bon ciel 1 864 Posté(e) 21 décembre 2024 cette sacrée voie lactée nous réserve parfois de sacrées surprises Le disque de la Voie lactée est entouré d'une enveloppe gazeuse d'une température inimaginable. Cette découverte récente intrigue les chercheurs, qui cherchent à comprendre les mécanismes derrière cette chaleur extrême, de l'ordre de plusieurs millions de degrés. Depuis plusieurs décennies, les astronomes savent que notre galaxie est entourée d'un vaste halo de gaz. Ce gaz, bien que difficile à observer en raison de sa faible densité, s'étend jusqu'à 700 000 années-lumière et affiche une température de quelques millions de degrés Kelvin. Les forces gravitationnelles de la Voie lactée pourraient expliquer une partie de ce phénomène, mais de nouveaux indices laissent penser que des processus encore plus énergétiques sont à l'œuvre. Des chercheurs de l'Institut de recherche Raman (RRI) et leurs collaborateurs ont récemment analysé des signaux émis par cette matière chaude. À travers des études publiées dans The Astrophysical Journal, ils proposent un modèle liant cette chaleur aux étoiles massives en fin de vie. Ces étoiles, après leur explosion en supernovae, projettent de grandes quantités d'énergie et enrichissent le gaz environnant en éléments chimiques complexes. Ces explosions, qui surviennent dans des régions du disque galactique où la formation d'étoiles est intense, seraient responsables d'un réchauffement constant du gaz environnant. Ce gaz, porté à des températures de 10 millions de degrés Kelvin, se dilate et forme un halo chaud autour du disque stellaire. En se déplaçant, une partie de ce gaz retourne vers le disque ou s'échappe dans l'espace intergalactique. L'analyse des spectres lumineux de quasars distants a confirmé la présence de gaz enrichi en éléments comme le magnésium et le soufre. Ces signatures chimiques, résultant de réactions nucléaires au cœur des étoiles massives, ont donné des indices cruciaux sur la composition du gaz chaud et sur son origine. Ce gaz absorbe également la lumière des sources lointaines, créant des raies d'absorption distinctives. Un autre phénomène intriguant est lié aux étoiles dites "évadées". Ces étoiles, expulsées du disque galactique, explosent parfois en supernovae en dehors de celui-ci, créant des poches localisées de gaz chauffé. Ce modèle pourrait aider à mieux comprendre les processus énergétiques au sein de la Voie lactée. En analysant les émissions X et en étendant les observations à d'autres fréquences, les chercheurs espèrent affiner ces hypothèses et percer les mystères de ce gaz brulant. 3 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 21 décembre 2024 La bulle locale de notre Système solaire a un tunnel d’évacuationhttps://sciencepost.fr/tunnel-devacuation-bulle-locale-systeme-solaire/ De nouvelles observations de notre voisinage cosmique ont révélé une découverte fascinante : la bulle chaude locale qui entoure notre Système solaire et contient du gaz extrêmement chaud émettant des rayons X, possède ce que les chercheurs appellent un tunnel d’évacuation vers d’autres régions galactiques. Grâce aux données du télescope eROSITA, des scientifiques ont cartographié cette structure tridimensionnelle de gaz et ont découvert une connexion potentielle avec d’autres bulles cosmiques. Cette découverte pourrait radicalement transformer notre compréhension de l’environnement spatial proche et des processus dynamiques qui influencent le Système solaire. Qu’est-ce que la bulle chaude locale ? La bulle chaude locale (Local Hot Bubble ou LHB) est une région de gaz chaud et peu dense qui entoure notre Système solaire. Ce gaz, dont la température atteint des millions de degrés, émet des rayons X, ce qui en fait une source lumineuse unique dans le ciel. Les chercheurs pensent que cette bulle a été créée il y a plusieurs millions d’années par des explosions d’étoiles massives en supernova. Ces explosions auraient libéré d’énormes quantités d’énergie qui chauffent et dilatent les gaz environnants jusqu’à former cette bulle à faible densité qui abrite notre Système solaire. Depuis cette époque, la LHB a constitué une sorte de cocon de gaz chaud qui nous isole partiellement du reste du milieu interstellaire. La découverte d’un tunnel interstellaire Récemment, des astronomes ont fait une découverte inattendue : ce cocon de gaz ne serait pas totalement clos. Ils ont mis en évidence l’existence d’un passage, ou tunnel interstellaire, qui semble relier la LHB à d’autres bulles de gaz chaud, formant ainsi un réseau dans la galaxie. Ce passage mène en direction de la constellation du Centaure et pourrait permettre une circulation des gaz et de l’énergie entre la LHB et une autre superbulle voisine. Les scientifiques pensent que ce passage a probablement été creusé par l’influence de jeunes étoiles éruptives et de vents stellaires rapides. Cette connexion, jamais observée auparavant, pourrait transformer notre perception de l’environnement spatial local en le considérant comme un réseau interconnecté plutôt que des régions isolées. Cette percée a été rendue possible grâce au télescope eROSITA, un puissant instrument de détection de rayons X situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre qui fait partie de la mission Spectrum-Roentgen-Gamma (SRG). Lancé en 2019, eROSITA est positionné en dehors de la géocouronne terrestre, ce qui signifie qu’il n’est pas affecté par les rayons X émis par la Terre elle-même. Grâce à sa vue dégagée et à ses instruments sensibles, il a pu cartographier le ciel dans des rayons X mous sans interférences. La collecte des données a eu lieu pendant une période de faible activité du Soleil appelée minimum solaire, réduisant encore les perturbations. Les observations ainsi obtenues sont parmi les plus claires jamais réalisées du ciel en rayons X et ont permis d’analyser avec précision la structure et la température des gaz de la LHB. Ce que cette découverte nous apprend sur notre voisinage galactique L’existence de ce tunnel interstellaire montre que notre environnement spatial immédiat est loin d’être statique et cloisonné. En fait, notre Galaxie semble être parcourue par des corridors qui relient les régions de gaz chaud et froid. Ces corridors, influencés par les explosions d’étoiles et les jeunes étoiles en formation, permettent aux gaz et à l’énergie de circuler dans toute la galaxie. Ce modèle de circulation interconnectée offre une nouvelle perspective sur la manière dont les structures galactiques évoluent et interagissent. Les phénomènes de rétroaction stellaire, qui incluent les supernovae et les vents stellaires, jouent donc un rôle majeur en façonnant ces tunnels. En s’échappant de ces bulles locales, les gaz chauds réchauffent et modifient les zones voisines, influençant ainsi les futures formations d’étoiles et la composition de notre galaxie. Des découvertes futures pourraient révéler encore plus de détails sur ce réseau mystérieux de gaz interstellaire, ce qui transformerait ainsi notre compréhension de l’évolution cosmique à grande échelle. 