Yo ! Après neuf années d'absence aux rencontres Astrociel de Valdrôme, je retourne à cette manifestation organisée par la SAF avec un très grand plaisir, celui de retrouver des copains venus de toutes les régions, d'observer dans de bonnes conditions avec du matériel d'exception. Même si la qualité du ciel était perfectible, il y eu des moments mémorables. Les copains du club étaient venu avec le beau T600-M78 dont c'était la première grande sortie et il côtoyait fièrement le T1000 de tonton David. Aussi, j'ai rapidement pris la décision d'oublier rapidement mon T400-c pour profiter pleinement du potentiel des ces instruments d'exception. Le choix des cibles s'est principalement porté sur les petites nébuleuses planétaires délicates de catalogues exotiques, mais qui une fois bien observées peuvent être rapidement dessinées pour ne pas monopoliser le temps à l'oculaire. Il y eu de rudes combats tant pour les objets les plus faibles dont certains n'ont pu être décelés que pour en analyser les plus fins détails perceptibles.
Pour débuter, rien de tel que quelques objets du catalogue Minkowski. Première cible sur cette proto-planétaire Mi 2-9 dans Ophiucus (mag 14.6) qui apparait facilement comme un discret petit trait mais qui s'analyse comme deux extensions de part et d'autre de l'étoile centrale, chacune ayant une luminosité et une forme propre qui les différencie de façon subtile.
Mi 1-64 dans la Lyre (mag 13.3) est un petit anneau en forme de rondelle régulière où l'on lote la présence d'une étoile sur la périphérie alors que la centrale est invisible au T400-c. Le T1000 permet d'en détailler de plus faibles du même genre. Mi 4-9 qui présente une forme légèrement ovoide. Avec Mi 4-17,(Cyg, mag : 12.3), on retrouve une forme quasi circulaire.     Abell est un autre catalogue remarquable de nébuleuses planétaires dont la plupart sont particulièrement discrètes au point d'en être invisibles au T1000 avec cette qualité perfectible du ciel. Une très faible rondelle avec Abell 81 (Cep mag 14) dont je n'ai pas bien saisi la positon par rapport à l'étoile centrale. Ce dessin - comme bien d'autres à suivre- témoigne de la difficulté de positionner correctement les faibles lueurs dans l'exercice rapide où l'erreur est toujours possible et où il faudrait bien plus de temps à l'oculaire pour apporter des corrections réellement perçues au fil du temps.
Pour Abell 72 dans le Dauphin (mag 13.8), je note dans un premier temps un disque très pâle mais à la périphérie irrégulière formée par quelques rehauts joliment cabossés. De même, la partie centrale n'est pas uniforme et je note quelques extensions en partie supérieure du dessin. Il me faudra y revenir le lendemain pour détecter celles encore plus discrètes en partie basse.
Abell 61 (Cyg mag 13) restera le combat le plus ardu pour détecter celle bulle plus large que les précédentes. En partie supérieure du dessin, un faible rehaut souligne la périphérie alors que le disque semble quasi disparaitre en partie basse. Toutefois, on constate une échancrure sombre dans la partie centrale.     Maintenant quelques objets atypiques avec pour débuter la nébuleuse de l'oeuf PK 80-6.1 (Cyg mag 13.5). Tout comme Mi 2-9 décrite au début, l'on distingue assez facilement un trait divisé en deux parties légèrement différentes l'une de l'autre baignant dans une pâle lueur. Sur la plus lumineuse, j'attrape par glimpses successifs une forme en graine d'avoine, sorte de Vé allongé aux branches effilées, alors que cette caractéristique est moins affirmée sur l'autre extension.
PNG 54.2-3.4 fut la cible improbable de ces soirées, truc rarement observé sous le nom de " collier de perles ". On distingue en effet sur le pourtour de cet ovale cabossé quelques grumeaux plus ou moins lumineux.
NGC 6765 (Lyr mag 12) n'est pas en reste dans la catégorie des objets de forme atypique avec ce chapelet de noyaux lumineux, celui du dessous étant le plus faible.
Cette petite nébuleuse diffuse NGC6857 dans le Cygne (mag 11.4) présente une forme en éventail, ou mieux, à la tête d'un taureau aux cornes incurvées.
PK36-1.1 (Aqu mag 13.8). S'il est facile de distinguer une partie de la coque allongée sous la forme d'une bande claire avec quelques boucles aux extrémité et au centre, il est assez délicat de cerner celle en vis-à-vis.
PK64+5.1 ou l'étoile Cambell (Cyg mag 9.6) est étonnante à l'oculaire : c'est une étoile légèrement floue cernée de façon atténué par une petite coquille rose-orangé dont l'extrême bord présente un liseré rouge vif, ce qui en fait un des astres dont la saturation en rouge est la plus affirmée - la primeur en revenant à IC 418.