Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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Kaptain > "Pour les roues, il est quand même étrange que, le sachant, il n'aient pas cherché une autre solution"

J'aurais dû le préciser : Bien sûr des tests ont été menés avant le départ du rover,.. mais pas vraiment sur le type de terrain inédit et très agressif qu'a éprouvé Curiosity in-situ dès le début de son périple. Dans le cratère Gale, personne n'avait imaginé la possibilité de rencontrer de telles quantités de roches pointues, acérées, telles des lames plantées dans le sol. Les images de MRO sont fantastiques de définition, mais elles ne permettent pas de détecter ce genre de fins détails.

Ce n'est qu'ensuite qu'ils ont testé sur Terre la durée de vie des roues sur ce type de substrat, et les nouvelles n'ont pas été bonnes – je cite : "En 8 km ou plus vous pouvez détruire la roue".

Page 42 de ce fil, Alain Moreau et moi même avions tenté d'apporter quelques réponses et commentaires plus précis à ce problème (messages des 29 et 30novembre 2015).

Sur la dernière image on voit que les crampons sont affaissés et probablement cassés pour certains d'entre eux. C'est ennuyeux parce que les crampons sont aussi structurels pour la roue. Mais bon.. côté JPL on reste confiant et on ne doute pas que le rover puisse atteindre son objectif principal et ultime, les strates d'argile...

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L'ascension de Curiosity s'est prolongée de 14 mètres le 31 août (sol 1802) pour atteindre un emplacement riche en roches stratifiées. Ces strates présentent des couches en lamelles extrêmement fines, et selon les géologues de la mission elles sont toujours issues de la "Formation Murray". La zone en face du rover a été baptisée "Tyler", une cible sur laquelle doivent opérer la caméra MAHLI, le spectro APXS et la ChemCam LIBS.

Les MastCam examineront ces expositions spectaculaires de structures sédimentaires et documenteront plusieurs cibles dont "Pettegrove Point" (voir images navcam et MastCam plus bas). La plupart des observations Mastcam sont en fait des mosaïques stéréos, ce qui signifie que chaque image est prise avec les "yeux" gauche et droit de Mastcam. Les mosaïques stéréos nécessitent beaucoup de ressources, mais elles fournissent des informations tridimensionnelles en profondeur, ce qui est particulièrement utile pour interpréter les données géologiques.

POSITION AU 31 AOÛT 2017 (sol 1802) :


HAZCAM AVANT – 1er Septembre (sol 1803) :



HAZCAM ARRIÈRE - 1er Septembre (sol 1803) :



NAVCAM - 31 AOÛT 2017 (sol 1802) :





NAVCAM – 1er septembre 2017 (sol 1803) :

Depuis sa position, Curiosity est dominé sur sa gauche au Sud-Est par cette crête nommée Pettegrove Point. La masse imposante du Mont Sharp se profile en arrière plan



PANOS de Paul Hammond – 29 août 2017 (sol 1800) :




ORIGINAL : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=41927


MASTCAM – 31 AOÛT 2017 (sol 1802) :




PANO de Paul Hammond - 31 AOÛT 2017 (sol 1802) :



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Curiosity est actuellement sur la partie la plus abrupte de "Vera Rubin Ridge" avec des pentes de 16 à 20 degrés !

Le 5 septembre 2017 (sol 1807) il a parcouru 28 mètres, puis environ 10 mètres le 7 septembre 2017 (sol 1809). Il a ainsi grimpé 21 mètres d'élévation verticale sur les cinqs derniers sols et se situe très proche du sommet de la crête devant lui. Le Mont Sharp au Sud va bientôt apparaître en totalité, et un peu plus tard tous les reliefs de l'éventail alluvionnaire, une des sources d'alimentation du lac antique du cratère Gale.

 

Les altitudes martiennes sont mesurées par rapport au rayon moyen de la planète, et Mars a des altitudes beaucoup plus extrêmes que celles des continents sur Terre. Sachant que généralement les sites d'atterrissages martiens sont choisis à des niveaux très bas pour permettre d'optimiser le freinage atmosphérique. Ce choix se reflète dans les élévations des sites : Curiosity a atterri à presque la même altitude que Viking 2 en 1976, soit à -4,5 km. En 2008 Phoenix a atterri à -4,14 km. Le site d'atterrissage réussi le plus élevé à ce jour a été celui d'Opportunity, à Meridiani Planum, à -1,44 km. Curiosity se situe actuellement à - 4,199 km.
Le rover a désormais une vue imprenable sur les hautes terres du cratère Gale à l'arrière du rover au Nord. La vue s'améliore à mesure que l'air devient plus clair dans les saisons plus froides. Vivement un panoramique MastCam tourné vers les remparts Nord !

 

 

PS > Grace à Emily Lakdawalla, on a enfin des infos précises sur les perspectives d'une possible utilisation très originale du système de forage. Il reste à déterminer comment on pourra alimenter les labos en échantillons. C'est pas gagné, mais il existe un espoir.. J'y reviendrai ces prochains jours.

 

 

POSITION AU 7 septembre 2017 (sol 1809) :

 

 

 

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HAZCAM AVANT - 7 septembre 2017 (sol 1809) :

 

Finies les dunes de sable

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HAZCAM ARRIÈRE - 7 septembre 2017 (sol 1809) :

 

 

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NAVCAM - 7 septembre 2017 (sol 1809) :

 

La butte "Pettegrave point" sur la gauche du rover en regardant vers l'Est 

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Au Nord-Est on découvre les remparts

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PANO DE Sean Doran - 7 septembre 2017 (sol 1809) :

 

 

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PANO de Jan van Driel – 7 septembre 2017 (sol 1809) :

 

 

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FI Location_Sol1809-full.jpg

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Décalage temporel ;)> j'avais tout daté du mois d'août !
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  1.  

LE POINT SUR LE SYSTÈME DE FORAGE DE CURIOSITY


 

Source principale : http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2017/0906-curiosity-balky-drill-problem.html

 

Dans ce lien l'essentiel du compte rendu d'Emily Lakdawalla est basé sur une entrevue du 1er septembre 2017 avec le directeur adjoint du projet Curiosity, Steven Lee.

J'y ai très généreusement puisé, et je m'en suis aussi librement inspiré pour certains commentaires.

Désolé de devoir aligner ce gros pavé, mais c'est essentiel à la compréhension du grave problème qui touche le système de forage. Et si on s'y intéresse quelque peu, on sait que les systèmes de forage et d'analyse d'échantillons sont les pièces maîtresses de cette mission. Alors même que Curiosity approche enfin de son objectif, l'absence de possibilité de forage (depuis le 1er décembre 2016) constitue un handicap majeur pour mener à bien l'étude minéralogique précise du terrain sur le parcours du rover, et rend impossible la recherche de molécules organiques.

D'où les efforts que conduisent les ingénieurs de la mission depuis près de 10 mois pour trouver une solution aux problèmes actuels les plus graves du système de forage.

Peut-être en les contournant avec une utilisation non conventionnelle de la foreuse et de collecte d'échantillons.

 

 

Les problèmes concernant le système de forage ne datent pas d'hier

 

 

Un problème majeur de court-circuit provoqué par la foreuse et pouvant se transmettre à tout le rover, avec le risque d'occasionner des dommages critiques, avait en effet été découvert très tardivement au cours du développement de la mission, juste avant le lancement. Il s'agissait d'un court circuit originaire d'une bobine située dans le mécanisme de percussion, bobine qui génère la percussion à haute fréquence de la perceuse en actionnant un piston. Hors ce piston venait parfois frotter contre le côté de la chambre qui l'emprisonne, ceci occasionnant un court-circuit électrique. Il était bien trop tard pour apporter des modifications majeures au système. A la toute dernière minute, alors que le lanceur était déjà sur son pas de tir, les ingénieurs ont ajouté un accessoire qui, en cas d'un tel court-circuit, en limiterait les conséquences en acheminant la moitié de l'excès de courant vers le sol. Une espèce de "mise à la terre" ou plutôt une "mise à Mars » quoi ;).

Mais ils n'étaient pas sûrs de la solution, avec raison semble t-il, malheureusement...


Car ce court-circuit est apparu après le forage du sol 911 (en Février 2015) lors de l'utilisation du mécanisme de percussion : Un courant "dérivé" est passé dans le châssis du rover.

