penn 20 665 Posté(e) 12 mai 2021 Il y a 2 heures, brizhell a dit : Sur l'un des clichés de la mastcam du 9 Mai (sol 3113) on dirait qu'un bousier Martien à oublié son repas sur place.... : C'est gros comme myrtille, non ? Des champignons ????? http://www.astrosurf.com/topic/146369-champignon-martien/ Mais ce nouvel article souligne des détails troublants en analysant spécifiquement une série de clichés d’Opportunity pris sur une période de trois jours consécutifs. Selon les auteurs, les sphères visibles sur les images font preuved'un comportement assez fantaisiste pour de la banale hématite au cours de ces 72 heures. Il semble que ces sphères «se dilatent ou rétrécissent, changent de forme et même disparaissent.» Leur apparence intrigue aussi beaucoup les chercheurs : «Plusieurs de ces spécimens sphériques présentent des tiges au niveau du sol. Certains ont perdu des parties de leur membrane externe et sont couverts de morceaux blancs et de matériel pelucheux ressemblant à des spores.» A l’appui de leur thèse, les auteurs publient des photos comparatives de ces sphères étranges avec des champignons terrestres (à g. sur la photo ci-dessous). Ils soulignent aussi que seuls les champignons sont susceptibles de changer aussi radicalement de taille et de forme en si peu de temps. Ce que je trouve dommage c'est qu'ils disent comparer à des specimens terrestres, mais j'aimerais bien voir des images comparatives de ces mêmes sphère martiennes qui soi-disant rétrécissent et changent de forme. C'est ça qui est intéressant non ? (je n'arrive pas à voir les images) On dirait des pisolithes. 4 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Huitzilopochtli 6 708 Posté(e) 12 mai 2021 Il y a 4 heures, Penn a dit : On dirait des pisolithes. Je dirais plutôt psylocibes... et je sais de quoi je parle. 1 1 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 12 mai 2021 S'agissant des "myrtilles" / "sphérules" martiennes, il convient déjà de déboulonner et d'évacuer cette vaste blague que constitue cette hypothèse "champignonnière" . Publiée dans "Advances in Microbiology" elle est constituée essentiellement sur la base de séries d'images d'Opportunity (dans le cratère Eagle en 2004) démontrant prétendument leur "croissance" ou inversement, voire même leur changement de forme ... L'article a conclu que les images soutiennent fortement l'idée que les sphérules sont de nature fongique en utilisant carrément le terme "champignons martiens" pour les décrire ! Le biologiste Paul Zachary "PZ" Myers a rejeté l'article comme "une affirmation extraordinaire qui nécessite de meilleures preuves qu'une analyse de la morphologie photographique", notant que l'un des distingués co-auteurs (et même auteur principal), le neuroscientifique Rhawn Gabriel Joseph, avait précédemment conclu à partir d'une analyse photographique similaire avoir vu des "champs de crânes" sur Mars .En 2014, le même avait poursuivi la Nasa pour exiger que ses experts examinent « un organisme biologique putatif » découvert sur des images du rover Opportunity.. qui s’est révélé n’être qu’un rocher . Je cite un extrait de Futura Sciences du 10 mai 2021 évoquant l'étude en question publiée dans "Advances in Microbiology" : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-champignons-surface-mars-vraiment-87303/ "L'ennui c'est qu'elle est publiée par Rhawn Gabriel Joseph, un neuroscientifique bien connu depuis plusieurs années pour ses publications sur le thème de la vie sur d'autres planètes. Des publications toutes plus farfelues les unes que les autres. Jusqu'à celle parue en 2019, dans la revue Astrophysics & Space Science. Qui évoquait déjà la découverte de champignons à la surface de Mars. Mais qui a finalement été retirée, car l'article présentait « une évaluation critique insuffisante du matériel présenté et de la littérature citée » et ne parvenait pas à « fournir une base solide pour les déclarations spéculatives faites, ce qui invalide les conclusions tirées. » Or, c'est peu ou prou la même histoire qui est cette fois publiée dans la revue Advances in Microbiology, un titre obscur, plusieurs fois accusé de republier des articles sans se soucier de leur qualité, après que les chercheurs ont accepté de payer pour ça". On reparlera plus sérieusement de ces sphérules si vous y tenez. Parce qu'il parait que - je cite @BobMarsian discourant sur le fil des champignons , et parlant de son questionnement sur le fil de Curiosity - .. ce sujet est - je cite : "Acueilli sans véritables commentaires