bruno beckert

Pré Big Bang ?

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Merci pour les liens ChiCyg, intéressant cet échange entre deux personnalités aux idées aussi pétillantes et clairement exprimées..
Pas besoin de Courbet pour me motiver )

La cosmologie est sans nul doute le domaine où le questionnement scientifique et le questionnement philosophique le plus ancien sont en train de retrouver une unité naturelle. Quoi de plus fondamental en effet que la question de l’origine de l’Univers ?

Nos représentations de l'Univers restent tributaires de notre expérience du monde et de nos présupposés inconscients ou non. Pouvons nous avoir confiance en une "harmonie préétablie" entre la pensée humaine et la structure du monde, et en conséquence au projet d'une science de l'Univers ?

Le problème est précisément de savoir si cette voie d'accès correspond à cette définition. A partir de ce qui n'est, au départ, qu'un point de vue humain, le notre, pouvons-nous élargir indéfiniment notre sphère de connaissances, ouvrir une perspective sur la réalité totale, et atteindre un horizon ultime d'objets ou de phénomènes ? Cela suppose d'avoir affaire sous le nom "d'Univers" à un ensemble cohérent et ordonné de réalités d'un genre déterminé ou, au moins, à divers domaines d'investigations hiérarchisés et complémentaires. Dans ce cadre, on peut déjà estimer que nous ne sommes pas au bout de nos peines.

De plus (comme le souligne E. Klein), si l'univers constitue une structure unifiée et exhaustive, régie par quelques lois d'action, d'où viennent ces lois et qu'est ce qui garantit leur application ?

Depuis l'antiquité, il existe l’idée platonicienne que la matière et le cosmos trouvent leurs racines dans des principes mathématiques, et cette idée imprègne aussi la physique moderne. Est-ce pertinent ? En France, terre très féconde de matheux, certains maîtres de la discipline en doute, et non des moindres..

Les scientifiques ont avancé à grands pas dans la compréhension des premiers instants agités de l'Univers. Pourtant, ce champ de recherche n'existait pas il y a encore 30 ans. Au début des années 1970, exceptés les travaux de George Gamov dans les années 1930, la physique des particules et la cosmologie étaient des disciplines indépendantes, et peu de scientifiques imaginaient qu'elles puissent s'interféconder.

Demeure aujourd'hui une révolution conceptuelle sans précédent avec la question du rapport entre physique quantique et constitution de l'objectivité, rapport qui mérite d'être étudié si l'on veut éclaircir le sens du véritable bouleversement qu'elle introduit. Le monde étrange des particules constitue en effet un défi à la raison tant il est différent du nôtre, alors même qu'il le constitue.

Pour Aurélien Barrau, la mécanique quantique, suivant certaines interprétations, hétérodoxes mais légitimes, peut également conduire à l’existence d’univers multiples lorsque ses principes fondateurs sont interprétés strictement sans recourir à des postulats supplémentaires !

Toutefois, et en effet ChiCyg, Etienne Klein a bien raison d'estimer qu'avant de projeter ce type d'hypothèse, il serait bon de connaître les arcanes de ce qui constitue à 97% notre propre univers, à savoir la matière noire et l'énergie sombre.

Ce n'est pas encore gagné, loin de là..

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Bonjour,

Bien intéressant ce débat sur "la vraie nature" du début de l'expansion (j'évite volontairement le terme Big Bang que je trouve désormais trop ambigu)

Lorsque l'un de vous dit "le grand avantage du big crunch avant le big bang est d'éviter le problème de la "singularité" initiale et donc de l'instant originel, on se retrouve bêtement avec un univers en contraction avant de s'expansionner à nouveau ... on peut espérer rester dans de la physique", il me semble que c'est un peu rapide pour prendre le Big Crunch pour argent comptant

Car ce n'est pas la seule manière de s'affranchir de la singularité, qui paraît être un non-sens pour les physiciens; je pense par exemple au Multivers d'Andreï Linde qui, si j'en ai compris quelque chose, fait surgir des bulles d'univers par des sortes de méga fluctuations quantiques (de quoi d'ailleurs ? d'un vide quantique préexistant ?

Je ne suis pas certain d'avoir bien compris, donc si quelqu'un peut m'en expliquer un peu plus ...

Merci d'avance

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Oh, c'est simple, à mon avis, à ce niveau de physique, où rien n'est et ne sera jamais observable, la poésie est une discipline aussi rationnelle et prédictive que la cosmologie.

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Superfulgur : +1 !

Cependant, pour répondre à notre ami jmco, j'espère sans dire de bêtises, il me semble que la formation des x+1 univers de la théorie de Linde aurait eu lieu suite à des fluctuations quantiques l'instant après le big bang, qui resterait donc l'origine de tout. Ces univers ne seraient pas nés de fluctuations quantiques préexistantes. Et le big-bang, si j'ai bien compris, ne devrait pas être considéré comme la naissance de notre univers, mais plutôt comme celle du multivers. Je ne sais pas comment la théorie de Linde explique cependant le big-bang...
http://www.physorg.com/news174921612.html

Bon j'écris ça, mais ça ou du chinois médiéval c'est à peu près comparable

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Déterrage ou autopsie, c'est suivant.

En tout cas les auteurs d'un article soumis au JCAP enterrent définitevement les conclusions de Gurzadyan et Penrose, notamment celles de leur article de réponse à leur détracteurs, GP13, cela en s'appuyant à la fois sur les données de WMAP, et plus précises, celles de Planck.

http://arxiv.org/pdf/1508.05158.pdf

Ils démontrent que les conclusions du dernier article de Gurzadyan et Penrose (GP13) sont abusives tant avec les données WMAP que Planck, et même avec les données de Planck sous-échantillonnées pour les rapporter à celles de WMAP. Cela est fait par comparaison avec des simulations d'univers du modèle standard ou pour un fond cosmologique Gaussien. Bref, tel quel, l'article est sans appel, voire sévère envers Gurzadyan et Penrose.

Ils poussent d'ailleurs la malice jusqu'à indiquer que ce que leur montre leurs multiples simulations avec le modèle standard, revient à dire que la moitié des observateurs ailleurs dans l'univers, verraient même plus de cercles concentriques que nous pouvons en trouver nous même avec les données Planck, sans avoir à faire appel à des événements pré-bigbang. C'est dire le peu de crédit qu'il portent à ce que Gurzadyan et Penrose pensent avoir décelé.

Si j'ai bien compris le propos des auteurs, Gurzadyan et Penrose s'y sont surtout bien mal pris pour chercher les traces d'évènements pré-big-bang ou du point de vue de Penrose pré-fond cosmologique.

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Quand des théoriciens font de "l'expérimental" seuls, il y a des chances qu'ils aillent raconter des conneries.
Dit autrement, quand tu vois un article prétendant trouver un truc dans des données expérimentales, et que le papier et signé par 2 théoriciens, ... eh bien ça pue !

Et je suis théoricien hein ! Je ne fais pas de procès d'intention...

[Ce message a été modifié par Tournesol (Édité le 13-05-2016).]

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rien en fait...
Juste que les vidéos ne sont plus accessibles...

[Ce message a été modifié par Pascal C03 (Édité le 14-05-2016).]

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Chicyg et dg2 se vouvoient ?! ça c'est étonnant.

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