Huitzilopochtli

Programme de dénasafication ?

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Bonjour, 


Article du Planetary Blog, le 13 mars 2025


Traduction automatique corrigée :


Discussion sur la réduction annoncée de 50 % à venir pour la Direction des missions scientifiques de la NASA.


Le 7 mars 2025,  des rapports ont révélé que la Maison Blanche envisageait une réduction de 25 % du budget principal de la NASA en 2026, avec une réduction du financement de 50 % pour la Direction des missions scientifiques. 

 

Le chef de la politique spatiale de la Planetary Society, Casey Dreier, et le directeur des relations gouvernementales, Jack Kiraly, ont rejoint l'animatrice de Planetary Radio, Sarah Al-Ahmed, pour discuter de ce que nous savons des réductions envisagées, de l'impact qu'elles auraient sur la science spatiale aux États-Unis et dans le monde, et de ce que fait la Planetary Society en réponse à cela. 

 

Sarah Al-Ahmed :
Les récentes nouvelles concernant les coupes budgétaires proposées pour la NASA sont véritablement alarmantes. Pour commencer, pourriez-vous nous donner un aperçu de ces coupes budgétaires, et plus particulièrement celle concernant la Direction des missions scientifiques ?


Casey Dreier :
Une proposition officielle sera présentée dans quelques mois, voire quelques semaines Veuillez nous accorder les fonds nécessaires à nos priorités. »
Ce que nous avons appris, c'est que la Maison Blanche aurait l'intention de demander une réduction de 25 % du budget global de la NASA en 2026, avec une réduction de 50% du financement  de sa division scientifique. Il est difficile d'exprimer à quel point c'est grave car, historiquement, rien n'a jamais approché une telle somme d'argent disparaissant aussi rapidement pour ce type de projets.

 

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Une réduction de 50 % des dépenses scientifiques de la NASA, contextualisée.


Sarah Al-Ahmed :
Comment avons-nous appris cela ?


Casey Dreier :
Eric Berger d'Ars Technica  l'a rapporté . Il disposait de plusieurs sources, et nos propres sources au sein du gouvernement l'ont confirmé. L'important est que la décision ne soit pas encore définitive. Cette demande de la Maison Blanche semble probable, mais il est encore temps de la réviser avant la publication officielle de cette proposition.

 

Sarah Al-Ahmed :
Il existe des précédents de coupes budgétaires importantes à la NASA, comme après le programme Apollo. Mais vous décrivez cette situation comme un véritable désastre pour la NASA. Quels programmes et missions sont, selon vous, les plus menacés ?

 

Casey Dreier :
Je ne peux que spéculer, mais si vous étiez l’administrateur de la NASA ou son directeur scientifique,  que vous saviez que vous perdiez la moitié de votre budget, que feriez-vous ? 
Les missions les plus défendues seraient celles qui sont en pleine phase de développement, comme Europa Clipper, qui vient de survoler Mars et n'atteindra sa destination que dans trois ou quatre ans. Il ne faut pas l'annuler, car elle n'a même pas encore accompli sa véritable mission, et nous avons dépenser 5 milliards de dollars pour la construire et la lancer. Des missions comme celle-ci, ou le télescope spatial James Webb, sont en pleine phase d'exécution.
Il y a aussi les projets en phase finale d'achèvement, en cours d'assemblage pour un lancement d'ici un an environ, comme le télescope spatial Nancy Grace Roman. Avec ces missions, on en est presque au bout et on a déjà dépensé tout l'argent. Il faut donc les préservées aussi. 
Tout le reste est incertain. Le télescope spatial Hubble, la mission New Horizons au-delà de Pluton, les sondes Voyager, Perseverance et Curiosity. Pour chacune de ces missions, même si elles se déroulent parfaitement bien et fournissent des résultats scientifiques de qualité, vous pourriez être obligé de les annuler. 
Il s'agirait de missions actives qui seraient abandonnées au milieu de leurs capacités. Et elles ne sont pas remplaçables. Il faut une décennie pour construire certaines de ces choses.
De plus, les universitaires et les étudiants qui bénéficient de financements de NASA Science devraient réduire considérablement leurs dépenses. On assisterait donc à des licenciements massifs et soudains dans le monde universitaire, et des étudiants seraient contraints d'abandonner leurs études supérieures faute de financement par les bourses de recherche de la NASA.

 

Jack Kiraly :
J'ajouterai qu'il n'existe aucune alternative commerciale au programme scientifique de la NASA. Impossible de trouve une multitude de planétologues dans le secteur privé. C'est uniquement une activité  gouvernementale, une fonction essentielle du secteur public. Les acteurs commerciaux sont d'excellents partenaires de la NASA et ont rendu certains éléments moins coûteux. Mais il n'existe pas de rover martien privé qui dort sur une étagère et qui pourrait remplacer Perseverance ou Curiosity. Il n'existe pas de mission de survol de Pluton en attente dans les cartons d'une entreprise commerciale. Il s'agit de partenariats entre le gouvernement et le secteur privé, ou entre le gouvernement et des instituts de recherche. Mais le gouvernement en est un élément incontournable.

 

Casey Dreier :
Ces vingt dernières années, nous avons assisté à une croissance fulgurante des capacités commerciales spatiales, notamment aux États-Unis, mais aussi à l'échelle mondiale. C'est formidable. Mais la science à proprement parlé n'est pas vraiment une activité privée. Aller sur Europe à la recherche de vie ne rapportera pas d'argent. C'est pourquoi nous avons un programme spatial public avec la NASA. 
Pour initiative privée en ce domaine, ce qui s'en rapprocherais le plus, c'est Rocket Lab envisageant sa mission vers Vénus. C'est un projet vraiment génial, mais c'est une exception qui confirme la règle. J'ai reçu  Peter Beck sur Planetary Radio : Édition Politique Spatiale l'autre mois et il m'a dit, en gros : « Écoutez, ça ne nous rapporte rien. On fait ça parce qu'on trouve ça vraiment génial. Mais toute autre priorité primera sur la finalisation de ce projet. C'est un projet qui se construit le soir et le week-end. » 
C'est formidable qu'ils continuent à le faire, mais c'est une approche complètement différente de celle dont nous parlons avec la science exploratoire révolutionnaire qui repousse les limites de la connaissance humaine. Cela ne sera tout simplement pas remplacé.
La NASA, aux États-Unis, est donc l'endroit idéal pour y parvenir. Si nous lui donnons moins de ressources, nous abandonnerons cette incroyable capacité que nous avons mis 65 ans à construire à partir de rien.
Nous avons grandi en tenant pour acquis que nous pouvons et allons aller vers d'autres mondes, que nous pouvons scruter les origines de l'Univers, car nous savons que nous voulons les connaître et que cela nous enrichit. C'est une chose extrêmement précieuse que nous pouvons faire. Alors, abandonner cela d'une manière que nous jugeons désinvolte serait une terrible perte.

 

Sarah Al-Ahmed :
C'est l'un des moments qui ont motivé la création de la Planetary Society. Carl Sagan, Bruce Murray et Lou Friedman ont créé cette organisation précisément parce qu'ils pensaient devoir justifier ce type de science. 
La valeur que cela nous apporte ne se limite pas à la compréhension scientifique. De nombreuses industries se sont développées sur la base de ce que la NASA a réalisé, et les connaissances que nous acquérons et nombre des technologies que nous utilisons au quotidien sont en réalité le fruit de cette science. 

 

Jack Kiraly :
De récentes analyses d'impact économique ont montré un retour sur investissement de trois pour un pour le contribuable. Ainsi, pour chaque dollar investi dans la NASA, nous en réinjectons trois dans l'économie. Cela représente 75 milliards de dollars d'investissements dans l'économie américaine en une seule année et plus de 300 000 emplois. Et ce, sans compter les 17 000 fonctionnaires qui travaillent directement pour la NASA. Ces personnes soutiennent tout cela.
Cela concerne naturellement les 50 États et implique aussi des partenaires internationaux. Nous ne sommes plus les seuls dans l'espace. Plusieurs nations spatiales et organisations internationales comme l'Agence spatiale européenne progressent à grands pas et se fixent des objectifs très ambitieux. Parallèlement, une réduction de 50 % de notre programme scientifique et de 25 % du budget total équivaudrait à un abandon du leadership futur des États-Unis dans l'espace.


