Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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Quel champ de mines sur la dernière image ! Largement de quoi coincer une roue...

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Cinq nouvelles étapes vers le Sud et le mont Sharp, sauf que le total de ces déplacements est inférieur à 80 mètres : 12 m le 13 avril (sol 1666) – 28,40 m le 17 avril (sol 1669) – 4 mètres le 19 avril (sol 1671) – 23 m le 20 avril (sol 1672) et près de 9 m le 21 avril (sol 1673).
Curiosity s'éloigne enfin de la zone des dunes de sables pour se diriger vers la crête d'hématite..

Après l'interminable épisode de l'étude des dunes de sable et de leur environnement venteux, les géologues de la mission découvrent désormais des affleurements rocheux de plus en plus intéressants sur lesquels ils ne manquent pas de s'attarder à nouveau... Les argiles attendront.. encore.

On observe à nouveau des fissures de boue séchée (comme à "Old Soaker")selon l'idée que Curiosity explore des couches qui traduisent des périodes occasionnelles d'assèchement du lac.
Au terme du déplacement de 23 m du 20 avril (sol 1673) Curiosity se situe près des blocs rocheux de la formation Murray qui semblent coiffés d'un matériau différent de couleur plus foncée et avec une texture plus lisse. Les deux matériaux sont séparés par ce qui ressemble à une veine de sulfate.

Les planificateurs des activités scientifiques du rover ont visé des affleurements qui permettront l'étude à distance (avec Mastcam et ChemCam) et au contact (avec APXS, MAHLI et l'outil de suppression de poussière DRT en fin de semaine).
Le rover doit être stable sur le terrain pour les activités de contacts, c'est à dire sans qu'aucune des six roues ne risquent de glisser sur une roche en déployant le bras et la tourelle. Le bras et la tourelle ont plus de 2 m de longueur et 95 kg de masse, fournissant un bras de levier suffisamment important pour déplacer le rover de 900 kg ! En plaçant l'APXS au contact avec une roche, ou MAHLI à 1 cm d'une roche, la dernière chose qui soit souhaitable, c'est que le mobile se déplace. Mais bien que la roche dans l'espace de travail s'avère attrayante, les planificateurs du rover ont constaté que deux des roues étaient partiellement perchées sur des dalles de roche, empêchant d'utiliser APXS et MAHLI sur n'importe quelle cible dans l'espace de travail.
Compte tenu de ces contraintes, l'équipe s'est finalement limitée aux activités à distance, et la caméra MAHLI s'est contentée d'une approche de cible à 10 cm.

Une fois ces observations terminées, Curiosity devrait avancer plus loin dans les pentes du mont Sharp, en parcourant prudemment un terrain rugueux vers d'autres caractéristiques étonnantes de la formation Murray.

Position au 21 avril (sol 1673) :




HAZCAM AVANT - 21 avril (sol 1673) :


NAVCAM - 21 avril (sol 1673) :



MASTCAM - 21 avril (sol 1673) :

Pano Jan van Driel 21 avril 2017 (sol 1673) :

ORIGINAL : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=41252

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Trois nouvelles étapes en trois sols successifs pour une (modeste) progression globale de 72 mètres vers le Sud : 17 mètres le 24 avril (sol 1676) - 33 mètres le 25 avril (sol 1677) – 22 mètres le 26 avril (sol 1678).

Le sable noir reste présent mais Curiosity s'éloigne peu à peu et définitivement des "Dunes de Bagnold" pour se diriger en premier lieu vers la crête d'hématite (nommée "Vera Rubin ridge") située à environ 1 km (voir plan de situation ci-dessous).

En se référant aux courbes de niveaux, depuis le départ "d'Ireson Hill", le rover s'est élevé d'environ 25 mètres (sachant "qu'Ireson Hill" est maintenant située à 350 mètres du rover, à vol d'oiseau)

Depuis son arrivée à "Bradbury Landing" en août 2012, Curiosity a parcouru 16,15 kilomètres.

Les données APXS ayant été acquises avec succès sur l'emplacement du sol 1677, le plan d'activités du sol 1678 s'est donc concentré sur la télédétection avec ChemCam, en particulier sur une exposition plus sombre du substrat rocheux. L'imagerie contextuelle Mastcam de ces cibles sera suivie de mosaïques d'expositions proches qui montrent des structures sédimentaires.

