vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 29 septembre 2024 Il y a 3 heures, ALAING a dit : Humm pas trop risqué Daniel ? Aucun danger.. Ces roches sont très très friables.. Il s'agira juste d'éviter un trop gros bloc et de solliciter la roue centrale droite (dont une partie de la structure s'est affaissée) pour ce "travail". 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 29 septembre 2024 (modifié) Dernières investigations à "Sheep Creek" avant le retour vers le bord du canal et le trajet prévisionnel pour se diriger vers la butte "Texoli". Je cite Alex Innanen, scientifique spécialiste de l'atmosphère : "Nous terminons notre séjour dans le canal avec l'examen très attendu des pierres blanches de « Sheep Creek ». Le repositionnement du dernier plan a été un succès, et nous sommes donc en mesure d'aller de l'avant avec la science de contact sur eux ce week-end. MAHLI et APXS ont choisi trois cibles à étudier : « Cloud Canyon », “Moonlight Lake” et “Angora Mountain”, qui sonnent tous si joliment et si doucement, et qui sont très évocateurs de ces pierres pâles, qui se détachent tellement sur l'arrière-plan".. MAHLI – 28 SEPTEMBRE 2024 (SOL 4318) : Des tirs laser, mais pas de roche écrasée… Le 29 septembre, il est enfin temps déjà de faire un nième demi-tour, et de re-diriger Curiosity vers le bord Ouest du canal avec un trajet de 55 mètres face au point de sortie. POSITION AU 29 SEPTEMBRE 2024 (SOL 4319) : POSITION RELATIVE AU TRAJET PRÉÉISIONNEL : HAZCAM AVANT - 29 SEPTEMBRE 2024 (SOL 4319) : Du sable en montée jusqu'au plateau rocheux.. mais même pas peur !! En face la butte "Texoli" NAVCAM - 29 SEPTEMBRE 2024 (SOL 4319) : Vers l'arrière - Le rover a déjà grimpé une partie de la berge du canal Le lit ensablé du canal en descente vers le Nord - à droite la butte "Kukenan" Au Nord Ouest le plateau rocheux à parcourir pour atteindre le passage entre "Texoli" et "Wilkerson" Modifié 30 septembre 2024 par vaufrègesI3 4 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 30 septembre 2024 Je viens de poster un nouveau message ce soir 30/09, mais dans un onglet déjà ouvert hier 29/09 ( donc 2 erreurs en 2 jours, mais je me soigne ).. Du coup il apparait comme ayant été posté hier, mais le message qui précède est bien un nouveau message du 30/09.. 1 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 1 octobre 2024 Panoramique 360° NavCam de Jan van Driel sur la position actuelle - 29 septembre (sol 4319) : Panoramique 360° MastCam de Neville Thompson sur la position du 22 septembre (sol 4312) : https://www.360cities.net/image/msl-4312-ml/vr 2 1 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 5 octobre 2024 En deux nouvelles étapes, Curiosity vient enfin d’accéder à la bordure Ouest du canal, un terrain qui s’annonce assez difficile car parsemé d’un chaos de gros blocs rocheux nodulaires et stratifiés. Environ 12 mètres à l’Ouest le 1er octobre, 22 mètres au Nord-Ouest le 3 octobre. POSITION LE 3 OCTOBRE 2024 (SOL 4323) : POSITION relative au trajet prévisionnel : Première étape - 12 mètres HAZCAM AVANT – 01 OCTOBRE 2024 (SOL 4321) : NAVCAM - 01 OCTOBRE 2024 (SOL 4321) : PANO NAVCAM - 01 OCTOBRE 2024 (SOL 4321) – Jan van Driel : Je cite Lucy Thompson, géologue planétaire – 1er octobre : "En tant que membre du groupe chargé d'organiser notre campagne d'étude du canal et du gisement de Gediz Vallis (officieusement connu sous le nom de Channel Surfers), j'ai été un peu triste ce matin de constater que nous avions réussi à sortir du canal pour retourner sur l'unité contenant du sulfate de magnésium, dans laquelle le canal est creusé. L'étude du canal, prévue de longue date, s'est avérée fructueuse : Curiosity a fait la première détection définitive de soufre élémentaire sur Mars, et nous avons examiné une variété de lithologies et de relations intrigantes au sein du dépôt au cours des 4/5 derniers mois. Ce fut une période passionnante, et j'ai particulièrement apprécié de surfer sur cette vague avec mes collègues Channel Surfers - une équipe formidable ! Il s'agit maintenant de donner un sens à toutes les données fantastiques que nous avons recueillies. Nous n'avons cependant pas fini d'étudier le canal et les dépôts. Nous allons rouler parallèlement à la marge occidentale pendant un certain temps afin de faciliter les comparaisons avec ce que nous avons observé depuis l'Est. Demain (04/10) nous prendrons des images de deux zones d'intérêt dans le canal de Gediz Vallis à partir de notre point d'observation actuel avec la Mastcam et la ChemCam RMI à longue distance. Mais revenons à l'unité de sulfate - l'équipe a prévu un certain nombre d'activités pour documenter le retour à l'unité de sulfate (APXS, MAHLI, ChemCam LIBS, imagerie MastCam)." Deuxième étape – 22 mètres HAZCAM AVANT – 3 OCTOBRE 2024 (SOL 4323) : NAVCAM - 3 OCTOBRE 2024 (SOL 4323) : À l'arrière, vue sur la berge et le canal À l'Est, le canal et les contreforts de "Kukenan" Plein Nord - à droite "Kukenan" Au Nord-Ouest - l'ombre des remparts du cratère se dessinent au loin Le plateau rocheux qui sépare le rover du passage prévu entre "Texoli" (à gauche) et "Wilkerson (à droite) PANO NAVCAM - 03 OCTOBRE 2024 (SOL 4323) – Jan van Driel : MASTCAM - 3 OCTOBRE 2024 (SOL 4323) : Roches stratifiées et nodulaires Un autre type de roches en "éponges" dont il reste vérifier la genèse CHEMCAM RMI - 01 OCTOBRE 2024 (SOL 4321) - Neville Thompson : Les "Yardangs", plus haut bien au dessus de la vallée. Des structures rocheuses spectaculaires déchiquetées par l'érosion éolienne sur des éons (agrandir).. 5 2 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
serge vieillard 8 503 Posté(e) 5 octobre 2024 Yeap! L'est passééééé ! 2 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etoiledesneiges 4 Posté(e) 5 octobre 2024 Vraiment intéressant, je trouve les images top! (ps je suis nouveau ici, je ne sais pas si il y a une section présentation, je n'ai rien trouvé ) 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 5 octobre 2024 il y a 35 minutes, etoiledesneiges a dit : je suis nouveau ici, je ne sais pas si il y a une section présentation, je n'ai rien trouvé Il n'existe pas de règles précises ou de "section" pour se présenter sur Astrosurf.. rien d'obligatoire. Si tu le souhaites tu peux le faire lors de tes toutes premières interventions et/ou sur le fil où tu penses poster le plus souvent... 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Adlucem 1 298 Posté(e) 5 octobre 2024 Et aussi le retour des "myrtilles" on dirait ? 