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Miroir primaire Nancy Grace Roman. Une partie du télescope spatial Nancy Grace Roman de la NASA inspectée au Goddard Space Flight Center, dans le Maryland. Image : NASA / Chris Gunn

 

Casey Dreier :
Il est également important de souligner que le budget total de l'ESA, pour  l'ensemble de ses activités, est légèrement supérieur à celui actuellement consacré à la science par la NASA. En termes d'ambitions et de capacités, la NASA dépasse de loin nos grands partenaires européens et internationaux. Donc, encore une fois, personne d'autre n'est prêt à combler ce manque. L'ESA continuera de faire de la science de qualité, mais à un rythme bien inférieur à celui de la NASA.
Dans une perspective plus large, que révèle notre société si nous nous abandonnons volontairement à l'ignorance ou à la recherche du savoir ? Ces implications philosophiques plus vastes me préoccupent beaucoup. 
J'ai réfléchi à tout ce que nous savons aujourd'hui et que nous ignorions à la naissance de mes parents, juste avant l'ère spatiale. À cette époque, nous n'avions aucune photo de Jupiter en gros plan. Nous ignorions totalement à quoi ressemblait Pluton. Nous ignorions que l'Univers s'accélérait. Nous ignorions même à quoi ressemblait la Terre vue de l'espace. En une seule vie, nous avons développé les outils et le pouvoir d'acquérir tant de connaissances. Et nous avons la capacité d'en apprendre bien plus, mais une telle coupure nous éloignerait de tout cela. 

 

Sarah Al-Ahmed :
Pensez-vous que nous allons assister à une forte opposition du Congrès à ce sujet, compte tenu des tensions politiques actuelles ?

 

Jack Kiraly :
Le Congrès détient toujours les cordons de la bourse. La Constitution définit les pouvoirs de chaque branche du gouvernement. La présidence a le pouvoir de proposer un budget pour les agences du pouvoir exécutif, mais c'est le Congrès qui prend la décision finale. Il autorise les activités, les supervise et les finance. 
La Maison-Blanche n'a pas encore publié sa demande budgétaire officielle ; il faudra donc encore plusieurs mois avant que ce processus ne soit finalisé au Capitole. C'est pourquoi il est essentiel que nous engagions dès maintenant le dialogue avec nos législateurs et nos représentants au Congrès, ainsi qu'avec l'administration, pour tenter de faire obstacle à cette réduction drastique...

 

Lien original :

https://www.planetary.org/articles/nasa-science-cuts-discussion

 

 

 

 

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Posté(e) (modifié)

L'aventure marsienne d'Elon et sa tribu ne sont pas concernés par les restrictions ? 

Modifié par bricodob300

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Il y a 8 heures, bricodob300 a dit :

L'aventure marsienne d'Elon et sa tribu ne sont pas concernés par les restrictions ? 

Si il y a une telle coupe budgétaire pour la nasa c'est évident que c'est pour profiter à musk. 

Y en a ptet qui l'avaient vue venir celle là, personnllement pas moi, je pensais naîvement au caractère sacré de la NASA tellement son aura est grande.

 

  • Merci 1

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Le 14/03/2025 à 11:17, Huitzilopochtli a dit :

Le Congrès détient toujours les cordons de la bourse

Et apparemment la dernière réunion a été mouvementée. Musk es tu là ?xD

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il y a une heure, bon ciel a dit :

Le Congrès détient toujours les cordons de la bourse

Oui. On peut dire  aussi  par ailleurs que la bourse tient les cordons du Congrès ... 

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