pertinents, c'est peu dire, y compris par le maître des lieux . Faut dire que le sujet est particulièrement sensible, mais aussi autrement excitant que, par exemple, les multitudes de petits trous forés depuis dont presque tout le monde s'en fout ..". Bon.. je pense qu'il a eu une digestion difficile aujourd'hui, ça met de mauvaise humeur 2 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Alain MOREAU 8 417 Posté(e) 12 mai 2021 il y a une heure, Huitzilopochtli a dit : Je dirais plutôt psylocibes... et je sais de quoi je parle. Hallucinante cette histoire ! Voilà donc pourquoi Musk veut tant aller sur Mars, lui qui goûte si particulièrement les substances psychotropes ! Il y a 5 heures, Penn a dit : On dirait des pisolithes. Je dirais même plus : des pisolithes vadoses, voire des oolithes, si leur taille n’excède pas 2mm. Mais si ça se trouve ce sont même des perles de cavernes martiennes ! Ou des fleurs de mimosa... ou des sorbets au citron... ou des cotons à démaquiller ? 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
rené astro 10 042 Posté(e) 12 mai 2021 Moi je pense que c'est un martien qui a oublié son cochonnet !!! 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Adlucem 1 298 Posté(e) 12 mai 2021 Il y a 11 heures, Penn a dit : On dirait des pisolithes. Selon le dictionnaire de géologie Ed Masson que vous possédez tous, oolithes, oncolithes, pisolithes sont des concrétions sédimentaires concentriques originaires d'un milieu marin ou lagunaire formées autour d'un nucléus de sable ou de fragment de test, nommées ainsi selon leur diamètre de 0,5 à plus de 2 mm. La structure radiaire qui s'accumule lentement autour du noyau peut être calcaire ou ferrugineuse selon le milieu. En revanche, les sphérulithes sont des concrétions sphériques à structure radiaire seule, c'est à dire qu'elles ont acquis leur forme sphérique non pas à partir d'un noyau mais par dégagement de la gangue dans laquelle la concrétion s'est formée comme un minerai dans le sol. C'est plutôt cela que l'on observe sur Mars, ces "myrtilles" sont selon toute vraisemblance des concrétions lenticulaires à base d'oxyde de fer qui se dégagent des roches sous l'effet de l'érosion. Si Curiosity possédait une scie circulaire, un étau et de la patience, il pourrait en diviser une par son milieu, ainsi, nous verrions sous le microscope ce qui a formé la concrétion, noyau ou pas. Quant à la version du champignon, il faudrait goûter pour en être sûr (effets psychédéliques garantis), c'est peut l’Épice qui explique tant de convoitises des martiocolonialistes. 4 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Alain MOREAU 8 417 Posté(e) 13 mai 2021 Il y a 4 heures, Adlucem a dit : c'est peut-être l’Épice qui explique tant de convoitises des martiocolonialistes. C’est la première image qui m’est venue à l’esprit à l’évocation de ces mystérieuses formations hallucinogènes... Mais c’est impossible : la peu glorieuse aventure du marteleur martien (je fais allusion au cuisant échec du pénétrateur d’Insight, dont les concepteurs ont cru s’inspirer de Dune en oubliant que sa fonction première n’était point de s’enfoncer mais d’attirer Shaï-Hulud) prouve qu’aucun ver des sables n’est présent sur Mars, et que par conséquent il faudra compter sur un autre moyen que l’Épice pour conquérir la Galaxie ! 5 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
barnabé 444 Posté(e) 13 mai 2021 (modifié) Pffff...! Cest vraiment n'importe quoi cette planète Mars , pas le moindre vermisseau, même pas un petit champignon qui hallucine Eugène, et puis même plus une goutte de flotte pour mettre dans le pastis , faut vraiment être Ricains voire Chintoks pour mette du pognon dans le commerce pour aller voir ce qui se passe la haut ! ( même les Ruskos y zon compris que ça ne valait pas le déplacement)Nous avec le deconfinement on va se contenter d'aller jusqu'à Marseille et là le gourou va nous fournir ce qu'il faut pour la pêche, le pastis et même pour le vit Russe ! Modifié 13 mai 2021 par barnabé 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 15 mai 2021 Le 11 mai (sol 3115) l'équipe a été accueillie par un nouvel espace de travail comprenant des "roches à rayures de tigre" et une intrigante veine bicolore (montrée sur l'image MAHLI ci-dessous). L'un des principaux objectifs de l'équipe était de collecter autant de données que possible sur ces roches rayées et sur les veines saillantes qui les distinguent. Les données recueillies aideront à interpréter ces caractéristiques géologiques uniques et à déchiffrer leur lien avec l'histoire antique du cratère Gale. À cette fin des mesures APXS et MAHLI seront effectuées sur les cibles "Biras" et "Quinsac" intégrées dans la veine bicolore imagée ci-dessous. Elles fourniront des informations utiles sur le matériau et les roches rayées qui caractérisent cette région. MAHLI – 11 MAI 2021 (SOL 3115) : Une cible rocheuse nommée "Coly" sera également analysée avec une observation multispectrale Mastcam et une observation laser ChemCam LIBS. Trois observations atmosphériques Navcam étaient prévues le 12 mai (sol 3116), l’une pour détecter la présence de poussière, une autre pour observer les nuages et la dernière a porté sur l’étude des tourbillons de poussière. Cette cession scientifique comprenait également une observation passive ChemCam et une image de documentation Mastcam sur la cible "Excideuil". Des mesures standard REMS et DAN étaient également prévues durant ces deux sols afin d'aider à surveiller les conditions environnementales. Les veines sont abondantes dans cet espace de travail, et le lendemain 13 mai (sol 3117) APXS et MAHLI ont ciblé une veine blanche brillante près du rover appelée "Busserolles". Par ailleurs ChemCam a ciblé également l'élément "Razac de Saussignac" en tant qu'observation passive sur la zone de roches fraîchement brisée par une roue lors du précédent passage, et qui comporte des variations de couleurs intéressantes. Plus tard au cours de ce sol (3117), Curiosity a repris la route vers le Sud, un cheminement complexe au milieu d’énormes blocs rocheux. Environ 20 mètres parcourus. POSITION AU 13 MAI (SOL 3117) – Plan de kymani76 : J’ai ajouté le dernier parcours HAZCAM AVANT – 13 MAI 2021 (SOL 3117) : NAVCAM – 13 MAI 2021 (SOL 3117) : PANO NAVCAM – 13&14 MAI 2021 (SOLS 3117&3118) – Jan van Driel : L’arrêt avait été planifié pour étudier les caractéristiques diagenétiques de ces roches - caractéristiques formées après que les sédiments se soient d'abord déposés - comme les veines et les variations de couleur au sein du substrat rocheux. La diagenèse désigne l'ensemble des processus physico-chimiques et biochimiques par lesquels les sédiments sont transformés en roches sédimentaires. Des processus variés, notamment compaction, déshydratation, dissolution, cimentation, épigénisation, métasomatose. L'une de ces roches et de ces caractéristiques diagenétiques est représentée sur l'image ci-dessous : CHEMCAM RMI - 11 MAI 2021 (SOL 3115) : MAHLI – 8 MAI 2021 (SOL 3112) – ANAGLYPHE – Jan van Driel : Image anaglyphe de ce type de structure Le plan prévoyait également une mosaïque Mastcam de "Belves" pour étudier la stabilité des roches de la falaise du "Mont Mercou" et une RMI longue distance ChemCam pour cibler le litage potentiel dans l'unité de sulfate. MASTCAM - 11 MAI 2021 (SOL 3115) : Des roches fascinantes 5 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 66 280 Posté(e) 15 mai 2021 Merci Daniel L'anaglyphe est magnifique, une superbe sensation de relief Bonne soirée, AG 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Thierry REMY 187 Posté(e) 16 mai 2021 Ah oui, c'est top. Merci M. VAUFREGE ! Thierry Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 16 mai 2021 Donc, à la demande générale , voici un résumé sans prétention exhaustive sur la connaissance de ces objets de curiosité, sinon de fantasmes , que constituent les "myrtille/sphérules/nodules" martiens. Deux engins les ont principalement découvert et ont tenté de les étudier : tout d’abord Opportunity dans la plaine de Meridiani, puis plus tard et à un niveau bien moindre en quantité, Curiosity dans la baie de Yellowknife fin 2012, et dans la vallée argileuse en fin 2020 et début 2021 pour les découvertes les plus documentées. Par un coup de chance extraordinaire, le 24 janvier 2004 l'atterrissage d’Opportunity a eu lieu au centre d'un cratère d'impact de 22 m de diamètre, appelé ensuite "Eagle", dont les bords présentent des affleurements de roches et des nuées de petites billes grises. Le cratère "Eagle" : Région rocheuse nommée "El Capitan" située dans le plus large affleurement du cratère "Eagle" (mosaïque PanCam d’Opportunity) : "Myrtille" sur la paroi de la roche "El Capitan" Myrtilles au sol suite à l'érosion de la paroi rocheuse Dès leur découverte dans le petit cratère "Eagle" les scientifiques de la NASA ont appelé ces sphérules les "blueberries" (myrtilles) ou "berries". Le géologue responsable de la mission, Steve Squyres avait déclaré : "Les sphères peuvent