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Diziet Sma 2 369 Posté(e) 6 octobre 2024 Il y a 12 heures, etoiledesneiges a dit : Vraiment intéressant, je trouve les images top! (ps je suis nouveau ici, Bienvenu à toi. ( surtout si tu es marsophile et amateur de cailloux ) 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 6 octobre 2024 (modifié) Gros pavé très intéressant : Article complet : https://www.nature.com/articles/s41598-023-45068-5 Publication : 31 octobre 2023 Sédimentation lacustre par de puissantes vagues de tempête dans le cratère Gale et ses implications pour un épisode de réchauffement sur Mars Ezat Heydari, Jeffrey F. Schroeder, Fred J. Calef, Timothy J. Parker & Alberto G. Fairén Scientific Reports volume 13, Numéro de l’article : 18715 (2023) 1899 Accès 3 Altmétrique Métrique Résumé : Cette enquête documente que l’unité de terrain accidenté, la formation de Stimson et le grès de Greenheugh se sont déposés dans un lac de 1200 m de profondeur qui s’est formé après l’émergence du mont Sharp dans le cratère Gale, sur Mars, il y a près de 4 milliards d’années. En fait, le rover Curiosity a traversé une surface qui était autrefois le fond de ce lac et a systématiquement examiné les strates qui se sont déposées dans ses eaux les plus profondes sur le fond du cratère jusqu’aux couches qui se sont formées le long de son rivage sur le mont Sharp. Cela a fourni une occasion rare de documenter l’évolution d’un épisode aqueux depuis son début jusqu’à sa dessiccation et de déterminer le mécanisme de réchauffement qui l’a causé. Les siltstones lacustres d’eau profonde recouvrent directement les conglomérats qui se sont déposés par des méga-inondations sur le fond du cratère. Cela indique que la phase de création du lac a été soudaine et a eu lieu lorsque les eaux de crue se sont déversées dans le cratère. Le lac s’est rapidement élargi et son rivage s’est déplacé sur la pente du mont Sharp pendant la phase d’élévation du niveau du lac et a déposé une couche de grès avec de grands lits transversaux sous l’influence de puissantes vagues de tempête. La phase de haut niveau du lac a été dominée par de forts courants de fond qui ont transporté les sédiments vers le bas et ont déposé l’une des caractéristiques sédimentologiques les plus distinctives du cratère Gale : une couche de grès avec un champ de 3 km de long d’antidunes sous-marines d’un mètre de haut (la planche à laver) sur le mont Sharp. Le courant de fond a continué à descendre et a déposé du grès et du siltstone sur les contreforts du mont Sharp et sur le fond du cratère, respectivement. La phase de chute au niveau du lac a causé une érosion majeure des strates lacustres qui a entraîné leur répartition éparse sur le mont Sharp. Les sédiments érodés ont ensuite été transportés vers les eaux profondes par des écoulements gravitaires et ont été redéposés sous forme de conglomérat et de grès dans des chenaux subaquatiques et dans des cônes de laves torrentielles. La phase de dessiccation s’est déroulée dans les eaux calmes du lac. L’épisode aqueux que nous avons étudié a été vigoureux mais de courte durée. Ses caractéristiques, telles que déterminées par notre étude sédimentologique, correspondent à celles prédites par un impact d’astéroïde. Cela suggère que la chaleur générée par un impact a transformé Mars en une planète chaude, humide et turbulente. Il en a résulté des pluies torrentielles à l’échelle de la planète, des inondations géantes sur terre, de puissantes tempêtes dans l’atmosphère et de fortes vagues dans les lacs. L’absence de dates d’âge empêche de déterminer combien de temps le lac a existé. Les taux spéculatifs de changement du niveau du lac suggèrent que le lac aurait pu durer pendant une période allant de 16 à 240 ky (*). (*) 16000 à 240000 ans Modifié 6 octobre 2024 par vaufrègesI3 Rectification du titre 2 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 8 octobre 2024 (modifié) Comme prévu, le rover s’est dirigé vers le Nord parallèlement à la rive Ouest du Canal afin de compléter les observations du lit du canal effectuées depuis l'Est. Le 7 octobre il a parcouru environ 30 mètres en longeant la rive du canal, toujours avec précaution dans un champ couvert de divers blocs rocheux et de sable. POSITION AU 7 OCTOBRE 2024 (SOL 4326) : HAZCAM AVANT - 7 OCTOBRE 2024 (SOL 4326) : Face à la butte "Texoli" à l'Ouest NAVCAM - 7 OCTOBRE 2024 (SOL 4326) : Noter les deux traces parallèles de roues à l'arrière La trace des roues droites bien visible, le canal en haut à gauche de l'image Les blocs de roches stratifiées entre le rover et le canal Vers l'objectif au Nord Ouest Je cite Michelle Minitti, géologue planétaire : "Si vous lisez ce blog très souvent, vous savez que presque chaque fois que le rover s'arrête pour faire de la science, MAHLI et APXS se concentrent sur des roches intéressantes (et accessibles !) comme cibles. Après tout, l'équipe scientifique du rover est composée de nombreux géologues. Mais la géologie n'est pas faite que de roches, tout le temps. Le sable est une ancienne roche qui, si elle est enterrée et pressurisée suffisamment longtemps, redeviendra une roche. Aujourd'hui, c'était au tour du sable de briller, car l'espace de travail était coupé par des creux de sable de différentes couleurs et luminosités, et cela faisait près de 500 sols que nous n'avions pas effectué notre dernière mesure dédiée au sable avec APXS et MAHLI. La cible « Pumice Flat » était l'une des taches de sable les plus lumineuses, tandis que « Kidney Lake » était l'une des taches de sable les plus sombres. L'APXS utilise un mode de placement spécial sur les cibles de sable afin que l'instrument se rapproche, mais pas trop, du matériau meuble qui pourrait encrasser l'instrument. Nos observations environnementales ont également porté sur des matériaux non rocheux. Navcam est prévue pour l'imagerie des nuages et des tourbillons de poussière, ainsi que des changements dans le sable et la poussière sur le pont du rover. Navcam et Mastcam effectueront des observations pour mesurer la quantité de poussière dans l'atmosphère. REMS surveillera les conditions météorologiques par des mesures régulières, RAD surveillera notre environnement radiatif et DAN examinera les roches à la recherche de signes d'eau sous notre trajectoire. Comme on pouvait s'y attendre, le reste du rover ne pouvait pas ignorer le substrat rocheux. Nous avons réussi à nettoyer par (la brosse) DRT une belle dalle rocheuse, « Ribbon Fall », pour l'imagerie MAHLI uniquement. Par endroits, les dalles rocheuses sont coupées par de fines veines de matériaux gris plus foncés, similaires aux matériaux gris foncés que nous avons vus dans la roche de l'autre côté de Gediz Vallis. ChemCam a ciblé l'un de ces exemples gris foncé à « Black Divide », et a également ratissé certaines des couches proéminentes visibles sur les faces verticales de l'espace de travail à la bien nommée « Profile View ». Nos efforts en matière d'imagerie pourraient être grossièrement divisés entre la rétrospective