TOTAL SOLAR ECLIPSE - December 4 2002

Old Naryilco - Queensland - AUSTRALIA

© Philippe JACQUOT

LA VIDEO !

Sable rouge et soleil noir
Sand red and black sun

L’éclipse totale de soleil du 4 décembre dernier proposait aux observateurs une bande de centralité traversant l’Afrique austral et le sud de l’Australie. C’est cette destination qu’on choisi 5 astronomes français, à l’extrémité Est de la ligne tant convoitée. Une éclipse posée sur l’horizon pour 21 secondes inoubliables marquées à jamais dans leur rétine.
Sun the total eclipse of last 4 December proposed with the observers a band centrality crossing the Southern Africa and the south of Australia. It is this destination which one selected 5 French astronomers, at the end Is so much coveted line. An eclipse posed on the horizon for 21 second unforgettable marked forever in their retina.


Le choix était cornélien pour assister à l‘éclipse en cette fin d’année 2002; à savoir le continent noir et 1 minute 30 secondes de totalité avec une chance sur deux d’avoir une couverture nuageuse, ou la terre des aborigènes et un maximum de 35 secondes de soleil noir. L’optique était différente lors de la décision prise en mai dernier avec Christophe Marlot pendant les Rencontres du Pilat. Nous avions privilégié la qualité à la quantité, à l’instar d’une équipe américaine emmené par l’astronome Glenn Schneider. Le but était simple : observer l’éclipse au coucher du soleil, le plus près possible de la ligne d’horizon. Peu importe les 21 secondes de totalité prévues à cet endroit, nous voulions voir à quoi ressemble l’un des plus beaux spectacles de la nature dans une configuration aussi extrême. Nous n’allions pas être déçus…
La recherche dans les abbaques du 20ème siècle ne laissait ressortir que 27 éclipses totales visibles au coucher du soleil sur une terre émergée ! La majorité d’entres-elles dans des lieux inaccessibles avec des conditions météos probablement difficiles. Seule l’éclipse du 11 juillet 1991 se terminant au Brésil laissait une image du soleil éclipsé et fortement aplati posé sur le sol. Autant dire que peu d’observateurs avait eu la chance d’observer un tel phénomène. Nous voulions en être, et ne pas manquer l’opportunité du 4 décembre 2002, avec la bande de totalité se terminant en plein Outback australien, gage de ciel clair et d’horizon dégagé.

The choice was cornélien to attend the eclipse in this end of the year 2002; namely the black continent and 1 minute 30 seconds of totality with a chance about two to have a cloud cover, or the ground of the aboriginals and a 35 black sun seconds maximum. Optics was different at the time of the decision taken last May with Christophe Marlot during the Meetings from Pilat. We had privileged quality with the quantity, following the example American team taken along by the astronomer Glenn Schneider. The goal was simple: to observe the eclipse with laying down sun, more close possible of the horizon. It does not matter the 21 seconds of totality envisaged at this place, we wanted to see what the one of most beautiful spectacles of nature in such an extreme configuration resembles. We were not going to be disappointed...
Research in the abbaques ones of the 20th century let arise only 27 total eclipses visible with laying down sun on an emerged ground! The majority of enter they inaccessible places with probably difficult conditions weather. Only the eclipse of 11 July 1991 finishing in Brazil left an image of the eclipsed sun and strongly flattened posed on the ground. As much to say that few observers had been likely to observe such a phenomenon. We wanted to be of it, and not to miss the appropriateness of December 4, 2002, with the band of totality finishing in full Australian Outback, guarantees clear sky and of released horizon.

Adélaide

La capitale de l’Australie Méridionale (South Australia) nous sert de rendez-vous ce 1er décembre, et Christelle, Brigitte, Christophe, Marc et moi-même entamons ce jour notre aventure sur ce continent magnifique. La majorité du trajet de l’éclipse se déroule dans cet état, avant de traverser fugitivement la Nouvelle Galles du Sud (New South Wales) et de venir mourir au Queensland, but de notre expédition. La couverture médiatique de l’événement dans le pays concerne principalement le South Australia, avec 3 sites majeurs d’observation; la ville côtière de Ceduna, Woomera et Lyndhurst près du Parc des Flinders Ranges, où un festival musical est organisé. Aucune route ou piste ne relie dans le sens de l’éclipse ces différents sites, et le choix doit être bien pensé avant de bouger devant une éventuelle zone nuageuse, les distances étant importantes. Un point météo à Adelaide laisse voir une énorme bande nuageuse qui traverse le pays, couvrant la zone de centralité. A 3 jours de l’éclipse, nous estimons sa vitesse de déplacement, et le ciel devrait être dégagé dans le désert pour le 4.
2 jours de voyage sont nécessaires pour nous amener à notre camp de base, une petite ville de 150 âmes en plein désert, Tibooburra. Il nous a fallut rejoindre tout d’abord Broken Hill, ancienne ville minière à 500 km d’Adelaide, puis poursuivre encore 330 km de piste pour rejoindre Tibooburra. L’ambiance dans cette contrée est surréaliste. On retrouve ici en plein désert tout les services de la ville; station-service, hôtel, restaurant, petit hôpital, poste de police, et même un centre internet, si précieux pour les chasseurs d’éclipses! Certes, les journaux arrivent une fois par semaine, mais l’eau est acheminé tous les jours par un Road-train qui va la chercher dans un puits à 100 km. Il faut dire qu’il n’a pas plu à Tibooburra depuis 3 ans.

The capital of Australia Méridionale (South Australia) is used to us as appointment this 1st December, and Christelle, Brigitte, Christophe, Marc and myself let us start this day our adventure on this splendid continent. The majority of the way of the eclipse is held in this state, before fugitively crossing the Wales News of the South (New South Wales) and to come to die in Queensland, our forwarding drank. The media cover of the event in the country relates to mainly South Australia, with 3 major sites of observation; the coastal city of Ceduna, Woomera and Lyndhurst close to the Park of Flinders Arrange, where a musical festival is organized. No road or track connects in the direction of the eclipse these various sites, and the choice must be well thought before moving in front of a possible cloudy zone, the distances being significant. A point weather in Adelaide lets see an enormous cloudy band which crosses the country, covering the zone of centrality. At 3 days of the eclipse, we estimate his rate of travel, and the sky should be released in the desert for the 4.
2 days of voyage are necessary to bring us to our base camp, a small town of 150 hearts in full desert, Tibooburra. It us A was necessary to join first of all Broken Hill, old mining city to 500 km of Adelaide, then to continue 330 more km of track to join Tibooburra. Environment in this region is surrealist. One finds here in full desert all the services of the city; service station, hotel, restaurant, small hospital, police station, and even a center Internet, if invaluable for the hunters of eclipses! Admittedly, the newspapers arrive once per week, but water is conveyed tous.les.jours by a Road-train which will seek it in a well to 100 km. It should be said that it has not rained in Tibooburra for 3 years.

Tibooburra

Nous sommes la veille de l’éclipse quand nous arrivons à Tibooburra, où nous rencontrons l’équipe de Glenn Schneider qui est déjà allé repérer le spot convoité pour l’observation de l’éclipse; Old Naryilco à une centaine de km au nord de Tibooburra, en plein désert. Leur verdict tombe comme une douche froide : l’endroit n’est pas bon pour observer l’éclipse à 0,5 degré de hauteur, soit juste un diamètre solaire, il y a trop de petits arbres sur un terrain plat. Nos amis américains ont fait leur choix; ils observeront plus à l’ouest vers Fort Grey, à 130 km de Tibooburra, avec l’astre solaire à 1,3 degré de hauteur, gage de sécurité. Rapide concertation entre nous. Nous sommes le 3, l’éclipse à lieu le lendemain soir, et malgré les nuages qui continuent de boucher le ciel, nous ne pouvons repérer qu’un seul site ce soir. Esprit de contradiction? Fierté? Déçus de ne pas pouvoir appliquer le programme mûrement préparé depuis 6 mois? Nous décidons d’aller voir par nous même. Nous remplissons le 4x4 de 40 litres d’eau, de nourriture, et partons par la piste du nord en milieu d’après midi. Après plusieurs arrêts pour l’observation des nombreux kangourous rouges qui peuplent cette partie du désert australien, nous franchissons après 55 km la „Dingo fence“, clôture métallique qui marque la frontière avec le Queensland, et empêche les dingos, chiens du désert, d’étendre leur territoire. Encore une quarantaine de km sur une piste rectiligne et rouge à faire rêver tout peintre européen, et je stoppe le véhicule sur l’ordre de Christophe. Le GPS est formel. Nous sommes sur la ligne de centralité, à 27 heures de l’éclipse, à 22000 km de la France. Les nuages couvrent toujours le ciel, et les américains ont raison… Certes, ils ne sont pas gros ces eucalyptus, ils sont même magnifiques plantés dans cette terre rouge, mais ils bouchent désespérément l’horizon et il sera impossible de voir le soleil éclipsé demain.

We are the eclipse day before when we arrive at Tibooburra, where we meet the team of Glenn Schneider which already went to locate the spot coveted for the observation of the eclipse; Old Naryilco to a hundred km in the north of Tibooburra, in full desert. Their verdict falls like a cold shower: the place is not good to observe the eclipse with 0,5 degree height, that is to say right a solar diameter, there are too many small trees on a flat ground. American made their choice; they will observe more in the west towards Fort Grey, to 130 km of Tibooburra, with the solar star with 1,3 degree height, guarantees safety. Rapid dialogue between us. We are the 3, the eclipse with place the following day evening, and in spite of the clouds which continue to stop the sky, we can locate one site this evening. Argumentativeness? Pride? Disappointed not to be able to apply the program maturely prepared since 6 months? We decide to go to even see by us. We fill the 4x4 of 40 liters water, food, and leave by the track north in medium according to midday. After several stops for the observation of the many red kangaroos which populate this part of the Australian desert, we cross after 55 km the "Nutcase fence", metal fence which marks the border with Queensland, and prevents the nutcases, dogs of the desert, to extend their territory. Still forty km on a rectilinear and red track to make dream any European painter, and I stop the vehicle on the order of Christophe. The GPS is formal. We are on the line of centrality, at 27 hours of the eclipse, 22000 km of France. The clouds always cover the sky, and American is right... Admittedly, they are not large these eucalypti, they even splendid are planted in this red ground, but they hopelessly stop the horizon and it will be impossible to see the sun eclipsed tomorrow.

Que faire? La solution doit être dans les cartes topographiques étudiées depuis longtemps. Il y a une petite colline à une dizaine de km de la piste qui doit permettre de s’élever un petit peu. Nous quittons la piste et empruntons des anciens chemins qui doivent nous amener au spot recherché. Grâce à la carte et au GPS, nous arrivons après quelques tâtonnements à Old Naryilco, ancienne station dont quelques morceaux de bois trahissent une présence humaine, il y a bien longtemps. Ambiance fantastique du lieu. Il nous faut encore une petite heure dans le jour finissant pour découvrir enfin la petite colline salvatrice, promontoire indispensable pour être aux premières loges du spectacle astronomique qui se prépare. Les arbres ici se font plus rares, et la colline est couverte de cailloux, posé sur la terre rouge. On se croirait vraiment sur le site d’atterrissage de Mars Pathfinder. Il est 18h, est le soleil est toujours masqué par les nuages, mais la ligne de beau temps n’est plus très loin, comme les images satellites nous le montraient le matin à Tibooburra. Tout se déroule parfaitement, nous n’avons pas aperçu d’autres traces de 4x4, les américains n’ont donc pas poussé les reconnaissances aussi loin que nous. Nous avons maintenant la certitude que nous serons les derniers observateurs de la bande de centralité, les plus à l’Est…

What to make? The solution must be in the topographic charts studied for a long time. There is a small hill with ten km of the track which must make it possible to rise a little bit. We leave the track and take old ways which must bring us to the required spot. Thanks to the chart and to the GPS, we arrive after some gropings at Old Naryilco, old station of which a few pieces of wood betray a human presence, a long ago. Fantastic environment of the place. It still takes us a small hour in the day finishing to discover the small saving hill finally, essential headland to be with the first cabins of the astronomical spectacle which prepares. The trees here are done rarer, and the hill is covered with stones, posed on the red ground. One would really believe oneself on the site of landing of Pathfinder Mars. It is 18h, is the sun is always masked by the clouds, but the line of good weather is not more very far, as the satellite images showed it to us the morning with Tibooburra. All is held perfectly, us did not see other traces of 4x4, American thus did not push the recognitions as far as us. We now have the certainty which we will be the last observers of the band of centrality, more in the East...

Tout se déroule trop bien, et soudain l’erreur! Excités par la recherche du spot, enivrés par les paysages somptueux dans cette partie du désert australien, nous montons trop haut sur cette colline couverte de multiples cailloux. L’avertissement est sévère: une roue crevée, avec seulement une de rechange, alors que les autochtones en ont tous trois. L’inquiétude fait place à l’euphorie. A 100 km du premier lieu habité, en plein désert où la température monte à 45°, l’aventure commence peut-être vraiment maintenant. Certes, nous avons beaucoup d’eau, nous avons trouvé l’endroit idéal, mais il nous faut maintenant revenir à Tiboobura sans crever une seconde fois… Faute de quoi nous passerons deux jours à attendre que quelqu’un passe sur la piste, et nous manquerons l’éclipse. Avec milles précautions, après avoir changé la roue, je descends de la colline derrière mes quatre guides qui enlèvent les pierres les plus tranchantes au fur et à mesure de la progression. Dans une ambiance tendue, chacun observe furtivement le soleil qui maintenant apparait dans la bande de ciel clair qui couvre l’horizon ouest. L’astre est près de se coucher, il est 9h11 TU, à 24 heures de l’éclipse. Le spectacle est fantastique, on essaie d’imaginer l’éclipse du lendemain dans des conditions aussi parfaites… Cette vision procure un sentiment mélangé de satisfaction et d’inquiétude de ne pas pouvoir atteindre Tibooburra cette nuit. Il nous faudra 4 heures à petite vitesse pour rejoindre notre camp de base, sur les quatre pneus gonflés. Grand soulagement pour tous.

All is held too well, and sudden the error! Excited by the research of the spot, enivrés by the sumptuous landscapes in this part of the Australian desert, we go up too high on this covered hill of multiple stones. The warning is severe: a burst wheel, with only one of replacement, whereas the autochtones have all three of them. Concern makes place with the euphoria. To 100 km of the first inhabited place, in full desert where the temperature goes up to 45°, the adventure starts perhaps really now. Admittedly, we have much water, we found the place ideal, but it is necessary for us now to return in Tiboobura without bursting one second time... Or else we will spend two days to wait until somebody passes on the track, and we will miss the eclipse. With miles precautions, after having changed the wheel, I go down from the hill behind my four guides which progressively remove the sharpest stones with the progression. In a tended environment, each one furtively observes the sun which now appears in the band of clear sky which covers the western horizon. The star is close lying down, it is 9h11 YOU, at 24 hours of the eclipse. The spectacle is fantastic, one tries to imagine the eclipse of the following day under such perfect conditions... This vision gets a mixed feeling of satisfaction and concern not to be able to reach Tibooburra this night. It will take us 4 hours at low speed to join our base camp, on the four inflated tires. Great relief for all.

Mercredi 4 décembre. Le jour tant attendu est enfin arrivé. Le ciel nous offre pour la première fois depuis Adelaide ce bleu azur si cher aux astronomes. Chacun a le sentiment que l’on va vivre quelque chose d’exceptionnel, on en est maintenant persuadé. Tibooburra semble vide, beaucoup sont partis vers Fort Grey pour voir l’éclipse. La roue crevée est maintenant entre les mains de Sandy, le réparateur de pneu local. A notre grand étonnement, l’homme sort une carte détaillée des environs, où il a dessiné la ligne de centralité. Il pointe son crayon sur une zone connue de lui seul. Une dune où il ira avec son ami le tour-opérateur local voir l’éclipse, avec quelques bonnes saucisses à griller et moult bières pour célébrer l’événement. Nous reprenons la piste d’hier en milieu d’après midi. Le soleil revenu nous fait maintenant sentir toute sa chaleur, ne laissant aux kangourous que quelques rares zones d’ombres où ils se reposent. Une autre ombre nous intéresse, celle que la lune va générer sur la surface de notre planète dans quelques heures.

Wednesday December 4. The so much awaited day finally arrived. The sky offers to us for the first time from Adelaide this blue so expensive azure with the astronomers. Each one has the feeling which one will live something of exceptional, one is now persuaded of it. Tibooburra seems empty, much left towards Fort Grey to see the eclipse. The burst wheel is now between the hands of Sandy, the repairer of local tire. To our great astonishment, the man leaves a chart detailed the surroundings, where it drew the line of centrality. He only points his pencil on a known zone of him. A dune where it with his friend the local tour operator will see the eclipse, with some good sausages to be roasted and grinds beers to celebrate the event. We take again the track of yesterday in medium according to midday. The returned sun now makes us feel all his heat, leaving with the kangaroos only some rare zones of shades where they rest. Another shade interests us, that which the moon will generate on the surface of our planet in a few hours.

6h15 TU. Le jour se lève en France dans l’automne finissant. Le soleil entame ici dans l’Outback sa descente vers cet horizon qui le verra s’unir une fois de plus avec notre satellite naturel. Chacun prépare tranquillement son matériel. Nous sommes sur le début de la petite colline repéré la veille. Le paysage est somptueux de désolation, avec cette rougeur du sol qui contraste avec le bleu du ciel. Le soleil se couchera à 245° d’azimut, et notre position permet d’avoir de beaux arbres dans cette direction. L’éclipse a déjà débuté en Afrique, et nous prenons conscience de la réunion de milliers d’êtres humains qui se sont donné rendez-vous tout au long de la zone de l’ombre lunaire. Etre les derniers de la liste renforce cette sensation de communion avec la nature, où la brièveté et la rareté de l’événement reste emblématique des éclipses totales de soleil. Le GPS de Christophe donne la position suivante : 28°44‘07“S, 141°48‘43“E, soit légèrement au nord de la ligne de centralité. Les logiciels pour cette position nous donnent la hauteur sur l’horizon du soleil à 0,5°, soit un diamètre solaire. Mais déjà Séléné à mordu le disque d’hydrogène, il est 8h15 TU. L’éclipse commence…

6h15 YOU. The day rises to France in l?automne finishing. The sun starts here in l?Outback its descent towards this horizon which will see it s?unir once more with our natural satellite. Each one prepares its material quietly. We are on the beginning of the small hill located the day before. The landscape is sumptuous of desolation, with this redness of the ground which contrasts with the blue of the sky. The sun will lie down with 245° d?azimut, and our position makes it possible to d?avoir beautiful trees in this direction. L?éclipse already began in Africa, and we become aware of the meeting of human d?êtres thousands which were given go throughout the lunar zone of l?ombre. To be the last of the list reinforces this feeling of communion with nature, where the brevity and the scarcity of l?événement remain emblematic total sun eclipses. The GPS of Christophe gives the following position: 28°44?07?S, 141°48?43?E, are slightly in the north of the line of centrality. The software for this position gives us the height on l?horizon sun with 0,5°, that is to say a solar diameter. But already is Séléné with bitten the disc d?hydrogene, it 8h15 YOU L?éclipse starts?

Ceux qui ont eu la chance d’assister à une „totale“ savent combien il est difficile de décrire le phénomène pas les mots, tant l’événement dépasse la simple description astronomique et fait appel à la sensibilité de tout un chacun. 9h10 TU. Le mince croissant solaire procure autour de nous une étrange lueur blafarde dans ce paysage martien. J’ai ôté les filtres des instruments et me risque à observer loin du viseur en vision décalée le spectacle. Je m’attends à quelque chose d‘unique et bouleversant. 9h11 TU. Deuxième contact. Les grains de Baily trahissent les derniers feux du soleil au travers des reliefs des cratères lunaires. Collier de perles qui pare l’éclipse de ses plus beaux atouts. A l’opposé, de belles protubérances sont déjà visibles. L’œil rivé derrière le viseur, je retiens mon souffle. Je vois comme dans un rêve ce que j’avais imaginé depuis des longues semaines. Avec une beauté mille fois supérieure. Un soleil éclipsé, aplati par la réfraction atmosphérique, posé sur la cime de cet arbre à l’horizon… Des protubérances très nettes et une couronne atténuée elle aussi. 10 secondes ont passé. Bouleversé, je lève les yeux pour admirer en visuel. Le choc. L’éclipse paraît plus grosse que les autres, au vu du référentiel de l’horizon, et l’ensemble est ahurissant. L’ombre, qu’aucun d’entre nous n’imaginais avant, est présente sous la forme d’un cône vertical, partant du soleil et s’élevant dans le ciel d’un bleu profond pour venir mourir vers le zénith sur une trentaine de degré de large. „Un pilier de cathédrale“ commentera Christophe après l’éclipse. L’ombre est tangentielle à la surface de la Terre là où nous nous situons, produisant ce cône fabuleux. 21 secondes. De nouveau les grains de Baily. La lumière solaire peut être observée avec les longues focales, tant le soleil est bas sur l’horizon. 21 secondes de pur bonheur. Le phénomène des éclipses, déjà d’une beauté rare quand notre astre est haut dans le ciel, est ici amplifié par la position extrême du soleil. Mais l’éclipse n’est pas fini. Le fin croissant mettra encore cinq minutes à disparaître derrière l’horizon, avec les arbres en avant plan. Pendant une minute, la vision des deux cornes entourant un bosquet me laissera sans voix.
Embrassades, accolades clôtureront cet événement astronomique qui restera gravé à jamais dans nos mémoires. Hormis les deux prochaines éclipses totales matériellement et financièrement inaccessibles (Antartique et Pacifique), le prochain rendez-vous avec le soleil noir est fixé au 29 mars 2006. Si le Grand Scénariste nous le permet, nous y serons.

Those which had the chance d?assister with a?totale? know how much it is difficult to describe the phenomenon not the words, so much l?événement exceeds simple description astronomical and called upon the sensitivity of all one each one. 9h10 YOU. The thin solar crescent gets around us a strange gleam blafarde in this landscape Martian. J?ai except the filters of the instruments and risks me to observe far from the sight in shifted vision the spectacle. I m?attends with something d?unic and upsetting. 9h11 YOU Second contact. The grains of Baily betray last fires of the sun through reliefs of the lunar craters. Collar of pearls which avoids l?éclipse its more beautiful assets. With l?opposé, beautiful protuberances are already visible. L??il rivetted behind the sight, I retain my breath. I see as in a dream what j?avais imagined since of the long weeks. With a beauty thousand times higher. An eclipsed sun, flattened by the atmospheric refraction, posed on the summit of this tree with l?horizon? Very clear protuberances and an attenuated crown it too. 10 seconds passed. Upset, I raise the eyes to admire into visual. The shock. L?éclipse appears larger than the others, within sight of the reference frame of l?horizon, and l?ensemble is confusing. L?ombre, qu?aucun d?entre n?imaginais us front, is present in the form d?un vertical cone, on the basis of the sun and s?élevant in the deep sky d?un blue to come to die towards the zenith on about thirty degree from broad. pillar of cathedral? Christophe will comment after l?éclipse. L?ombre is tangential on the surface of the Earth where we are located, producing this fabulous cone. 21 seconds. Again grains of Baily. Sunlight can be observed with the long focal distances, so much the sun is low on l?horizon. 21 seconds of pure happiness. The phenomenon of the eclipses, already d?une rare beauty when our star is high in the sky, is amplified here by the extreme position of the sun. But l?éclipse n?est not finished. The fine crescent will spend five more minutes to disappear behind l?horizon, with the trees ahead plane. During one minute, the vision of the two horns surrounding a thicket will leave me without voice. Embrassades, accodances will enclose this astronomical event which will remain engraved forever in our reports. Except the two next total eclipses materially and financially inaccessible (Antartique and the Pacific), the next appointment with the black sun is fixed at March 29, 2006. If the Large Scenario writer allows it to us, we will be there.

Philippe JACQUOT