Bonjour à tous !
En observant un astéroïde, l'autre nuit, je suis tombé par hasard sur ce champ, dans le Cocher, et en empilant une heure de luminance, j'ai détecté ce couple en interaction, avec une magnifique queue de marée sur lequel nous reviendrons l'année prochaine avec @jeffbax.
J'ai trouvé le couple sur les images SDSS et Pannstars, la queue de marée a l'air assez faible, mais je ne trouve pas le nom de cette galaxie, quelqu'un peut l'identifier ?
A priori ce n'est pas une Arp.
On m'a toujours dit, photographier le ciel profond à la Pleine Lune, c'est vraiment pas ça...
Du coup, à la dernière PL, j'ai pointé une galaxie spirale du Petit Lion, NGC 3344.
L'image a été prise respectivement à la Pleine Lune, puis deux et trois jours après la PL.
La nuit de PL, la turbulence était dantequse, @jeffbax a mis à la poubelle toutes mes brutes, merci
Les autres nuits étaient meilleures, d'où 2 h 30 de luminance, et 3 x 50 min de RVB.
Télescope de 1 mètre à F/3.2 Omicron C2PU, caméra QHY 600.
Alors effectivement, la Pleine Lune, pour le ciel profond, c'est pas ça : on atteint tout juste m : 24.4... FWHM : 1.6 arcsec.
pour changer un peu avec @Superfulgur, nous avons pointé le T1000 f/3,2 du C2PU vers une nébuleuse. La célèbre nébuleuse du cône alias NGC 2264 dans la Licorne. Cet objet est très souvent imagé en bandes étroites (Halpha) pour révéler ses structures. Comme nous l'avions fait sur la nébuleuse de la trompe, nous avons voulu lui rendre hommage en LRGB pur, profitant de l'absence de filtre infrarouge pour plonger un peu dans ses profondeurs.
Nous avons un peu tardé à la publier, et il y a eu plusieurs versions, parce que l'apport de l'IR n'est pas aussi flagrant que pour la trompe. Je ne dirais pas que je suis déçu, mais j'avais imaginé un peu mieux. Serge a été plus vite convaincu que moi. Ceci dit, l'ensemble est tout de même plaisant avec de belles structures jusque dans les zones sombres. On devient difficiles, mais on va pas se plaindre
L'emploi d'un filtre Gp à la place du B a rendu le traitement des étoiles bleues sur la nébuleuse rouge un peu casse-tête, tout comme le rendu du rouge global. Comme ce filtre est plus large que le B, il a tendance à bien baver et il faut rattraper une forte diffusions lorsque les étoiles sont blanches/bleues. Quand c'est bleu sur rouge.. rien ne bouge, ... c'est galère.
La voici 2h50 sans filtre. RVg' = 75/60/60 :
Et le lien AStrobin : https://app.astrobin.com/i/09kt1i
Voilà pour cette fois, nous sommes revenus dans la voie lactée... Pas pour très longtemps
à bientôt pour la prochaine.
Bon weekend à tous.
PS : ce soir j'ai le télescope et ... C'est la mousson là-bas ! 8e fois / 8 alors que l'autre s'est gavé comme un goret ce mois-ci... J'en peux plus...
Alors celle-ci, on l'a attrapée "au vol", en passant, avec @jeffbax sur de nombreuses nuits, entre cibles photométriques ou astrométriques, SN, GRB, quasars et astéroïdes...
Vous avez reconnu la splendide NGC 3718 de la Grande Ourse, une galaxie en interaction avec sa voisine, NGC 3729.
Le couple se trouve à une cinquantaine de millions d'années-lumière.
L'image a été prise "vite fait", donc, 2 h 20 min de luminance, 40, 60 et 40 minutes de RVB, avec le télescope de 1 mètre Omicron C2PU à F/3.2 et la caméra QHY 600, et un pixel à 0.48 arcsec.
L'image est à 1.5 arcsec et mag 24.8, en ce moment, on picore, on picore, il va falloir qu'on se remette aux images profondes...
Traitement superlatif de Monsieur JeffBax, of course.
On en a encore d'autres sous le pied, stai tiounn.
La team Omicron est fière de vous présenter une image très profonde de la belle galaxie NGC 772 (ARP 78). Située dans la constellation du Bélier à 106 millions d’années-lumière, cette belle spirale tourmentée est un objet à faible brillance surfacique qui demande à la fois un ciel transparent et un bon seeing pour révéler ses structures.
Initialement, nous voulions lui mettre au moins 12h de L pour atteindre la magnitude 26. Nous nous sommes relayés avec @Superfulgur depuis octobre 2024 sur le T1000 Omicron du C2PU, profitant de chaque créneau avec bon seeing entre les observations scientifiques.
Malgré notre persévérance, nous n’avons pu recueillir « que » 6h20 de luminance correcte et 90 mn par couche. En contrepartie, le seeing était excellent pour la L (FWHM < 1,4"/photosite) permettant d’avoisiner la magnitude 25,5 malgré tout. Il est clair maintenant qu’elle est trop basse et que nous n’en rajouterons pas cette année. D’autant que nous avons une demande de recherche à assurer pour les quelques nuits qui nous restent ce mois-ci.
La voici donc, chouchoutée au traitement pour révéler toute sa beauté. Un rendu sans saturation excessive avec un peu de bruit, comme on aime. Une plongée vertigineuse en 7000 pixels et un échantillonnage final de 0,3"/pixel !
Tout d'abord un crop sur la belle :
Et la full pour vous perdre avec la comète (voir le fil) :