 

 

Jim Erickson, chef de projet au JPL pour Curiosity déclarait alors :

"Cette menace pour la capacité de forage du rover est une grave préoccupation pour la mission, les expériences SAM et CheMin sur les roches de Mars dépendent du forage pour être alimentés en échantillons. La question de forage s'attaque à une de nos principales raisons d'être. Si la perceuse échoue complètement ça va vraiment nuire à deux de nos principaux instruments d'un seul coup. Le risque de perdre cette capacité est plus grave que le risque de perdre un seul instrument sur Galileo ou MER. Nous allons en perdre deux en même temps si cela se produit. Oui, vous pouvez toujours faire l'excavation [de sol meuble], mais nous sommes là pour les roches".

 

Il n'y a aucun moyen de savoir si la cause est exactement la même que celle découverte sur Terre, mais l'effet est similaire. Les courts-circuits ont réapparu depuis le sol 911, mais sont ensuite devenus intermittents et extrêmement courts, même s'ils ont ensuite très vite commencé à forer avec un niveau de percussion moyen et ajusté en fonction du taux de pénétration. Ils commencaient le forage avec des percussions très légères en accroîsant le taux selon les besoins. Puis les ingénieurs ont également imaginé une nouvelle technique de forage sans aucune percussion, technique rendue possible par la douceur des roches au sein du cratère Gale. Mais c'est alors qu'ils l'expérimentaient qu'est apparue une autre anomalie, différente mais encore plus grave.

 

Le pire problème du système de forage: Bloquage de l'ensemble de forage - 1er décembre 2016 (sol 1536)

 

En fonctionnement normal, la tourelle en bout de bras place le foret sur la roche ciblée à travers deux stabilisateurs qui se projettent devant la perceuse. Ceux-ci ne sont pas motorisés, mais le bras possède des capteurs qui peuvent détecter la force exercée contre les stabilisateurs (voir le diagramme plus bas). Le rover "précharge" le bras contre la cible en appuyant sur les stabilisateurs avec les moteurs dans le bras. Une fois préchargé, le bras est absolument immobile jusqu'à ce que le forage soit terminé. Le forage se produit avec le mouvement des mécanismes de rotation du foret et la poussée en extension de l'ensemble de forage. La vidéo ci-dessous montre une opération de forage réussie sur Mars :

 

 

 

 

Sur le sol 1536, la mission a tenté de forer sur un site appelé "Précipice". Ce devait être la première utilisation du forage sans percussion. Une fois que le foret mis en position, appuyé contre la roche, ils ont commandé sa rotation et son avancée... mais ça n'a pas fonctionné : Le foret ne s'est pas déplacé ! L'ensemble du support mobile du foret et de son mécanisme est resté immobile.

Et Curiosity n'a plus foré depuis !...
 

La question était : Pourquoi le système d'avancée de l'ensemble de forage est-il bloqué ? Pas facile de comprendre.. En effet, selon Steven Lee, les instruments situés sur le bras de Curiosity sont "un miracle d'intégration et de miniaturisation".. Et le volume restreint occupé par le système de forage ne permet qu'un petit nombre de capteurs pour donner aux ingénieurs des informations sur ce qui s'est passé. Tout ce qu'ils savaient, c'est que le courant circulait bien dans les bobines du moteur pour générer du couple permettant l'avancée du foret, mais que le couple ne produisait aucun mouvement. Le rover a détecté correctement cette anomalie, il a arrêté l'opération et a attendu d'autres instructions de la Terre.

 

Diagramme des principaux mécanismes du système de forage :

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L'équipe a tenté de comprendre ce qui pouvait produire le comportement observé. Parmi beaucoup d'idées, ils ont rapidement mis à plat une cause possible : Un problème avec le frein de l'ensemble de forage. Lorsque l'avancée du foret n'est pas sollicitée, un frein interne maintient fermement le système mobile en position. Cela empêche d'autres activités énergétiques (telles que la percussion et la rotation du foret) de le faire reculer. Le frein se compose de deux plaques qui sont pressées fermement l'une contre l'autre avec un ensemble de ressorts. Pour retirer le frein, l'alimentation électrique d'une bobine tire une plaque (le "frein mobile") loin de l'autre (le "frein fixe"), libérant l'ensemble coulissant sur des rails linéaires qui se déplace avec un entraînement à vis sans fin lorsque le moteur s'enclenche . Malheureusement, il n'y a pas de capteur dans le frein pour indiquer si le frein est effectivement engagé ou désengagé. Sachant quand même que les freins disposent de bobines redondantes, toutes capables de les libérer indépendamment.

Il était évident qu'il fallait essayer d'alimenter ces autres bobines et voir si cela libérait le frein. L'essai effectué, le comportement était identique. Cela a fortement suggéré une cause unique du blocage : Quelque chose comme un composant déplacé ou un morceau de débris étranger qui entrave le mouvement du frein mobile, ce qui l'empêche de se désengager complètement lorsqu'il est commandé. Il ne semble pas y avoir de problème avec les bobines, mais leur activation avec la tension habituelle n'a pas entraîné la libération du frein et le moteur ne peut pas déplacer l'ensemble de forage.

 

Décembre 2016-mars 2017: Cerner le problème
 

Un certain nombre de tests évidents se sont imposés, et l'équipe a commencé à sélectionner ceux qui seraient les meilleurs et dans quel ordre. Peut-on alimenter les bobines avec plus de tension ? Utiliser les deux en même temps ? Les commander plusieurs fois ? Essayez-le tout avec le foret tenu dans différentes orientations ?

Ces tests se sont déroulés très lentement. La mission a laissé "Precipice" derrière elle et a continué à conduire au Sud vers "Vera Rubin Ridge", intercalant des tests de diagnostic de forage avec des activités scientifiques de "routine", c'est-à-dire sans forage ni analyse d'échantillon.

 

­Ce travail de tests a permis de lents progrès dans l'amélioration de leur fiabilité. À mesure que les tests se déroulaient, l'équipe gagnait en confiance. Ils ont été en mesure d'étendre totalement l'ensemble de forage et de le faire revenir en arrière. Ils se préparaient à essayer de l'avancer vers l'avant et vers l'arrière à la vitesse plus lente nécessaire pour forer réellement dans la roche, lorsque Curiosity est arrivé en Mars 2017 sur un site appelé "Ogunquit Beach" un site de dunes de sable.


 

Le rover y a récolté du sable avec sa pelle et s'est préparé à fournir des échantillons aux labos SAM et CheMin. Pour préparer un échantillon, le rover tourne la tourelle de sorte que l'échantillon prélevé repose sur un tamis à mailles fine et fait vibrer la tourelle pendant environ 20 minutes, en l'inclinant vers l'avant et vers l'arrière, afin de permettre au matériau à grains fins de passer à travers le tamis dans une chambre où il sera réparti pour la livraison aux instruments. Depuis l'apparition de l'anomalie qui bloque l'ensemble de forage et avant "Ogunquit Beach", les activités de vibration ont été menées à plusieurs reprises. Cette fois cependant, après avoir préparé et fourni le premier échantillon de "Ogunquit Beach" à SAM le 29 mars 2017 au sol 1651, les ingénieurs ont constaté que l'ensemble de forage se comportait différemment - et de façon bien pire - qu'auparavant. Encore une fois, ils ne pouvaient plus faire avancer cet ensemble. Ce n'était évidemment pas bon. Ils ont donc immédiatement arrêté toutes les activités d'échantillonnage, sans même laisser tomber l'échantillon d'Ogunquit Beach dans CheMin, l'autre laboratoire pour la minéralogie, et ont réfléchi à la suite à mener.

 

Mars-septembre 2017: Exploration de nouvelles méthodes de forage

Suite à ce constat, Steven Lee a demandé à l'équipe de continuer à travailler pour revenir aux opérations normales tout en commençant à penser à la façon dont ils pourraient forer, acquérir et délivrer des échantillons sans que l'ensemble de forage soit fonctionnel.


 

Forage prolongé (Feed-Extended drilling) (FED)

Pour que le forage fonctionne, l'extension de l'ensemble de forage doit être totale, et le foret amené au-delà des broches de stabilisation, sinon il ne peut pas pénétrer dans le sol. Donc, le premier élément de l'entreprise était de faire en sorte que l'ensemble fonctionne juste assez longtemps pour pousser l'ensemble de forage, et donc le foret, au-delà des tiges des stabilisateurs. "Le problème était vraiment épineux", a déclaré Steven Lee. Après "Ogunquit", le frein était particulièrement coincé.

Le 16 juillet 2017 (sol 1757), peu de temps avant la conjonction solaire, l'équipe d'ingénierie a réussi à faire avancer l'ensemble de forage de 60 mm. soit plus de la moitié de la distance d'extension complète ! Deux actions ont contribué à l'extension de l'alimentation: Solliciter la libération du frein à maintes reprises et pointer le foret vers le haut durant cette activité. En orientant le foret vers le ciel, la gravité de Mars peut avoir donné juste le petit gain supplémentaire d'énergie nécessaire pour permettre de libérer le frein. Curiosity a ensuite maintenu le foret ainsi pendant les trois semaines entières de conjonction. Après la conjonction, le 9 août 2017 (sol 1780) ils ont commandé la même activité d'extension, et l'ensemble de forage a pu rapidement atteindre l'extension complète de 110 mm !!

­J'avais noté ces évènements dans mes messages du 17 juillet et du 14 août.

 

Comparaison en GIF de deux images de l'ensemble de forage prises avant et après la conjonction solaire (sols 1757 et 1780) :

 

 


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L'ensemble de forage est maintenu en extension complète (et ses deux stabilisateurs désormais inutiles dans l'optique de l'utilisation exclusive du bras robotique).


 

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L'extension de l'ensemble de forage ainsi maintenu permet d'envisager d'utiliser le mouvement du bras au lieu de celui du déplacement de l'ensemble pour déplacer le foret vers le bas. Une méthode que l'équipe a baptisée "FED" (Feed-Extended drilling) ou "forage prolongé". Sauf que le bras ne serait pas bloqué et équilibré contre la roche grâce aux stabilisateurs. Seule la pointe du foret serait en contact avec la cible. Le mouvement du bras permettrait-il réellement la formation d'un trou, ou le foret va t-il glisser et rebondir inutilement sur la surface de la roche ? Si le forage fonctionne, le trou serait il assez droit pour que le foret ne soit pas coincé ?..

Heureusement, les tests menés sur Terre sur trois types représentatifs de roche, limestone (calcaire), siltstone (2/3 de limon) et grès (sandstone), suggèrent que le foret peut pénétrer très directement dans la roche sans bénéficier des tiges stabilisatrices qui, normalement, sont en contact avec le sol et permettent d'équilibrer l'ensemble de forage mobile.

 

Le bras est capable de se déplacer de manière douce, en compensant de manière intelligente la rotation du foret tout en gérant l'appui sur la roche de façon quasi verticale. Mais comme tous ceux qui ont déjà utilisé des outils à main le savent, des trous qui semblent parfaitement droits peuvent avoir juste de légères courbes. Avec la méthode "FED" dite de "forage prolongé", Curiosity peut forer un trou qui semble parfaitement droit, mais lorsque Curiosity tirera sur le bras pour extraire le foret il pourrait y avoir

 

des forces de tension plus élevées qu'auparavant. Les forces observées dans le banc d'essai jusqu'à présent sont bien comprises dans les tolérances de conception de Curiosity, mais chaque fois qu'il y a un changement majeur dans les forces agissant sur le rover, les ingénieurs s'efforcent tout particulièrement de s'assurer que ceux-ci n'entraînent aucune conséquence involontaire à d'autres systèmes. Ils peuvent tester sur Terre bien sûr, mais le rover sur Mars est dans un régime de gravité différent et est une machine différente, donc, en dehors des tests, les ingénieurs doivent juste s'asseoir et avoir une très bonne idée de ce qui pourrait tourner mal. Le pire serait de provoquer un nouveau problème tout en essayant de résoudre un problème existant.

 

Il semble donc que le « forage prolongé » puisse fonctionner. Curiosity sera capable de forer à nouveau, en utilisant le mouvement du bras au lieu du mouvement d'avancée de l'ensemble de forage.

Mais le forage a une deuxième fonction qui sera plus difficile à remplacer.

 

 

TRANSFERT D'ECHANTILLONS

 

Lorsque l'ensemble de forage coulisse normalement, une fois le forage terminé, l'ensemble se rétracte. La rétraction aligne la sortie de la chambre d'échantillonnage avec un entonnoir d'entrée pour les instruments de traitement et de dosage des échantillons de Curiosity nommés "CHIMRA".

Sur une image prise sur le sol 1637 (15 mars 2017), on peut voir que l'entonnoir de sortie de la chambre d'échantillon attachée au foret est visiblement aligné avec l'entrée de l'échantillon "CHIMRA". L'ensemble de forage doit être complètement rétracté pour que ces deux composants s'alignent et permettent le transfert de l'échantillon foré, de la perceuse dans CHIMRA, pour le tamisage, le fractionnement et la livraison :

 

 

608224FI1807sol1637chimraalignment.jpg

 


 

Sauf que désormais, l'équipe du rover a fait le choix de ne pas rétracter pour ne pas courir le risque de bloquer définitivement l'ensemble de forage. On ne peut donc pas livrer d'échantillon à "CHIMRA", la poudre ne peut pas être tamisée et répartie. Même en étant en capacité de réaliser un forage, il n'est donc pas évident de trouver une méthode de livraison d'échantillons aux laboratoires "SAM" et "CheMin" !


 

Alors, comment envoyer des échantillons à "SAM" et "CheMin" ?

Avec la méthode "FEST" (Feed-Extended Sample Transfer) ou "transfert d'échantillons étendu" , les ingénieurs explorent maintenant la distribution d'échantillons directement à partir du foret. Le rover positionnerait le foret directement sur l'entrée d'échantillon située sur le pont, puis le fera tourner à l'envers. L'échantillon sortirait de la chambre d'échantillonnage à travers la douille qui recouvre le foret, et la matière tomberait directement dans l'entrée de l'échantillon. C'est en fait assez simple, la perceuse peut être positionnée de manière très précise, et la vis sans fin permet une méthode de livraison raisonnablement contrôlée.

Il existe deux problèmes majeurs avec cette méthode qui contourne le système de préparation "CHIMRA" : Le matériau de l'échantillon n'a pas été préalablement tamisé et n'aura pas une taille de grain uniforme ni très fine. L'équipe n'est en fait pas terriblement préoccupée par ce problème, car les tests de forage sur Terre utilisant une variété de types de roche montrent que le foret produit de manière fiable de la poudre avec de très petites tailles de grain. Tant que Curiosity continue de forer des roches similaires, la poudre devrait être correcte pour la livraison aux deux instruments. Si Curiosity était amené à forer une roche très différente, il pourrait laisser tomber un échantillon sur son plateau d'observation pour que les scientifiques vérifient la taille du grain et d'autres propriétés avant d'autoriser la livraison aux laboratoires. Si l'échantillon foré s'avère avoir du matériel à grain grossier, les deux entrées de laboratoire ont des tamis de 1 millimètre pour empêcher les gros grains de tomber dans les instruments, de sorte qu'ils seront à l'abri des plus gros grains.

 

Un problème plus important est qu'il est difficile de savoir combien de matériel serait livré avec cette méthode. L'équipe peut expérimenter sur le plateau d'observation pour caractériser la quantité d'échantillons tombée en inversant la rotation du foret, Mais ce test sera imprécis et il n'y aura aucun moyen de savoir si un échantillon particulièrement petit ou grand est tombé. Ceci est particulièrement délicat pour le labo de biologie "SAM". Certaines expériences scientifiques de 'SAM' sont très sensibles à la quantité de matériaux livrée. Mais d'autres expériences ne sont pas si sensibles et peuvent se dérouler même si l'équipe ne sait pas très bien combien d'échantillon est livré.


 

L'équipe d'ingénierie a exploré d'autres méthodes de livraison d'échantillons, y compris la collecte des échantillons prélevés au sol par la mini pelle qui placerait ensuite l'échantillon dans "CHIMRA" pour une livraison ordinaire (il est impossible pour le bras robotique de placer le forêt directement au dessus de la mini pelle). Malheureusement, la vitesse de mouvement de la pelle est insuffisante. Quiconque a déjà balayé sait que si vous déplacez une poussière lentement, vous allez simplement pousser la pile balayée vers l'avant. Il faut un mouvement rapide pour glisser la lèvre de la pelle sous la pile de poussière. Ils ont également envisagé de laisser tomber l'échantillon sur le sable, en extrayant ensuite avec la pelle un mélange de matériaux forés et de sable. Malheureusement il serait probablement trop difficile de retirer le signal de l'échantillon foré du "bruit" du sable contaminant pour que cela vaille l'effort. Pour l'instant, la livraison directe d'échantillons aux labos avec inversion de la rotation du foret semble être le meilleur choix pour l'avenir.