de notre chemin à travers Gediz Vallis depuis notre nouvelle et plus haute perspective, et le regard vers l'avant pour ce qui nous attend. Mosaïques RMI planifiées par ChemCam vers un champ de pierres blanches que nous avons étudié dans le vallée de Gediz et vers une partie du bord que nous n'avions pas explorée auparavant. La Mastcam a regardé la partie du bord de Gediz Vallis que nous venons de traverser, « Pilot Peak », pour trouver des indices sur la raison pour laquelle elle est plus haute que le substrat rocheux plus éloigné du bord du canal. Ils ont également ciblé « Clyde Spires », une crête de gravier dans Gediz Vallis qui nous intéressait lorsque nous sommes passés à côté. En regardant vers l'avenir, la Mastcam a pris une image d'un curieux rocher gris situé au sommet des dalles rocheuses au sud de nous à la cible « Buena Vista Grove », et plus au sud encore, ils ont prévu une grande mosaïque couvrant un très gros rocher - la spectaculaire butte « Texoli » qui a dominé et continuera à dominer notre chemin pour les mois à venir." MOSAÏQUES MASTCAM – 01 OCTOBRE 2024 (SOL 4321) – Neville Thompson : Étendue de roches jusqu'au passage entre "Texoli" et "Wilkerson" Le chaos de blocs rocheux de la rive surélevée Ouest du Canal Énorme roche sombre stratifiée dans le lit du canal Le lit du canal Modifié 8 octobre 2024 par vaufrègesI3 2 2 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Meade45 768 Posté(e) 8 octobre 2024 Il faut régulièrement se pincer pour se dire que l'on vit des moments formidables! En 1976, ébahis, on avait pour unique vision statique , un champ de pierres. Et pi c'était tout ! Aujourd'hui, des scientifiques font se mouvoir un robot, décident de balayer une roche, de la forer, zieutent tous azimuts et repartent plus loin. Et nous qu'on regardent à s'en gaver, à lire les rapports rapportés par Daniel ! Moi je le dis, on vit une époque formidable ! 6 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 11 octobre 2024 Le 08/10/2024 à 17:57, Meade45 a dit : En 1976, ébahis, on avait pour unique vision statique , un champ de pierres. Et pi c'était tout ! Si la disparition consternante du site UMSF se confirme dès 2025, c'est une source qui va manquer à beaucoup. On se débrouillera.. Les 9 et 10 octobre, Curiosity s’est à nouveau dirigé vers le Nord le long de la rive Ouest du canal sur environ 23 et 40 mètres. De ce côté du canal le rover navigue encore dans l’Unité de sulfate de magnésium constituée de multiples blocs rocheux variés résultants du drainage d’écoulements torrentiels ou/et d’éboulis. L’équipe scientifique multiplie les observations sur les dépôts dans le canal et sur la stratigraphie environnante pour mieux comprendre d'un point de vue différent l'histoire de l'érosion et des dépôts dans Gediz Vallis , et de caractériser les variations de l'unité de sulfate. POSITION AU 10 OCTOBRE 2024 (SOL 4329) : Première étape HAZCAM AVANT - 9 OCTOBRE 2024 (SOL 4328) : NAVCAM - 9 OCTOBRE 2024 (SOL 4328) : Du vent dans ce secteur, les rides de sable en témoignent Le canal vers le Nord.. et toujours ce chaos de roches PANO NAVCAM - 9 OCTOBRE 2024 (SOL 4328) – Jan van Driel : Écrit par Lauren Edgar, géologue planétaire : Le plan (du 9 octobre) commence par la télédétection, y compris avec ChemCam LIBS sur une dalle grise et lisse à « Paloma Meadows », suivi de deux mosaïques RMI à longue distance pour évaluer l'épaisseur et la distribution des clastes blancs dans le vallon de Gediz. Ensuite, Mastcam documentera Paloma Meadows et un claste sombre distant à « Sky Parlor Meadow » pour comprendre la variété des types de roches et leur origine possible. Le bloc de télédétection comprend également une observation Navcam à la recherche de tourbillons de poussière. Plus tard dans l'après-midi, Mastcam acquerra une mosaïque en regardant en arrière vers « Whitebark Pass », y compris les clastes blancs (dont certains ont été précédemment liés à des observations de forte teneur en soufre) et la distribution des dépôts à l'intérieur de « Pinnacle Ridge ». Curiosity utilisera ensuite les instruments du bras pour évaluer l'un des blocs de notre espace de travail à « Pincushion Peak ». Nous utiliserons les instruments DRT, MAHLI et APXS pour évaluer la taille des grains, les textures et la composition d'un bloc de roche nodulaire. Le deuxième sol (10 octobre) comprend également une mosaïque RMI à longue distance d'un bloc sombre intéressant pour évaluer les structures sédimentaires, et deux observations Navcam pour caractériser l'opacité atmosphérique et le mouvement des particules fines sur la plate-forme du rover (images plus bas). Curiosity poursuivra ensuite sa route et prendra des images après la sortie pour se préparer à un plan similaire mercredi. Nous sommes impatients de continuer à explorer ce qui se trouve sous nos roues et à l'horizon ! Deuxième étape HAZCAM AVANT - 10 OCTOBRE 2024 (SOL 4329) : NAVCAM - 10 OCTOBRE 2024 (SOL 4329) : Le canal depuis la rive Ouest Vue du canal au Nord À droite l'extrémité Sud de la butte "Texoli" et à gauche le bout de la "vallée de Gediz" surmontée des yardangs Le pont très poussiéreux du rover À droite la trappe d'entrée du labo de minéralogie CheMin - plus bas une des deux trappes du labo SAM pour l'analyse de la composition chimique (moléculaire, élémentaire et isotopique) MOSAÏQUES MASTCAM – 06 OCTOBRE 2024 (SOL 4325) – Neville Thompson Ça vaut le coup d'agrandir pour le détail de tous ces blocs rocheux stratifiés et/ou nodulaires, parfois sombres L'imposante butte "Texoli" 3 2 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 12 octobre 2024 De nouvelles perspectives sur la façon dont Mars est devenue inhabitable 7 octobre 2024 https://science.nasa.gov/solar-system/planets/mars/nasa-new-insights-into-how-mars-became-uninhabitable/ Le rover Curiosity qui explore actuellement le cratère Gale sur Mars fournit de nouveaux détails sur la façon dont l’ancien climat martien est passé d’un climat potentiellement propice à la vie – avec des preuves d’une grande présence d’eau liquide à la surface – à une surface inhospitalière pour la vie terrestre telle que nous la connaissons. Les anciennes régions de Mars portent des signes d’eau abondante, tels que des caractéristiques ressemblant à des vallées et des deltas, et des minéraux qui ne se forment qu’en présence d’eau liquide. Les scientifiques pensent qu’il y a des milliards d’années, l’atmosphère de Mars était beaucoup plus dense et suffisamment chaude pour former des rivières, des lacs et peut-être même des océans d’eau. Au fur et à mesure que la planète se refroidissait et perdait son champ magnétique global, le vent solaire et les tempêtes solaires ont érodé dans l’espace une partie importante de l’atmosphère de la planète, transformant Mars en le désert