POSITION au 26 avril 2017 (sol 1678) :


Plan de situation

HAZCAM AVANT - 26 avril 2017 (sol 1678) :

NAVCAM - 26 avril 2017 (sol 1678):
 


Vue vers le Nord et "Ireson Hill"


Vers le Sud Est



Pano de Paul Hammond – 26 avril 2017 (sol 1678) :


ORIGINAL : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=41273

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 27-04-2017).]

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Depuis le 27 avril 2017 (sol 1679), quatre nouvelles étapes de progression vers le Sud Est, l'ensemble totalisant 113,16 mètres : 29, 57 m le 27 avril (sol 1679) – 28,17 m le 28 avril (sol 1680) – 24,37 m le 1er mai (sol 1683) – 31,05 m le 2 mai (sol 1684).

Le rover évolue dans une zone parsemée de gros blocs de roches stratifiées, ce qui l'oblige à louvoyer pour les éviter et complique pas mal la progression.

Concernant les problèmes du système de forage, Emily Lakdawalla rapporte quelque infos pas particulièrement rassurantes... à savoir que la situation n'a guère évoluée. Les ingénieurs continuent de soupçonner qu'il existe des débris qui gravitent autour de l'actionneur, ou qu'il s'est produit un certain désalignement d'une partie de l'actionneur, provoquant un problème intermittent avec la libération du frein pour permettre le fonctionnement du moteur qui déclenche l'avancée du foret.
Au cours des deux derniers mois les ingénieurs ont exploré très soigneusement l'utilisation de du système de forage dans de nombreuses variables : La tension appliquée au frein, l'utilisation d'un frein ou deux et le courant appliqué au moteur. L'utilisation de vibrations dans le mécanisme d'échantillonnage semblait parfois aggraver les choses et parfois compenser quelque peu le problème.
Pour l'heure les ingénieurs se sont contentés de recommander un ensemble de paramètres à utiliser à "Oguinquit Beach" pour tamiser l'échantillon, ce qui nécessite environ 15 minutes de vibration. En effet, compte tenu des problèmes de court-circuits récurrents dans le passé lors de l'utilisation du mécanisme de vibration, il convenait de rester prudent.

Bref, on a toujours un système de forage HS, et c'est plus qu'inquiétant pour la suite, comme une malédiction au moment où la mission approche de son véritable objectif.


Position au 2 mai 2017 (sol 1684) :


HAZCAM AVANT - 2 mai 2017 (sol 1684) :



HAZCAM ARRIERE - 2 mai 2017 (sol 1684) :



NAVCAM - 2 mai 2017 (sol 1684) :








Un nouvel examen des roues s'est déroulé les 29 et 30 avril (sols 1681 et 1682) - Images MAHLI :

Des dégâts bien sûr, mais rien d'irrémédiable..










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Je suis pas toujours tes passionnantes et éclairées espications, Daniel...

En clair :

La foreuse HS, ils essaient de la remettre en route, où ils ont peur de mettre en danger Curiosity en faisant ça ?

Ou alors ils constatent cette panne et ont fait définitivement une croix sur les forages ?

Ou alors ils attendent d'être face à du limon plein de fossiles pour essayer de forer à nouveau ?

Autre espication ?

Merci en tout cas

S

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Super >
"La foreuse HS, ils essaient de la remettre en route, où ils ont peur de mettre en danger Curiosity en faisant ça ?

Ou alors ils constatent cette panne et ont fait définitivement une croix sur les forages ?

Ou alors ils attendent d'être face à du limon plein de fossiles pour essayer de forer à nouveau ?"


Le système de forage de Curiosity souffre de deux problèmes :

- 1) Le mécanisme de percussion du foret a vu l'apparition de plusieurs courts-circuits électrique intermittents depuis début 2015, et bien que cette fonction soit encore disponible, les équipes du rover préfèrent éviter de l'utiliser, sauf si nécessaire, car elle peut mettre le rover en danger. Le 1er décembre 2016 à "Precipice" l'équipe se préparait à essayer le forage en rotation seulement, sans la percussion, ce qui aurait pu être possible en raison de la présence dans le cratère Gale de roches généralement assez tendres.