s'être formées lorsque de la roche fondue a été pulvérisée dans l'air par un volcan ou un impact de météore. Ou il peut s'agir de concrétions, ou de matériau accumulé, formé par des minéraux résultant de la solution sous forme d'eau diffusée à travers la roche. Les sphérules du sol meuble sont probablement des sphérules des rochers déchaussées par l'érosion". À l’époque, comme beaucoup j’avais été enthousiasmé par le miracle qui avait permis au rover, après de multiples rebonds, d’atterrir dans ce petit "pays des merveilles" pour un géologue ! La nature exacte de ces perles grises a ensuite fortement divisé les géologues. Pour certains, il s'agissait de billes de verres formées lors d'éruptions volcaniques (lapili) ou même.. d'impacts météoritiques ! En refroidissant, les fines gouttelettes de matériaux en fusion éjectées dans l'atmosphère peuvent effectivement se figer en prenant une forme sphérique. Une théorie qui, logiquement, a ensuite fait pschiiit ! Plus tard aussi en août 2012, une équipe australo-américaine avait publié un article sur la formation de myrtilles ferriques terrestres, équivalant à celles trouvées sur Mars en 2004. Selon eux, le processus géochimique nécessitait l'intervention d'une forme de vie microbienne. Au moins ils nous avaient épargné l’hypothèse des champignons . Pour la NASA ces petites sphérules de quelques millimètres de diamètre inclues dans les roches et qui tombent au sol comme des fruits murs avec l'érosion sont des concrétions, c'est à dire des dépôts concentriques de minéraux formés autour d'une petite particule ayant servi de centre de nucléation (c’est-à-dire de point de départ pour la précipitation). Si l'intérieur des sphères (certaines ayant été coupées en deux par la meule du bras robotique) ne montre aucune des laminations que l'on serait en droit d'attendre de la part de concrétions, plusieurs observations sont particulièrement intrigantes ... Les petites billes grossissent apparemment de manière sphérique en remplissant les pores, jusqu'à ce qu'elles soient bloquées par des grains minéraux. De plus, elles ne déforment pas les couches dans lesquelles elles sont incluses, ce qui devrait être le cas si elles étaient tombées du ciel. Les géologues ont également observé des sphérules ayant fusionné entre elles (image ci-dessous). La façon dont les sphérules se sont interpénétrées semblent caractéristiques des concrétions, les projections de roches en fusion émises par des volcans ou lors d'un impact météoritique donnant naissance à des structures bien différentes. Enfin, la distribution des sphérules est aléatoire au sein de l'affleurement, alors qu'elles devraient former des lits si elles avaient été crachées par un volcan à un moment donné. La géologue Marjorie Chan et ses collègues de l'université de Salt Lake City furent les premiers à reconnaître là des formations minérales dont leurs équivalents terrestres jonchent quelques endroits du désert de l'Utah, le plus martien des déserts terrestres. Ces "myrtilles" sont constituées principalement d'hématite, (un oxyde de fer dont la formule chimique est Fe2O3) des billes de 3 à 6 millimètres de diamètre, baptisées "myrtilles" en dépit de leur couleur plutôt grise, et sont incluses dans les rocs ou dispersées sur le sol sableux. Ce sont des concrétions ayant crû "in situ" formées dans une eau chargée en minéraux déposés dans les roches poreuses. L’hématite, c’est ce fameux oxyde de fer que le rover était justement venu chercher dans les plaines de "Terra Meridiani" et qui avait été détectée depuis l’orbite par la sonde Mars Global Surveyor. Plus tard et pendant des années, tout au long des plaines grises qu'il traversera, Oppy roulera sur des millions de sphérules similaires. Pour procéder à leur analyse, les scientifiques ont pointé les spectromètres vers une région ou les petites perles s'étaient naturellement accumulées (un endroit baptisé "Berry Bow"). Dans le cratère "Eagle", la présence d'hématite ( (Fe2O3) a été estimée en particulier grâce aux données du spectromètre infrarouge Mini-TES. Des sphérules inédites En août 2011 Opportunity explorait un segment de la bordure Ouest du cratère Endeavour (22 kilomètres de diamètre), segment nommé "Cape York". Après avoir attendu son cinquième hiver martien en stationnant à un emplacement situé à l'extrémité nord de "Cape York", le rover s'est enfin déplacé à partir de mai 2012 et est arrivé au pied de "Matijevic Hill", une montée le long du côté intérieur de "Cape York", fin août 2012. Le 6 septembre 2012 (sol 3046), Opportunity fait une découverte assez inattendue et extraordinaire au niveau d'un petit escarpement nommé "Kirkwood" : des "newberries"» d'un autre type que celles qu’il connaissait depuis janvier 2004. Localisé à peu près au milieu du flanc Est de "Cape York", Opportunity est tombé sur un "nid" de myrtilles qui apparaissent différentes de celles trouvées jusqu’alors. Les myrtilles, détectées depuis plusieurs années dans la zone de "Meridiani Planum" où opère Opportunity sont des sphérules d’hématite de quelques mm de diamètre contenant principalement de l’oxyde de fer. Ces sphérules se forment quand de l’eau chargée en minéraux déposent ceux-ci dans les roches. Or les nouvelles myrtilles observées ne semblent pas contenir de fer. Localisées dans un affleurement rocheux appelé "Kirkwood", ces formations sphériques d'environ 3 mm diffèrent cependant des sphérules d'hématite trouvées dans le cratère "Eagle" en 2004. À l'instar des premières billes trouvées en 2004 peu après l'atterrissage d'Opportunity, toutes les sphérules rencontrées jusqu'ici par le rover se sont révélées riches en oxyde de fer. Ce n'est pas le cas des sphérules de "Kirkwood", photographiées par le Microscopic Imager (MI) et dont la concentration est la plus dense jamais observée sur Mars. Cette vue affiche une zone d'environ 6 centimètres de côté. Les sphères vues ici font environ 3 millimètres de diamètre. L'imageur microscopique a pris cette image fin septembre 2012 (sol 3064) : Autre différence : la gangue rocheuse de ces nouvelles sphérules est plus solide que celle des myrtilles précédentes. Elle les a donc exposées à l'érosion au lieu de les libérer sur le sol. Un bon nombre de ces mystérieuses billes sont cassées, permettant au spectromètre du rover d'analyser leur composition. Ce qui rendait ces sphérules intéressantes était la possibilité qu’elles puissent être connectés en quelque sorte aux dépôts d’argile existant dans cette zone. Leur concentration dense dans l’affleurement et la nature physique de l’affleurement lui-même peuvent indiquer une origine différente de celles observées précédemment, ainsi que le fait qu’aucune signature d’hématite n’ait été vue depuis l’orbite dans cette zone spécifique (bien qu’il puisse y avoir de plus petites quantités d’hématite ici aussi). Les analyses effectuées par le spectromètre APSX ont dévoilées qu’elles étaient plus résistantes et pauvres en oxyde de fer, contrairement aux autres myrtilles d’hématite découvertes par Opportunity jusqu’à présent, et elles résulteraient de concrétion de matériaux de type basaltique. En tout cas, ces sphérules de Kirkwood semblent bien différentes, "en concentration, en distribution et en composition" rapportait le géologue Steve Squyres, chercheur principal, qui a travaillé sur les deux missions "MER" (Mars Exploration Rover c'est-à-dire Opportunity et Spirit). Ici, les sphérules sont incorporées dans une gangue rocheuse dure dont la surface a été érodée, exposant ces petites inclusions à l'atmosphère martienne. Certaines sont cassées et montrent, à l'intérieur, une structure concentrique. Dans ce cadre, il pourrait s’agir de tectites, des sphérules dues à des impacts météoritiques. Mais le gros problème c'est qu'à cette époque, deux des trois instruments de détection de minéraux du rover - le spectromètre d'émission thermique miniature (Mini-TES) et le spectromètre de détection de fer Mössbauer - ne fonctionnent plus. À l’origine, Oppy et Spirit disposaient de 3 spectromètres : - Un spectromètre infrarouge miniature d'émission thermique (Mini-TES), pour étudier la composition minéralogique des roches et des sols, en mesurant le rayonnement naturel infrarouge émis par ces objets. Fixé sur le mât de chaque rover, à côté de la caméra panoramique ; - Un spectromètre Mössbauer MIMOS II, élaboré par le Dr Göstar Klingelhöfer de l'université Johannes Gutenberg de Mayence, en Allemagne, employé pour l'examen rapproché de la minéralogie des roches et des sols. Il utilise un rayon gamma pour mesurer la présence de minéraux riches en fer et leur état d'oxydation. Placé au bout du bras robotique. - Le dernier à demeurer opérationnel est le spectromètre Alpha Particle Rayons X (APXS), développé par l'Institut Max-Planck de chimie de Mayence en Allemagne, employé pour des analyses rapprochées de l'abondance des éléments constitutifs des roches et du sol. Les sources radioactives de Curium 244 de cet appareil bombardent de particules alpha et de rayons X le substrat à