 

PERSPECTIVES

Curiosity est maintenant sur la pente qui mène à "Vera Rubin Ridge" et sur la piste de l'hématite, un nouveau type de roche dont l'analyse sera très instructive, à minima pour mieux appréhender l'histoire géologique martienne. Puis un peu plus loin se profile l'argile, un milieu favorable à la présence de molécules organiques, en tout cas sur Terre. Les tests réalisés sur Terre continueront à produire des résultats qui peuvent éventuellement conduire aux premières tentatives de forage sur Mars. Selon Sreven Lee "Il est très difficile de prévoir exactement quand nous pourrons revenir au forage avec les méthodes FED / FEST. Nous devons d'abord compléter davantage les tests au-delà de la preuve-de-concepts pour étoffer l'approche et caractériser la performance".

Donc, rien n'est encore programmé et tout reste soumis aux résultats des différents tests menés sur Terre.

On a le droit de se sentir frustré par l'absence de forage depuis décembre 2016 et la perte de possibilités d'échantillonner tant de roches qui sont passées sous les roues de Curiosity. Mais on est bien dans une mission "d'exploration", et tout fait partie de l'aventure. Curiosity a permis de pouvoir faire des choses que personne n'a jamais pu faire auparavant, et il a déjà survécu beaucoup plus longtemps que prévu.

 

"Tout en haut des cimes,
Vivent nos espoirs,
Réside notre optimisme,
Se trouve la lumière.

 

Tout en haut des cimes,
Il nous faut y atteindre,
Sans jamais douter d’y parvenir,
L’ombre même de la lumière
"

 

 

CONTEXTE – LE ROVER EST AU POINT D'ENTREE de la crête d'hématite (flèche jaune) :


 

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En grimpant vers la crête Vera Rubin, l'objectif principal est de documenter soigneusement les changements de la stratigraphie alors même que Curiosity quitte le socle rocheux de la Formation Murray sur lequel il roule quasiment sans interruption depuis qu'il a atteint Pahrump Hills en septembre 2014 .

Depuis le sol 1809 l'ensemble du substratum rocheux présente un aspect pourpre avec des tons contrastés. Bon nombre des observations sont axées sur la détermination de la structure et de la composition exactes des roches ainsi que sur l'évaluation de la taille et la composition des grains.

 

Ces dernières semaines l'approche et l'ascension de la crête Vera Rubin permettaient déjà une vue imprenable vers les terrains et les remparts situés au Nord. Sur deux nouvelles étapes, environ 6 mètres le 11 septembre 2017 (sol 1812) et environ 9 mètres le 13 septembre (sol 1814), le rover s'est encore élevé de 3 mètres.

 

Sur Sol 1814 ont été planifié un analyse APXS + une suite complète d'images MAHLI sur un sillon rocheux sombre nommé "Pumpkin Nob". Les activités additionnelles de blocs scientifiques comprennent une image ChemCam et une image Mastcam de "Pumpkin Nob". Est prévu également une observation multispectrale Mastcam sur "Weymouth Point", une région du terrain de VRR juste à l'avant de Curiosity.

 

 

 

POSITION AU 13 septembre 2017 (sol 1814) :

 

 

 

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HAZCAM AVANT - 13 septembre 2017 (sol 1814) :

 

 

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 13 septembre 2017 (sol 1814) :

 

 

 

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MAHLI - 13 septembre 2017 (sol 1814) :

 

 

Le sillon sombre "Pumpkin Nob" dans le socle rocheux

 

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PANOS 360° d'images NavCam - Jan van Driel - 13 septembre 2017 (sol 1814) :

 

IMAGES CLIQUABLES

 

Pano centré vers le Sud

 

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Pano centré vers le Nord

 

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Noter l'étrange similitude des  terrains parcourus par Opportunity  et  Curiosity actuellement

 

 

Curiosity le 13 septembre 2017 (sol 1814) :

 

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Opportunity le 26 août 2017 à Perseverance Valley :

 

 

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merci daniel pour ce complément d'informations  ,il reste donc à attendre pour voir peut-être des nouveaux forages ! ;)

polo

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Merci pour ton travail

pour le partage........merci pour le reve

sincere poignée de main

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DERNIERS PANOS DE "VERA RUBIN

 

Cette crête a été informellement nommée au début de 2017 en mémoire de Vera Cooper Rubin (1928-2016), dont les observations astronomiques ont fourni des preuves de l'existence de la matière noire de l'univers.

 

Pour les géologues, examiner un relief vertical constitué d'un empilement de couches de roches peut se révéler une mine d'informations, raison pour laquelle l'équipe de Curiosity a pris énormément d'images.

Quelle est la nature du contact entre la "Formation Murray" inférieure et la crête "Vera Rubin" au-dessus? Au-dessus du contact, un seul type de roche ou plusieurs? Les lits sont-ils continus ou non ? Existe t-il des particularités dans les couches qui peuvent révéler comment elles se sont formées ?..

En l'absence de forage, c'est l'instrument laser ChemCam qui est d'abord utilisé pour étudier la composition superficielle des roches, en recherchant des variations et des tendances. Puis ils utilisent la caméra MAHLI et le spectro APXS pour imager et mesurer la composition des couches supérieures.


"Vera Rubin Ridge", caractéristique topographique distincte située sur les pentes inférieures de Mount Sharp se caractérise par la présence d'hématite, un minerai d'oxyde de fer détecté depuis l'orbite. Les images Mastcam montrent que les roches qui composent la partie inférieure de la crête sont caractérisées par une stratification horizontale distincte avec des couches de roche individuelles de l'ordre de plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur. Les scientifiques de la mission utilisent de telles images pour déterminer l'environnement ancien dans lequel ces roches ont été déposées. Les lits répétés indiquent une accumulation progressive de sédiments qui forment maintenant la partie inférieure du Mont Sharp, bien que de cette distance il ne soit pas possible de savoir s'ils ont été formés par des processus aqueux ou soufflés par le vent. Les images de premier plan collectées lorsque le rover grimpe sur la crête aideront à répondre à cette question.

Les roches stratifiées sont coupées en croix par des veines remplies d'un minéral blanc, probablement du sulfate de calcium, qui témoignent d'épisodes ultérieurs d'écoulement de fluide à travers les roches.

 

Attention, certains panos sont "lourds", cliquez et mettez vous aux abris :P¬¬

 

 

23 images prises avec la caméra à téléobjectif de la Mastcam droite le 22 juin 2017 (sol 1734).

Le téléobjectif est de 1600 x 1200 pixels, avec une résolution de 7,4 centimètres par pixel à 1 km.(version annotée avec deux barres d'échelle de 4 mètres) :

 

 

 

FI_1734_PAN1.thumb.jpg.57db679ffc636162b420688fa172a301.jpg

 

 

 

70 images prises avec la caméra à téléobjectif de la Mastcam droite le 13 août 2017 (sol 1785)

(version annotée avec deux barres d'échelle de 2 mètres) :


https://mars.jpl.nasa.gov/imgs/2017/09/pia21850-Fig1_1785MR009211_sitespherical_wscale-full.jpg

 

 

 

Vue de "Vera Rubin Ridge" environ deux semaines avant que le rover ne commence à monter cette crête abrupte
La vue combine 13 images prises avec la caméra à téléobjectif de la Mastcam droite, le 19 août 2017 (sol1790)

(version annotée avec deux barres d'échelle de 2 mètres) :

 

 

FI_1790_PAN2.thumb.jpg.9de4bcd97f05f2410af7ac460879c669.jpg

 

 

 

La caméra Micro-Imager RMI (et son télescope de 11cm) de l'instrument ChemCam a pris les 10 images composant cette mosaïque le 3 juillet 2017 (sol 1745) . La caméra était à environ 115 mètres de cette partie de la crête. La barre d'échelle en bas à droite indique la largeur d'une caractéristique minérale claire d'une largeur de 22,8 centimètres dans la partie médiane de l'image :

 

 

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Effets d'érosion sur "Vera Rubin Ridge."
Cette vue de "Vera Rubin Ridge" de l'instrument ChemCam montre les couches sédimentaires, les veines minérales et les effets de l'érosion éolienne. Cette zone inférieure du Mont Sharp est devenue une crête en étant plus résistante à l'érosion que les parties voisines. Ici, le vent a érodé des parties de l'affleurement de manière inhabituelle, de sorte que des fragments de roche allongés peuvent être vus en protubérance dressés vers le ciel.
La caméra Micro-Imager RMI de ChemCam a pris les 10 images composant cette mosaïque le 24 août 2017 (sol 1795). La caméra était à environ 43 mètres de la partie imagée de la crête :

 

 

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Source : https://mars.jpl.nasa.gov/news/2017/nasas-curiosity-mars-rover-climbing-toward-ridge-top&s=2

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Salut MichelR ! :)

C'est toujours un plaisir de voir passer du monde par ici, de même pour polo et BERTRAND plus haut.. que j'ai oublié de saluer ! Pardon les amis..:S

Bravo pour ce pano Michel ! Il s'agit de la crête à gauche du rover dans la montée (nommée "Pettegrove Point").

 

Sur la position atteinte le 13 septembre (sol 1814) Curiosity est resté stationné près de cinq sols. Il y avait en effet matière à déployer l'ensemble des instruments pour découvrir et étudier le nouveau substrat rocheux ayant succédé à la "Formation Murray", le plancher sédimentaire du lac antique sur lequel le rover roulait depuis 3 ans ! Très exactement depuis le 18 septembre 2014 (sol 753), date d'arrivée à "Pahrump Hills" (voir page 41 de ce fil - mon message du 25 septembre 2014). Grace aux sondes orbitales, on sait que la crête "Vera Rubin" recèle de grandes quantités d'hématite. Pour autant, il reste à déterminer la composition minéralogique précise de ces roches ainsi que leur processus de formation. L'APXS et ChemCam pourront donner une première approche. Mais en toute rigueur il faudrait un minimum de trois ou quatre forages pratiqués pendant la traversée de la crête (et l'analyse des échantillons correspondant par les labos) pour déterminer bien plus efficacement les caractéristiques de ces roches...

 

C'est le 18 septembre 2017 (sol 1819) que Curiosity a repris la route en parcourant environ 18 mètres. La pente qui atteignait parfois 20 degrés dans la partie la plus abrupte de la montée est désormais plus de moitié inférieure (surtout sur cette étape en prenant la direction Sud-Est).

On approche doucement du plateau sommital qui devrait permettre de dégager la vue à 360 degrés...

 

Le nouvel emplacement s'est présenté avec des roches de couleurs pourpres et des nuances de bronze, de gris et de violet. L'équipe scientifique a envisagé d'interroger rapidement une cible avec la caméra MAHLI et l'APXS, ou bien de d'utiliser d'abord l'outil de suppression de poussière (DRT) pour découvrir ce qu'il y a sous la poussière.

Deux cibles ont finalement été sélectionnées (nommées "Passadumkeag" et "Pennessewassee" O.o). C'est "Passadumkeag", une cible colorée, qui bénéficiera des pouvoirs "révélateurs" de la brosse DRT, alors que "Pennessewassee", une cible plus grise, sera examinée telle quelle. Le laser ChemCam sera tiré sur "Passadumkeag", ajoutant aux données chimiques de l'APXS sur cette cible.

 

Comme à chaque étape, il est procédé très régulièrement à l'étude de l'environnement avec des mesures de la station météo REMS et du détecteur de radiations RAD. De même un panorama 360 degrés Navcam sera réalisé pour rechercher les tourbillons de poussière (ou "dust-devils").

 

 

POSITION AU 18 septembre 2017 (sol 1819) :

 

 

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HAZCAM AVANT - 18 septembre 2017 (sol 1819) :

 

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 18 septembre 2017 (sol 1819) :

 

 

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PANO DE Jan van Driel - 18 septembre 2017 (sol 1819) :

 

 

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PANO de Robert Charbonneau - 18 septembre 2017 (sol 1819) :

 

Vue au Sud, à l'avant du rover

 

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MAHLI - 17 septembre 2017 (sol 1818) :

 

De fines lamines apparaissent

 

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Le violet se révèle après brossage

 

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PANO de Suart Atkinson – 11 septembre (sol 1812) :

 

La vue vers les remparts Nord et Nord- Est est somptueuse.

Les plus proches remparts sont à 25 km (à gauche de l'image)

 

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Modifié par vaufrègesI3
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Rhhhaaaa, les vues commencent à être somptueuses ! L'impression qu'on arrive vraiment dans le vif du sujet… 

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Salut Kaptain !.. Coucou Bernard !:)

 

Côté imagerie il est un peu regrettable qu'ils n'aient pas encore trouvé le temps de "tourner" les MastCam vers le Nord pour réaliser un large pano du terrain et des remparts afin de profiter de la position dominante actuelle du rover.. Le pano N&B de l'excellent Stuart Atkinson (dernière image de mon message précédent) donne déjà une bonne idée du potentiel de cette perspective. 

Bon, il est vrai qu'ils ont autre chose à faire en ce moment avec l'analyse d'affleurements rocheux totalement inédits, n'ayant surtout plus rien à voir avec la "Formation Murray" parcourue et étudiée minutieusement depuis trois ans.  

Noter de plus qu'en raison d'un petit problème dans l'une des stations du réseau "Deep Space" de la NASA, toutes les opérations prévues le 19 septembre (sol 1820) ont été reportées au lendemain 20 septembre (sol 1821).

 

Deux images permettant de mieux situer le contexte global actuel :

 

 

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Salut Daniel, merci encore pour ta persévérence et ton opiniatreté. :)

Les choses sérieuses commencent dorénavant.

 

Et bouche bée, je suis, devant ces nouveaux paysages (les lamines sont... superbes).

 

 

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Ah ! Enfin, on y est presque. Quatre ans que j'attends ça. Bravo Curiosity, continue, grimpe, forage ou pas, suspens, c'est passionnant... et merci Vaufrége13 (un chiffre qui porte chance ce vendredi) de nous avoir tenu en haleine jusque là. Oui, merci de nous avoir si brillamment et précisément informé au quotidien de ce qui se passe là bas, si loin, sur Mars.

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Le 20/09/2017 à 18:12, vaufrègesI3 a dit :

 

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Whaou ! La dernière image contextuelle est super prometteuse vu sa grosse diversité géologique.

Un vrai mine aux trésors à ciel ouvert !  Dommage d'avoir attendu autant avec maintenant un foreuse en rade.

Au fait, Vauffy ;), à part les caméras, que reste-t-il comme instruments opérationnels pour effectuer des analyses du terrain ?

Autrement, chapeau l'artiste pour tout le bouleau de titan effectué ! 

Respect & admiration ..., je m'incline  :)

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Voila un bouquin pour Vauffy... Sortie prévue au printemps prochain aux USA et en Angleterre :

 

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Nom de Zeus !! Merci Jack,  je savais qu'elle s'était attelée à ce travail, mais je croyais qu'il sortirait un peu plus tard  !

Ce qui est clair c'est qu'avec la douce Emily ce sera du fiable et du pertinent !

Mais attendez avant de commander ce bouquin : Le mien devrait sortir un peu après.. mais actualisé avec la découverte de XXX :)^_^

 

Salut amical brizhel, Géo le curieux et Bob le martien ;) !

 

Je m'étonne parfois moi même de mon endurance;):D ..

Sachant entre autres que les aléas de la vie nous rappellent souvent qu'il existe des choses beaucoup plus importantes que les pérégrinations des rovers martiens ou/et des sondes spatiales. Mais quelles que soient les difficultés inhérentes aux divers tracas du quotidien et celles liées à notre misérable condition humaine, il est très important je crois pour chacun d'entre nous de préserver des espaces permettant de vivre nos passions et de cultiver nos centres d'intérêt, tout en s'épanouissant dans la vie familiale et sociale. Mais on sait combien c'est très loin d'être simple...

Ici, depuis toutes ces années, j'essaye de rendre compte modestement mais correctement des activités des rovers martiens. En particulier parce que, sur ces missions, je n'ai vu nulle part de compte rendu effectué et actualisé régulièrement. C'est pourquoi lorsque Fourmi 103 a ouvert les fils sur les rovers (d'abord centrés sur les images) , j'ai jugé intéressant d'y apporter des éléments d'infos sur l'ensemble des aspects des missions (activités, résultats, perspectives et commentaires personnels). Ceci exige de collecter les infos à tous les "râteliers", sur la toile ou ailleurs, et au plus près dans le temps. Reste ensuite à en faire la synthèse et à mettre tout ça en forme pour rendre la "copie" aussi claire et synthétique que possible.. et un minimum attractive, même si le contenu demeure le plus souvent "technique". Avec le boulot qu'a demandé le "reporting" de l'odyssée de Cassini, BobMarsian (qui n'a certes pas à "s'incliner" devant moi:)) sait parfaitement que tout ça prend un peu de temps et demande de l'organisation. Surtout si on s'intéresse à bien d'autres choses par ailleurs, ce qui est sain et de toute façon préférable.