3 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 22 décembre 2024 (modifié) En ce moment une belle émission sur notre voie lactée sur France 5 https://www.france.tv/france-5/l-univers/l-univers-saison-1/4278142-la-voie-lactee-notre-galaxie.html Modifié 24 décembre 2024 par bon ciel Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 24 décembre 2024 Aux abords de la Voie Lactée, un signal se répète sans arrêt toutes les trois heures. Les astronomes ont découvert son origine . https://www.jeuxvideo.com/news/1952710/aux-abords-de-la-voie-lactee-un-signal-se-repete-sans-arret-toutes-les-trois-heures-les-astronomes-ont-decouvert-son-origine.htm Un signal radio pulsant toutes les trois heures depuis dix ans a été détecté aux confins de la Voie lactée. Des astronomes ont identifié sa source : un système stellaire binaire inattendu, composé d'une naine brune et d'une naine blanche. Ce mystère cosmique dévoile la complexité des phénomènes astrophysiques. Un signal énigmatique aux confins de la galaxie Un signal radio mystérieux , pulsant régulièrement toutes les trois heures depuis au moins une décennie, a captivé l’attention des astronomes. Ce phénomène, détecté à l'aide du radiotélescope MeerKAT en Afrique du Sud, provient des confins de notre galaxie, à environ 5000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Poupe (Puppis). L'équipe internationale de chercheurs du Centre International de Recherche en Radioastronomie (ICRAR), à l'origine de cette découverte majeure, a non seulement réussi à localiser la source de ce signal inédit, mais a également percé une partie de son mystère, ouvrant la voie à de nouvelles questions fascinantes sur la nature des phénomènes astrophysiques extrêmes. Le signal en question, une émission énergétique d’une durée d’environ une minute, présente une particularité étonnante : sa périodicité. Il se répète avec une constance remarquable toutes les trois heures, un rythme inédit pour un phénomène transitoire radio de cette ampleur. Ce type d’événement, souvent produit par des étoiles à neutrons en rotation rapide et possédant des champs magnétiques puissants, est généralement beaucoup plus bref. Des objets célestes tels que le Soleil ou Jupiter, avec leurs champs magnétiques fluctuants, produisent également des ondes radio, mais avec des caractéristiques très différentes de celles observées ici. Identification de la source : un système stellaire inattendu Grâce à la relative rareté des étoiles dans la région observée, les astronomes ont pu identifier avec précision la source du signal : GLEAM-X J0704-37, un système stellaire situé dans une zone moins dense de la Voie Lactée. L'analyse initiale a pointé vers une naine brune de type M comme origine probable du signal. Les naines brunes, ces objets célestes intermédiaires entre les planètes géantes et les étoiles, sont des astres de faible masse et de luminosité très réduite, représentant pourtant 70% des étoiles de notre galaxie. Cependant, leur faible luminosité les rend invisibles à l’œil nu. Mais une énigme subsiste : une naine brune seule ne pourrait générer la quantité d'énergie radio observée. C’est là que l'intrigue s'épaissit. Des observations complémentaires, réalisées à l’aide du télescope SOAR au Chili, ont permis de confirmer la nature de l’objet principal : une naine brune de type M. Toutefois, son spectre ne pouvait expliquer à lui seul la puissance du signal radio pulsé. La solution à cette énigme réside probablement dans la nature binaire du système. Les chercheurs suggèrent que la naine brune de type M serait en orbite autour d'une naine blanche, le résidu compact et dense d'une étoile ayant épuisé son carburant nucléaire. C’est l’interaction entre ces deux astres, et potentiellement leur champ magnétique combiné, qui expliquerait la puissance et la régularité du signal radio détecté, un signal enregistré pendant une décennie dans les archives du Murchison Widefield Array (MWA). L'énergie libérée par cette interaction expliquerait l’amplitude du signal observé. Cette découverte, publiée dans The Astrophysical Journal Letters , ouvre des perspectives fascinantes sur la compréhension des phénomènes astrophysiques et des interactions entre les différents types d'étoiles. Elle souligne la complexité des processus physiques qui régissent l'Univers et met en lumière la nécessité de poursuivre les observations afin de confirmer le modèle proposé et d'explorer d'autres systèmes stellaires similaires. L'équipe de recherche prévoit déjà des observations de suivi pour approfondir l'étude de GLEAM-X J0704-37 et mieux cerner les mécanismes à l’œuvre. Cette découverte, loin de clore le mystère, ne fait qu'ouvrir de nouvelles voies d'investigation pour la compréhension de notre univers. Le signal régulier, cette pulsation cosmique toutes les trois heures, continue de nous interpeler, nous rappelant l'immensité et la complexité de l'espace qui nous entoure, et la richesse des phénomènes encore à découvrir. La quête de la compréhension de l’univers continue, guidée par la curiosité insatiable des scientifiques et la précision toujours croissante des instruments d'observation. 4 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 24 décembre 2024 les évènements se succèdent sur notre bonne voie lactée et c'est pas le seul . Nouvelles mesures de la masse étendue entourant Sgr A* L’étude du mouvement orbital des étoiles autour de Sagittarius A* au centre de la Galaxie offre une opportunité unique de sonder le potentiel gravitationnel à proximité du trou noir supermassif au cœur de notre Galaxie. Les données interférométriques obtenues avec l’instrument GRAVITY du Very Large Telescope Interferometer (VLTI) depuis 2016 ont permis d’atteindre une précision sans précédent dans le suivi des orbites de ces étoiles. Les données de GRAVITY ont notamment été essentielles pour détecter la précession de Schwarzschild prograde dans le plan de l’orbite de l’étoile S2, qui était prédite par la relativité générale. En combinant les données astrométriques et spectroscopiques de plusieurs étoiles, dont S2, S29, S38 et S55, pour lesquelles on dispose de données sur leur temps de passage au péricentre avec GRAVITY, on peut désormais renforcer la signification statistique de cette détection à un niveau de confiance d’environ 10σ. Et la précession prograde de l'orbite de S2 fournit des informations précieuses sur la présence potentielle d'une distribution de masse qui serait étendue autour de Sagittarius A*, et qui pourrait consister en une population stellaire dynamiquement détendue comprenant de vieilles étoiles et des restes stellaires, ainsi qu'un éventuel pic de matière noire. La collaboration GRAVITY a effectuée de nouvelles mesures ultra-précises des orbites de plusieurs étoiles autour de Sgr A* pour déterminer des contraintes sur cette masse encore invisible qui se situerait entre le trou noir supermassif et l'étoile S2, la plus proche de Sgr A*. Ils publient leurs résultats dans Astronomy&Astrophysics. le reste a lire sur le site de "Ça se passe là haut " car il est riche et tres détaillé https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2024/12/nouvelles-mesures-de-la-masse-etendue.html 1 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 25 décembre 2024 Première découverte d'une étoile binaire autour du trou noir central de la Voie lactée https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-premiere-decouverte-etoile-binaire-autour-trou-noir-central-voie-lactee-118298/ Le trou noir supermassif de notre galaxie n’est pas aussi destructeur que prévu https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2127824/sagittaire-trou-noir-supermassif-voie-lactee-etoiles Baptisé D9, ce système double se situe dans un groupe dense d'étoiles et d'autres objets en orbite autour de Sgr A*, baptisé "amas S". Dans ses passages les plus proches, il se trouve à seulement 0,12 année-lumière du trou noir. En comparaison, Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche du Soleil, se trouve 40 fois plus loin de celui-ci que ne l'est D9 de Sgr A*. 