whiston

500 000 astéroïdes en 2010

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Chaque fin d'année donne lieu a un bilan. C'est vrai aussi en astronomie en général, et pour les astéroïdes en particulier.
Le Minor Planet Center qui gère tout ce qui concerne les découvertes et les observations des astéroïdes vient de publier ses chiffres. Ils sont éloquents. Lavoisier, qui prétendait (un peu légèrement) qu'il n'y a pas de pierres dans le ciel, doit se retourner dans sa tombe.
Fin décembre 2009, 477 010 astéroïdes différents sont répertoriés. Donc, il est clair que l'année 2010 verra le 500 000e. Incroyable pour tous les vieux spécialistes qui tablaient il y a quarante ans sur un chiffre de 100 000 au maximum.
229 914 sont numérotés, c'est-à-dire qui ont une orbite calculée avec une grande précision. 162 042 autres ont été observés à au moins deux apparitions (et certains beaucoup plus que deux) et sont donc en "attente" de numérotation. 85 054 ont été observés à l'occasion d'une seule approche. Parmi eux, certains seront "identifiés" avec d'autres mieux observés. Enfin, seulement 15 524 ont un nom définitif. On attend toujours l'astéroïde "ASTROSURF" qui finira bien par exister un jour. Il suffit d'être patient !
Pour ce qui est des NEA, 2009 a été une bonne année, grâce aux stations américaines, très performantes. Il y a eu 783 nouveaux, répartis comme suit : 54 Atens, 423 Apollos et 306 Amors. A noter que l'on découvre plus de deux nouveaux par jour en moyenne. Parmi tous ces nouveaux, il y a 81 PHA (les objets potentiellement dangereux pour la Terre).
Comme vous voulez tout savoir, je vous donne le bilan général. Il y a 6646 NEA répertoriés dont beaucoup de "minuscules" (minuscules à l'échelle astronomique = moins de 130 mètres de diamètre moyen) qui se répartissent comme suit : 545 Atens, 3321 Apollos et 2780 Amors. Parmi eux, 1084 PHA, ceux qui sont "dangereux" et qui pourraient nous créer des misères.
Pour terminer, il convient de saluer les stations américaines qui se partagent le gâteau : Mt. Lemmon et Catalina, deux stations associées extraordinairement efficaces, sans oublier Spacewatch, toujours là, LINEAR, sur le déclin et Siding Spring en Australie. NEAT et LONEOS ont (provisoirement?) disparu. L'Europe, les Russes et les Chinois sont à la traîne. Leur bilan est calamiteux.

[Ce message a été modifié par whiston (Édité le 04-01-2010).]

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Certains astronomes amateurs se demandent quels sont les observatoires spécialisés dans la découverte des NEA (783 nouveaux repérés en 2009, soit une moyenne de 2,15 par jour). Le tableau ci-dessous répond à la question pour les dix dernières années :
http://astrosurf.com/macombes/palmares10ans.htm

On voit que LINEAR a eté supplanté par le Mt. Lemmon Survey et par le Catalina Sky Survey qui sont associés et qui dominent sans partage. Spacewatch tient le coup depuis vingt ans. NEA et LONEOS ne sont plus opérationnels actuellement et peut-être définitivement.
Il faut remarquer quand même qu'un observatoire européen essaie de faire son trou. Il s'agit de l'observatoire espagnol de La Sagra situé sur une montagne d'Andalousie. Le La Sagra Sky Survey (LSSS) a découvert 15 NEA en 2009, ce qui est encourageant.

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Quel est le diamètre de tous ces petits objets que l'on découvre à proximité de la Terre ? Apparemment, certains ne font pas plus que quelques mètres et ne sont que des poussières à l'échelle astronomique. Le danger qu'ils présentent est nul.

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Le diamètre d'un astéroïde est fonction de sa magnitude absolue H et de son albédo. Cela veut dire qu'un objet avec un H identique peut en fait avoir un diamètre qui varie du simple au double (et même plus) selon le type physique.
Le tableau suivant donne les équivalences entre H et d (le diamètre moyen) pour toute une gamme de H et pour différents types physiques.
http://astrosurf.com/macombes/diametres.htm

Ce tableau est utilisable pour les petits objets comme les NEA. Comme valeur "moyenne", comme ils sont les plus nombreux, on retient en général la valeur pour le type S (objets silicatés). Pour un objet de type C(carboné) le diamètre double. H = 22.0 est la valeur limite pour qu'un objet avec moid (Minimum Orbit Intersection Distance) < 0.050 UA soit aussi un PHA (Potentially Hazardous Object), un objet "dangereux" pour la Terre. En dessous de 130 mètres de diamètre moyen un NEA n'est plus considéré comme "dangereux". A noter donc qu'un objet comme celui de la Toungouska qui avait environ 60 mètres de diamètre n'est pas "dangereux" pour la Terre selon ce critère.
En 2009, sur les 783 NEA nouveaux découverts, 429 (largement plus que la moitié donc) ont H > 22.0. Je vous donne la répartition pour bien montrer la valeur des diamètres moyens (valeurs pour le type S) :

H = 22 = 130 mètres : 89 objets
H = 23 = 80 mètres : 68 objets
H = 24 = 50 mètres : 83 objets
H = 25 = 30 mètres : 89 objets
H = 26 = 20 mètres : 69 objets
H = 27 = 13 mètres : 23 objets
H = 28 = 8 mètres : 13 objets
H = 29 = 5 mètres : 5 objets

On voit donc avec ces chiffres que la Terre est constamment "frôlée" par une multitude de petits voisins. Souvent, ils s'aventurent dans l'atmosphère terrestre. Leur destin est alors scellé : c'est la désintégration qui les attend. Certains, plus résistants, peuvent atteindre les couches basses (la Toungouska c'est une désintégration à 8 km environ de la surface terrestre). Quelques fragments atteignent cette surface terrestre : ce sont les météorites.

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Pour ceux qui s'intéressent aux astéroïdes, une très bonne nouvelle : le Minor Planet Center ouvre ses archives aux internautes, avec
MPC/MPO/MPS Archive :
http://www.cfa.harvard.edu/iau/ECS/MPCArchive/MPCArchive_TBL.html

La collection des MPC (Minor Planet Circulars) est complète depuis novembre 1979 (soit 30 ans!). Celle des MPS qui a démarré en 1984 est complète et celle des MPO qui a démarré en 2000 est complète aussi.
C'est vraiment une ouverture pour les internautes du monde entier qu'a voulu faire le Minor Planet Center avec cette formidable documentation fournie gratuitement et accessible en PDF. En quelques clics on peut ouvrir des circulaires vieilles de plusieurs années.

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Le Minor Planet Center publie une liste qui s'appelle "List of Centaurs and Scattered-Disk Objects" qui est actualisée journellement. On peut la trouver ici :
http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/Centaurs.html

Cette liste qui comprenait 254 objets fin 2009 est assez impressionnante. On voit qu'une grosse vingtaine d'objets déjà connus (il en existe évidemment une multitude d'autres) ont un demi-grand axe a supérieur à 100 unités astronomiques.
Quatre ont même a > 500 UA. Ce sont : Sedna : 510 UA, 2007 TG422 : 536 UA, 2000 OO67 : 658 UA et enfin 2006 SQ372 : 1080 UA.
On voit que les astronomes ne manqueront pas de travail ces prochaines années. Trouveront-ils une "neuvième" planète pour remplacer Pluton ? Ce n'est pas totalement exclu si elle se situe elle aussi à plus de 1000 UA.

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C'est quoi un astéroïde ?
Y a t-il une définition precise donnée par l'IAU ?
De même que pour les planètes les frontières sont de plus en plus floues entre planètes, planètes géantes, naines, naines brunes, ect..., n'arrive t-il pas la même situation entre comètes, astéroïdes, objets transneptuniens et autres cailloux peuplant le système solaire par milliards ?

[Ce message a été modifié par jackbauer 2 (Édité le 09-01-2010).]

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En 2006, à Prague, les astronomes se sont entre-déchirés pour trouver une définition acceptable au mot "planète". On sait que Pluton est passé à la trappe et a été rétrogradé comme "planète naine" et comme astéroïde.
La résolution 5 du 26 août 2006 a décidé :
"All non-planet objects, except satellites, orbiting the Sun, shall be referred to collectivity as 'Small Solar System Bodies'".
Cette classe inclut : "The most of the Solar System asteroids, near-Earth objects (NEO), Mars-, Jupiter-, and Neptune-Trojan asteroids, most Centaurs, most Trans-Neptunian Objects (TNO), and comets. In the new nomenclature the concept 'minor planet' is not used."
Il n'y a pas de définition "officielle" pour les astéroïdes et les comètes. Quand on voit la difficulté qu'il y a eu pour obtenir un consensus minimal pour le mot "planète", il est clair qu'il n'y aura pas de sitôt unanimité pour la définition précise des différents petits corps du Système solaire. On s'en tient pour eux aux définitions "officieuses" précédemment admises.
On peut distinguer plusieurs possibilités. Principalement :
- les "vrais" astéroïdes qui sont des objets rocheux ou/et métalliques qui n'ont jamais été "actifs".
- les comètes actives composées de glaces, de roches, de gaz et de poussières qui ont une activité permanente (tout au moins quand elles sont proches du Soleil).
Accessoirement :
- les comètes "en sommeil" qui peuvent avoir exceptionnellement une activité cométaire mais qui ordinairement se présentent comme des astéroïdes classiques (cas notamment de Wilson-Harrington et de Elst-Pizarro).
- les comètes "mortes" (ou astéroïdes "cométaires") qui ont épuisé tout leur matériel cométaire et qui sont observées comme des astéroïdes classiques. Mais leur "origine" est cométaire.
Pour les "objets" de la Ceinture de Kuiper et du Nuage de Oort, les choses sont un peu différentes. Il y a parmi eux de "vraies comètes" et de "vrais astéroïdes", et surtout des "objets mixtes" qui contiennent des roches, de la glace, des gaz et des poussières, le tout plus ou moins bien aggloméré. Ce sont ceux-là qui sont les plus intéressants. Certains sont envoyés dans le Système solaire intérieur, suite à des perturbations stellaires (des étoiles qui passent relativement près du Soleil). Ils deviennent successivement des Centaures, puis des NEO. Il arrive fréquemment (à l'échelle astronomique) qu'il y a désintégration et alors le Système solaire proche s'enrichit d'un seul coup de centaines de milliers de fragments hétéroclites : fragments astéroïdaux, fragments cométaires, fragments de glace et fragments mixtes. C'est une des sources du renouvellement permanent des petits objets que l'on observe. Beaucoup heurtent le Soleil (comètes de la famille Aristote par exemple, détectées par centaines par SOHO), les diverses planètes et les satellites. D'autres sont expulsés. Ce sont ces désintégrations d'objets plus gros qui fournissent la matière des millions d'astéroïdes que l'on va découvrir au XXIe siècle. Les petites comètes actives n'ont que quelques milliers d'années à vivre une fois qu'elles sont piégées près du Soleil et seront observées comme des astéroïdes.
La différence de constitution des objets qui heurtent la Terre a un effet décisif sur leur destin : désintégration dans l'atmosphère haute pour les objets glacés et les comètes, désintégration dans les couches basses pour les objets rocheux, possibilité sérieuse d'impact réel sur la surface terrestre pour les objets métalliques, heureusement très rares.

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merci pour la réponse.
J'imagine que le satellite WISE qui vient d'être lancé va encore augmenter de façon considérable le nombre d'objets recensés, sans compter les telescopes au sol PAN-STARRS et LSST qui vont entrer en activité dans les prochaines années...

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Fin 2009, 6646 NEA étaient répertoriés, parmi lesquels 1084 PHA, soit 16,31 %. Cela veut dire que 1 sur 6 des objets actuellement connus est considéré comme "dangereux" pour la Terre. C'est beaucoup.
On trouve ici la liste complète des PHA actualisée quotidiennement :
http://www.cfa.harvard.edu/iau/lists/Dangerous.html

Les objets sont classés par ordre inverse des découvertes, ce qui est pratique pour repérer ceux qui sont connus depuis longtemps. Les dix derniers de la liste étaient les seuls connus à la fin des années 1960. Les temps ont bien changé et le nombre des PHA connus a plus que décuplé depuis cette époque.

[Ce message a été modifié par whiston (Édité le 10-01-2010).]

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Les 500 000 astéroïdes répertoriés c'est bien pour 2010. Plus de 5000 nouveaux en janvier c'est la routine. Avec un nouveau total de 482 000 on se rapproche du fameux cap historique.
A noter aussi qu'en janvier 2010, on vient de dépasser les 230 000 astéroïdes numérotés (231 665 précisément). Pour les NEA c'est + 8 nouveaux, soit 979 objets numérotés. Les 1000 c'est pour cette année. Mais quasiment tous les observatoires tendent la sébile : manque de crédits, manque de moyens, pas d'argent pour un suivi correct de tous les objets découverts. C'est quasiment la misère...

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C'est fait. Les historiens de l'astronomie pourront noter que c'est en février 2010 que les premiers 500 000 astéroïdes ont été répertoriés. Il y a plus de 20 000 nouveaux en février 2010, c'est-à-dire autant qu'en deux siècles de découvertes. C'est ça le progrès.
Pour ceux qui aiment les détails, je précise :
502 591 astéroïdes répertoriés
233 968 numérotés
169 786 observés à deux oppositions différentes
98 837 observés à une seule opposition
15 680 ont un nom
LINEAR domine largement : 112 276 astéroïdes numérotés à son actif, soit 48 % du total à lui tout seul.
Enfin, ça fait du surplace pour les NEA : 5 nouveaux numérotés seulement en février, avec 984 au total. Les 1000 numérotés c'est quand même pour cette année.
500 000 astéroïdes répertoriés : aucun spécialiste des années 1980 ne croyait cela possible. Mais les techniques nouvelles sont apparues et les choses se sont accélérées. Aujourd'hui on compte sur WISE.

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Bonjour,
Je suis toujours étonné par ces chiffres!

Comment sont gérées les découvertes?

Je veux dire par là:
- La plupart des découvertes sont-elles faites en automatique? (prise de vue, dépouillement, recherche d'identification....)
- Où est-ce centralisé? Un gros ordi au MPC?
- Quelle est la part de l'intervention humaine?
- comment peuvent s'insérer des découvertes amateur, s'il en reste?

Cordialement,
Claude

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Whiston, tu peux aussi nous dire comment se placent les amateurs dans le lot (decouvertes / mesures astrometriques,...)?: je crois qu'en france depuis quelques annees les amateurs font la majorite (si ce n'est la totalite) des decouvertes asteroidales, non?

Nicolas

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Ces 500 000 astéroïdes découverts ont été évidemment très majoritairement enregistrés par les surveys automatisés qui se partagent le gâteau depuis quelques années. Le bilan est le suivant :
http://www.minorplanetcenter.org/iau/lists/MPDiscsNum.html

Le Minor Planet Center centralise toutes les observations et possède donc plusieurs ordinateurs très puissants. Quasiment tout est automatisé, ce qui est obligatoire. Le Minor Planet Center c'est une toute petite équipe, aidée je pense par quelques bénévoles et retraités (dont Marsden qui s'occupe surtout des comètes).

Les amateurs sont loin d'être ridicules, même si forcément leurs découvertes sont marginales. Les francophones, et les Français en particulier, tiennent bien leur place. La majorité est regroupée au sein de l'AUDE (Association des Utilisateurs de Détecteurs Electroniques) mais il existe quelques individuels efficaces qui préfèrent travailler en solo. Le bilan chiffré de l'AUDE est tenu à jour par Christophe Demeautis qui publie deux listes très intéressantes. La première, celle des astéroïdes numérotés (plus de 400) de l'association : les Astéraudes :
http://demeautis.christophe.free.fr/asteraude/numero.htm

La seconde, celle du bilan des découvertes qui dépasse le chiffre très honorable de 2000 objets :
http://demeautis.christophe.free.fr/asteraude/bilan.htm

On compte maintenant pour trouver de nouveaux NEA en nombre accru sur le satellite WISE qui travaille dans l'infrarouge. Les débuts sont très encourageants, mais il se pose le problème crucial du suivi des découvertes. C'est bien joli de trouver de nouveaux objets, encore faut-il pouvoir les suivre pour calculer une orbite acceptable capable de permettre une réobservation future.

[Ce message a été modifié par whiston (Édité le 04-03-2010).]

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Mon précédent message se voulait optimiste. Trop. On comptait beaucoup sur WISE pour booster les découvertes de NEA qui ont un peu tendance à piétiner, même si l'on découvre quand même deux nouveaux objets par jour en moyenne. Les plus optimistes des spécialistes, très très optimistes, envisageaient 500 nouveaux objets WISE pour 2010, ce qui aurait été quasiment miraculeux. Les plus prudents penchaient plutôt pour une centaine d'objets, ce qui serait déjà un excellent résultat.
Force est de constater que cette barre des 100 NEA WISE sera diffcile à franchir. Au 23 mars on est à seulement 21 NEA WISE répertoriés, et encore près de la moitié ont été très mal observés et seront difficilement réobservables (sauf redécouverte accidentelle évidemment). La moyenne journalière est de 0,26 nouveau par jour, très loin de ce qu'espéraient les optimistes. On est donc sur le rythme d'une petite centaine d'objets pour 2010 en admettant que WISE tienne la distance toute l'année.
En tout cas, WISE est très loin de faire de l'ombre aux deux surveys arizoniens, celui du Mt Lemmon Survey (73 nouveaux à ce jour) et celui du Catalina Sky Survey (49 nouveaux) qui ont pourtant été victimes du temps pourri que l'Arizona a subi cet hiver. La neige a obligé les coupoles à rester fermées de nombreuses nuits.
Les autres surveys classiques : LINEAR, Spacewatch et Siding Spring poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Les autres se contentent de miettes. L'Europe est toujours proche de 0, heureusement que les Espagnols de La Sagra sont là pour éviter le fiasco total.
Plus de 6800 NEA sont actuellement répertoriés, les 7000 sont donc pour cette année.

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Si j'ai bien compris, peut-être un début d'explication concernant cette raréfaction côté WISE, sur la MPML et selon Robert McNaught --->
http://tech.groups.yahoo.com/group/mpml/message/23216

" ... but for new discoveries, which tend to be concentrated
towards the ecliptic, at the time of the equinoxes (now and Sep), the
90 deg elongation from the Sun on the ecliptic is in the center of the
Milky Way (Sagittarius and Gemini). Star crowding makes discovery
much more difficult hence the drop off in discovery. It will rise
to it's peak in three months before dropping again in September."

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Merci pour ce up, whiston, c'est intéressant, tous ces trucs, finalement...

S

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La question que se posent les spécialistes, maintenant que l'on a franchi le cap des 500 000 astéroïdes recensés, c'est "le million c'est pour quand?". Dans dix ans maximum probablement. Que va-t-on faire de tous ces objets ? Certains sont minuscules : quelques mètres de diamètre seulement. Jusqu'où faut-il aller puisqu'on sait que les objets observables actuellement dépassent probablement le million ? Les astéroïdes c'est une recherche sans fin prévisible et peut-être faudra-t-il se contenter de recenser ceux qui seront menaçants pour la Terre dans les décennies et les siècles à venir.
Je rappelle ci-dessous la fulgurante progression du nombre des astéroïdes connus d'après les "ArchiveStatistics" du Minor Planet Center :
30 000 en mars 1996
40 000 en mai 1998
50 000 en avril 1999
100 000 en octobre 2000
150 000 en novembre 2001
200 000 en octobre 2002
250 000 en avril 2004
300 000 en octobre 2005
350 000 en novembre 2006
400 000 en février 2008
450 000 en avril 2009
500 000 en février 2010

C'est clair et net, on a trouvé 100 000 nouveaux objets en deux ans, alors qu'il avait fallu deux siècles pour trouver les 100 000 premiers.
Evidemment, les surveys automatisés : LINEAR, LONEOS, NEAT, Spacewatch, Siding Spring et plus récemment Catalina et Mt Lemmon se sont partagés la très grosse part des découvertes, mais certains chercheurs indépendants ont aussi apporté leur pierre à ce travail collectif commencé dès 1801 avec la découverte de Cérès.

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Whiston, tu peux nous donner les chiffres avant 1996 ? Il en a fallu du boulot et des astronomes pour arriver à plus de 200 000 astéroïdes numérotés. A l'époque des découvertes visuelles, découvrir un nouveau n'était pas de la tarte, je suppose. Maintenant c'est plus facile avec les découvertes automatiques.

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Il existe un beau tableau qui retrace l'épopée chiffrée des numérotations d'astéroïdes.
http://www.astrosurf.com/macombes/Progression_et_frequence_des_numerotations.htm

Ce tableau est la mise à jour de celui qui figurait dans l'article "Deux siècles de découvertes d'astéroïdes" paru dans L'Astronomie de janvier 2001 (numéro spécial Astéroïdes et autres petits corps du Système solaire).
En neuf ans, les chiffres ont véritablement explosé. Cela n'enlève rien au mérite des anciens découvreurs, visuels jusqu'en 1892 et utilisateurs de la photographie jusque dans les années 1980.
Les chiffres sont connus avec précision. Fin 1850, on avait seulement 13 astéroïdes numérotés, fin 1900 463. Le XXe siècle a été très chaotique avec des bonnes et des périodes exécrables. Dans les années 1950 et 1960, les astéroïdes étaient considérés comme "la vermine du ciel". C'est dans les années 1970 que tout a vraiment redémarré. C'est dommage que l'article cité ci-dessus ne soit pas sur Internet. Il est très instructif.

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