En tout cas vos retours font plaisirs et sont encourageants ! Merci :).

 

BobMarsian > "Au fait, Vauffy , à part les caméras, que reste-t-il comme instruments opérationnels pour effectuer des analyses du terrain ?"

 

Il reste l'APXS et le laser ChemCam (et à un échelon moindre les données spectrales des MastCam)

 

Mais ce dont il faut avoir conscience, c'est que pour les scientifiques les informations fournies par ces instruments servent principalement à déterminer si l'échantillon ciblé est suffisamment prometteur pour être analysé plus en détails par les autres instruments du rover.

Autrement dit par l'analyse dans les labos SAM et CheMin d'échantillons de roches extraits... lors des forages... Bref..:S

 

Initialement le rôle de ces instruments était donc d'effectuer une présélection des roches intéressantes, avant forage..

Ils ont quand même une certaine efficacité pour déterminer la nature superficielle des roches :
 

- L'APXS (Alpha-Particle-X-ray-Spectrometer) réalise des mesures chimiques Son objectif est de déterminer l'abondance des différents éléments (atomes) des roches et des sols. Il fonctionne en émettant des particules alpha (noyaux d'hélium possédant un temps de demi-vie de 18 ans) et des rayons X produits par la décomposition radioactive d'une petite quantité de curium (700 microgrammes), un élément radioactif artificiel fabriqué en laboratoire. Excités par ces deux types de radiations, les atomes constituants l'échantillon émettent à leur tour des rayons X dont l'énergie est caractéristique de leur nature. L'instrument est sensible à de multiples éléments constitutifs de nombreuses roches et minéraux, comme le sodium, le magnésium, l'aluminium, le silicium, le calcium, le fer, ainsi qu'à des éléments rencontrés dans les sels, comme le soufre, le chlore et le brome. La zone d'analyse mesure 1,7 centimètre de diamètre, la profondeur de détection variant selon que les éléments sont légers ou lourds. Elle est respectivement de 5 microns pour les premiers, et de 50 microns pour les seconds. Donc, seule une couche extrêmement fine de matériaux réagit au bombardement énergétique, d'où l'importance de nettoyer auparavant la surface rocheuse avec la brosse DRT ;

L'APXS de Curiosity peut déjà fournir des données après seulement 10 minutes de mesure (détection des principaux éléments, dits éléments majeurs, ainsi que des éléments mineurs, présents à une concentration de seulement 0,5 %). Des analyses plus longues, nécessitant des durées d'intégration de 2 à 3 heures ou plus, permettent de repérer tous les éléments, y compris ceux présents en très petites quantités, à l'état de traces (dont la concentration est égale ou inférieure à 100 parties par million).


 

- Le laser ChemCam fonctionne selon le principe d'un "LIBS" (Laser Induced Breakdown Spectroscopy) : Un faisceau laser est tiré vers une structure intéressante (roche ou sol) située à 5 ou 6 mètres. Un laser est un pinceau de lumière bien particulière, caractérisée par une longueur d'onde unique, et des photons qui sont tous absolument identiques (un phénomène que les physiciens appellent "cohérence"). Au point d'impact (une surface de moins d'un millimètre carré), le pinceau laser va porter le matériau à une température de 8 000°C pendant quelques milliardièmes de seconde. A cette chaleur, n'importe quelle roche ou minéraux rentre en fusion et est instantanément vaporisé. L'énergie déposée par le laser de puissance va provoquer l'émission d'un petit nuage de plasma (matière ionisée).Trois spectromètres travaillant dans l'ultraviolet, le bleu et le visible vont alors analyser finement l'étincelle lumineuse résultant de l'impact du laser, dont les photons sont récupérés par le miroir du télescope. Les données collectées permettent ainsi de déterminer la composition élémentaire de l'échantillon visé. De nombreux éléments peuvent être analysés, même ceux présents en très petites quantités à l'état de trace. ChemCam peut entre autre détecter le sodium, le magnésium, l'aluminium, le silicium, le calcium, le potassium, le titane, le manganèse, le fer, l'hydrogène, l'oxygène, le béryllium, le lithium, le strontium, l'azote, le phosphore, etc.

Le laser, fixé sur le mât pivotant, est accompagné d'une micro-caméra (Remote Micro Imager - ou RMI) conçue pour fournir des images détaillées qui servent de contexte aux mesures chimiques.

 

 

Source principale : http://www.nirgal.net


 

Noter que le 20 septembre 2017 (sol 1821) le laser a comptabilisé la barre symbolique du 500 000ème tir sur un petit caillou noir atypique (probablement une météorite) .

Voir ici :

http://www.lanl.gov/discover/news-release-archive/2017/September/0921-chem-cam-500k-shots.php

 

Le caillou nommé "Mustards Island" :

 

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Suite à un problème de communication avec la Terre (voir plus haut mon message de mercredi) , les activités scientifiques du 19 septembre 2017 ont été reportées au lendemain 20 septembre (sol 1821), date à laquelle les opérations sur les cibles nommées "Pennessewassee" et "Passadumkeag" se sont finalement terminées avec succès.

Le 21 septembre (sol 1822) a commencé avec une imagerie Navcam pour rechercher des nuages au-dessus de la limite Nord du cratère. Puis les Mastcam et ChemCam ont été utilisées pour évaluer le caractère spectral de la cible "Passadumkeag" nettoyée à la brosse DRT la veille, et pour évaluer la composition de structures sédimentaires exposées autour du rover.

Par ailleurs la Mastcam a imagé le pont du rover pour surveiller le mouvement des amandes de sable.

 

Curiosity a ensuite exécuté un parcours de ~ 40 mètres pour se placer sur un nouveau "waypoint", c'est à dire une position choisie essentiellement pour son intérêt géologique. L'élévation a été inférieure à 2 mètres et le waypoint est situé non loin d'une nouvelle crête qu'il faudra dépasser pour arriver au sommet de "Vera Rubin" (voir les images Navcam plus bas).

 

Un nouveau problème de communication survenu ce même jour 21 septembre (sol 1822) sur le réseau terrestre " Deep Space" a conduit à revoir la planification des activités pour le week-end des 22 et 23 septembre 2017 (sols 1823 et 1824). Les données scientifiques ChemCam et Mastcam des activités du sol 1822 sur les cibles "Sherwood_Forest" et "Tableland" (qui sont juste au-dessus des premières lettres de l'intitulé "Curiosity" sur l'image ci-dessous), ont pu être récupérées :

 

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Une autre cible nommée "Troll_Valley" (juste après l'endroit sablonneux au-dessus du logo de Curiosity dans l'image précédente) sera également examinée par la caméra MAHLI et l'APXS et à distance par ChemCam et MastCam. Est également planifiée une vaste gamme de surveillance environnementale, y compris une observation passive du ciel avec ChemCam pour étudier la poussière atmosphérique, les cristaux de glace et les gaz. Ainsi que des images Mastcam et Navcam pour déterminer la quantité de poussière dans l'atmosphère ainsi que pour la recherche de nuages.

On entre dans la période la plus nuageuse de l'année sur Mars et il faut donc s'attendre à plus de nuages au cours des prochains mois.

 

 

POSITION AU 21 septembre 2017 (sol 1822) :

 

 

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HAZCAM AVANT - 21 septembre 2017 (sol 1822) :

 

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 21 septembre 2017 (sol 1822) :

 

 

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NAVCAM - 21 septembre 2017 (sol 1822) :

 

Devant le rover au Sud la crête qui barre le chemin

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Pour les roues.. ben ça va..

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Le Mont Sharp se profile sur la gauche.. Les masses sombres au centre de l'image sont situées dans l'éventail alluvionnaire  (voir l'image de contexte postée plus haut)  

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PANO DE Jan van Driel - 21 septembre 2017 (sol 1822) :

 

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Noter que le 21 septembre (sol 1822), Curiosity s'est élevé de 307 mètres par rapport à son site d'atterrissage à "Bradbury Landing".

Et à cette date depuis le point d'entrée de "Vera Rubin" atteint le 29 août 2017 (sol 1800), le rover s'est élevé de 15 mètres.

 

Le 25 septembre (sol 1826) juste au moment où Curiosity devait reprendre la route, un défaut de bras est intervenu lors des activités du bras robotique. Le mode de récupération nécessaire à la rectification ce défaut a fait perdre les plans d'activités des 25 et 26 septembre (sols 1826 et 1827). Cette image de l'ombre du bras sur le sol a été prise juste avant que le défaut se manifeste (la nature de ce défaut - électrique ou mécanique (?) – n'a pas été précisée) :

 

821746FI1826HAZCAV2509DEFAUT.jpg

 

 

 

Le 26 septembre a marqué la troisième tentative pour permettre de compléter les activités scientifiques sur le "waypoint" du sol 1822 , y compris les cibles ChemCam et Mastcam du socle rocheux voisin : "Sherwood Forest", "Tableland" et "Troll Valley".

 

La zone de l'ellipse d'atterrissage et les contreforts du mont Sharp ont été divisés en zones découpées en carrés d'environ 1,5 kilomètre de large. La mission a divisé ainsi la surface afin que les membres de l'équipe puissent concentrer leur analyse sur une zone géologique repérable dans le cratère. Le Mont Sharp est en bas à droite de l'image ci-dessous, hors du champ .

Ces quadrilatères sont désignés avec des noms de villes, et les régions remarquables d'intérêt géologique qui sont à proximité de cette ville sont la source des noms cibles.

Depuis le 25 octobre 2016 (sol 1500), Curiosity parcourt le quadrilatère "Bar Harbor" N°118 :

 

 

828591FIQUADRANGLES.jpg

 

 

 

Le 26 septembre (sol 1827) Curiosity s'est dirigé vers le Sud-Est sur environ 7 mètres en contournant la crête qui le domine au Sud

 

Si le parcours du rover se déroule ensuite comme prévu, il laissera derrière lui le quadrilatère N° 118 "Bar Harbor" pour atteindre celui nommé "Kuruman", N° 132 (voir l'image précédente) .

Le 27 septembre (sol 1828) après un parcours d'environ 41 mètres au Sud-Est, toujours en longeant la crête, Curiosity a officiellement quitté "Bar Harbor" et évolue maintenant dans le quadrilatère "Kuruman", ainsi nommé d'après une charmante ville située au bord du désert du Kalahari en Afrique du Sud. Notamment, la ville de "Kuruman" est l'homonyme de la formation ferreuse "Kuruman", une roche sédimentaire de 2,46 milliards d'années, riche en hématite. L'hématite est le même minéral que l'on peut voir ici au travers de la crête "Vera Rubin" repérée à partir des données orbitales. Les noms de cibles qui seront utilisées dans ce quadrilatère seront tirés des caractéristiques géologiques célèbres de l'Afrique du Sud, du Botswana et du Zimbabwe.

 

Au cours de ce premier sol complet dans le quadrilatère "Kuruman", il est prévu d'étudier une cible nommée "Enon" avec l'APXS, MAHLI, ChemCam et Mastcam. Curiosity est situé devant un affleurement ayant résisté à l'érosion nommé "Mt. Hamden" qui offre une belle exposition verticale qui sera imagée avec les yeux gauche et droit de Mastcam. Enfin une autre image Mastcam d'une cible nommée "Noisy" sera prise avant de repartir, toujours au Sud-Est.

 

 

POSITION au 27 septembre (sol 1828) :

 

 

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HAZCAM AVANT – 27 septembre (sol 1828) :

 

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 27 septembre (sol 1828) :

 

 

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NAVCAM - 27 septembre (sol 1828) :

 

 

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Pano de Jan van Driel – (sol 1828) :

 

 

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Le 28 septembre (sol 1829) nouvelle progression d'environ 35 mètres vers le.. Nord-Est !

J'imaginais plutôt un parcours au Sud-Est pour franchir enfin cette satanée crête qui barre l'horizon Sud, mais l'équipe du rover a préféré continuer à la longer pour la franchir un peu plus loin, là où la pente est plus douce... ce qui sera fait dès le lendemain 29 septembre (sol 1830) avec un parcours d'environ 10 mètres au Sud-Est

 

POSITION AU 29 septembre (sol 1830) :

 

 

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Le 29 septembre (sol 1830) des analyses effectuées au " contact"» ont été planifiées sur une cible sombre nommée "Collingham" dans l'espoir que cette couleur plus foncée indiquait soit une chimie différente, soit moins de présence de poussière de surface : Les instruments APXS, MAHLI, ChemCam et Mastcam coopérerontà l'observation de cette cible. Mastcam continuera la campagne d'imagerie de "Vera Rubin Ridge" en réalisant une mosaïque d'un affleurement proéminent, appelé "Tra Tra", qui est le grand affleurement en haut à gauche de l'image Navcam ci-dessous (le Mt. Sharp est à droite).

 

 

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Fin mars 2017, il y a donc 6 mois, lorsque Curiosity étudiait les dernières étendues des "Dunes de Bagnold" avant de continuer vers "Vera Rubin Ridge", la mini-pelle de Curiosity a recueilli un échantillon de sable appelé "Ogunquit Beach" (voir mon message du 31 mars page 93). Une part de cet échantillon a pu être livrée et analysée par le labo "SAM", l'autre part destinée au labo "CheMin" a été conservée pour analyse ultérieure, une procédure qui s'est vérifiée utile plusieurs fois. Sauf que là, en raison des problèmes en cours avec le système de forage, Curiosity a été coincé avec "Ogunquit Beach" en "stock", incapable de livrer l'échantillon à CheMin... jusqu'à ce week-end !

Il s'agit de déterminer quantitativement l'assemblage minéral présent dans cet échantillon prélevé dans une dune de sable. Dans l'après-midi du lendemain 1er octobre (sol 1832), depuis la Terre Curiosity recevra la commande pour livrer enfin "Ogunquit Beach" à CheMin. Tout au long du week-end, CheMin analysera précisément cet échantillon ce qui permettra de comparer "Ogunquit Beach" aux autres mesures des "Dunes de Bagnold" déjà acquises.

 

Curiosity étudiera également des cibles scientifiques intéressantes situées directement devant son espace de travail. La première tâche du «week-end» sera d'étudier trois cibles géologiques d'intérêt. Tout d'abord, le système laser ChemCam sera utilisé pour déterminer la chimie des cibles "Katberg", "Normandien" et "Black Reef". "Katberg" est un morceau de roche relativement plat et bénin qui se trouve juste devant le rover. "Normandien" est un peu plus loin du rover, une roche plus sombre sur le socle rocheux, le sable et la poussière. Enfin, "Black Reef" est une autre pierre plus sombre (bien que légèrement plus grande et plus arrondie que "Normandien") qui ne semble pas être un morceau de roche local issu de l'environnement immédiat du rover. À la suite de ces mesures, Mastcam documentera ces trois cibles, ainsi que l'acquisition de quelques petites mosaïques du socle rocheux local à gauche et à droite du rover. Tout en surveillant les conditions environnementales, en particulier les poussières atmosphériques.

 

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La cible "Katberg" après brossage :

 

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En début de matinée du 2 octobre, Curiosity fera des observations atmosphériques supplémentaires en utilisant Mastcam et Navcam. Plus tard dans l'après-midi, le bras de Curiosity va se mettre en position, puis avec la brosse DRT il éliminera toute poussière ou débris de la cible "Katberg" et l'imagera avec la caméra MAHLI à haute résolution. L'instrument APXS sera ensuite utilisé de nuit pour collecter une analyse chimique de "Katberg". Ensuite Curiosity devrait ranger son bras et se diriger vers l'Est pour continuer à progresser d'environ 10 mètres vers le sommet de la crête voisine.

 

 

 

HAZCAM AVANT – 29 septembre (sol 1830) :

 

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 29 septembre (sol 1830) :

 

 

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NAVCAM - 29 septembre (sol 1830) :

 

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PANO de Jan van Driel - 29 septembre (sol 1830) :

 

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PANO de Robert Charbonneau - 29 septembre (sol 1830) :

 

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Ce dernier week-end des 30 septembre et 1er octobre 2017, Curiosity a travaillé sur un plan permettant de déposer l'échantillon de sable nommé "Ogunquit Beach" dans l'entrée de l'instrument CheMin (voir mon message précédent). Les séquences de livraison comprenaient une mise en vibration du système de traitement CHIMRA. Ces activités de vibration ont été prévues pour aider au déplacement du matériau d'échantillon dans CHIMRA lui même, et au final pour que l'échantillon glisse par gravité dans la chambre de dosage pour atteindre le labo.

 

À ce stade, voici comment le même type d'opération s'était déroulée le 29 mars 2017 (sol 1651) pour livrer "Ogunquit Beach" à SAM (voir mon message du 11 septembre) - je me cite : 

 

"Pour préparer un échantillon, le rover tourne la tourelle de sorte que l'échantillon prélevé repose sur un tamis à mailles fine et fait vibrer la tourelle pendant environ 20 minutes, en l'inclinant vers l'avant et vers l'arrière, afin de permettre au matériau à grains fins de passer à travers le tamis dans une chambre où il sera réparti pour la livraison aux instruments. Depuis l'apparition de l'anomalie qui bloque l'ensemble de forage et avant "Ogunquit Beach", les activités de vibration ont été menées à plusieurs reprises. Cette fois cependant, après avoir préparé et fourni le premier échantillon de "Ogunquit Beach" à SAM le 29 mars 2017 au sol 1651, les ingénieurs ont constaté que l'ensemble de forage se comportait différemment - et de façon bien pire - qu'auparavant. Encore une fois, ils ne pouvaient plus faire avancer cet ensemble. Ce n'était évidemment pas bon. Ils ont donc immédiatement arrêté toutes les activités d'échantillonnage, sans même laisser tomber l'échantillon d'Ogunquit Beach dans CheMin, l'autre laboratoire pour la minéralogie, et ont réfléchi à la suite à mener"

 

FIN DE CITATION

 

En raison de cette expérience, l'équipe du rover avait décidé de sursoir à la livraison de l'échantillon au labo CheMin... jusqu'au 1er octobre 2017 (sol 1832).

Mais très logiquement elle appréhendait que cette nouvelle utilisation de vibrations affecte de nouveau l'ensemble de forage. En conséquence, un test des mécanismes de forage a été effectué immédiatement après son utilisation. Il a été constaté que – je cite :  "la vibration a entraîné des modifications détectables des mécanismes, de sorte que le rover a arrêté automatiquement l'utilisation du bras jusqu'à ce que des instructions complémentaires soient reçues depuis la Terre. Nous voyons cette opération de livraison d'échantillon comme un bon succès partiel, et une chance d'en apprendre davantage sur la perceuse".

 

Reste à savoir ce que signifient concrètement les termes : ".. des modifications détectables des mécanismes"... (?) À suivre donc..

Les opérations de l'équipe se sont ensuite concentrées sur le retour du bras vers des opérations normales, ainsi que sur la réalisation de nouveaux diagnostics de forage puis l'exécution de certaines activités scientifiques régulières.

 

Le 3 octobre 2017 (sol 1834) Curiosity a enfin franchi la crête avec un parcours d'environ 14 mètres au Sud-Est, ce qui amené le rover sur plateau permettant de découvrir l'unité géologique riche en argile au-delà de la crête, ainsi que les monticules sombres de sédiments qui garnissent le delta alluvial descendant du mont. Sharp, comme on le voit cette image Navcam :

 

 

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L'exploration de Mars n'est pas un long fleuve tranquille.. Et Curiosity n'est pas invulnérable :

 

"Il tâtonne dans le monde
et se blesse aux rires
des pierres sur son chemin
Sa quête se heurte au labyrinthe
du destin"

 
Car une nouvelle fois, le 4 octobre 2017 (sol 1835) des difficultés de communication liées à des problèmes techniques sur le réseau de communication "Deep Space Network" n'ont pas permis d'appliquer le plan d'activités scientifiques élaboré la veille. Il a été possible de remédier à cette journée perdue en réservant les journées des 5 et 6 octobre 2017 (sols 1836-1837) pour mener à bien toutes les activités prévues : Observations ChemCam LIBS de deux cibles, mosaïques Mastcam, observation Mastcam de l'opacité atmosphérique, observation multispectrale Mastcam pour documenter les propriétés spectrales du terrain devant le rover, mesures MAHLI et APXS sur des cibles rocheuses préalablement brossées. Le but de ces mesures est de documenter les propriétés du substrat rocheux du plateau central de la crête "Vera Rubin".
L'activité principale du 6 octobre 2017 (sol 1837) consistera à effectuer un nouveau parcours vers l'Est pour continuer l'exploration de "Vera Rubin Ridge".

 

 

 

POSITION AU 3 OCTOBRE 2017 (SOL 1834) :

 

 

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HAZCAM AVANT - 3 OCTOBRE 2017 (SOL 1834) :

 

 

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HAZCAM ARRIÈRE - 3 OCTOBRE 2017 (SOL 1834) :

 

 

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PANO DE Jan van Driel - 3 OCTOBRE 2017 (SOL 1834) :

 

 

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PANO DE ROBERT CHARBONNEAU - 3 OCTOBRE 2017 (SOL 1834) :

 

 

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Aucune info sur les activités du rover depuis le 5 octobre (sol 1836), mais au moins on a les images..

De même, concernant le parcours et la position de Curiosity, actuellement les mises à jour de la Nasa se font attendre. Heureusement, sur umsf, Phil Stooke assure au mieux sur ce point, merci à lui.

Parcours d'environ 30 mètres au Sud-Est le 6 octobre 2017 (sol 1837)

 

 

POSITION probable AU 6 OCTOBRE 2017 (sol 1837) :

(Edit : position mise à jour par le JPL au sol 1830)

 

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HAZCAM AVANT :

 

6 OCTOBRE 2017 (sol 1837):

 

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7 OCTOBRE 2017 (sol 1838):

Avec un autre éclairage

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HAZCAM ARRIÈRE - 6 OCTOBRE 2017 (sol 1837) :

 

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PANO DE Thomas Appéré – 2 et 3 octobre (sols 1833&1834) - SU-PER-BE ! :

 

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EXPLORER EN IMAGES Vera Rubin Ridge (sols 1833&1834) sur 360 °...  GRAN- DIO-SE !  :

 

https://roundme.com/tour/204804/view/553595/

 

 

 

PANO DE Thomas Appéré – (sol 1812) :

 

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Mise à jour position
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Curiosity n'a plus bougé de la position atteinte le 6 octobre (sol 1837).

Sur la page de mise à jour de la mission du Mardi 10 octobre 2017, voici ce qu'écrivait Mark Salvatore, l'un des géologues de la mission :

 

" .. des problèmes apparemment mineurs peuvent entraîner des retards et des complications importants lorsqu'il s'agit de développer des plans scientifiques, de commander le rover et de collecter les données. Aujourd'hui était l'un de ces cas où un problème apparemment mineur ici sur Terre a considérablement influencé nos capacités sur Mars.

Plus tôt ce matin, alors que l'équipe scientifique se préparait pour sélectionner des cibles d'intérêt pour occuper le temps consacré à la science avec des observations et des analyses, nos communications et la capacité de développer et envoyer des commandes au Jet Propulsion Laboratory ont été perturbées. Plus précisément, les communications et le transfert de données entre le JPL et l'équipe qui commande la majorité des caméras haute résolution, y compris Mastcam, MAHLI et MARDI, ont été perturbés.

Malheureusement, cela arrive parfois lorsque des transferts de données critiques et des communications pour la planification du rover doivent également avoir lieu. Ainsi, le plan scientifique pour les deux prochains jours [11 et 12 octobre soit sols 1842 et 1843] doit être ajusté pour tenir compte de notre incapacité à utiliser Mastcam, MAHLI et MARDI.
 

FIN DE CITATION

 

Depuis, les opérateurs du rover semblent avoir récupéré l'usage des caméras, mais sans doute trop tard pour avoir le temps de plannifier des activités scientifiques nécessitant l'imagerie pour les 11 et 12 octobre.

Toutefois CheMin devait être programmé pour effectuer une deuxième analyse sur l'échantillon de sable "Ogunquit Beach" et récupérer les données le lendemain.

 

Par ailleurs Curiosity devait subir des diagnostics de forage supplémentaires pour – je cite : " .. évaluer tout le bon travail que les ingénieurs ont fait pour remettre les capacités de forage à l'équipe scientifique".

 

"... remettre les capacités de forage à l'équipe scientifique"... :o .. Je ne rêve pas ?...

 

Saperlipopette !!!!!!! C'est écrit comme ça.. sans crier gare..:)Sauf que c'est la première fois que cette perspective est officiellement annoncée !!!!....

 

Alléluia !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!.... Ô joie !.. ô suprême grâce !.. ô bonheur !.. félicité !..9_9xD

 

 

 

PANO DE ROBERT CHARBONNEAU – 7 OCTOBRE 2017 (sol 1838) :

 

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