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 31 décembre 2024 Grâce aux données du satellite Gaia de l'ESA et aux observations obtenues au "Very Large Telescope" (VLT) de l'ESO, une équipe de recherche du CNRS Terre & Univers et de l'Observatoire de Paris a découvert une population d'étoiles âgées d'environ 0,5 à 2 milliards d'années dans les galaxies naines sphéroïdales entourant la Voie lactée.https://www.techno-science.net/actualite/ces-etoiles-jeunes-ne-devraient-pas-exister-pourtant-N26260.html Ce résultat suggère que ces galaxies naines possédaient du gaz jusqu'à ces récentes époques, pour permettre la formation de ces nouvelles étoiles. On pensait jusqu'à maintenant que les galaxies naines sphéroïdales avaient perdu leur gaz il y a 6 à 10 milliards d'années, datant leur entrée dans les environs de la Galaxie. La découverte d'étoiles jeunes signifie plutôt que ces galaxies naines sont arrivées il y a moins de 3 milliards d'années, ce qui transforme complètement l'interprétation de leur dynamique et de leur contenu en matière sombre. Au cours des 30 dernières années, les astronomes ont fait des efforts considérables pour observer et analyser les populations stellaires des galaxies naines. Un peu plus de la moitié d'entre elles contiennent essentiellement des étoiles très vieilles (de 6 à 10 milliards d'années) avec de très faibles abondances en éléments plus lourds que l'Hélium. On en déduisait que ces galaxies naines, comme celle du Sculpteur, avaient perdu leur gaz à ces époques reculées, durant lesquelles elles étaient devenues des satellites orbitant autour de notre Galaxie. Ce scénario avait une conséquence majeure en cosmologie: il fallait qu'elles contiennent énormément de matière sombre dont le rôle était de protéger leur contenu stellaire qui autrement aurait été détruit par le champ gravitationnel de la Voie lactée et les effets de marée l'accompagnant. La découverte d'étoiles jeunes dans ces galaxies naines bouleverse ce scénario. En effet, comme il faut du gaz pour former des étoiles, cela implique que ces galaxies avaient du gaz il y a 0.5 à 2 milliards d'années. Lors de leur accrétion dans le halo de la Voie lactée, les galaxies naines riches en gaz en sont dépouillées, du fait de la pression dynamique causé par le gaz chaud du halo de notre Galaxie. Le processus est nécessairement très rapide, car la masse des galaxies naines est considérablement inférieure à celle de la Galaxie. La découverte d'étoiles jeunes dans les galaxies naines sphéroïdales résulte d'une analyse très poussée des données du satellite Gaia d'une part, et des analyses photométriques et spectrales faites au VLT, d'autre part. Grâce à Gaia, les chercheurs et chercheuses ont littéralement "filtrés" les étoiles appartenant aux galaxies naines, pour exclure celles du halo de notre Galaxie Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆) Grâce aux données du satellite Gaia de l'ESA et aux observations obtenues au "Very Large Telescope" (VLT) de l'ESO, une équipe de recherche du CNRS Terre & Univers et de l'Observatoire de Paris a découvert une population d'étoiles âgées d'environ 0,5 à 2 milliards d'années dans les galaxies naines sphéroïdales entourant la Voie lactée. Ce résultat suggère que ces galaxies naines possédaient du gaz jusqu'à ces récentes époques, pour permettre la formation de ces nouvelles étoiles. On pensait jusqu'à maintenant que les galaxies naines sphéroïdales avaient perdu leur gaz il y a 6 à 10 milliards d'années, datant leur entrée dans les environs de la Galaxie. Image de la galaxie naine du Sculptor couvrant 12 000 x 8 800 années-lumière carrées, reconstruite à partir des données Gaia, où les étoiles bleues sont précisément les étoiles jeunes de la découverte. © Yabin Yang (CNRS /l'Observatoire de Paris) La découverte d'étoiles jeunes signifie plutôt que ces galaxies naines sont arrivées il y a moins de 3 milliards d'années, ce qui transforme complètement l'interprétation de leur dynamique et de leur contenu en matière sombre. Au cours des 30 dernières années, les astronomes ont fait des efforts considérables pour observer et analyser les populations stellaires des galaxies naines. Un peu plus de la moitié d'entre elles contiennent essentiellement des étoiles très vieilles (de 6 à 10 milliards d'années) avec de très faibles abondances en éléments plus lourds que l'Hélium. On en déduisait que ces galaxies naines, comme celle du Sculpteur, avaient perdu leur gaz à ces époques reculées, durant lesquelles elles étaient devenues des satellites orbitant autour de notre Galaxie. Ce scénario avait une conséquence majeure en cosmologie: il fallait qu'elles contiennent énormément de matière sombre dont le rôle était de protéger leur contenu stellaire qui autrement aurait été détruit par le champ gravitationnel de la Voie lactée et les effets de marée l'accompagnant. La découverte d'étoiles jeunes dans ces galaxies naines bouleverse ce scénario. En effet, comme il faut du gaz pour former des étoiles, cela implique que ces galaxies avaient du gaz il y a 0.5 à 2 milliards d'années. Lors de leur accrétion dans le halo de la Voie lactée, les galaxies naines riches en gaz en sont dépouillées, du fait de la pression dynamique causé par le gaz chaud du halo de notre Galaxie. Le processus est nécessairement très rapide, car la masse des galaxies naines est considérablement inférieure à celle de la Galaxie. La découverte d'étoiles jeunes dans les galaxies naines sphéroïdales résulte d'une analyse très poussée des données du satellite Gaia d'une part, et des analyses photométriques et spectrales faites au VLT, d'autre part. Grâce à Gaia, les chercheurs et chercheuses ont littéralement "filtrés" les étoiles appartenant aux galaxies naines, pour exclure celles du halo de notre Galaxie. L'efficacité de ce filtrage est sans commune mesure à tout ce qui a pu être fait auparavant. Sans Gaia la moitié des étoiles observées dans le champ de vue de la galaxie naine du Sculpteur appartiennent à notre Galaxie. Avec Gaia, cette contamination n'est plus que de 1,4% ! Cela a permis de voir clairement les étoiles de Sculptor en la phase d'évolution qui correspond à des étoiles âgées de 0,5 à 2 milliards d'années, avec des masses jusque à 3 masses solaires. Nous savons que parfois les étoiles "rajeunissent" en volant la masse d'un compagnon, voire en fusionnant avec lui. Mais pour expliquer ainsi des étoiles de plus de 2 masses solaires, il faudra invoquer la fusion d'un système triple, événement qui est extrêmement rare. L'explication la plus simple est bien que ces étoiles sont vraiment jeunes et pas rajeunies. Les spectres de ces étoiles confirment que leur composition chimique est celle des autres étoiles de Sculptor. En plus de Sculptor, aussi les galaxies naines Sextans, Ursa Minor et Draco montrent la présence d'une population jeune, démontrant que ce phénomène est assez courant parmi les galaxies naines. Dans ce cas, il faut conclure qu'elles ont perdu leur gaz récemment. Cela corrobore un scénario alternatif pour leurs origines, basé sur les mesures précises des orbites des galaxies naines obtenues par le satellite Gaia. Les galaxies naines sphéroïdales ont des vitesses orbitales deux à trois fois plus grandes que ce qui est attendu pour d'anciens satellites de la Galaxie, ce qui est compatible avec une arrivée récente à proximité de la Galaxie, il y a moins de trois milliards d'années. Des simulations numériques prédisent que dans ce cas, des étoiles jeunes doivent se former dans la même (faible) proportion que ce qui est observé. La conséquence est considérable, car ces modèles reproduisent toutes les propriétés des galaxies naines sphéroïdales, mais avec très peu, ou même sans matière sombre. 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 27 février Une nouvelle extraordinaire pour les amateurs d’astronomie et tous ceux qui s’intéressent aux secrets de l’univers. Des astronomes de l’Institut Max Planck ont fait une découverte impressionnante : des tunnels interstellaires. Ces « autoroutes galactiques » relieraient notre système solaire à des galaxies très lointaines. Cette avancée scientifique a été portée à l’attention du grand public le 16 janvier 2025. L’univers reste un immense spectacle plein de mystères. Mais les scientifiques viennent d’en percer un nouveau et pas des moindres. Leur découverte pourrait bien transformer notre vision de l’espace. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, ils auraient repéré un genre de « tunnels » cosmiques. Ceux-ci créeraient des voies naturelles entre notre système solaire et des galaxies lointaines. Ils seraient issus d’événements titanesques comme l’explosion d’étoiles en supernova. Et ils pourraient même servir de routes naturelles à travers l’univers. Nous vous invitons à explorer l’énigme de ces passages interstellaires. https://www.realite-virtuelle.com/notre-galaxie-traversee-par-des-tunnels-interstellaires-une-decouverte-fascinante/ eROSITA (extended ROentgen Survey with an Imaging Telescope Array) c'est un télescope à grand champ à bord de l'observatoire russo-allemand "Spectrum-Roentgen-Gamma" (SRG), et il a été développé sous la direction de l'Institut Max-Planck pour la physique extraterrestre (MPE) en Allemagne (DE). Le télescope eROSITA se compose de sept modules miroirs Wolter-1 identiques. Chaque module contient 54 obturateurs de miroirs imbriqués pour répondre à la sensibilité requise. Un nouveau système de détection a été développé par MPE sur la base de la technologie XMM-Newton pn-CCD. SRG a été lancé avec succès à partir de Baikonur le 13 juillet 2019, et placé sur une orbite au halo autour du point L2. De la mi-septembre à la mi-décembre 2019, eROSITA a mis en œuvre son programme d'étalonnage et de vérification des performances (Cal-PV). Depuis décembre 2019, SRG/eROSITA effectue une enquête sur tous les horizons, dans laquelle l'ensemble de la sphère céleste est cartographié une fois tous les six mois. Huit de ces graphiques du ciel sont prévus jusqu'en décembre 2023. La science de la conception d'eROSITA est la détection de très grands échantillons (plus de 100 000 objets) d'amas de galaxies dans les rétrograds rouges z-1, afin d'étudier la structure à grande échelle dans l'Univers, de tester et de caractériser des modèles cosmologiques, y compris l'énergie noire. L'étude fournira également de nouvelles informations sur un large éventail de phénomènes astrophysiques, y compris des binaires accrétents, des étoiles actives et des émissions diffuses au sein de la galaxie, ainsi que des corps du système solaire qui émettent des rayons X via le processus d'échange de charges. Enfin, une telle étude d'imagerie profonde à haute résolution spectrale, avec sa stratégie de balayage sensible à une gamme de temps de variabilité de dizaines de secondes à des années, ouvrira sans aucun doute un vaste espace de découverte pour l'étude de phénomènes astrophysiques rares, imprévisibles ou imprévisibles. 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 26 mars Les astronomes disent que T Corona Borealis, une étoile sombre qui s'évanouisse tous les 80 ans, est sur le point d'exploser. Vu pour la dernière fois en 1946, il pourrait devenir visible à l'œil nu la semaine prochaine. Ou non. Parce que la science n'est pas magique - c'est vraiment très bien deviner. cela pourrait survenir le 27 mars 2025 L'état superactif de 2015 de nova T CrB récurrent et l'évolution à long terme après l'explosion de 1946 https://arxiv.org/abs/1602.07470 La nova T CrB récurrente est entrée en 2015 dans une phase de forte activité sans précédent. Pour retracer quelque chose d'équivalent, il est nécessaire de remonter à 1938, avant la dernière éruption nova en 1946. L'état super-actif 2015 est caractérisé par: une forte augmentation de la luminosité moyenne (Delta B - 0,72 mag sur la tendance séculière sensée), la disparition de la modulation orbitale de la courbe lumineuse en bande B, et l'apparition de lignes d'émission d'ionisation fortes et élevées, au-dessus d'un continuum nébulaire qui s'épanouit à des longueurs d'onde optiques. Parmi les lignes d'émission, HeII 4686 atteint un flux supérieur à Hgamma, l'ensemble des lignes OIII et NIII impliquées dans le mécanisme de fluorescence de Bowen sont fortes et variables en intensité en phase avec HeII 4686, et OIV et [NeV) sont présents. Une forte augmentation du rayonnement de la source chaude est déformable pour une forte expansion de la fraction ionisée du vent géant M. Le vent est complètement ionisé en direction de l'observateur. Une densité d'électrons élevée est supportée par la faiblesse des raies interdites et par la grande amplitude et l'échelle temporel régnante du retraitement par le matériau nébulaire de l'entrée de photo-ionisation très variable de la source chaude. Au cours de l'état super-actif, la nébuleuse varie vers et à partir de conditions liées à l'ionisation et liées à la densité, et l'irradiation augmentée de la géante froide a changé le type spectral de son côté face à la source chaude de M3III à M2III, c'est-à-dire une augmentation de -80 K en température effective. 1 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 1 avril Le centre galactique cacherait une population insoupçonnée de trous noirs stellaires, bien plus dense que prévu. Une étude récente propose un mécanisme inédit expliquant leur accumulation et leurs effets destructeurs sur les étoiles environnantes. Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆) Le centre galactique cacherait une population insoupçonnée de trous noirs stellaires, bien plus dense que prévu. Une étude récente propose un mécanisme inédit expliquant leur accumulation et leurs effets destructeurs sur les étoiles environnantes. Cette région, dominée par le trou noir supermassif Sagittarius A* (Sgr A*), est le théâtre de phénomènes extrêmes. Masquée par des nuages de poussière, elle ne révèle ses secrets qu'à travers les observations en infrarouge et ondes radio. Les nouvelles modélisations publiées dans Astronomy & Astrophysics suggèrent un scénario de "broyage stellaire" alimenté par des millions de trous noirs. Un écosystème galactique violent La proximité de Sgr A* crée des conditions uniques où le gaz et la poussière atteignent des densités exceptionnelles. Cette concentration permet la formation rapide d'étoiles massives de types O et B, véritables géantes au destin tragique. Leur courte existence, inférieure à 5 millions d'années pour les plus massives, alimente un cycle infernal de création et de destruction. Le modèle révèle que chaque génération stellaire laisse derrière elle une cohorte de trous noirs stellaires. Ces vestiges gravitationnels, accumulés sur des milliards d'années, finiraient par dominer la dynamique locale. Leur présence massive accélérerait les interactions violentes, déchirant les étoiles survivantes et libérant de la matière pour de nouveaux cycles de formation stellaire. Cette "machine à broyer" cosmique atteindrait une efficacité redoutable près du noyau galactique. Les calculs montrent que la probabilité de collision entre étoiles et trous noirs y serait 1000 fois plus élevée qu'ailleurs dans la Voie lactée. Un tel environnement expliquerait pourquoi seules les étoiles B, moins massives et plus résilientes, parviennent à survivre durablement dans cette zone hostile. Des preuves indirectes et des implications Les étoiles massives de type O, des géantes 20 à 100 fois plus grosses que notre Soleil, sont bien plus vulnérables aux trous noirs que leurs cousines plus petites. C'est comme si vous aviez plus de chances de marcher sur une grande flaque d'eau qu'une petite goutte - leur taille imposante les expose davantage aux forces destructrices. Quand ces étoiles géantes s'approchent trop près d'un trou noir, elles subissent ce qu'on appelle la "spaghettification": étirées comme un élastique par la gravité intense jusqu'à se déchirer complètement. Les étoiles de type B, plus compactes (seulement 2 à 16 fois la taille du Soleil), résistent mieux à ces forces extrêmes. Cette théorie résout deux énigmes: l'absence d'étoiles O près du centre galactique et l'existence d'étoiles "hypervéloces". Lorsqu'une étoile B survit à une rencontre rapprochée avec deux trous noirs, elle peut être catapultée à des vitesses phénoménales, comme une pierre projetée par une fronde cosmique, assez vite pour échapper à la Voie lactée. 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 10 avril Une IA révèle des bulles cosmiques dans notre galaxie Des chercheurs japonais ont découvert des structures cosmiques invisibles à l'œil nu grâce à l'intelligence artificielle.https://www.techno-science.net/actualite/ia-revele-bulles-cosmiques-notre-galaxie-N26801.html Une équipe de l'Université métropolitaine d'Osaka a mis au point un modèle d'apprentissage profond pour analyser les données des télescopes spatiaux. Leur étude, publiée dans Publications of the Astronomical Society of Japan, a permis d'identifier des bulles de Spitzer, des formations gazeuses autour des étoiles massives. Ces bulles sont le résultat de l'activité intense des étoiles jeunes et des explosions de supernovae. Elles jouent un rôle clé dans la compréhension de la dynamique galactique et des cycles de vie stellaires. L'IA a permis de les repérer avec une précision inédite. Shimpei Nishimoto, étudiant en doctorat, et le professeur Toshikazu Onishi ont dirigé cette recherche. Leur modèle analyse les images des télescopes Spitzer et James Webb, révélant des structures jusqu'alors ignorées. Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives sur l'évolution des galaxies. Les bulles de Spitzer sont des indicateurs précieux des phénomènes violents qui sculptent l'Univers. Leur étude pourrait aider à mieux comprendre comment les étoiles influencent leur environnement. L'IA se révèle être un outil indispensable pour l'astronomie moderne. Les chercheurs envisagent d'utiliser ces technologies pour explorer d'autres galaxies. L'objectif est de cartographier les structures similaires et d'étudier leur impact sur la formation stellaire. Cette approche pourrait modifier notre compréhension de l'Univers. 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 15 avril Sagittarius C: l'un des environnements les plus extrêmes de la Voie lactée https://universemagazine.com/en/sagittarius-c-one-of-the-milky-ways-most-extreme-environments/ Le télescope spatial James Webb a étudié la source de l'émission radio Sagittaire C. Il s'est avéré être l'un des environnements les plus extrêmes de la Voie lactée. Ici, à seulement 200 années-lumière du trou noir supermassif est un nuage de gaz géant dans lequel naissent de nouvelles luminaires. Environnement extrême dans la Voie lactée Le Sagittaire C est l'un des environnements les plus extrêmes de la Voie lactée. Cette région nuageuse de l'espace est à environ 200 années-lumière du trou noir supermassif au centre de notre galaxie. Ce nuage massif et dense de gaz interstellaire et de poussière s'est effondré sur lui-même pendant des millions d'années pour former des milliers de nouvelles étoiles. Dans une nouvelle étude, une équipe de scientifiques a utilisé les observations du télescope spatial James Webb de la NASA pour étudier le Sagittaire C en détail. L'étude a été dirigée par l'astrophysicien John Bally de l'Université du Colorado à Boulder, Samuel Crowe de l'Université de Virginie, Ruben Fedriani de l'Institut astronomique andalou de Grenade et leurs collègues. Les données qui en résultent peuvent aider à résoudre un mystère de longue date sur les régions cachées de la galaxie, ou ce que les scientifiques appellent la zone moléculaire centrale): La densité de gaz interstellaire est élevée dans cette région. Alors pourquoi moins de nouvelles étoiles naissent-elles ici que les scientifiques ne l'avaient jamais prévu ? Les chercheurs ont découvert que de puissantes lignes de champ magnétique semblent imprégner le Sagittaire C, formant des brins longs et brillants d'hydrogène gazeux chaud qui ressemblent un peu à des nouilles spaghetti - un phénomène qui pourrait ralentir la vitesse de formation d'étoiles dans le gaz environnant. «C’est dans une partie de la galaxie avec la plus forte densité d’étoiles et des nuages massifs et denses d’hydrogène, d’hélium et de molécules organiques», a déclaré Bally, professeur au département des sciences astrophysiques et planétaires de CU Boulder. « C’est l’une des régions les plus proches dont nous savons qu’elle a des conditions extrêmes similaires à celles de l’univers jeune. Pépinière stellaire L'étude met en lumière la naissance turbulente et la mort des étoiles de la Voie lactée. Les étoiles ont tendance à se former sous ce que l'on appelle les « nuages moléculaires », c'est-à-dire dans les régions de l'espace contenant des nuages denses de gaz et de poussières. La plus proche de la pépinière stellaire de la Terre se trouve dans la nébuleuse d'Orion, juste en dessous de la ceinture d'Orion. Là, les nuages moléculaires se sont effondrés pendant des millions d'années, formant un amas de nouvelles étoiles. Ces sites actifs de formation d'étoiles prédisent également leur propre disparition. Quand de nouvelles étoiles grandissent, elles commencent à émettre beaucoup de radiations dans l'espace. Ce rayonnement, à son tour, souffle sur le nuage environnant, privant la région de la matière nécessaire pour créer de nouvelles étoiles. « Même le Soleil, nous le croyons, s’est formé en un énorme groupe comme celui-ci », explique Bally. « Plus de milliards d’années, toutes nos étoiles sœurs se sont éloignées. Dans une autre étude publiée aujourd'hui dans la même revue, les auteurs ont plongé profondément dans la croissance de la formation de « protostars » dans le Sagittaire. Leurs données révèlent une image détaillée de la façon dont ces jeunes étoiles émettent des radiations et soufflent du gaz et de la poussière autour d'elles. Champs magnétiques dans la zone du Sagittaire C Dans son étude, Bally a étudié l'apparence inhabituelle du Sagittaire C. Il a expliqué que si la nébuleuse d'Orion apparaît principalement lisse, le Sagittaire C est tout à fait différent. Des dizaines de filaments brillants sont tissés dans cette région, dont certaines sont longues de plusieurs années-lumière. Ces filaments sont constitués de plasma, un gaz chaud de particules chargées. « Nous ne nous attendions certainement pas à voir ces filaments », a déclaré Ruben Fedriani, co-auteur de l’étude et chercheur postdoctoral à l’Institut d’astronomie d’Andalousie en Espagne. "C'était une découverte totalement inattendue." Bally a noté que le secret des filaments du Sagittaire C et la nature de sa formation d'étoiles se résument probablement à des champs magnétiques. Le trou noir supermassif, qui a une masse environ quatre millions de fois celle de notre Soleil, est situé au centre de la galaxie. Le mouvement du gaz tourbillonnant autour de ce monstre est capable d'étirer et d'amplifier les champs magnétiques environnants. Ces champs forment à leur tour le plasma du Sagittaire C. Bally soupçonne que la nébuleuse d'Orion semble beaucoup plus lisse parce qu'elle est dans un environnement magnétique beaucoup plus faible. Les scientifiques savent depuis longtemps que les régions intérieures de la galaxie sont des lieux de naissance importants pour les nouvelles étoiles. Mais certains calculs suggèrent que cette région devrait produire beaucoup plus de jeunes étoiles que nous n'observons. Dans les CM, les forces magnétiques peuvent être suffisamment fortes pour résister à l'effondrement gravitationnel des nuages moléculaires, limitant le taux de formation de nouvelles étoiles. Malgré cela, l'époque du Sagittaire C pourrait arriver à la fin. Les étoiles de la région ont déjà époustouflé une grande partie de son nuage moléculaire, et cette pépinière pourrait disparaître complètement en quelques centaines de milliers d'années. 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 17 avril (modifié) Une exoplanète aussi incroyable que passionnante https://www.cite-espace.com/actualites-spatiales/2m1510-ab-b-une-exoplanete-tres-singuliere/ Le système stellaire avait été précédemment détecté par une autre installation du Paranal nommée SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars) et basée sur quatre télescopes automatiques de 1 m de diamètre. Oui, le nom est bel et bien un clin d’œil au célèbre biscuit ! L’étoile double en question est de plus d’un genre particulier puisque la paire consiste en deux naines brunes cataloguées 2M1510 A et B. Une naine brune est trop petite pour être pleinement considérée comme une étoile, car elle ne peut pas maintenir une réaction de fusion de l’hydrogène. En revanche, elle peut amorcer la fusion du deutérium. L’exoplanète 2M1510 (AB) b (le petit b identifie ce monde) tourne donc autour de ce duo de naines brunes selon une orbite polaire. «Une planète en orbite, non seulement autour d’une binaire, mais aussi autour d’une naine brune binaire, en plus d’être sur une orbite polaire, c’est plutôt incroyable et passionnant», s’enthousiasme Amaury Triaud, professeur à l’Université de Birmingham et co-auteur de l’étude. Le système stellaire avait été précédemment détecté par une autre installation du Paranal nommée SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars) et basée sur quatre télescopes automatiques de 1 m de diamètre. Oui, le nom est bel et bien un clin d’œil au célèbre biscuit ! L’étoile double en question est de plus d’un genre particulier puisque la paire consiste en deux naines brunes cataloguées 2M1510 A et B. Une naine brune est trop petite pour être pleinement considérée comme une étoile, car elle ne peut pas maintenir une réaction de fusion de l’hydrogène. En revanche, elle peut amorcer la fusion du deutérium. L’exoplanète 2M1510 (AB) b (le petit b identifie ce monde) tourne donc autour de ce duo de naines brunes selon une orbite polaire. «Une planète en orbite, non seulement autour d’une binaire, mais aussi autour d’une naine brune binaire, en plus d’être sur une orbite polaire, c’est plutôt incroyable et passionnant», s’enthousiasme Amaury Triaud, professeur à l’Université de Birmingham et co-auteur de l’étude. Modifié 17 avril par bon ciel Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 17 avril (modifié) En mai 2020, des astronomes ont observé une étoile s'illuminant soudainement, signe d'un événement cosmique majeur. Selon les premières analyses, qui étaient basées sur des observations de télescopes terrestres, les astronomes avaient conclu qu'il s'agissait de l'éclat d'une planète se faisant engloutir par une étoile similaire au Soleil. A ceci près que cette dernière, plus âgée, était déjà passée au stade suivant de son évolution, celui de géante rouge. En se transformant en géante rouge, l'étoile a gonflé et en quelque sorte avalée sa planète trop proche d'elle. https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-telescope-james-webb-confirme-on-vu-exoplanete-tomber-etoile-121170/#xtor%3DRSS-8 Planète engloutie C'était en tout cas le scénario publié dans un article de la revue Nature en 2023. Aujourd'hui, de nouvelles données obtenues avec le télescope James Webb indiquent que ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé. L'engin a pu analyser la lumière de l'étoile qui est située à 12.000 années-lumière dans la constellation de l'Aigle. Les chercheurs ont découvert que l'étoile n'était pas aussi brillante qu'elle aurait dû l'être si elle avait évolué en géante rouge, ce qui indique qu'elle n'a pas gonflé pour engloutir la planète, contrairement au sentiment général. Les chercheurs suggèrent plutôt que la planète orbitait très près de l'étoile, et qu'elle appartenait à la classe des Jupiter chauds. Au fil des millions d'années, elle s'est rapprochée de plus en plus de l'étoile et a fini par frôler son atmosphère. "A partir de ce moment, le processus de chute s'est accéléré", explique Morgan MacLeod, l'un des auteurs de la nouvelle publication dans The Astrophysical Journal. En tombant, la planète a commencé à se désagréger autour de l'étoile et à la fin de sa chute, elle a expulsé du gaz des couches externes de l'étoile. Des conséquences inattendues Alors que les chercheurs s'attendaient à observer un nuage de poussières froides en expansion autour de l'étoile, le James Webb a révélé la présence d'un disque circumstellaire chaud de gaz moléculaire. De plus, la finesse des instruments a permis de détecter certaines molécules dans ce disque d'accrétion, dont le monoxyde de carbone. "Je ne m'attendais pas à observer ce qui présente les caractéristiques d'une région de formation planétaire, même si aucune planète ne se forme ici, suite à un engloutissement", s'étonne Morgan MacLeod. La capacité à caractériser ce gaz ouvre de nouvelles questions aux chercheurs sur ce qui s'est réellement passé une fois la planète entièrement engloutie par l'étoile. Modifié 17 avril par bon ciel 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 17 avril Un nuage moléculaire géant vient d'être découvert dans la Voie lactée. Cette structure, située à 23 000 années-lumière, pèse l'équivalent de 160 000 fois notre Soleil. Grâce au radiotélescope Green Bank, une équipe d'astronomes a identifié ce nuage baptisé M4.7-0.8. Il se trouve au milieu d'une voie poussiéreuse de la barre galactique, une région clé pour le transport de matière vers le centre de notre galaxie. Les observations ont été publiées sur arXiv. Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆) Un nuage moléculaire géant vient d'être découvert dans la Voie lactée. Cette structure, située à 23 000 années-lumière, pèse l'équivalent de 160 000 fois notre Soleil. Grâce au radiotélescope Green Bank, une équipe d'astronomes a identifié ce nuage baptisé M4.7-0.8. Il se trouve au milieu d'une voie poussiéreuse de la barre galactique, une région clé pour le transport de matière vers le centre de notre galaxie. Les observations ont été publiées sur arXiv. Les nuages moléculaires géants comme M4.7-0.8 sont des berceaux d'étoiles. Leur étude permet de comprendre comment les galaxies se forment et évoluent. Ce nuage s'étend sur près de 200 années-lumière et présente une température de poussière très froide, autour de 20 K. Deux structures principales ont été distinguées dans M4.7-0.8: le 'Nexus' et le 'Filament'. Le Nexus correspond à la zone d'émission de monoxyde de carbone la plus brillante, tandis que le Filament montre une morphologie allongée. Ces caractéristiques suggèrent des processus dynamiques. Les chercheurs ont également repéré deux zones potentielles de formation d'étoiles, nommées Knot B et Knot E. La zone Knot E, en particulier, présente une structure cométaire qui intrigue les scientifiques. Elle pourrait être un globule de gaz en évaporation, mais des études supplémentaires sont nécessaires. Une structure en forme de coquille a aussi été observée dans M4.7-0.8. Elle présente un bord brillant en émission d'ammoniac et une cavité centrale. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives sur les mécanismes de formation stellaire. Cette étude souligne l'importance des nuages moléculaires géants dans l'évolution galactique. M4.7-0.8, avec ses caractéristiques uniques, offre une occasion rare d'étudier ces processus en détail. Les prochaines observations pourraient révéler davantage d'informations sur la formation des étoiles. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
polorider 1 030 Posté(e) 17 avril (modifié) il y a 27 minutes, bon ciel a dit : En mai 2020, des astronomes ont observé une étoile s'illuminant soudainement, signe d'un événement cosmique majeur. Selon les premières analyses, qui étaient basées sur des observations de télescopes terrestres, les astronomes avaient conclu qu'il s'agissait de l'éclat d'une planète se faisant engloutir par une étoile similaire au Soleil. Quels astronomes? Quelle étoile? Quelles analyses? Un lien serait bienvenu Modifié 17 avril par polorider Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 17 avril (modifié) Il y a 1 heure, polorider a dit : Un lien serait le bienvenue je viens de rajouter le lien. ce site en dit plus sur ces recherches en 2023 https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2023/05/observation-directe-dune-etoile.html Kishalay De (MIT) et ses collaborateurs ont repéré ZTF SLRN-2020 avec le Zwicky Transient Facility (ZTF) un instrument qui scrute le ciel chaque nuit depuis l'observatoire Palomar en Californie. Modifié 17 avril par bon ciel 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 17 avril (modifié) des tornades spatiales proches du trou noir de la Voie lactée, révélées par le télescope ALMA https://www.geo.fr/sciences/l-oeil-de-geo-des-tornades-spatiales-proches-du-trou-noir-de-la-voie-lactee-revelees-par-le-telescope-alma-225314 Des "tornades spatiales" ont été capturées pour la première fois avec une netteté exceptionnelle grâce à l'observatoire ALMA, au Chili. Ces tourbillons cosmiques, observés près du trou noir central de notre galaxie, pourraient disperser des molécules complexes dans l'espace. C’est la première fois que des images aussi nettes de "tornades spatiales" nous parviennent. Elles ont été capturées à l’aide de l’observatoire d’astronomie ALMA, perché dans le désert d’Atacama au Chili. D’après l’étude publiée par les chercheurs dans la revue Astronomy & Astrophysics, elles seraient même 100 fois plus nettes que les précédentes. Une résolution jamais atteinte qui a aidé l’équipe à révéler certains détails étonnants, rapporte Live Science. À la chasse aux tornades spatiales Les "tornades spatiales" sont des structures en forme de tourbillons qui se trouvent près des trous noirs supermassifs. Pour en observer, les chercheurs ont dirigé ALMA vers le trou noir qui se trouve au centre de notre galaxie. Autour de lui se trouve une région connue sous le nom de "zone moléculaire centrale". Particulièrement turbulente, cette région est remplie de nuages de gaz et de poussière interstellaires, principalement sous forme de molécules, d'où son nom. De nombreux phénomènes astrophysiques s’y produisent, comme la formation d'étoiles et l'interaction de gaz avec le trou noir. L’équipe a alors cherché à savoir pourquoi ces nuages sont incessamment en mouvement. Ils ont utilisé ALMA pour identifier certains composés moléculaires, comme le monoxyde de silicium, qui est particulièrement utile pour détecter les ondes de choc, au sein du tourbillon. Ils ont ainsi pu détecter des détails jamais observés auparavant, notamment un nouveau type de filament long et mince. D’étranges filaments minces "Contrairement à tous les objets que nous connaissons, ces filaments nous ont vraiment surpris", a déclaré Kai Yang, astronome à l'Université Jiao Tong de Shanghai et auteur principal de l'étude. En effet, ces filaments formés sous l’effet des ondes de choc semblent se déplacer rapidement et dans une direction opposée aux autres structures qui les entourent. D’après l’étude, il s’agirait de tornades spatiales. "Ce sont des flux violents de gaz, ils se dissipent rapidement et distribuent efficacement des matériaux dans l'environnement", ont indiqué les auteurs. Pour les scientifiques, ces tornades - en plus d’émettre du monoxyde de silicium - pourraient disperser des molécules organiques complexes comme du cyanure de méthyle et du cyanoacétylène, dans toute la zone et même au-delà. "La haute résolution angulaire et la sensibilité extraordinaire d'ALMA ont été essentielles pour détecter ces émissions de lignes moléculaires associées aux filaments minces, et pour confirmer qu'il n'y a pas d'association entre ces structures et les émissions de poussière", a déclaré Yichen Zhang, astrophysicien à l'Université Jiao Tong de Shanghai. De futures recherches aideront les chercheurs à déterminer l’étendue de ces filaments et à savoir comment ils contribuent au cycle moléculaire de la région. Modifié 17 avril par bon ciel 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) 17 avril (modifié) trois découvertes de la mission spatiale européenne Gaia, qui prend sa retraite après avoir cartographié la Voie lactée avec une précision inédite https://www.francetvinfo.fr/sciences/astronomie/en-images-on-vous-presente-trois-decouvertes-de-la-mission-spatiale-europeenne-gaia-qui-prend-sa-retraite-apres-avoir-cartographie-la-voie-lactee-avec-une-precision-inedite_7135299.html Lancée en 2013, la sonde doit être désactivée jeudi mais l'important volume de données qu'elle a collectées va alimenter la recherche pendant encore au moins plusieurs décennies. Elle a déjà marqué l'histoire de l'astronomie et des sciences. Lancée en 2013, la sonde Gaia, qui avait pour mission de cartographier en trois dimensions notre galaxie, la Voie lactée, doit être désactivée jeudi 27 mars. Ce clap de fin est loin de signer l'arrêt des travaux : le volume de données collectées est tel qu'il faudra encore cinq ans pour finir de les traiter, sans compter le temps de les analyser. Franceinfo décypte trois découvertes de cette mission d'archéologie galactique initiée par l'Agence spatiale européenne (ESA). 1 La vraie forme de la Voie lactée et son disque tordu La sonde Gaia a joué au géomètre de notre galaxie pendant douze ans, relevant les positions de 1,7 milliard d'étoiles et d'autres corps célestes. Les spécialistes parlent d'astrométrie, c'est-à-dire la mesure des astres dans le ciel. Pour chacun, elle l'a fait avec une précision inédite, et à plusieurs reprises. Un travail qui a permis la réalisation d'images de la Voie lactée d'une grande finesse. Voici une représentation de notre galaxie, vue de dessus, avec une flèche situant notre système solaire. "Gaia a changé notre perception de la Voie lactée. Même certaines idées de base ont été revues", commente sur le site de l'ESA(Nouvelle fenêtre) Stefan Payne-Wardenaar, visualisateur scientifique à l'Institut d'astronomie Max-Planck, en Allemagne, qui a réalisé ces images. Parmi les idées fondamentales évoquées, il cite le "gauchissement du disque", c'est-à-dire sa torsion. En effet, si on le regarde depuis la tranche, le disque de la Voie lactée n'est pas plat mais ondulé, comme une roue voilée. Ce constat était connu mais les données de Gaia ont permis de mieux caractériser cette irrégularité et d'affiner les hypothèses sur son origine. Des astronomes ont suggéré, dans un article publié en 2020 dans la revue scientifique Nature Astronomy(Nouvelle fenêtre), que la torsion du disque n'était pas statique : selon eux, elle change d'orientation en faisant le tour du centre galactique, à la façon d'un disque vinyle déformé. Sauf que la rotation ne se fait pas ici à la vitesse de 33 ou 45 tours par minute mais d'une révolution en 600 à 700 millions d'années. Les experts avancent que le phénomène trouverait son origine dans la collision en cours avec une petite galaxie voisine, celle du Sagittaire. La rencontre avec cette dernière, qui s'étale sur des centaines de millions d'années, engendre selon eux des oscillations verticales, semblables aux vaguelettes que provoque un caillou lancé dans l'eau. La forme du disque n'est pas le seul élément sur lequel Gaia a permis d'approfondir les connaissances. Désormais, on sait par exemple que les étoiles proches du centre sont plus riches en fer que celles situées à l'extérieur, dans les bras spiraux de la galaxie. 2 La Voie lactée a subi dans sa jeunesse une importante fusion avec une autre galaxie Gaia avait comme objectif de retracer l'histoire de la galaxie dans laquelle nous vivons. Mission nettement accomplie, juge sans détour auprès de franceinfo Piercarlo Bonifacio, directeur de recherche au CNRS. Les relevés de la mission ont apporté des "preuves" confirmant ce que les spécialistes pressentaient depuis longtemps : la Voie lactée a rencontré dans sa jeunesse, il y a 10 milliards d'années, la galaxie naine Gaïa-Encelade. A l'époque, la Voie lactée était beaucoup plus petite qu'aujourd'hui et le rapport entre les deux galaxies était d'environ quatre pour un, expliquait en 2018 l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS(Nouvelle fenêtre). C'est pourquoi il s'agit d'une "fusion majeure", selon les termes de Piercarlo Bonifacio. Les données recueillies ont permis aux équipes scientifiques de Gaia de simuler cet événement en vidéo. Celle-ci permet d'observer la danse de plus en plus rapprochée, la façon dont les étoiles de Gaïa-Encelade (matérialisées en rouge) ont peu à peu incorporé la Voie lactée, et comment elles ont fini par totalement s'y mêler. Les vestiges de Gaïa-Encelade sont désormais présents dans une large partie de notre galaxie, sans pour autant être répartis de façon uniforme. Les étoiles qui appartenaient à cette galaxie naine se retrouvent aujourd'hui en grande partie dans le halo qui entoure la Voie lactée (Nouvelle fenêtre): elles se caractérisent par le fait qu'elles sont plus pauvres en calcium, magnésium ou silicium que les étoiles nées localement, a expliqué Alejandra Recio-Blanco, astronome au Laboratoire Lagrange de l'Observatoire de la Côte d'Azur, très impliquée dans la mission Gaia, lors d'une conférence(Nouvelle fenêtre) mi-mars. D'autres fusions ont jalonné la Voie lactée, qui d'ailleurs se rapproche actuellement de la galaxie du Sagittaire. Toutes ces accumulations lui ont permis de croître et de devenir l'une des plus imposantes de son groupe local, qui en compte des dizaines d'autres(Nouvelle fenêtre). Mais ces incorporations n'ont pas toutes eu autant d'impact que celle avec Gaïa-Encelade. De plus, l'ensemble de ces remous doit être relativisé. Piercarlo Bonifacio souligne que la Voie lactée a une vie "calme par rapport à la moyenne des galaxies", qui ont parfois connu des fusions "plus violentes". Certains scientifiques, ajoute-t-il, font l'hypothèse que c'est grâce à cette tranquillité que la vie a pu apparaître dans la Voie lactée. 3 BH3, un type de trou noir encore jamais vu dans notre galaxie La grande précision des mesures systématiques et répétées de Gaia permet de détecter des objets qui ne font pas partie de son cœur de mission. La sonde a notamment débusqué trois discrets petits trous noirs, bien différents des monstres supermassifs au centre des galaxies qui peuvent faire des millions de masses solaires ou davantage. Parmi ceux trouvés par Gaia, le dernier,(Nouvelle fenêtre) appelé BH3, a fait sensation. "Ça a été marquant parce que j'ai vu les scientifiques vraiment réjouis par cette découverte et vraiment excités", se souvient Antoine Guerrier, coordinateur technique, dans une vidéo de l'agence spatiale française(Nouvelle fenêtre). Pourquoi cet engouement ? Les deux premiers à avoir été découverts, BH1 et BH2, sont des trous noirs stellaires, c'est-à-dire issus de l'explosion d'une étoile, affichant une taille conventionnelle d'environ 20 masses solaires. BH3, lui, avec ses 33 masses solaires, fait partie d'un calibre qui n'avait encore jamais été observé dans notre galaxie. C'est le premier exemple connu de trou noir stellaire massif de la Voie lactée, et "sa masse est plus grande que ce que prédisent la plupart des modèles d'évolution stellaire", souligne le Centre national des études spatiales(Nouvelle fenêtre). Jusqu'ici, les trous noirs stellaires de grande masse avaient été détectés lors de fusions de trous noirs, dans des galaxies lointaines, grâce aux ondes gravitationnelles. BH3 est un objet rare et sa position relativement proche, à 2 000 années-lumière, offre la possibilité de l'"étudier en détail", s'est réjoui en juillet 2024 Pasquale Panuzzo, ingénieur de recherche au CNRS, lors d'un séminaire de l'Observatoire de Paris(Nouvelle fenêtre) intitulé "Gaia BH3, un trou noir extraordinaire" (vers 25' dans la vidéo). Ce trou noir dormant présente également la particularité de tourner dans le sens contraire des autres étoiles de la galaxie. Une différence liée au fait que BH3 appartient à un ancien amas d'étoiles, appelé ED-2, qui a été absorbé par la Voie lactée. Le trou noir n'a pas fini de livrer tous ses secrets : les spécialistes s'attendent à de nombreuses études sur BH3 pour mieux le connaître, retracer son origine et son parcours. Sans compter que des cousins de BH3 pourraient également émerger d'analyses en cours et à venir. Au-delà de ce cas précis, les relevés de Gaia sont promis à une longue vie. "La publication des données finales doit avoir lieu en 2030, rappelle à franceinfo Paola Sartoretti, ingénieure de recherche à l'Observatoire de Paris. Mais l'héritage va durer, je pense, des décennies et des décennies." Modifié 17 avril par bon ciel 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bon ciel 1 864 Posté(e) jeudi à 14:53 Des scientifiques écoutent le "chant" des étoiles pour déchiffrer l'histoire de la Voie lactée Des chercheurs ont étudié les fréquences des séismes stellaires des étoiles géantes. Leur analyse a révélé que leurs vibrations se stabilisent à un certain stade, permettant ainsi de tirer des informations importantes sur l’histoire des étoiles et de la Voie lactée. Pour comprendre l’histoire et le fonctionnement internes des astres, des chercheurs ont tendu l'oreille au chant des étoiles. À la surface des étoiles, des bulles de gaz éclatent et créent d’énormes vibrations qui se propagent à travers elles : c’est ce que l’on appelle des séismes stellaires. Dans le cadre d’une étude publiée dans Nature, l’équipe s’est penchée sur les signatures de fréquences d'une large gamme d’étoiles géantes de l’amas stellaire M67. Claudia Reyers, auteur principale de l'étude, explique leur démarche et leurs découvertes sur le site The Conversation. Étudier les séismes stellaires des amas d’étoiles "Les astronomes cherchent depuis longtemps à comprendre comment des étoiles comme notre Soleil évoluent au fil du temps", a déclaré la chercheuse. Le meilleur moyen d’y parvenir, selon elle, est d’étudier les amas : des groupes d'étoiles qui partagent la même composition et la même histoire. Le choix de l’équipe s’est porté sur l’amas M67, situé à près de 3 000 années-lumière de la Terre, car les étoiles de cet amas ont une composition chimique similaire à celle du Soleil. À l’aide des observations de la mission K2 du télescope spatial Kelper, l’équipe a pu suivre l’évolution de leur cycle de vie stellaire durant la phase où elles deviennent des géantes rouges. Cela leur a offert la possibilité de détecter les variations de fréquences de chaque étoile. "Tout comme les séismes aident à étudier l'intérieur de la Terre, les séismes stellaires révèlent ce qui se cache sous la surface d'une étoile", explique l’auteure de l’étude. Chaque étoile chante une mélodie, avec des fréquences différentes selon sa structure interne et ses propriétés physiques. "En étudiant les fréquences de chaque étoile dans un amas, nous pouvons nous accorder sur la "chanson" unique de l'amas", ajoute-t-elle. Comprendre l’histoire de la Voie lactée Les chercheurs n’ont pas choisi d’étudier les géantes rouges par hasard. À ce stade de leur cycle, les étoiles sont à un âge avancé, elles ont épuisé tout l'hydrogène dans leurs noyaux. À ce moment-là, les vibrations créées à leur surface atteignent une région plus sensible de leurs couches internes. C’est alors que les scientifiques ont découvert que les vibrations générées à la surface peuvent ainsi se stabiliser et produire des fréquences résonantes similaires, donnant l'impression que l'étoile est "bloquée à jouer la même partie de sa mélodie". Contrairement aux précédentes théories, les chercheurs ont démontré qu’étudier ces vibrations internes apporte des informations cruciales sur l’évolution des étoiles. "Notre étude a ouvert de nouvelles façons de déchiffrer l'histoire de notre galaxie", déclare Claudia Reyers. Voici à présent pour les chercheurs un nouvel outil leur permettant d’étudier de nouveau les données sismiques déjà existantes. "Avec des années d'observations sismiques provenant de toute la Voie lactée, nous pouvons maintenant revenir à ces étoiles et "écouter" à nouveau, cette fois en sachant quoi écouter", conclut-elle. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites