voutz

1987A pulsar ou trou noir

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Je viens de relire un viel article de 88 sur la novae de 1987 qui explique qu'elle devrait finir soit en trou noir, soit en pulsar. Alors qu'en est il?? trou noir ou pulsar?

[Ce message a été modifié par voutz (Édité le 27-08-2008).]

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Le moyen le plus simple de répondre à la question serait d'observer le pulsar... que l'on ne voit pas. Un autre moyen serait de connaître la masse de l'étoile progénitrice (qui détermine la nature de son résidu compact)... ce que l'on n'a pas fait à temps (une étude spectroscopique de cette étoile était planifiée pour le printemps 1987). À cela s'ajoute que la supernova possédait un certain nombre de caractéristiques atypiques qui rendent son interprétation compliquée. Donc aucune certitude aujourd'hui, mais une très forte présomption en faveur d'un pulsar.

Les limites actuelles sont
* en optique une magnitude supérieure à 24,6
* en radio un flux inférieur à 1 mJy,
limites qui n'apparaissent pas incompatibles avec les paramètres observés dans d'autres pulsars jeunes.

Ceci étant, il y a deux indication qui favorisent fortement l'hypothèse d'un pulsar :
* Les temps d'arrivée des neutrinos émis par la supernova (12 secondes) sont supérieurs au temps de vie de la proto-étoile à neutrons qui finit par s'effondrer en trou noir dans les modèle les plus aboutis. De plus, dans ces modèles, l'émission de neutrinos est elativement régulière, alors que celle observée présente des bouffées de neutrinos relativement peu uniformes au cours du temps (si tant est que l'on puisse faire des statistiques robustes sur le pu de neutrinos détectés)
* Un signal périodique de 2,14 millisecondes a été épisodiquement observé dans le courant des années 1990, avec une modulation complexe d'environ un quart d'heure, que l'on interprète comme pouvant être dû à la rotation du pulsar soumis à un phénomène de précession (quoique cela soit guère compatible avec les contraintes sur sa non détection, un pulsar en rotation rapide étant a priori assez lumineux).
* Une étoile à neutrons qui se serait effondrée "longtemps" (quelques heures) après sa formation par suite d'accrétion de matière ne permet pas d'expliquer l'abondance de cobalt observé dans la contrepartie optique.

Le fait que l'on n'observe malgré tout pas de pulsar serait, dans l'hypothèse où il y en a effectivement un, dû à un ou plusieurs facteurs :
* L'émission d'un pulsar est focalisé ; il est possible que son faisceau ne balaie pas la Terre. À la distance où il est situé, il est aujourd'hui difficile de voir une modulation de l'émission thermique de la surface (mais dans 20 ans on saura sans doute faire).
* Les débris de l'explosion sont encore suffisamment denses pour empêcher le signal du pulsar de se propager jusqu'à nous. On ne sait pas combien de temps cela durera !

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Merci, d'avoir pris le temps de me lire mais surtout de ta réponse si précise.

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