Thierry Legault

Les méga-constellations de satellites (Starlink etc.)

Messages recommandés

Traduction automatique :

https://www.spacedaily.com/reports/Satellite_Megaconstellations_Could_Impact_Ozone_Hole_Recovery_999.html

 

Les mégaconstellations de satellites pourraient avoir un impact sur la régénération du trou dans la couche
d’ozone

 

Lorsque les vieux satellites tombent dans l’atmosphère terrestre et brûlent, ils laissent derrière eux de minuscules particules d’oxyde d’aluminium, qui rongent la couche d’ozone protectrice de la Terre. Une nouvelle étude révèle que ces oxydes ont été multipliés par 8 entre 2016 et 2022 et continueront à s’accumuler à mesure que le nombre de satellites en orbite terrestre basse augmentera.

Le Protocole de Montréal de 1987 a réglementé avec succès les CFC nocifs pour la couche d’ozone afin de protéger la couche d’ozone, réduisant ainsi le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique et la récupération étant attendue dans les cinquante ans. Mais la croissance imprévue des oxydes d’aluminium pourrait retarder le succès de l’ozone dans les décennies à venir.

 

Sur les 8 100 objets en orbite terrestre basse, 6 000 sont des satellites Starlink lancés ces dernières années. La demande de couverture Internet mondiale entraîne une augmentation rapide des lancements de petits essaims de satellites de communication. SpaceX est le leader de cette entreprise, avec l’autorisation de lancer 12 000 autres satellites Starlink et jusqu’à 42 000 prévus. Amazon et d’autres entreprises dans le monde prévoient également des constellations allant de 3 000 à 13 000 satellites, ont déclaré les auteurs de l’étude.

 

Les satellites Internet en orbite terrestre basse ont une courte durée de vie, environ cinq ans. Les entreprises doivent ensuite lancer des satellites de remplacement pour maintenir le service Internet, poursuivant un cycle d’obsolescence programmée et de pollution non planifiée.

Les oxydes d’aluminium déclenchent des réactions chimiques qui détruisent l’ozone stratosphérique, qui protège la Terre des rayons UV nocifs. Les oxydes ne réagissent pas chimiquement avec les molécules d’ozone, déclenchant plutôt des réactions destructrices entre l’ozone et le chlore qui appauvrissent la couche d’ozone. Parce que les oxydes d’aluminium ne sont pas consommés par ces réactions chimiques, ils peuvent continuer à détruire molécule après molécule d’ozone pendant des décennies en dérivant dans la stratosphère.

 

Pourtant, peu d’attention a été accordée aux polluants formés lorsque les satellites tombent dans la haute atmosphère et brûlent. Les études antérieures sur la pollution par satellite se sont largement concentrées sur les conséquences de la propulsion d’un lanceur dans l’espace, telles que la libération de carburant pour fusée. La nouvelle étude, menée par une équipe de recherche de l’école d’ingénierie Viterbi de l’Université de Californie du Sud, est la première estimation réaliste de l’étendue de cette pollution à longue durée de vie dans la haute atmosphère, ont déclaré les auteurs.

« Ce n’est que ces dernières années que les gens ont commencé à penser que cela pourrait devenir un problème », a déclaré Joseph Wang, chercheur en astronautique à l’Université de Californie du Sud et auteur correspondant de la nouvelle étude. « Nous avons été l’une des premières équipes à examiner quelles pourraient être les implications de ces faits. »

 

L’étude a été publiée dans la revue en libre accès Geophysical Research Letters, qui publie des rapports à fort impact et de format court avec des implications immédiates couvrant toutes les sciences de la Terre et de l’espace.

Parce qu’il est effectivement impossible de collecter des données à partir d’un vaisseau spatial en feu, des études antérieures ont utilisé des analyses de micrométéorites pour estimer la pollution potentielle. Mais les micrométéorites contiennent très peu d’aluminium, le métal qui représente 15 à 40 % de la masse de la plupart des satellites, de sorte que ces estimations ne s’appliquaient pas bien aux nouveaux satellites « en essaim ».

Pour obtenir une image plus précise de la pollution due à la rentrée des satellites, les chercheurs ont modélisé la composition chimique et les liaisons dans les matériaux des satellites lorsqu’ils interagissent aux niveaux moléculaire et atomique. Les résultats ont permis aux chercheurs de comprendre comment le matériau change avec différents apports énergétiques.

 

En 2022, les satellites rentrés dans l’atmosphère ont augmenté l’aluminium dans l’atmosphère de 29,5 % par rapport aux niveaux naturels, ont constaté les chercheurs. La modélisation a montré qu’un satellite typique de 250 kilogrammes (550 livres) avec 30% de sa masse en aluminium générera environ 30 kilogrammes (66 livres) de nanoparticules d’oxyde d’aluminium (1 à 100 nanomètres) lors de sa rentrée. La plupart de ces particules sont créées dans la mésosphère, à 50-85 kilomètres (30-50 miles) au-dessus de la surface de la Terre.

L’équipe a ensuite calculé que, sur la base de la taille des particules, il faudrait jusqu’à 30 ans pour que les oxydes d’aluminium dérivent vers des altitudes stratosphériques, où se trouve 90 % de l’ozone de la Terre.

Les chercheurs ont estimé que d’ici à ce que les constellations de satellites actuellement prévues soient terminées, chaque année, 912 tonnes métriques d’aluminium (1 005 tonnes américaines) tomberont sur Terre. Cela libérera environ 360 tonnes métriques (397 tonnes américaines) d’oxydes d’aluminium par an dans l’atmosphère, soit une augmentation de 646 % par rapport aux niveaux naturels.

  • Triste 7

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

https://air-cosmos.com/article/plus-de-10-000-satellites-desormais-actifs-sur-orbite-68977?utm_source=Twitter&utm_medium=social


Plus de 10 000 satellites désormais actifs sur orbite


Le 17 juin, la startup française Look Up Space a publié ce chiffre édifiant : l’espace circumterrestre compte désormais plus de 10 000 satellites actifs. Avec un risque de collision quotidien colossal…

Un tiers des satellites au service du même acteur


La société Look Up Space, créée en 2022 par Juan Carlos Dolado, ancien chef du service surveillance de l'espace du CNES, et le général Michel Friedling, ancien Commandant de l’espace, est l’un des nouveaux spécialistes français de la surveillance de l’espace.
Le 17 juin, la startup a publié quelques chiffres édifiants au sujet de la connaissance de l’environnement spatial, ou SSA (Space Situational Awareness), à commencer par l’actuelle population orbitale : après le dernier lancement de SpaceX en date (le 8 juin, pour placer sur orbite basse 20 nouveaux satellites de la constellation Starlink), le nombre de satellites actifs sur orbite a dépassé les 10 000 – 10 007 très exactement, selon Look Up Space.

 

Sur ces 10 007 satellites actifs, pas moins de 6 626 – c'est à dire les deux tiers – appartiennent à la constellation Starlink, déployée depuis mai 2019…

Look Up Space précise par ailleurs que 9 241 satellites actifs évoluent sur orbite basse, c'est à dire pour l'essentiel entre 400 et 1 200 km d’altitude.


Risques de collision en hausse
À tous ces satellites actifs dont il s’agit d’assurer un trafic sécurisé (STM – Space Traffic Management) s’ajoute toute une population de satellites hors de services, étages supérieurs de lanceurs et autres débris spatiaux : à ce jour, ce sont 13 326 débris qui sont catalogués (et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg), ainsi que 3 122 étages de lanceurs.


Le 17 juin, Synapse (la plateforme digitale de fusion de données multi sources de Look Up Space) et les algorithmes maison de la startup détectaient 1 027 risques de collision avec une probabilité supérieure à 1 chance sur un million, et 75 risques de collision avec une probabilité supérieure à 1 chance sur 100 000…

Look Up Space commente sur LinkedIn : « Pour mémoire, la probabilité de gagner le jackpot à Euromillions est de une chance sur 140 millions environ. Et pourtant certains gagnent... Pour ces plus de mille risques de collisions par jour, les chances de remporter le funeste jackpot qui rendrait l'espace inutilisable sont 140 fois plus importantes. La question n'est pas si mais quand et qui va le remporter. Chez Look Up Space, nous sommes résolument engagés pour éviter cela et permettre aux générations futures de continuer à bénéficier des services spatiaux ! »
 

  • J'aime 1
  • Triste 3

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bien triste constat... :S

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 1 heure, jackbauer 2 a dit :

Plus de 10 000 satellites désormais actifs sur orbite

 

J'ai hâte de voir la ruche en ébullition des 35 000 promis ! :ph34r:

La voute étoilée constellée d'une myriade de poubelles ambulantes ! >:(

Que du bonheur !

 

  • J'aime 1
  • Triste 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le 15/06/2024 à 02:48, jackbauer 2 a dit :

Les satellites Internet en orbite terrestre basse ont une courte durée de vie, environ cinq ans. Les entreprises doivent ensuite lancer des satellites de remplacement pour maintenir le service Internet, poursuivant un cycle d’obsolescence programmée et de pollution non planifiée.

Merci pour l'info.

Je ne connaissais pas la durée de vie. C'est peu par rapport à la quinzaine d'année pour un satellite de télécommunication "classique" ! :(

Donc, régulièrement, en fait, en permanence car une fois le dernier starlink lancé, il faudra tout recommencer pour remplacer les premiers envoyés dans l'espace. Avec de nouveau des lancements de fusées, des débris supplémentaires en orbite, de la pollution,... Cela ne va pas dans le sens de la préservation des ressources de la Terre (métaux, etc...). >:(

Et cela sera identique pour les constellations des concurrents ! :(

 

  • J'aime 2
  • Triste 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

C'est un des enjeux environnemental majeur de ces consternations de satellites: il faudra en permanence en lancer pour les maintenir opérationnelles suite aux pannes et retombées... qui avec leur nombre pollueront les hautes couches de l'atmosphère (en plus des lancements) en brulant et pour les débris au sol pourrait faire des victimes de temps en temps...:S

  • J'aime 3
  • Triste 3

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le 18/06/2024 à 22:43, biver a dit :

consternations

 

L'affect a pris le pas ! C'est ô combien compréhensible.:S

 

  • J'aime 1

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 9 heures, Pascal C03 a dit :

L'affect a pris le pas ! C'est ô combien compréhensible.:S

C'était délibéré (et pas la première fois que le fait!) B|

  • J'aime 3

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant