Étude de taches solaires
Par Stéphane Lemon

Premier prix recherche CAFTA 2003

Le Soleil est une étoile d'un diamètre de 1 390 000 km et son
observation est extrêmement dangereuse pour les yeux, surtout
à l'aide d'un instrument optique. Pour ma part j'ai utilisé un filtre
que l'on place directement devant l'objectif du télescope.

Le Soleil offre un aspect changeant; en effet les régions actives
correspondent à des champs magnétiques localisés qui peuvent
se développer en une dizaine de jours. Elles apparaissent sous
la forme de taches sombres. La température atteint 4 000 º C
au centre d'une tache et 5 600 º C sur sa périphérie et le nombre
de taches varie en fonction du cycle d'activité solaire, qui connaît
un maximun tous les 11 ans. 2001 était une année d'activité maximum.
Les taches semblent se déplacer à la surface du Soleil; il n'en est rien
car elles ne font que suivre son mouvement de rotation qui est de
25,4 jours à l'équateur et près de 37 jours aux pôles.


Pour cette étude, une série de clichés photographiques numériques faits à l'aide d'un Celestron 80 mm F/5 et de deux oculaires, 9 mm et 6 mm, tous deux offrant 66 º de champ apparent ont permis de mettre en évidence les taches solaires que vous pouvez voir ci-dessous.
L'aspect et la couleur du Soleil sont dus au fait du filtre solaire utilisé. La période d'observation est du 29 juin au 6 juillet 2003, soit 8 jours consécutifs. Par la suite, à l'aide d'une grille qui tient compte que le Soleil est une sphère et non une image plate, il est de mise que celle-ci soit exactement de même diamètre que l'image obtenue. Pour se faire il faut, à l'aide d'un bon logiciel d'imagerie, compter le nombre de pixels à l'équateur sur l'image du Soleil et de la grille elle-même afin qu'elles soient toutes deux identiques. On superpose les deux (comme ci-dessous) pour effectuer des mesures comme le diamètre et la position des taches.


Le Soleil et les grilles

Le 29 juin 2003



Le 4 juillet 2003

Le 6 juiller 2003


Chacune des sections équivaut à 10 º, donc pour mesurer la grosseur
d'une tache il suffit de savoir combien de kilomètres sont compris dans cette zone. Pour se faire on divise 1 390 000 km par 18, ce qui
correspond aux 180 º de la partie visible du Soleil. Ce résultat doit être divisé par le nombre de pixels sur une ligne horizontale de la zone de 10 º, puis en multipliant ce résultat par le nombre de pixels occupés par une tache ce qui donnera le diamètre de cette dernière en kilomètres.
Ensuite on utilise la même méthode pour l' axe vertical.
(Note importante : il faut effectuer les opérations au moins 3 fois.)
Le groupe de taches ici est en fait une seule tache et elle est de classe C.
La mesure obtenue est celle d'une partie de cette tache, soit la grosse.




Le résultat obtenu est en L. 28 766 km, et en H. 29 140 km environ, pour le 3 juillet.




Le résultat obtenue est en L. 26 248 km, et en H. 33 968 km environ, pour le 4 juillet.



Les mesures ont été effectuées sur les clichés du 3 et 4 juillet pour une
raison évidente. Il fallait, pour avoir un minimum d'erreur, que la tache soit près du méridien central pour ne pas avoir à compter des demi-pixels, qui se retrouveraient
en bordure du Soleil et ainsi fausser le résultat.


Voici les 8 clichés non travaillés pour montrer
l'évolution et la position de cette formation de taches solaires
.















Ce fut une expérience très enrichissante
et agréable d'autant plus que ma conjointe,
a participé à cet événement d'une façon active,
et c'est avec elle que je partage le premier prix recherche
du CAFTA 2003




Petite animation






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