froid et aride que nous voyons aujourd’hui. /.../ Bien que la surface de Mars soit glaciale et hostile à la vie aujourd’hui, les explorateurs robotiques de la NASA sur Mars recherchent des indices pour savoir si elle aurait pu soutenir la vie dans un passé lointain. Les chercheurs ont utilisé des instruments à bord de Curiosity pour mesurer la composition isotopique des minéraux riches en carbone (carbonates) trouvés dans le cratère Gale et ont découvert de nouvelles informations sur la façon dont l’ancien climat de la planète rouge s’est transformé. « Les valeurs isotopiques de ces carbonates indiquent des quantités extrêmes d’évaporation, ce qui suggère que ces carbonates se sont probablement formés dans un climat qui ne pouvait supporter que de l’eau liquide transitoire », a déclaré David Burtt du Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland, et auteur principal d’un article décrivant cette recherche publié le 7 octobre dans les Actes de l’Académie nationale des sciences. « Nos échantillons ne sont pas compatibles avec un environnement ancien avec de la vie (biosphère) à la surface de Mars, bien que cela n’exclue pas la possibilité d’une biosphère souterraine ou d’une biosphère de surface qui a commencé et s’est terminée avant la formation de ces carbonates. » Les isotopes sont des versions d’un élément avec différentes masses. Au fur et à mesure que l’eau s’évaporait, les versions légères du carbone et de l’oxygène étaient plus susceptibles de s’échapper dans l’atmosphère, tandis que les versions lourdes étaient plus souvent laissées sur place, s’accumulant en plus grandes abondances et, dans ce cas, finissant par être incorporées dans les roches carbonatées. Les scientifiques s’intéressent aux carbonates en raison de leur capacité avérée à agir comme des enregistrements climatiques. Ces minéraux peuvent conserver les signatures des environnements dans lesquels ils se sont formés, y compris la température et l’acidité de l’eau, ainsi que la composition de l’eau et de l’atmosphère. L’article propose deux mécanismes de formation des carbonates trouvés à Gale. Dans le premier scénario, les carbonates se forment par une série de cycles humides-secs à l’intérieur du cratère Gale. Dans le second, les carbonates se forment dans de l’eau très salée dans des conditions froides et glaciformes (cryogéniques) dans le cratère Gale. « Ces mécanismes de formation représentent deux régimes climatiques différents qui peuvent présenter des scénarios d’habitabilité différents », a déclaré Jennifer Stern de la NASA Goddard, co-auteur de l’article. « Le cycle humide-sec indiquerait une alternance entre des environnements plus habitables et moins habitables, tandis que les températures cryogéniques aux latitudes moyennes de Mars indiqueraient un environnement moins habitable où la plupart de l’eau est enfermée dans la glace et n’est pas disponible pour la chimie ou la biologie, et ce qui s’y trouve est extrêmement salé et désagréable pour la vie. » Ces scénarios climatiques pour l’ancienne Mars ont déjà été proposés, sur la base de la présence de certains minéraux, de la modélisation à l’échelle mondiale et de l’identification de formations rocheuses. Ce résultat est le premier à ajouter des preuves isotopiques à partir d’échantillons de roche à l’appui des scénarios. Les valeurs isotopiques lourdes dans les carbonates martiens sont nettement plus élevées que ce que l’on voit sur Terre pour les minéraux carbonatés et sont les valeurs isotopiques de carbone et d’oxygène les plus lourdes enregistrées pour tous les matériaux martiens. En fait, selon l’équipe, les climats humides-secs et froids-salés sont nécessaires pour former des carbonates qui sont si riches en carbone lourd et en oxygène. « Le fait que ces valeurs isotopiques du carbone et de l’oxygène soient plus élevées que tout ce qui a été mesuré sur Terre ou sur Mars indique qu’un processus (ou des processus) est poussé à l’extrême », a déclaré Burtt. « Bien que l’évaporation puisse provoquer des changements importants des isotopes de l’oxygène sur Terre, les changements mesurés dans cette étude étaient deux à trois fois plus importants. Cela signifie deux choses : 1) il y avait un degré extrême d’évaporation qui rendait ces valeurs isotopiques si lourdes, et 2) ces valeurs plus lourdes ont été préservées, de sorte que tous les processus qui auraient créé des valeurs isotopiques plus légères ont dû être significativement plus petits". Cette découverte a été faite à l’aide des instruments SAM (Sample Analysis at Mars) et Tunable Laser Spectrometer (TLS) à bord du rover Curiosity. SAM chauffe les échantillons jusqu’à près de 1 652 degrés Fahrenheit (près de 900 °C), puis le TLS est utilisé pour analyser les gaz produits pendant cette phase de chauffage. William Steigerwald Goddard Space Flight Center de la NASA, Greenbelt, Maryland 4 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Kaptain 6 311 Posté(e) 12 octobre 2024 Merci Daniel pour cette description absolument passionnante de l'évolution du climat martien. Les choses semblent quand même se préciser pas mal aujourd'hui à la suite de toutes ces découvertes ! 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Adlucem 1 298 Posté(e) 12 octobre 2024 Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit : Au fur et à mesure que la planète se refroidissait et perdait son champ magnétique global, le vent solaire et les tempêtes solaires ont érodé dans l’espace une partie importante de l’atmosphère de la planète, transformant Mars en le désert froid et aride que nous voyons aujourd’hui. Apparemment Mars s'est asséché car n'a jamais eu de dynamo assez puissante pour générer une tectonique de plaques et conserver un champ magnétique suffisamment protecteur de son atmosphère. Je me suis toujours demandé si contrairement à la terre c'était à cause de son éloignement du soleil ou bien de sa taille critique 1/10ème de celle de la terre ou encore d'une composition spécifique de son noyau et asthénosphère. En disant les trois à la fois, on devrait pas trop se tromper. Finalement, il faut être bien conscient de la chance qu'on a de vivre sur terre, en espérant que Mars ne soit pas un avant-goût de ce qui pourrait nous arriver plus vite que prévu… 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 13 octobre 2024 Il y a 10 heures, Adlucem a dit : Je me suis toujours demandé si contrairement à la terre c'était à cause de son éloignement du soleil ou bien de sa taille critique 1/10ème de celle de la terre ou encore d'une composition spécifique de son noyau et asthénosphère. En disant les trois à la fois, on devrait pas trop se tromper On va dire plutôt Ia "masse" critique . Pas de réponse précise à ta question, même si le vent et les tempêtes solaires semblent prédominer dans le phénomène. La suite d’instruments SAM a trouvé que l’atmosphère actuelle de Mars était enrichie en formes plus lourdes (isotopes) d’hydrogène, de carbone et d’argon. Ces mesures indiquent que Mars a perdu une grande partie de son atmosphère d’origine et de son inventaire d’eau. Cette perte s’est produite dans l’espace par le haut de l’atmosphère. Aujourd’hui l’atmosphère martienne est 100 fois plus fine que celle de la Terre. Pour en savoir plus, Curiosity a donc identifié et quantifié les gaz présents dans l’atmosphère actuelle. Ses instruments ont ainsi déterminé que 95,9% de l’air martien est composé de dioxyde de carbone (CO2), 2% d’argon (Ar), 1,9% de diazote (N2), 0,14% de dioxygène (O2) et 0,06% de monoxyde de carbone (CO). Les résultats des mesures de Curiosity suggèrent que la perte d’une partie de l’atmosphère s’est faite par l’intermédiaire d’un processus physique de rétention des isotopes lourds de certains éléments et que ceci a constitué un facteur significatif dans l’évolution de la planète. Plus en détail, les données livrées par SAM ont montré une augmentation de 5% de la concentration des isotopes les plus lourds du carbone dans le CO2 de l’atmosphère actuel comparé à celle estimée et présente lors de la formation de la planète. Cette hausse suggère que la partie haute de l’atmosphère a pu être perdue dans l’espace interplanétaire, expliquant ainsi la réduction des isotopes les plus légers. Outre le carbone, les isotopes d’argon montrent aussi un enrichissement en éléments plus lourds, ce qui concorde avec les estimations faites sur la composition de l’atmosphère et dérivées de météorites martiennes tombées sur Terre. Les mesures des instruments de Curiosity, beaucoup plus précises que celles réalisées par les missions précédentes, ont permis de confirmer le scénario d’un échappement de l’atmosphère originelle dans l’espace. Il y a 12 heures, Kaptain a dit : Les choses semblent quand même se préciser pas mal aujourd'hui à la suite de toutes ces découvertes ! Beaucoup d’éléments nouveaux sont recueillis par les missions actuelles, il faut bien sûr saluer et respecter ces recherches ainsi que tous les nombreux articles qui en en font état. Mais il me semble qu’il faut prendre un peu de recul et rester très prudent , surtout quant aux conclusions parfois un peu "hardies" et/ou hâtives qui en sont tirées… C'est aussi vrai pour les articles que j'ai cité plus haut. Mars c’est compliqué !! Les différences de conditions Terre/Mars concernent des éléments fondamentaux tels que gravité, composition de l’atmosphère, pression, radiations, absence de champ magnétique, absence de tectonique, climat, impacts météoritiques, inondations cataclysmiques, érosion éolienne de milliards d'années... Eléments auxquels il convient d’ajouter les variations chaotiques et importantes de l’axe de rotation de Mars au cours de son histoire, avec les conséquences que l’on peut imaginer.. Ces conditions particulières ont pu déterminer des phénomènes spécifiques, parfois assez différenciés de ceux connus et référencés sur terre. De façon similaire à la Terre, la position de l'axe de rotation de Mars varie au cours du temps à cause de l'attraction gravitationnelle du Soleil, des satellites naturels Phobos et Deimos et des planètes environnantes. A cause de l'existence d'un bourrelet équatorial (comme la Terre, Mars est aplatie aux pôles), l'attraction du Soleil tend à faire basculer l'équateur dans le plan de l'orbite de Mars (écliptique). Mars étant en rotation sur elle-même, elle réagit à ce forçage à la manière d'une toupie et son axe de rotation décrit un large cône autour de la perpendiculaire au plan de l'écliptique (précession). La nutation s'ajoute à la précession avec un balancement périodique de l'axe de rotation autour de sa position moyenne. La planète Terre et la planète Mars possèdent actuellement à peu près la même obliquité. Mais contrairement à Mars, l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre a été stabilisée par la Lune. La planète rouge a donc connu au cours de son histoire, et connaîtra encore, des variations chaotiques et importantes de son obliquité, avec des conséquences parfois dramatiques. En ce qui concerne Mars et ses climats passés, de plus en plus de données sont disponibles. Cependant, beaucoup de ces observations semblent être contradictoires. Dans de telles conditions il n'y a pas encore véritablement de consensus sur l’histoire géologique et l'évolution climatique de Mars. Nous savons qu'il y a eu de multiples sortes de climats parce que l'environnement de la planète a été fortement diversifié par les oscillations orbitales de la planète ainsi que par les paramètres de rotation et l'évolution du contenu de son atmosphère. Les observations par les sondes, les télescopes et les rovers ont montré que ce système climatique complexe est hautement variable, de saison à saison et d'année en année, mais ces variations restent mal comprises. En fait, le système climatique martien a probablement subi de grandes variations liées aux oscillations des paramètres de l'orbite et de la rotation de Mars (obliquité) il y a quelques millions ou même quelques milliers d'années. Ces oscillations ont lourdement impacté les températures de surface et le cycle de l'eau. Pour être plus précis, pour Mars la période de variation de l'obliquité est double : 120 000 ans et 1,2 millions d'années. Alors que l'obliquité de la Terre, stabilisée par la Lune, ne varie que d'un degré à peine autour de sa position actuelle. En comparaison, l'obliquité martienne oscille entre des valeurs extrêmes (15° à 40°). Sachant que pour de faibles valeurs d'obliquité (15° ou moins), les rayons du Soleil n'atteignent pas les pôles. Mais sur des échelles de temps plus grandes, les variations deviendraient chaotiques et donc impossibles à prévoir. Ainsi, sur la centaine de millions d'années, l'obliquité martienne pourrait varier entre 0° et 60°, ce qui signifie qu'à certains moments, la planète rouge a pu être "couchée" sur son orbite ! Dans le cas d’un axe d’obliquité de plus de 40°, les pôles sont inclinés vers le Soleil et subissent donc une insolation plus forte. Toutes ces investigations sont destinées à faire progresser notre connaissance de Mars : histoire climatique, tectonique, géophysique interne, histoire de l'eau, conséquences du volcanisme, de l'impactisme, explications à la dissymétrie Nord/Sud, datation des ères géologiques, existence passée ou non d'une chimie prébiotique, voire émergence de la vie sous forme uni ou multicellulaire... liste non exhaustive. Ce sont des questions toujours à l'ordre du jour car, malheureusement, la nature n'offre pas vraiment à l'observateur des faits bien propres, rangés, étiquetés, absolus.. Comme le soulignait Popper, la science c'est "un filet jeté sur le réel" : Au final elle n'en draine qu'une petite part. Et l'ensemble des vérités possibles est souvent plus large que celui des vérités démontrables, chaque découverte pose mille questions nouvelles. Tant pis ! La science n’est pas la possession de la vérité, mais sa recherche : Ce qu’il y a de rationnel dans la connaissance réside uniquement dans son caractère dynamique, c’est-à-dire dans sa volonté permanente de se remettre en question.. et de croître ! Il existe donc encore pas mal de choses à comprendre sur cette planète, et c'est techniquement et financièrement bien moins compliqué que d'aller observer les pingouins irradiés qui jaillissent des geysers d'Europe . Sachant que c'est d'autant plus instructif d'étudier Mars qu'il s'agit quasiment d'une planète "sœur" de notre Terre même si leurs destins ont divergés.. Ainsi, en étudiant l'évolution et l'histoire de Mars on étudie aussi la Terre. 2 3 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Daniel Bourgues 1 855 Posté(e) 13 octobre 2024 il y a une heure, vaufrègesI3 a dit : La planète Terre et la planète Mars possèdent actuellement à peu près la même obliquité. Mais contrairement à Mars, l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre a été stabilisée par la Lune. La planète rouge a donc connu au cours de son histoire, et connaîtra encore, des variations chaotiques et importantes de son obliquité, avec des conséquences parfois dramatiques. Ce qui va obliger Mr Musc à prévoir aussi de fabriquer et mettre en orbite autour de Mars une lune aux caractéristiques identiques à la nôtre s'il veut espérer pérenniser ses futures colonies censées servir de refuge à une humanité sur le déclin auquel il participe lui-même avec précipitation dans ses extravagances... En tout cas un très grand merci pour nous faire partager la synthèse de toutes ces découvertes récentes de manière aussi limpide, effectivement on comprend bien que tout ça est d'une extrême complexité qui rend toute prévision à échéance très aléatoire, et ça n'est pas parce que l'on affine toujours plus précisément nos connaissances qu'il faut se croire en capacité de ramener ces nouvelles acquisition vers des contingences bassement mercantiles avec un humanisme aussi fallacieux que fanfaronnesque pour lancer un projet d'exploitation à grande échelle dans une vision anthropocentrique exacerbée... depuis les origines la science nous fait rêver et espérer un progrès général de l'humanité, de là à envisager un avenir de science fiction hollywoodien il y a a une sacré marge... c'est quelque part toute la différence qu'il y a entre la recherche théorique et fondamentale et la recherche appliquée... la première nourrit la seconde, mais pas toujours pour le meilleur hélas... Mars est et restera un sujet d'étude qui nous permet comme référence de mieux comprendre les enjeux auxquels nous sommes confrontés sur notre propre planète que nous négligeons sans discernement dans un gaspillage sans vergogne... 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 17 octobre 2024 Plus aucune image NavCam et HazCam depuis le 10 octobre (sol 4329) !! Et aucune info concernant cette anomalie !!! Ce n’est peut-être qu’anecdotique (c’est-à-dire à relier aux problèmes, déjà évoqués plus haut, de communication du rover avec les orbiteurs en raison du relief – en particulier de la butte "Kukenan") En tout cas ça n’a pas empêché Curiosity de continuer à progresser sérieusement au Nord-Ouest le long de la rive du canal de Gediz Vallis en deux étapes : - 50 mètres le 13 octobre (sol 4332) - 48 mètres le 15 octobre (sol 4334) POSITION AU 15 OCTOBRE 2024 (SOL 4334) : Habituellement et systématiquement, chaque fois qu’un trajet est terminé le rover est programmé pour prendre un ensemble d’images Navcam, Mastcam et Hazcam depuis le nouvel emplacement, images utilisées ensuite pour déterminer les cibles sur lesquelles sont effectuées des opérations de science de contact (MAHLI/APXS) et de télédétections (spectro/LIBS..) . Sauf si l’ensemble des imageurs est en panne (peu probable) ces opérations ont dû être effectuées, mais je suppose que l’orientation du rover nécessaire à une bonne communication avec les orbiteurs et la Terre (les deux assez bas sur l’horizon Est actuellement pendant la courte période où l'opportunité se présente) n’a pas été satisfaisante à cause du relief environnant... À vérifier.. En attendant le rover devrait continuer à longer la rive du canal - je cite Abigail Fraeman, géologue planétaire : "j'usqu'à ce que nous atteignions un endroit où nous pourrons nous diriger vers l'ouest en direction d'une vallée plus facile à traverser, puis nous reprendrons notre ascension". En effet, actuellement les blocs rocheux de la vallée côté Ouest ne sont guère.. comment dire... "engageants" : MASTCAM – 13 OCTOBRE 2024 (SOL 4332) : 4 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 18 octobre 2024 La vie pourrait-elle exister sous la glace de Mars ? Une étude de la NASA propose des possibilités 17/10/2024 https://www.nasa.gov/solar-system/planets/mars/could-life-exist-below-mars-ice-nasa-study-proposes-possibilities/ NASA/JPL-Caltech/Université de l’Arizona On pense que le matériau blanc observé dans ce ravin Martien est de la glace d’eau sous forme poudreuse. Ce pourrait être un excellent endroit pour rechercher la vie microbienne sur Mars aujourd’hui. Cette image capturée par MRO en 2009 est une partie de la région appelée « Dao Vallis ». Bien que des preuves réelles de la vie sur Mars n’aient jamais été trouvées, une nouvelle étude de la NASA suggère que les microbes pourraient trouver un foyer potentiel sous l’eau gelée à la surface de la planète. Grâce à la modélisation informatique, les auteurs de l’étude ont montré que la quantité de lumière solaire qui peut briller à travers la glace d’eau serait suffisante pour que la photosynthèse se produise dans des bassins peu profonds d’eau de fonte sous la surface de cette glace. Des flaques d’eau similaires qui se forment dans la glace sur Terre regorgent de vie, notamment d’algues, de champignons et de cyanobactéries microscopiques, qui tirent toutes leur énergie de la photosynthèse. "Si nous essayons de trouver de la vie n’importe où dans l’univers aujourd’hui, les expositions à la glace martienne sont probablement l’un des endroits les plus accessibles que nous devrions regarder", a déclaré l’auteur principal de l’article, Aditya Khuller du Jet Propulsion Laboratory . Mars a deux types de glace : l’eau gelée et le dioxyde de carbone gelé. Pour leur article, publié dans Nature Communications Earth & Environment, Khuller et ses collègues ont examiné la glace d’eau, dont de grandes quantités se sont formées à partir de neige mélangée à de la poussière tombée à la surface au cours d’une série de périodes glaciaires martiennes au cours du dernier million d’années. Cette ancienne neige s’est depuis solidifiée en glace, encore parsemée de grains de poussière. Bien que les particules de poussière puissent obscurcir la lumière dans les couches plus profondes de la glace, elles sont essentielles pour expliquer comment des flaques d’eau souterraines peuvent se former dans la glace lorsqu’elle est exposée au soleil : la poussière noire absorbe plus de lumière solaire que la glace environnante, ce qui peut provoquer le réchauffement et la fonte de la glace jusqu’à quelques pieds sous la surface. NASA/JPL-Caltech/Université de l’Arizona Les scientifiques pensent que de l’eau de fonte pourrait se former sous la surface de ce type de glace, offrant un lieu pour une éventuelle photosynthèse. Il s’agit d’une image aux couleurs améliorées ; La couleur bleue ne serait pas réellement perceptible à l’œil humain. Les scientifiques de Mars sont divisés sur la question de savoir si la glace peut réellement fondre lorsqu’elle est exposée à la surface martienne. Cela est dû à l’atmosphère mince et sèche de la planète, où l’on pense que la glace d’eau se sublime – se transforme directement en gaz – comme le fait la glace sèche sur Terre. Mais les effets atmosphériques qui rendent la fonte difficile à la surface de Mars ne s’appliqueraient pas sous la surface d’un manteau neigeux poussiéreux ou d’un glacier. Microcosmes florissants Sur Terre, la poussière à l’intérieur de la glace peut créer ce qu’on appelle des trous de cryoconite – de petites cavités qui se forment dans la glace lorsque des particules de poussière soufflée par le vent (appelées cryoconites) y atterrissent, absorbent la lumière du soleil et fondent plus loin dans la glace chaque été. Finalement, à mesure que ces particules de poussière s’éloignent des rayons du soleil, elles cessent de couler, mais elles génèrent toujours suffisamment de chaleur pour créer une poche d’eau de fonte autour d’elles. Les poches peuvent nourrir un écosystème florissant pour des formes de vie simples. . "C’est un phénomène courant sur Terre", a déclaré le co-auteur Phil Christensen de l’Université d’État de l’Arizona à Tempe ", faisant référence à la fonte de la glace de l’intérieur. "La neige dense et la glace peuvent fondre de l’intérieur, laissant entrer la lumière du soleil qui les réchauffe comme une serre, plutôt que de fondre de haut en bas." Ces trous capturés sur le glacier Matanuska en Alaska en 2012 sont formés par de la cryoconite – des particules de poussière qui fondent dans la glace au fil du temps, formant finalement de petites poches d’eau sous la surface du glacier. Les scientifiques pensent que des poches d’eau similaires pourraient se former dans la glace d’eau poussiéreuse de Mars. Christensen étudie la glace sur Mars depuis des décennies. Il dirige les opérations d’une caméra sensible à la chaleur appelée THEMIS (Thermal Emission Imaging System) à bord de l’orbiteur Mars Odyssey de la NASA en 2001. Dans des recherches antérieures, Christensen et Gary Clow de l’Université du Colorado à Boulder ont utilisé la modélisation pour démontrer comment de l’eau liquide pouvait se former dans le manteau neigeux poussiéreux de la planète rouge. Ce travail, à son tour, a fourni une base pour le nouvel article axé sur la question de savoir si la photosynthèse pourrait être possible sur Mars. En 2021, Christensen et Khuller ont co-écrit un article sur la découverte de glace d’eau poussiéreuse exposée dans des ravins sur Mars, proposant que de nombreux ravins martiens se forment par érosion causée par la fonte de la glace pour former de l’eau liquide. Ce nouvel article suggère que la glace poussiéreuse laisse entrer suffisamment de lumière pour que la photosynthèse se produise jusqu’à 3 mètres sous la surface. Dans ce scénario, les couches supérieures de glace empêchent les flaques d’eau souterraines peu profondes de s’évaporer tout en offrant une protection contre les radiations nocives. C’est important, car contrairement à la Terre, Mars ne dispose pas d’un champ magnétique protecteur pour la protéger à la fois du Soleil et des particules de rayons cosmiques radioactifs qui se déplacent dans l’espace. Selon les auteurs de l'étude, la glace d'eau la plus susceptible de former des poches souterraines se trouverait sous les tropiques de Mars, entre 30 et 60 degrés de latitude, aussi bien dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud. Khuller espère ensuite recréer en laboratoire une partie de la glace poussiéreuse de Mars afin de l'étudier de plus près. En attendant, lui et d'autres scientifiques commencent à cartographier les endroits de Mars les plus propices à la recherche d'eau de fonte peu profonde - des endroits qui pourraient constituer des cibles scientifiques pour d'éventuelles missions humaines et robotiques à l'avenir. 4 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 19 octobre 2024 Toujours pas d’images NavCam / HazCam depuis le 10 octobre ! Les mises à jour des activités sont bien actualisées… mais bizarrement sans aucunement donner la moindre explication sur l’absence de ces images . Les images ChemCam/RMI - MAHLI et MastCam sont parfaitement actualisées, mais elles ne permettent pas elles seules de bien appréhender l’environnement immédiat du rover. Le 17 octobre Curiosity a parcouru 25 mètres direction ouest/nord-ouest en continuant le long du chemin adjacent au canal. POSITION AU 17 OCTOBRE 2024 (SOL 4336) : Si le terrain le permet, le rover ne devrait plus trop tarder à virer plein Ouest pour atteindre le passage prévu entre les buttes "Texoli" et "Wilkerson" Je cite Sharon Wilson Purdy, géologue planétaire : "Curiosity continue de rouler le long du bord ouest du canal de Gediz Vallis. Après être sortis du canal il y a quelques semaines, nous avons viré vers le nord pour imager la « face arrière » des dépôts que nous avons investigués du côté Est avant la traversée du canal. Nous pensons que l’acquisition de ces vues nous aidera à approfondir notre compréhension de la géométrie, de la nature et de l’évolution de ces reliefs. Le terrain cahoteux devant nous, cependant, joue un rôle dans la détermination de notre itinéraire et de la durée du trajet. Les planificateurs du rover de l’équipe effectuent toujours un travail fantastique pour tracer le parcours de ce voyage unique dans une vie. J’aime imaginer Curiosity avec les fenêtres baissées, hurlant U2, alors qu’elle trace régulièrement un nouveau chemin à travers l’unité de sulfate". FIN DE CITATION Il a de l'imagination .. j'aime bien. Mais le rover pourrait "hurler".. car d'une part il n'y aura personne pour l'entendre, et d'autre part les sons se diffusent très mal dans cette atmosphère raréfiée . Dans le plan d’activité à deux sols (17 et 18 octobre), une imagerie MastCam participera à une grande mosaïque de "Fascination turret" qui s’élève au-dessus du canal, un monticule situé plus au Nord largement dépassé depuis plus de 6 mois, et qui illustre l’un des processus dynamiques qui ont façonné le canal et la vallée (image ci-dessous). Extrait du Pano NavCam du 10 octobre (sol 4329) : "Fascination Turret" est la partie entourée en rouge ChemCam a intégré un nombre sans précédent d’images RMI à longue distance qui documentera l’étendue supérieure du dépôt de pierres blanches, la nature de la butte "Kukenan" et caractérisera les roches de "Fascination turret". Dans l’espace de travail immédiat devant le rover, ChemCam a utilisé l’instrument LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy) sur un substrat rocheux laminé (à très mince litification) pour déterminer sa composition chimique qui sera documentée par une image spectro Mastcam. MAHLI et AXPS se sont associés pour analyser un groupe de petites roches grises devant le rover (image ci-dessous). MAHLI - 17 OCTOBRE 2024 (SOL 4336) : MASTCAM - 17 OCTOBRE 2024 (SOL 4336) : À droite la crête "Fascination Turret" Plus près Vers les contreforts de la butte "Wilkerson" - noter le chaos de blocs rocheux que Curiosity cherche à éviter Roches stratifiées et nodulaires près du rover Une roche étonnante avec des "ailettes", probable sulfate de calcium plus dur à l'érosion que la roche "hôte" 4 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 23 octobre 2024 (modifié) Alleluia !!! Au troisième sous-sol d’un des multiples immeubles de la Nasa, en passant près d’un serveur, une femme de ménage a dû donner par inadvertance un bon coup de pied ou d’aspirateur dans le bazar, car hier 22 octobre les images NavCam et HazCam sont enfin revenues sur le site dédié !!!… 12 jours sans ces images ..ça devenait inquiétant, même si on pouvait être convaincu que ces caméras fonctionnaient. Car sinon le rover ne se serait pas déplacé, ces images participant aussi et surtout à planifier les déplacements du rover. Je cite Remington Free, ingénieur en systèmes d'exploitation -18 octobre : "Le Sol 4339 (20 octobre) a été l'occasion pour notre équipe de planification de prendre des décisions intéressantes. Nous avons commencé par un bloc scientifique. Il s'agissait d'une analyse LIBS ChemCam sur une cible de sol présentant des différences de couleur intéressantes. Nous avons également réalisé une mosaïque RMI et une imagerie Mastcam du « Whitebark Pass » afin d'étudier une éventuelle érosion de surface. Après ce bloc scientifique, nous avions prévu d'effectuer une longue traversée, et c'est là que la planification s'est avérée un peu délicate. Le trajet a été un peu compliqué à planifier. Le terrain était parsemé de rochers, ce qui nous a empêchés de planifier un trajet surveillé (c'est-à-dire un trajet utilisant la navigation automatique), ce qui aurait allongé la durée du trajet. Nous voulons toujours terminer le trajet dans une bonne orientation pour une bonne liaison de communication. Lors de l'évaluation de notre fin de parcours, il existe des configurations potentielles où la ligne de vue pour les communications serait bloquée, soit en raison du terrain, soit en raison d'objets sur le pont du rover. Ici, en raison des nombreux rochers de grande taille présents sur notre terrain, nous n'étions pas sûrs que la navigation autonome ne se tromperait pas et ne nous placerait pas dans une mauvaise orientation pour notre prochaine fenêtre de communication. Avec ce risque, nous avons décidé de faire un trajet plus court avec une orientation de fin de trajet sûre et non incluse. Comme prévu, notre trajet atteindra environ 27 mètres, alors qu'un trajet surveillé (en navigation autonome), si le terrain était meilleur, aurait pu donner une cinquantaine de mètres" Le 20 octobre, Curiosity s’est déplacé d’environ 27 mètres POSITION AU 20 OCTOBRE 2024 (SOL 4339) : CONTEXTE : HAZCAM AVANT - 20 OCTOBRE 2024 (SOL 4339) : L'avant du rover est tourné vers le Sud, alors même qu'il a roulé au Nord.. ce qui signifie très probablement qu'il a roulé en marche arrière. Un mode de déplacement qui n'a rien d'exceptionnel, entre autres pour que les efforts sur les roues soient mieux répartis dans le temps. NAVCAM - 20 OCTOBRE 2024 (SOL 4339) : Espace de travail en fin de parcours Une nouvelle épreuve pour les roues.. mais ça va aller ! Ci-dessous trois images vers le Nord-Est, l'Est, le Sud-Est et le canal, la crête "Fascination Turret" avec la haute perspective de la butte "Kukenan" Vers le Nord-Ouest - à gauche la butte "Wilkerson" au loin les remparts Nord. Noter les dimensions des blocs rocheux .. Vers l'objectif entre "Texoli" et "Wilkerson".. c'est pas l'autoroute ! PANO MASTCAM – 17 OCTOBRE 2024 (SOL 4436) – Neville Thompson : La crête "Fascination Turret" vue depuis l’Ouest (position indiquée plus haut sur la carte du parcours – Curiosity est en face, de l’autre côté du canal) MOSAÏQUE MASTCAM – 13 et 15 OCTOBRE 2024 (SOLS 4432/4334) – Neville Thompson : Espaces de travail en fin d'étapes Remington Free (suite) : "Sur le sol 4340 (21 octobre), nous avons prévu deux blocs scientifiques. Le premier comprend une activité ChemCam AEGIS, qui permettra au rover d'examiner son environnement et de sélectionner des cibles intéressantes à analyser. Nous réaliserons également un film Navcam sur le tourbillon de poussière afin de capturer toute activité intéressante liée à la poussière dans l'atmosphère. Ensuite, nous passerons à notre deuxième bloc scientifique, axé sur les sciences de l'environnement. Nous commencerons par effectuer des observations avec la Mastcam tau, ce qui nous permettra d'étudier et de mesurer la profondeur optique de l'atmosphère, qui est souvent utilisée comme indicateur pour comprendre la présence de poussière dans l'atmosphère. Nous ferons également quelques observations à distance tôt le matin, y compris des films de nuages Navcam au zénith et au suprahorizon". Modifié 23 octobre 2024 par vaufrègesI3 1 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 66 279 Posté(e) 23 octobre 2024 il y a une heure, vaufrègesI3 a dit : hier 22 octobre les images NavCam et HazCam sont enfin revenues sur le site dédié !!!… Ouf merci à elle Bonne soirée, AG 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 17 521 Posté(e) 23 octobre 2024 il y a une heure, ALAING a dit : Il y a 2 heures, vaufrègesI3 a dit : hier 22 octobre les images NavCam et HazCam sont enfin revenues sur le site dédié !!!… Ouf merci à elle "Merci à elle", à la femme de ménage, on est bien d'accord !.. En fait, peut-être même que c'est juste un léger dépoussiérage de clavier d'ordinateur qui a relancé le truc : 1 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites