PierreJL

D'où vient la couleur jaune du soleil?

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En posant la question d'où vient la couleur jaune du soleil... je n'avais pas soupçonné de telles réponses.
Je me suis dit on va me renvoyer sur sa température et sur sa composition...
En tout cas c'est intéressant de lire les posts.
Je pense maintenant qu'il est légérement "jauni" par notre atmosphère. Tout à l'heure, trés bas sur l'horizon, on a eu droit à un beau jaune orangé...
A haute altitude il doit apparaître plus blanc en milieu de journée que chez nous...non?

Sinon j'ai aussi posé la question de quelle couleur est le soleil à mes deux enfants?
Ma fille qui aura 4 ans à la fin du mois : "le soleil est jaune."
Mon fils qui a 6 1/2 ans : "pfff facile il est jaune, tu poses de drôles de questions papa"

Pierre-Jean

[Ce message a été modifié par PierreJL (Édité le 04-02-2008).]

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quote:
la diffusion Rayleigh est maximale à 90° du rayonnement incident
J’ai cru comprendre le contraire : la diffusion est maximale dans la direction du rayonnement incident (et d’ailleurs égale dans la direction opposée) et minimale perpendiculairement à ce rayon.

Bref, vous ne répondez pas à mes questions angoissées. Même si pf1905 ajoute un élément en indiquant que la feuille blanche ne serait pas neutre ce qui complique encore la situation

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C'est bien dans le plan orthogonal au rayon incident que la diffusion est maximale (terme en sin^3téta pour la puissance diffusée où téta désigne l'angle entre le rayon incident et le rayon diffusé). D'ailleurs, le ciel est au maximum de sa coloration bleue quand on regarde à 90° par rapport au Soleil. Sinon, une autre idée de manip pour mesurer la fraction de rayonnement diffusé pourrait être d'utiliser un polariseur rectiligne avec derrière une photopile. L'avantage de la photopile est d'avoir une réponse spectrale très plate. En faisanrt tourner le polariseur, on devrait en principe déterminer la part du rayonnement diffusé par rapport au rayonnement incident.

Bonne journée,

Pierre-François

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Dites donc les petits loups : il ya quand même ici assez de gens qui possèdent une culture scientifique et technique, pour savoir comment faire (un minimum) la part du subjectif (ou du perceptif) et de l'objectif sur un sujet comme celui-là !

ChiCyg, arrête de te poser des questions métaphysiques et expérimente simplement : fais une série de photos en haute montagne dans toutes les conditions que tu as évoquées ; ne cherche pas à régler la balance des blancs (subjectif), contente toi de faire toutes tes photos avec le même réglage afin de mettre en évidence les différences relatives d'un cliché à l'autre ; ensuite balade une pipette sur ta neige ou tes nuages à l'ombre, puis au soleil, sur ton ciel à 10,à 30, à 90° du Soleil, pour voir varier la température de couleur... Ensuite on cause de ce qui est blanc, ou bleu, ou jaune !

Je te parie un verre de Monbazillac contre un ballon de Mercurey que tu n'y verras que du feu, tandis que ta pipette en verra de toutes les couleurs !

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quote:
C'est bien dans le plan orthogonal au rayon incident que la diffusion est maximale
Ce n’est pas ce qui est écrit là : http://en.wikipedia.org/wiki/Rayleigh_scattering
Ils ont faux ?

Alain, tu bottes en touche, je veux bien ressortir mes photos de montagne, mais je crains que ça ne réponde pas à mes questions ! qui ne sont d’ailleurs pas métaphysiques, ou alors si : je suis toujours troublé par la difficulté à répondre à des questions apparemment simples alors qu’on est sur le point de trouver la théorie du Tout ...

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Bah : beaucoup de questions simples connaissent des réponses qui le sont moins... quand elles existent !

Mais là, ce que je ne comprend pas, moi, c'est que parler "couleur", c'est parler perception ET convention, tandis que parler "température", c'est parler mesure.

Confondre les deux parce qu'on les associe conventionnellement dans un système de représentation du monde fondé sur la vision que nous en avons, c'est mélanger la chose et la façon dont nous nous la représentons, individuellement, mais aussi collectivement par nécessité : c'est oublier que l'appréciation d'une couleur n'est qu'une représentation mentale hautement opportuniste, dont la fonction essentielle pour notre vision est avant tout discriminatoire, donc relativiste pour l'individu, tandis que le langage voudrait en faire un objet mental utilisable par tous, donc universel.

Peu importe que mon jaune soit plus vert à midi et plus orange à 18h, s'il me permet de distinguer mon citron d'une orange ou d'une papaye quelle que soit l'heure, et que ma perception relative d'une couleur par rapport à une autre n'est pas trop altérée par ce changement objectif.

Mon cerveau, là, ne pense pas : il compense.

Peu importe aussi que je voie ce fruit un peu plus vert ou toi un peu plus orange, puisque par convention ce même citron que nous observons tous deux, est déclaré jaune, du matin au soir, dans l'ombre du garde-manger comme sur son arbre en plein soleil.

Par contre si nous mesurons sa température de couleur sous différents éclairements, tous deux nous allons surtout prendre la mesure de la subjectivité de nos perceptions, et de l'arbitraire de nos conventions...

Mais convenir de règles permettant d'arbitrer... N'est-ce pas un mal nécessaire pour pouvoir communiquer ?;-)

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Très belle réponse Alain Moreau, j'y souscris totalement.

Pour Chicyg : j'ai regardé la formule que tu suggères. Elle est valable pour des particules présentes dans un milieu d'indice donné. Si pour n tu prends l'indice de l'air, l'intensité diffusée va être vraiment petite. Cette formule explique très bien le bleu de la fumée de cigarette, comme le bleu des yeux des bébés (et je vais à nouveau pouvoir en faire "l'expérience" ). Par contre, visiblement, elle ne donne aucun indice sur la polarisation de la lumière diffusée. Voir : ainsi que [URL=http://semsci.u-strasbg.fr/fluctuat.htm]http://semsci.u-strasbg.fr/fluctuat.htm pour plus de détails. Et dans ce cas, tu as tout à fait raison pour la direction du rayonnement diffusé, dans le cadre de la formule que tu cites.

Pour expliquer le bleu du ciel, je pencherai personnellement davantage pour la diffusion par les électrons (en prenant le modèle de l'électron élastiquement lié). Dans ce cas, la diffusion est alors maximale dans le plan orthogonal au rayon incident, et de plus, on retrouve la polarisation rectiligne du rayonnement diffusé. Cette explication me convient donc mieux.

Bonne soirée à tous.

Astroamicalement.

Pierre-François

[Ce message a été modifié par pf1905 (Édité le 06-02-2008).]

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oui trés bonne réponse alain moreau
tu a réussi à expliquer ce que je n'arrivait pas à écrire noir sur blanc.(sans jeux de mots)

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Bravo Alain, remarquable analyse.
Tu vas mettre tout le monde d'accord, là...

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Comme vous ne m'aidez pas, je réfléchis - on peut craindre le pire

J'ai réalisé la petite expérience suivante : en face de ma fenêtre qui montre du ciel bleu, je mets une feuille de papier blanc : je vois blanc (le papier). Je confectionne un tube à l'aide d'une autre feuille ; je pointe ce tube vers le ciel et rapproche ma feuille de papier blanc : je vois le papier au bout de mon tube bleu ciel.

Je pense donc que la part majeure de la diffusion lumineuse dans laquelle nous vivons est blanche et provient des basses couches de l'atmosphère où sont concentrées les poussières, etc ...

(En effet, si la taille des particules diffusantes est plus grande que la longueur d'onde (0,5 micromètre) cette diffusion ne privilégie pas le bleu.)

Cette explication répond à mes questions, et en particulier : pourquoi un lac et un névé à l'ombre apparaissent bleu pour le lac et blanc pour la neige ?

Tout simplement parce que le lac ne réfléchit que la lumière diffusée par le ciel alors que la neige diffuse la lumière provenant de toutes les directions et qui est donc blanche.

Du coup, je ne pense donc pas que le soleil soit significativement "jaunit" par le "prélèvement" du bleu par la diffusion du ciel.

Autrement, j'ai jeté un coup d'oeil à Betelgeuse (3500 K) et Rigel (11000 K) qui sont (au moins à notre vue) des extrêmes et qui ont l'avantage d'être visibles en ce moment et proches l'une de l'autre.
Les nuances de couleur entre ces deux sont visibles et permettent à chacun de se faire une idée de la gamme des couleurs disponible parmi les étoiles.

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moi je veux bien t'aider, mais je ne comprends pas où tu veux en venir. J'ai l'impression que tu t'obstines à tirer des conclusions de tes observations visuelles, or on a dit et répété que la vision des couleurs était tout sauf fiable. Comme te l'a conseillé Alain, prends un appareil photo, là tu auras des résultats reproductibles et comparables les uns aux autres sur différents sujets.

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