étudier. Ensuite, il analyse soit les rayons X émis par les éléments les plus lourds, soit les particules alpha réfléchies par les éléments les plus légers (carbone, oxygène, azote mais pas hydrogène et hélium). Instrument fixé au bout du bras robotique. Difficile donc de conclure. "Nous avons un merveilleux puzzle géologique devant nous" avait commenté Steve Squyres, ajoutant qu'il existait "de multiples hypothèses de travail" mais "qu'aucune n'est privilégiée". Il faut aussi noter qu’il est fort possible qu'il existe sur Mars bien d'autres modes de genèse de sphérules n'existant pas sur Terre. Mais tout en restant sur Terre, il existe déjà de très nombreux types de sphérules, le plus souvent parfaitement abiotiques (des concrétions constituées d'oxyde de fer ou de carbonates), parfois aussi d'origine biochimique. Il existe sur Terre : Des sphérules magmatiques, gouttes de lave rapidement refroidie, mises en place par divers types de dynamisme éruptifs, et que l'on trouve au voisinage de certains volcans. Des sphérules dues à des impacts, gouttes du sol fondu par l'impact, et envoyées à des km, voire des millier de km de l'impact. On les appelle des tectites (taille compris entre 0,5 et 10 cm), ou des micro-tectite quand elles sont de plus petites tailles. Des sphérules liées à la dévitrification des verres volcaniques avec le temps (obsidienne bien sûr, mais aussi basalte…). Des micro-cristaux (souvent de plagioclase) croissent à partir d'un centre de nucléation (souvent une impureté) et forment une sphérule. Les célèbres varioles du Chenaillet sont de telles sphérules de dévitrification. Des sphérules par cristallisation d'un magma dans des conditions bien particulières, comme par exemple les pisolites de chromite que l'on trouve dans certaines ophiolites. Toutes ces sphérules forment rarement des couches et strates, contrairement à l'affleurement martien, sauf si elles ont été extraites de leur gangue par l'érosion et re-déposées. Elles sont dans la quasi totalité des cas silicatées, parfois sous forme d'oxydes. Dans le cratère Gale, Curiosity a assez rapidement découvert le même type de concrétions. En voici deux exemples assez bien documentés : L'Unité "Sheepbed" dans la "Baie de Yellowknife" dès décembre 2012. Cette image Mastcam montre des caractéristiques à peu près sphériques. Ces caractéristiques sont interprétées comme des concrétions, ce qui implique qu'elles se sont formées dans l'eau qui a percolé à travers les pores du sédiment. Image du 25 décembre 2012 (sol 139) : La composition de ces nodules est un peu différente de celle des "myrtilles" fabriquées à partir d'inclusions d'hématite sphériques que le rover Opportunity a découverts pour la première fois en 2004. Les myrtilles et les nodules, témoignent de la présence d'eau dans le passé ancien de Mars. Trois types de nodules ont été identifiés dans "Sheepbed" par ordre d'abondance décroissante: nodules solides, nodules creux et nodules remplis, une variante de nodules creux dont les vides ont été remplis de minéraux de sulfate. Ils sont interprétés comme des concrétions formées au début de la diagenèse, explication la plus parcimonieuse pour ces nodules. Même si elle y est présente, l'hématite n'est pas considérée comme le minéral de cimentation probable. Les nodules remplis sont associés au sulfate de calcium mais n'aident pas à identifier une composition spécifique pour le ciment primaire formant les nodules. Les minéraux de cimentation semblent plutôt liés à la magnétite (Fe3O4), présente à raison de 3,8 à 4,4% ou à l’akaganeite formée d’oxyhydroxyde de fer beta de formule (Fe3 + O (OH, Cl)), observées à 1,1 et 1,7% en poids dans les forages voisins à "John Klein" et "Cumberland" (l’hématite de 0,6% à 0,7% en poids). La précipitation de l'oxyde de fer semble donc avoir été impliquée dans la formation de ces nodules. Donc même si elle y est présente, l'hématite n'est pas considérée ici comme le minéral de cimentation probable. Les analyses APXS indiquent la présence d'un ciment contenant du Fe dans les nodules, mais les mesures de ChemCam suggèrent que la différence entre les compositions des nodules et des roches hôtes est extrêmement subtile. Tous les types de nodules sont interprétés comme étant des concrétions formées lors de l'altération aqueuse précoce du mudstone de "Sheepbed" par des fluides poreux diagénétiques. Un autre exemple de nodules découverts par Curiosity se situe au cours de la campagne du site de (trois) forages à "Mary Anning" dans le région de "Glen