- 2) Depuis le premier décembre 2016 et la tentative de forage à "Précipice", Curiosity n'est plus en mesure de forer. Le problème : Probablement un frein bloqué par un débris sur le mécanisme d'extension du foret. Le forage ne nécessite pas seulement de libérer le frein "de temps à autre". Le frein fonctionne plusieurs dizaines de fois pendant le forage lorsqu'il se désengage en permettant l'avancement de l'ensemble foret et porte foret d'un ou deux millimètres afin que le foret pénètre lentement dans la roche. Ensuite, chaque fois que le foret est avancé, le mécanisme doit le maintenir à sa nouvelle position. Lorsque l'alimentation du frein est mise hors tension le frein est actif, et le foret est maintenu à sa position. Ce qui signifie que lorsque l'alimentation électrique est appliquée à nouveau, le frein se désengage et le foret est autorisé à se déplacer.
Côté électrique, ce frein possède des bobines redondantes, chacune capable de le libérer, et alimentées par des mécanismes séparés.. câblés séparément.
En d'autres termes, si l'un des systèmes de désengagement de frein échoue, il y a un déclencheur de frein de secours. Malheureusement, essayer d'utiliser le système de secours n'a pas suffi à résoudre le problème : Le même blocage intermittent se produit avec l'utilisation des deux déclencheurs. C'est l'une des raisons pour lesquelles ils soupçonnent qu'un débris quelconque est inséré profondément dans le mécanisme.
Ils ont même essayé de solliciter l'action de désengagement du frein habituel avec celui de secours, les deux ensemble. Ce dernier semble aider un peu, mais le problème demeure intermittent. Ils ont également travaillé sur d'autres variables, comme d'autres détails sur la façon dont les freins sont commandés, la façon dont la motorisation démarre, et si il existe une dépendance avec ce que le rover fait, ou a fait récemment.

Globalement le système de forage dépend de trois moteurs : L'un fait tourner le foret. Un autre entraîne le mécanisme de percussion. Enfin, un troisième entraîne le mécanisme qui déplace verticalement l'ensemble foret, porte foret, et composants de percussion le long d'un ensemble de rails linéaires pour faire avancer le foret dans le sol.
Parallèlement à la percussion, des vibrations sont également activées par un actionneur dans un sous-système de CHIMRA, l'instrument de collecte d'échantillons.


Enfin pour répondre plus directement à tes questions, je ne crois pas qu'ils aient abandonné la possibilité de forer. Ils hésitent manifestement sur la méthode à utiliser pour mener à bien cette opération. Car à ce stade on peut aussi redouter un blocage complet et définitif du système. Ils semblent donc se résoudre à temporiser et à avancer vers la crête d'hématite située désormais à moins de 900 mètres tout en menant d'autres séries de tests... ce qu'ils font depuis cinq mois maintenant...

Ce qui est clair, c'est que lorsque Curiosity sera enfin arrivé sur la zone constituant l'objectif ultime de la mission, une décision devra être prise...

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C’est vraiment sympa de prendre le temps de partager toutes ces infos, merci !

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Ya un truc qui m'échappe : Pourquoi l'objectif ultime de Curiosity est à portée de main après presque 5 ans de mission, alors qu'elle était prévue pour moins que ça (2 ans de mémoire) ?
ça a dû déjà être expliqué mais j'ai la flemme de cherche

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Salut frank-astro et smithfr2000

Je crois qu'il faut rappeler un point important : Il s'agit d'une mission très ambitieuse, lourde et très coûteuse qui accumule les premières : Entrée guidée lors de la phase d'atterrissage pour réduire la taille de l'ellipse d'incertitude (10 km sur 5 km de large contre 80 km sur 12 km pour les rovers MER), utilisation d'un concept totalement novateur pour la dépose du rover au sol (SkyCrane), emport de près de 80 kg de charge utile de 10 instruments et d'appareils, depuis le spectromètre à ablation laser ChemCam jusqu'au dispositif complexe de prélèvement, de traitements et de distribution des échantillons (foreuse PADS, CHIMRA),des deux mini-labos (SAM et CheMin), sans parler de la taille et du poids de l'engin qui dépasse tout ce qui a été fait jusqu'à présent. Le rover tire son énergie d'un générateur radio-isotopique (MMRTG) qui remplace les habituels panneaux solaires, et les 10 instruments de sa charge utile sont conçus pour fonctionner en synergie, l'interdépendance de chacun étant à la fois la promesse de retombées scientifiques majeures, mais aussi une source supplémentaire de complexité.

Enfin, si la mission nominale de Curiosity n'est au départ que de deux années terrestres (soit une année martienne) pour parcourir de 5 à 20 km, la NASA espérait bien que le rover renouvelle l'exploit d'Opportunity et dépasse largement ces prescriptions.


Finalement, le 6 août 2012 Curiosity atterrit comme prévu à l'intérieur de l'ellipse et à seulement 2,25 km à l'est de son centre, ce qui est extraordinairement précis. Le lieu d'atterrissage se trouve à 6 km du Mont Sharp et 28 km des remparts du cratère. Sauf que les zones du cratère qui intéressent en premier lieu les scientifiques (des argiles dans un delta alluvial) sont situées sur les flancs du Mont Sharp, et que Curiosity devra d'abord contourner une ceinture de dunes de sable noir infranchissables, ce qui empêche une approche directe depuis le site d'atterrissage.
Grâce aux satellites en orbite martienne, la NASA a repéré une interruption dans ce cordon dunaire. Celle-ci baptisée "Entry point", doit permettre à Curiosity d'atteindre sa cible car il dispose, de manière nominale, d'une autonomie de 20 km, suffisante pour lui permettre d'atteindre son objectif.

Après son atterrissage et la phase de vérification des systèmes de bord, Curiosity devait initialement mettre le cap Ouest Sud-Ouest vers cet objectif en longeant les dunes noires. Le trajet du rover avait été planifié en détails bien longtemps en avance, mais sur Mars les choses ne se déroulent jamais exactement comme prévu.
Lorsque les premières images du site d'atterrissage sont parvenues aux scientifiques, les géologues n'ont pas tardé à s'intéresser à un secteur particulier, qui semblait constitué de trois unités géologiques distinctes : Un delta alluvial nommé "Peace Vallis" qui s'étend entre les remparts du cratère et le Nord de la zone. Intrigués, ils décidèrent d'abandonner le plan initial, et de diriger Curiosity dans une direction opposée à celle qu'il était censé prendre. Situé à environ 400 mètres du site d'atterrissage, le secteur fut baptisé "Glenelg". Même si la décision de s'écarter du chemin tracé allait faire naître des tensions au sein de l'équipe en charge du rover, ce crochet inattendu a permis d'effectuer des découvertes spectaculaires.
Alors que le détour par "Glenelg", puis plus loin à "Yellowknife Bay", ne devait être que temporaire, Curiosity restera sur place pendant 10 mois, dont huit consacrés à des analyses scientifiques. Il faudra attendre le 7 juin 2013 (sol 297) pour voir Curiosity quitter les lieux en direction de son objectif premier : le Mont Sharp.

Mais au bout de vint mois, Curiosity n'avait parcouru que 5700 mètres !! Alors même que les planétologues américains se disaient "impatients" de rejoindre les contreforts de cette montagne.
Pourquoi ?.. 

D'abord, Curiosity a un souci inattendu : des problèmes de roues ! Malgré sa lenteur (deux à quatre cm/seconde), le robot, qui traverse des terrains très caillouteux, voit ses roues se dégrader à une vitesse suffisamment alarmante pour que la Nasa photographie régulièrement celles-ci et cherche, dans le grand reg martien, des zones de passages les moins accidentées possibles... mais le terrain se révèle partout très agressif avec une multitude de roches pointues ancrées dans le sol, un véritable "hachoir" pour les six roues de Curiosity.
Un moment, les pilotes du rover imaginent de faire rouler l'engin sur les dunes de sable remplissant de multiples cuvettes qui s'étendent tout au long du parcours. Ils choisissent alors de tester cette solution dans une de ces cuvettes nommée Hidden Valley.. Las !.. Le rover a failli s'y enliser !!

Curiosity devra donc désormais affronter le terrain accidenté sur des étapes plus courtes et au relief préalablement examiné pour choisir le meilleur parcours (ou le moins pire) grâce aux images des caméras afin de limiter les dégâts. Ce qui n'empêchera pas les roues de continuer à se dégrader lentement mais sûrement. A ces aléas qui ralentissent la marche, il faut ajouter le temps perdu lors des conjonctions solaires, les pannes informatiques, les courts circuits dans le RTG puis dans le système de percussion de la foreuse, les contraintes qui pèsent sur l'utilisation des instruments pour toutes les activités scientifiques.

Ensuite, j'ai aussi un peu de mal à comprendre si l'intérêt scientifique de l'étude des "dunes de Bagnold" justifie réellement les très longs détours et tout le temps passé (plusieurs mois). Au moins on a eu droit à des images spectaculaires, mais bon.

Comparativement on peut s'étonner que les "Buttes Murray" aient été relativement "zappé" et traversé si vite, alors que leurs stratifications sont un livre ouvert sur une bonne part de l'histoire géologique du cratère Gale.

Pour conclure, il faut bien comprendre que Curiosity fait de l'exploration, avec toutes la signification que ce mot comporte pour un engin qui est son propre prototype, qui évolue sur une autre planète, et qui a inauguré beaucoup de "premières" : Les inconnus, les aléas, les imprévus, les découvertes, les problèmes de fonctionnement et de fiabilité des matériels.. les contraintes de communication, la "frilosité" des ingénieurs avec l'utilisation d'un engin de 2,5 milliards de dollars.. c'est le lot habituel du spatial.

Bientôt 5 ans que Curiosity opère là haut.. Ce n'est pas encore l'heure du bilan, mais l'heure de vérité approche. Si le système de forage se révèle finalement non opérationnel là où se situe son objectif principal, il est clair que ce sera une immense déception.

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 06-05-2017).]

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Merci beaucoup pour ces précisions et réflexions personnelles. Je comprends qu'officieusement les ingé pensaient bien que le rover irait bien au delà de 2 ans, sinon ils n'auraient pas fait un tel détour. Je remarque aussi la somme d'experiences accumulées notamment pour concevoir les prochains.

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2 ans ???!!! Je croyais que le RTG pouvait donner du jus pendant 15 ans ?...

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Kaptain, la durée de ces missions dites "nominales" a beaucoup plus à voir avec l'attribution du budget prévisionnel alloué et correspondant à la période pour l'équipe sur Terre, que pour la durée réelle de la mission que personne ne peut prévoir véritablement.

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Trois nouvelles (courtes) étapes : 18,30 m le 3 mai 2017 (sol 1685) – 8,40 m le 4 mai sol 1686) et 11 mètres le 8 mai (sol 1690). Par ailleurs la pente s'élève maintenant à près de 10 %.


Poursuivant sa marche parfois hésitante dans un terrain chaotique constitué de gros rochers stratifiés et de dunes de sable noir, Curiosity s'est rapproché d'une série de fonctionnalités nommées "megaripples" qui sont des ondulations plus sombres et plus grandes que celles observées jusqu'ici sur les "dunes de Bagnold".

L'idée est d'étudier les caractéristiques physiques et chimiques du sable qui constitue ces grandes ondulations afin de les comparer avec les sables étudiés lors de la récente campagne de "dunes de Bagnold" et de rechercher les changements induits par le vent. Ces images de détection de changement aident l'équipe à comprendre si (ou comment) l'activité et la direction du vent évoluent

L'intérêt s'est aussi porté sur un large affleurement rocheux nommé "Amphitheater Valley".

On peut voir aussi dans les images Mastcam qu'il existe des roches qui ont des couleurs et des textures différentes des affleurements typiques vus lors de la majeure partie de l'ascension, de sorte que l'équipe scientifique est désireuse de vérifier ce secteur de près.

Position au 8 mai (sol 1690) :


HAZCAM AVANT - 8 mai (sol 1690) :

L'étendue de roche "Amphitheater Valley"


HAZCAM AVANT des 5 et 6 mai (sols 1687 et 1688) :

Etude d'une "megaripple"




NAVCAM - 8 mai (sol 1690) :




PANO de Paul Hammond – 8 mai 2017 (sol 1690) :


ORIGINAL : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=41369


MASTCAM – 4 - 5 et 6 MAI (sols 1686 -1687 et 1688) :






PANO de Paul Hammond – 6 mai (sol 1688) :

Mosaïque 360° de 115 images MastCam acquises les 24 et 25 mars 2017 aux sols 1646 et 1647 depuis l'emplacement appelé "Oguinquit Beach" (voir l'image de position du rover plus haut) :


Le Nord-Ouest se trouve aux deux extrémités de ce panorama en plein cercle. Le Sud-Est est au centre, où une partie plus élevée de Mount Sharp domine l'horizon

IMAGE ORIGINALE: http://mars.jpl.nasa.gov/imgs/2017/05/mars-gale-crater-panorama-pia11241-full.jpg



Image extraite du panorama précédent à "Oguinquit Beach" :

Ces ondulations très caractéristiques des "dunes de Bagnold" ont été l'une des découvertes de Curiosity lors de l'étude des barcanes examinées fin 2015 et début 2016. A ces ondulations dont l'échelle n'est pas observée sur les dunes de sable terrestres se superposent des ondulations beaucoup plus petites avec des crêtes environ dix fois plus proches.

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 10-05-2017).]

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Quatre nouveaux déplacements entre les 9 et 16 mai 2017 :

Soit 6,22 mètres le 9 mai (sol 1691) – 10,5 mètres le 12 mai (sol 1693) - 45,27 mètres le 14 mai (sol 1696) et 50 mètres le 16 mai (sol 1698). A cette date Curiosity a parcouru total de 16,40 kilomètres.

Curiosity poursuit l'analyse des affleurements rocheux parcourus au cours de la dernière semaine, affleurements qui présentent des structures et des chimies plus variées que le reste de la "Formation Murray" précédemment étudiée. Sur la route de "Vera Rubin Ridge", dixit l'équipe du rover la pente a varié "de 4 à 6 degrés" (soit 7 à 10,5 %), ce qui correspond au chiffre de 10 % que j'indiquais dans mon dernier message.

La route vers "Vera Rubin Ridge", une caractéristique enrichie en hématite, est donc de plus en plus forte, et le rover effectue des arrêts plus fréquents pour étudier la composition du substrat rocheux – je cite  : "Notre intention est d'utiliser les instruments APXS et ChemCam pour analyser le substrat rocheux à chaque gain de 5 mètre en élévation verticale pour voir comment il peut changer à mesure que nous escaladons. Et nous grimpons rapidement sur plusieurs de nos derniers déplacements !"

Pour le reste, les observations de routine concernent les images Mastcam et Navcam utilisées pour mesurer la quantité de poussière dans l'atmosphère, détecter les "Dust devi" et rechercher les nuages dans le ciel près de l'horizon. L'utilisation de multiples mesures dans un seul sol aide à comprendre comment les quantités de nuages ​​et de poussières atmosphériques varient entre le matin, l'après-midi et le soir.

Ces observations environnementales sont complétées par les mesures de l'instrument DAN (Dynamic of Albedo Neutrons) pour rechercher l'hydrogène présent dans la couche superficielle du sol martien (moins de 1 mètre de profondeur) et en déduire l'abondance de l'eau sous forme libre ou dans des minéraux hydratés.
Par ailleurs l'instument RAD (Radiation Assessment Detector) surveille le niveau de rayonnement en identifiant la nature des particules ainsi que leur fréquence et leur énergie.
Enfin cette surveillance environnementale est complétée par les mesures régulières de la station météo REMS (Rover Environmental Monitoring Station).

POSITION AU 16 MAI (sol 1698) :


HAZCAM AVANT - 16 mai 2017 (sol 1698) :



NAVCAM - 16 mai 2017 (sol 1698) :


Pano de Sean Doran - 16 mai 2017 (sol 1698) :


MASTCAM – 13 mai 2017 (sol 1695) :

MASTCAM – 16 mai 2017 (sol 1698) :



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Aaaaaaaah ! Je m'aperçois que plusieurs jours sans mes rovers préférés, je suis en manque... Merci Daniel.

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idem, 8 jours entre deux posts, c'est trop long ....

Tiens Daniel, j'étais sur un colloque instrumental il y a deux semaines, et j'ai assisté à la présentation d'une équipe Française travaillant sur la définition d'une génération de chromatographe en phase liquide pour le spatial (missions martiennes en particulier).

Leur méthode permettrait de s'affranchir du problème que tu citais page 46 de ce post sur la destruction de molécules organiques durant le processus de préparation des échantillons pour la chromatographie en phase gazeuse:

quote:
"Problème, ces composés organochlorés ne sont absolument pas des produits martiens "d'origine", mais des produits secondaires issus de la réaction des perchlorates (présents partout dans le sol superficiel martien) avec les molécules carbonées. Lors du chauffage de l'échantillon dans le labo SAM, les perchlorates détruisent partiellement les molécules carbonées et engendrent donc du chlorobenzène ainsi que d'autres composés organochlorés. L'action du perchlorate rend très difficile l'identification des molécules organiques "originelles", et bien sûr entre autres celle d'éventuelles molécules complexes prébiotiques tant recherchées.

Le but de leur nouvelle méthode (en cours de qualification) est d'éviter le dégagement des perchlorates durant la phase de préparation d'échantillons de sol.
Leur présentation est en ligne :
http://www.cnrs.fr/mi/IMG/pdf/seclassdefi_4_mai_2017.pdf

Attention c'est technique, mais il y a des choses sympa pour la prochaine génération de sondes martiennes.
Page 14 il y a une carte sympa de répartition des argiles sur la surface de Mars.

[Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 19-05-2017).]

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quote:
brizhell : idem, 8 jours entre deux posts, c'est trop long ....

Hum ! A l'intar de Mars, ce partie du forun (Astro. Générale) me semble en voie de désertification, question répondant au moins ...

[Ce message a été modifié par BobMarsian (Édité le 19-05-2017).]

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Salut Kaptain, Alain, Bernard et Bob

Désolé de devoir espacer les mises à jour en raison des ennuis que j'évoquais plus haut et qui occupent pas mal de mon temps (voir mon message du 2 avril). Même si bien heureusement et depuis peu l'horizon semble enfin s'éclaircir. En tout cas merci pour vos messages et votre suivi.

Même si l'intérêt de la mission est quelque peu altéré par la panne du système de forage, le terrain parcouru actuellement par le rover est jonché de blocs de roches stratifiées vraiment très spectaculaires. La crête d'hématite va bientôt apparaître dans les images HiRise qui précisent la position du rover, et un peu plus tard sur celles des caméras du rover tournées vers le Sud. La perspective va devenir très différente.

Merci Bernard pour Les infos concernant le "chromatographe en phase liquide" expérimenté ici. Je n'ai pas tout compris mais il est clair que, concernant Mars, les méthodes de détection "non destructives" des molécules organiques sont un enjeu majeur pour l'avenir de l'exploration de cette planète et de son potentiel biologique. Dans ce cadre, on fonde déjà quelques espoirs sur le "spectromètre Raman" du rover ExoMars qui doit permettre des analyses non destructives, à savoir sans chauffage préalable de l'échantillon comme dans le labo SAM de Curiosity.

Salut Bob.. En astro – générale c'est souvent le yo-yo, faut pas trop s'inquiéter. Surtout quand parfois l'actualité n'est pas très porteuse pour nos passions..

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Le 18 mai (sol 1700) progression de Curiosity d'environ 30 mètres, toujours direction Sud-Est.

Le sable est toujours aussi présent, mais l'intérêt se porte désormais sur des blocs rocheux particulièrement remarquables car composés de très nombreuses strates, extrêmement fines.
Voir absolument les images MastCam de ces roches ci-dessous.

POSITION AU 18 MAI (sol 1700) :


HAZCAM AVANT - 18 MAI (sol 1700) :


NAVCAM - 18 MAI (sol 1700) :





Quelques images MastCam des roches stratifiées


AU 16 MAI (sol 1698) :




AU 18 MAI (sol 1700) :





PANO DE LA ROCHE NOMMÉE "Rhodes Cliff" PAR PAUL HAMMOND – 18 MAI (sol 1700) :


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Position de Curiosity au 18 mai 2017

(Image de Sean Doran renseignée par mes soins)


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 22-05-2017).]

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Un ancien rivage ? Des assèchements successifs avec de moins en moins de liquide à chaque fois ?

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Salut Kaptain

Kaptain > "Un ancien rivage ? Des assèchements successifs avec de moins en moins de liquide à chaque fois ?


Très probablement, rien de tout cela..

"Vera Rubin Ridge", la crête d'hématite d'environ 200 mètres de large qui longe la base du Mont Sharp approximativement sur 6,5 km, est une cible privilégiée pour Curiosity. L'hématite est un minerai de fer qui se forme le plus souvent en association avec l'eau et son étude pourrait ainsi aider les scientifiques à développer l'histoire de l'eau et l'habitabilité ancienne dans le cratère Gale. "Accessoirement" elle constitue l'un des rares minéraux capables de fossiliser avec efficacité des microorganismes.

Ce qu'on peut énoncer avec certitude, c'est qu'il s'agit d'un relief appartenant aux fameux "lits inversés" martiens (canaux inversés). De telles caractéristiques en surface sont fréquentes sur Mars. L'influence de l'eau a changé la structure d'un lit inférieur parcouru par l'eau, ce qui a eu pour effet de le "cimenter". Quand l'eau a disparu, l'érosion éolienne a commencé à creuser lentement mais surement la surface plus friable de chaque côté du lit cimenté. En conséquence, l'ancien lit de rivière apparaît aujourd'hui "en saillie" au dessus du terrain environnant, en "lit inversé".

Mais il reste à comprendre aussi la raison de l'émergence de ces dépôts localisés d'hématite. Deux hypothèses vraisemblables : Précipitations chimiques dans les roches par des eaux souterraines exposées à un environnement oxydant, ou altération des roches par de l'eau neutre à légèrement acide.

Curiosity nous dira sans doute lequel de ces deux scénarios est à privilégier. Mais il n'est pas exclu que les résultats de ses investigations exigent une autre théorie.

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 23-05-2017).]

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Curiosity continue assez laborieusement sa route au travers d'un chaos de gros blocs stratifiés, de larges dalles rocheuses et d'ondulations de sable parsemé de débris de roches. Bien que les progrès soient un peu lents en raison de ce terrain difficile, "Vera Rubin Ridge" continue de se rapprocher peu à peu (voir les images ci-dessous).

Pour illustrer ces difficultés de progression, au 22 mai (sol 1703) Curiosity a stoppé au bout de 2 ou 3 mètres. En cause le logiciel de bord qui a perçu que le rover avait beaucoup plus de mal que prévu pour parcourir ce terrain difficile, il a donc très vite interrompu son avancée. Après analyse des données des caméras Navcam et Hazcam pour comprendre pourquoi le terrain initiait tous ces problèmes, deux sols plus tard le 24 mai (sol 1705), le rover reprenait sa course.. mais en parcourant seulement 7 mètres.

Au 26 mai 2017 (sol 1707) Curiosity a parcouru environ 14 mètres en se positionnant juste devant une mince dalle rocheuse surélevée nommée "White Ledge", et l'équipe scientifique décidait de passer deux sols à faire beaucoup d'analyses : Une intégration APXS en soirée sur un emplacement intitulé "Patty Lot Hill" et une intégration nocturne sur "White Ledge" après avoir utilisé l'outil de suppression de poussière (DRT). Les caméras MAHLI, MastCam et ChemCam devaient prendre des images de ces cibles le sol suivant. Des précautions supplémentaires devaient être prises au cas où le rebord plutôt mince de cette cible se brise, en particulier lors de l'utilisation de la brosse.

Pour Curiosity la saison d'automne vient de commencer. Au cours de la prochaine moitié d'une année de Mars (ou près d'une année de la Terre), le rover aura un peu moins de puissance pour se déplacer et pour les déploiements du bras et les activités d'instruments, car il dépense un peu plus d'énergie pour se réchauffer. Le corps du rover est maintenu au chaud par une boucle fluide qui distribue la chaleur du générateur thermoélectrique radio-isotopique (RTG), sauf que les extrémités (bras, roues et mât) doivent être chauffées électriquement. En conséquence, le rover devait prendre une journée pour recharger sa batterie ce dernier week-end.

POSITION AU 26 MAI 2017 (SOL 1707) :

La crête d'hématite apparaît au Sud-Est


… mais le point d'entrée prévisionnel se situe plus à l'Est (sachant que ce parcours a été tracé essentiellement sur la base des images de MRO et qu'il peut être modifié par l'examen in-situ de la crête par le rover)


HAZCAM AVANT - 26 MAI 2017 (SOL 1707) :

Vue sur "White Ledge"


NAVCAM - 26 MAI 2017 (SOL 1707) :


Vue vers l'Est

Deux vues vers les remparts au Nord :


Pano de Jan van Driel - 26 MAI 2017 (SOL 1707) :


Original : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=41471

La dalle rocheuse "White Ledge" - Mosaïque de Paul Hammond avec une barre d'échelle de 50 cm. Contrairement à l'intitulé de PH, l'image date bien du 26 mai (sol 1707) :


MASTCAM - 6 MAI 2017 (SOL 1707) :





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