du moment où la température est disponible dans ce petit ordinateur (ne vous y trompez pas, il est puissant), pourquoi ne pas lui demander d'assurer la régulation et d'afficher les paramètres utiles sur un écran?

C'est ce qui a été fait, et le résultat s'appelle AlAudine NT, car c'est bien d'une nouvelle technologie qu'il s'agit: la partie analogique est strictement réduite au minimum...

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copyright © 2001-2010 robert soubie ; dernière modification le 30 janvier 2010 00:08