Torridon" (août à octobre 2020), des nodules sombres situés tout autour de la zone des forages, en particulier sur le dernier réalisé nommé "Groken". Depuis l’arrivé du rover sur site, la zone chargée en nodules sombres avait déjà fait l’objet de nombreuses analyses, de MAHLI à APXS et de ChemCam à MastCam. Mais l’équipe a estimé que ces caractéristiques nodulaires gris foncé proéminentes justifiaient une analyse plus détaillée avec un échantillon de forage. "Groken", le 29ème forage (voir page 151 de ce fil), a donc été réalisé dans cette optique le 13 septembre 2020 (sol 2910) pour délivrer le matériau aux labos CheMin et SAM. Les nodules se sont révélés enrichis à la fois en Mn (manganèse) et en P (phosphore), et les mesures des nodules indiquent une tendance au mélange entre le substratum rocheux et le matériau porteur de nodules. Le matériau porteur de nodules comporte MnO (oxyde de manganèse), CaO (oxyde de calcium), P2O5 (pentoxyde de phosphore) et SO3 (oxyde du soufre). Noter qu’en février 2020 Curiosity avait atteint le front Sud du "fronton de Greenheugh" , ce qui avait permis cette image spectaculaire de la base stratifiée du fronton présentant une constellation remarquable de nodules similaires : Plus tard, fin 2020 et début 2021 en progressant vers l’Unité de sulfate et "Mercou", Curiosity a rencontré d’autres formations comparables de nodules, puis d’autres types de concrétions plus grossières et surprenantes (images ci-dessous), non encore documentées pour l’heure (LPSC 2022 ?). Nodules - Navcam - 28 février 2021 (sol 3049) : Pour l'aspect, plus rien à voir non plus avec les "myrtilles" sphériques (c'est encore un autre type de "champignon" ) ChemCam RMI - 20 décembre 2020 (sol 2977) : On approche de la zone des dépôts de sulfate. Ces excroissances sont donc peut-être liées une circulation d'eau plus acide qui, au fil du temps, souligne les inhomogénéités de composition des matériaux rocheux.. Ou peut-être pas. En tout je vois mal l'éolien "seul" créer ces structures nodulaires bizarres, mais sur Mars le temps.. prend tout son temps . À SUIVRE DONC.. 12 8 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Theta Coxa 336 Posté(e) 18 mai 2021 Le 13/05/2021 à 00:22, Adlucem a dit : l’Épice Le mélaaaange 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Adlucem 1 298 Posté(e) 18 mai 2021 Il y a 2 heures, Theta Coxa a dit : Le mélaaaange Oui les sphérules... ! le Mélange qui allonge la vie et donne des pouvoirs de prescience. Il est sur Mars ! Il rendra maître de l'Univers celui qui saura l'exploiter. A n'en pas douter, la récolte a déjà secrètement commencé sous le couvert de banales missions scientifiques, Rovers, Pilonneurs et autres Ornithoptères, en fait des moissonneuses à Épice et des engins chargés de découvrir les gisements, de surveiller ou de faire diversion à l'arrivée du vers géant… Ces basses œuvres ont été orchestrées par ce fourbe, ce traître, ce monstre de bestialité, le Baron Ark-Elonnnen, considéré comme un messie par les chefs d'état et les boursiers. Il est devenu prescient grâce à l'Épice et construit à marche forcée dans ses usines une importante infrastructure de conquête . Son but, asservir le monde, devenir le Maître de la Galaxie, puis terraformer Mars pour en faire la capitale politique et religieuse de son Empire. Nous sommes désormais nombreux à être des Freemen, sachez le. 2 2 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 18 mai 2021 Il y a 2 heures, Adlucem a dit : Ces basses œuvres ont été orchestrées par ce fourbe, ce traître, ce monstre de bestialité, le Baron Ark-Elonnnen, considéré comme un messie par les chefs d'état et les boursiers .... et par ses fans énamourés sous emprise.. je plussoie !!!!!.. .. Excellent @Adlucem ! L’étape du 13 mai (sol 3117) a conduit le rover face à des roches cibles rapidement sélectionnées, certaines situées dans l'espace de travail du bras robotique devant le rover, d’autres plus éloignées. En tout cas beaucoup d'observations intéressantes pour le week-end dernier. Je cite Ken Herkenhoff, géologue planétaire (note tous les noms significatifs de notre Périgord @brizhell ): "Le 15 mai (sol 3119), Navcam recherchera des nuages avant que Mastcam ne se mette au travail pour acquérir des mosaïques stéréo des cibles "Allas les Mines", "Agonac", "Ballerand", "Badefols" et de quelques pierres grises sur le flanc du Mont Sharp. ChemCam tirera ensuite son laser sur une cible rocheuse appelée "Monsec" et réalisera une mosaïque RMI d'une crête distante avant que Mastcam ne prenne une autre mosaïque stéréo du substrat rocheux entourant "Monsec". Plus tard dans l'après-midi, le travail avec le bras commence avec l'imagerie MAHLI de "Monsec" avant et après son brossage par le DRT. MAHLI prendra également des photos de "Salagnac ", une cible rocheuse proche qui sera mesurée par l'APXS après le coucher du soleil. L'APXS effectuera également une intégration de nuit sur "Monsec". Les observations de l'APXS et de la ChemCam LIBS sont destinées à détecter les changements dans la chimie du substrat rocheux au fur et à mesure que nous poursuivons la traversée des matériaux riches en sulfate découverts à l'aide des données orbitales. Le bras sera rétracté lors du prochain sol, ce qui permettra de réaliser des observations multispectrales Mastcam et passives ChemCam de la tache "Monsec" brossée". FIN DE CITATION Ensuite, le 16 mai (sol 3120) Curiosity a repris la route vers le Sud sur environ 35 mètres. Une crête située à environ 8 mètres devant le rover bloquait la visibilité du terrain au-delà. Le rover a roulé d’abord en navigation programmée jusqu’au sommet de la crête, un endroit qui devait permettre une meilleure visibilité du chemin à suivre, puis en mode de navigation autonome ("Autonav") pour continuer au-delà de la crête. Ce mode de navigation n'a pas été utilisé très souvent ces derniers temps, mais d'après les images orbitales le substrat rocheux était assez lisse sur cette zone pour laisser Curiosity ajuster et optimiser lui-même son parcours. En tout cas il semble être bien arrivé à destination : POSITION AU 16 MAI 2021 (SOL 3120) - Phil Stooke : HAZCAM AVANT - 16 MAI 2021 (SOL 3120) : NAVCAM - - 16 MAI 2021 (SOL 3120) : PANO NAVCAM - 16 MAI 2021 (SOL 3120) - Jan van Driel : PANO MASTCAM - 15 MAI 2021 (SOL 3119) - Jan van Driel : PANO CHEMCAM RMI - 15 MAI 2021 (SOL 3119) - Jan van Driel : Au Sud, le "mur" de l'Unité de sufate.. ... avec "l'Épice" convoité par le Baron Ark-Elonnnen ! 7 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 66 280 Posté(e) 18 mai 2021 Jolie balade en Dordogne/Périgord Merci Daniel Bonne soirée, AG Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
PierreB 3 520 Posté(e) 18 mai 2021 Citation Ce que je trouve dommage c'est qu'ils disent comparer à des specimens terrestres, mais j'aimerais bien voir des images comparatives de ces mêmes sphère martiennes qui soi-disant rétrécissent et changent de forme. Salut à tous Salut penn Je ne dis pas que c'est des, mais Ça ressemble étrangement à des vesses de loup des près. https://www.carpophore.ch/jo25/les-champignons/45-autres/lycoperdaceae A+ Pierre 1 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 66 280 Posté(e) 19 mai 2021 Vu le nom de tous ces sites, ça serait pas plutôt des truffes ? Bonne journée, AG 1 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 19 mai 2021 Curiosity lorgne vers le Sud-Est au milieu d'un chaos de gros blocs rocheux. Le fronton sombre à droite semble marquer la transition Unité d'argile/Unité de sulfate. Le Mont SHARP se profile en arrière plan. MOSAÏQUES MASTCAM - 16 MAI 2021 (SOL 3120) Version de Robert Charbonneau : Version de Damia Bouic : 11 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BERTRAND76 1 612 Posté(e) 20 mai 2021 Ces deux dernières sont exceptionnelles merci,merci,merci 👍👍👍👍 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 21 mai 2021 CURIOSITY AU SOMMET DU "MONT MERCOU" Image prise le 18 avril 2021 par la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) à bord de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) 8 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 66 280 Posté(e) 21 mai 2021 Hé hé, il se l'ai fait le Mercou Bonne soirée, AG 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 21 mai 2021 (modifié) Bon... le "Mont Mercou", sur Mars c'est.. 6 à 7 m de haut , sur Terre dans le Lot.. c'est à peine 308 mètres.. Bref, faut croire qu'il y a des marseillais partout : dans le Lot probablement, ainsi que parmi ceux qui nomment les cibles dans l'équipe du rover .. MRO était à 269 km d'altitude lorsqu'il a pris cette image. Modifié 21 mai 2021 par vaufrègesI3 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Alain MOREAU 8 417 Posté(e) 23 mai 2021 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Superfulgur 18 884 Posté(e) 23 mai 2021 Le 15/05/2021 à 20:18, vaufrègesI3 a dit : et une intrigante veine bicolore Ah, je vois pas bien, tu me la montres, dis, ta grosse veine bleue ? 5 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites