symaski62

Rosetta -100 jours :)

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Merci apricot pour le lien .

Une citation d'un internaute qui me semble judicieuse:

quote:
Because the neck gets less direct sunlight it has more ice remaining near the surface and is not covered by meters of dust and rock, which insulate any remaining ice from heat. Seems pretty obvious.

Une traduction :

C'est parce que le "cou" de la comète est le moins exposé à la lumière directe du soleil qu'il est constitué de glace à sa surface . En effet il pourrait sembler assez évident que les roches et la poussière qui recouvrent le reste du "corps", isolent la glace sous-jacente de la chaleur.

[Ce message a été modifié par Alain 31 (Édité le 24-01-2015).]

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Je pense que cela ne marche pas ...:
le "cou" est la région la plus active, c'est celle d'où le plus de glace passe à l'état de vapeur s'échappant de la comète, et je crois aussi que ce n'est pas une région froide - la glace en surface est une recondensation lors de la nuit cométaire qui se sublime vite...

Nicolas

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Oui, Nicolas, je pense également que le "cou" est la région la plus active . Il me semble que c'est dû au fait que la glace est à découvert et donc peut passer à l'état de vapeur quand les conditions d'exposition le permettent.
Evidemment à ce moment là ce n'est pas la zone la plus froide ..
Le maximum de "dégazage" d'une comète se fait lors de la proximité au soleil, non ?

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The question is : "ça dégaze parce que c'est le cou, ou c'est le cou parce que ça dégaze ?"

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Ben mon sentiment c'est qu'une comète n'est pas une sphère et comme dirait La Palice si c'est un objet irrégulier il a forcément une partie légèrement plus mince quelque part (une vallée à l'ombre)
De là une partie de sa surface moins exposée au rayonnement solaire ; Une partie donc plus glacée tant que la comète est à distance du soleil.
Lorsqu'elle s'approche, et par sa rotation, l'étranglement glacé est plus sollicité que la partie recouverte de poussières et autres matériaux, ce qui lui permet de se sublimer bien plus que le reste ..

Mais ce n'est qu'un point de vue tiré d'un rêve fait la nuit dernière !

J'ai oublié de préciser que je suppose une plus grande gravité à la surfase des lobes, ce qui pourrait expliquer l'amoncellement des matériaux meubles sur ces parties de la comète au détriment du col qui ne garde que la matière rigide glacée ..

Et oui ça fait pas mal de suppositions !

[Ce message a été modifié par Alain 31 (Édité le 24-01-2015).]

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quote:
J'ai oublié de préciser que je suppose une plus grande gravité à la surfase des lobes...

Sauf que c'est le contraire (voir, par exemple, le papier de Sierks and al. fourni par Science). Le potentiel gravitationnel est environ 40% plus faible sur les lobes que dans le cou.

Il explique aussi que la zone du cou (Hapi) recevaient environ 15% d'énergie en moins que les lobes début juillet 2014. Mais c'était bien de cette zone que provenaient les premiers jets.

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quote:
Il explique aussi que la zone du cou (Hapi) recevaient environ 15% d'énergie en moins que les lobes début juillet 2014. Mais c'était bien de cette zone que provenaient les premiers jets.

Sans doute, mais le fait que le cou ne soit pas recouvert de matériaux et de poussière pourrait être prépondérant pour expliquer la sublimation des glaces sur cette partie de la comète .

La gravité plus faible sur les lobes semble paradoxale si on se réfère au volume . Mais si la densité y est bien plus faible (poussières, cavités) ce serait normal .
Savez vous si les "puits" sont dus à un dégazage lors des passages précédents au voisinage du soleil ?

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C'est un peu plus compliqué que ça : il y a l'accélération due à la gravité (qui dépend de la distance aux masses) mais aussi l'accélération due à la rotation (qui dépend de la distance au centre de rotation).
Ca se voit sur la figure 2 de l'article de Sierks dans Science http://www.sciencemag.org/content/347/6220/aaa1044.full (c'est bizarre, l'accès de cet article semble libre). La partie droite de la figure 2 montre l'inclinaison du terrain par rapport à la gravité. La partie gauche le potentiel gravitationnel.

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Article du Point, sourçe AFP.

quote:
Une étude affirme que la comète, observée par la sonde Rosetta, a sans doute perdu l'amas de poussières qui la recouvrait en se rapprochant du Soleil.

La comète "Tchouri", observée par la sonde européenne Rosetta, a sans doute perdu désormais le fin manteau de poussières qui recouvrait sa surface, car elle se rapproche de plus en plus du Soleil et se réchauffe, selon une étude. La comète Tchourioumov-Guérassimenko, qui fait le tour de son orbite en 6,6 ans, sera le 13 août au plus près du Soleil. Elle sera alors à 186 millions de kilomètres de celui-ci, soit grosso modo entre les orbites de la Terre et de Mars.

Embarqué à bord de Rosetta, qui s'est mise en orbite autour de la comète depuis août dernier, un spectromètre de masse baptisé Cosima réalise des analyses chimiques des grains de poussière provenant de la comète. "Les grains que nous avons recueillis entre août et octobre sont floconneux et poreux. Les plus gros se disloquent lorsqu'ils arrivent sur les cibles métalliques collectrices de l'instrument", indique Christelle Briois, enseignant-chercheur du CNRS à l'université d'Orléans (France). "Tchouri" se trouvait alors à des distances d'environ 535 millions à 450 millions de kilomètres du Soleil.

Provenance incertaine

La comète commençait à devenir de nouveau active, avec des jets de gaz et de poussières, après avoir passé quatre ans dans le froid à de grandes distances de l'astre. Les grains collectés se sont avérés très riches en sodium, relève Christelle Briois, chimiste et l'un des coauteurs de l'étude publiée dans la revue britannique Nature. "En outre, ils ne contiennent pas de glace." "Nous pensons que les particules collectées sont vraisemblablement les parents des particules de poussières interplanétaires" (IDP en anglais) que l'on trouve dans le système solaire, déclare Rita Schulz, scientifique à l'Agence spatiale européenne (ESA), principal auteur de l'étude.

Ces minuscules particules de poussières interplanétaires, collectées pour la première fois dans les années 1970, se transforment parfois en étoiles filantes lorsqu'elles entrent dans l'atmosphère terrestre. Leur provenance est incertaine et depuis plusieurs années, on pense qu'elles pourraient provenir de comètes et d'astéroïdes. "Mais c'est la première fois que l'on établit qu'elles trouvent leur origine dans une comète", selon Christelle Schulz. Le noyau d'une comète est constitué de glaces et de matériaux minéraux et organiques. À chaque passage devant le Soleil, il perd une couche, un peu comme un oignon.

"Chevelure"

En effet, sous l'effet du rayonnement solaire plus intense, une partie des glaces se subliment, passant directement de l'état solide à l'état gazeux. Des poussières sont entraînées par les gaz et cela forme la "chevelure" (coma) de la comète. Ensuite naissent une queue d'ions et une queue de poussières, caractéristique des comètes. "Les grains qui ont été analysés par Cosima proviennent d'un précédent passage de la comète près du Soleil. Après avoir été soulevés à l'approche du Soleil, "ils sont retombés à la surface, formant une sorte de manteau", a expliqué Christelle Briois.

La comète étant repartie vers des régions froides pour plusieurs années, les rejets de gaz se sont considérablement réduits et n'ont plus été assez puissants pour soulever les poussières tandis que s'opérait un dessèchement du noyau, conduisant à la formation d'un "manteau". Maintenant que la comète se réchauffe de nouveau, la production de gaz est en augmentation. Les grains sont soulevés et rejoignent la "chevelure" de la comète.

12 centimètres d'épaisseur

Le manteau de poussières devait avoir une épaisseur de 12 centimètres environ, selon Rita Schulz, qui se base sur des observations réalisées en 2008 par le VLT (Very Large Telescope) de l'observatoire européen austral (ESO). En s'appuyant sur de précédentes observations, les scientifiques ont calculé que ce manteau a sans doute complètement disparu aux alentours du 20 janvier. Cosima poursuit son travail de plus belle. Les chercheurs pensent découvrir des grains "avec des propriétés très différentes" de celles des grains trouvés au début de la mission Rosetta, souligne Christelle Schulz.

Martin Hilchenbach, investigateur principal de Cosima à l'institut Max-Planck (Allemagne) s'attend à trouver des grains "plus riches en glace dans les prochains mois".


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Quelquefois c'est utile de remonter à la source pour mieux comprendre ce qu'on voule dire les journalistes... qui font des mélanges entre les noms et les prénoms "christelle schulz" et pourquoi pas "Rita Briois" !

Sinon cette histoire de couche de poussières de 12cm qui aurait disparu le 20 janvier... j'y ajouterais des bémols... Déjà il faut comprendre que c'est une couche constituée des quelques poussières retombées sur la comète après le dernier passage au périhélie - mais la comète reste encore composée d'un gros mélange de glaces et poussières!? Ensuite l'histoire des 12cm, cela peut peut-etre etre dans certaines régions, mais avec le relief tourmenté et les pentes élevée ce n'est pas partout et je ne vois pas comment la comète aurait pu perdre 12cm de matériaux sur toute la surface au cours des 10 derniers mois - la quantité de glace sublimée (qui doit soulever ça) ne ferait à peine 1mm réartis sur tout le noyau.

Nicolas

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Je n'ai pas trouvé où ils ont sorti le coup des 12cm. On trouve un article sur le site de l'ESA : http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Rosetta_watches_comet_shed_its_dusty_coat
qui renvoie à un article de Nature : http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature14159.html

D'après ce que je comprends une couche de poussière s'accumule sur la comète lorsqu'elle est loin du soleil (j'ai pas compris d'où venait cette poussière ...). Cette couche est "sèche", sans glace. C'est ce qu'aurait détecté jusqu'à ce jour Rosetta. Cette couche est en train de se dissiper au fur et à mesure que la comète se rapproche. Bientôt les rayons solaires atteindront la "vraie" couche : un mélange de poussières et de glace qui pourra être analysée et qui devrait être différente de ce qu'on voit aujourd'hui.

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Impressionnante image prise par OSIRIS le 13 decembre
Philae se trouve (sans doute) quelque part dans l’ellipse rouge…
http://www.esa.int/spaceinimages/Images/2015/01/Lander_search_area


Ce point blanc est-il notre petit robot ?
http://www.esa.int/var/esa/storage/images/esa_multimedia/images/2015/01/philae_above_the_comet/15226124-1-eng-GB/Philae_above_the_comet.jpg

[Ce message a été modifié par jackbauer 2 (Édité le 30-01-2015).]

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ChiCo : "D'après ce que je comprends une couche de poussière s'accumule sur la comète lorsqu'elle est loin du soleil (j'ai pas compris d'où venait cette poussière ...). Cette couche est "sèche", sans glace. C'est ce qu'aurait détecté jusqu'à ce jour Rosetta. Cette couche est en train de se dissiper au fur et à mesure que la comète se rapproche. Bientôt les rayons solaires atteindront la "vraie" couche : un mélange de poussières et de glace qui pourra être analysée et qui devrait être différente de ce qu'on voit aujourd'hui."

C'est pourtant simple!

Cette couche de poussière est arrachée de la surface lorsque la comète se trouve à proximité du Soleil. L'activité cométaire, le dégazage de son noyau, alimente la queue en gaz et poussières. C'est lors cette phase que les grains de poussière perde leur glace. Quand la comète s'éloigne du Soleil, le dégazage cessant, les poussières sèches qui sont encore relativement proche du noyau se redéposent sur celui-ci, pour constituer une couche superficielle, détritique, si j'ose dire.

Lorsque la comète se rapproche de nouveau du Soleil, l'activité de dégazage redémarrant, cette couche résultant du passage au périhélie précédent, est éjectée dans l'espace (analysée par COSIMA) puis, lorsque la surface aura été décapée, c'est le mélange glaces/poussières constituant la "vraie" surface cométaire, exposée pour la première fois aux ardeurs de notre étoile, qui pourra être étudiée.

Mais comme l'indiquait Biver, on comprendrait assez mal comment la couche "détritique" pourrait être homogène sur l'ensemble de la surface étant donné ses caractéristiques ...

8zi'

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Huitzilopochtli, le dégazage et l'émission de poussière est facile à comprendre, ce que je ne comprends (toujours) pas clairement, c'est comment se forme une couche de poussière lorsque la comète est loin du soleil. Tu écris que c'est la poussière encore proche du noyau lorsque l'activité cesse qui "retomberait" sur la comète. La quantité doit être peanuts.
Pas convaincu.

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ChiCo : "La quantité doit être peanuts."

Je ne suis pas certain que nous disposions des résultats d'observations nous permettant d'estimer la quantité de poussière susceptible ayant pu retomber à la surface de 67/P C-G après son dernier passage au périhélie. Je n'imagine pas non plus qu'elle puisse être considérable.

De façon générique, j'ai lu qu'au delà de quelques dizaines de rayons du noyau (20, 30, 40, ou + ?), les poussières cométaires échappaient à son champs gravitationnel et allaient ensemencer l'espace. Les particules en fonctions de leurs masses auront plus ou moins tendance à être entrainée par le flux de dégazage. Ainsi seules les plus lourdes réintégreraient la surface. Etant donné la faible gravité, cette couche de particules solides devrait être très peu dense, occupant un volume très important en considération de sa (faible) masse globale.

Comme suggérer par Biver, cette couche ne peut être d'une épaisseur constante sur la surface, et les 12 cm avancés plus haut, pourraient correspondre à un maximum atteint dans des zones d'accumulations (?)...

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ChiCyg : "C'est un peu plus compliqué que ça "

Ou beaucoup plus simple, un facteur pouvant être prédominant dans le processus . Ce qui est sûr c'est que pour le moment nous n'en savons rien (à moins que les résultats probants n'aient pas encore été divulgués)

Et quid du débat des lobes accolés ou pas ?
Jusqu'à présent toutes les photos semblent montrer que le dégazage principal se fait dans la partie du "cou"

Est-ce tout simplement parce que c'est dans cette partie de cette comète que se situe le "combustible" dont la nature nous échappe (si j'ose dire) ?

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http://blogs.esa.int/rosetta/2015/02/09/seasonal-forecasts-for-67pc-g/

Un communiqué très intéressant concernant l’érosion de 67P

Traduction de la légende de cette vue de synthèse :

Selon les calculs de modèle récent, la moitié sud de la comète 67P/C-G (image de droite) pourrait perdre jusqu'à 20 mètres de sa couche de poussière au cours d'une orbite(= 6.4 ans).
En raison du cycle saisonnier de la comète, la moitié nord ( images de gauche et au centre) est beaucoup moins soumises à l'érosion

Plus bas :
Les scientifiques s'attendent à ce que le côté sud de la comète change de façon spectaculaire à l’approche du périhélie au mois d'août. L'équipe a également fait remarquer que l'insolation sur la région du « cou » entre les deux lobes de la comète est particulièrement faible ; Toutefois, cette région a affiché les signes les plus forts et les plus anciens de l'activité de la poussière au cours des derniers mois, ce qui suggère qu'elle pourrait être caractérisée par une composition différente du reste de la comète.
« Peut-être, 67 P après que le périhélie ne sera plus la comète à laquelle nous nous sommes habitués au cours des derniers mois, » dit Sierks. « Etre témoin de ces changements sera une aventure incomparable… »

[Ce message a été modifié par jackbauer 2 (Édité le 09-02-2015).]

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Encore une fois superbe Damia !

C'est une impression ou l'effet de perspective, mais c'est a croire que le cou s'étiole visiblement (ou j'ai trop regardé les gros plan depuis quelques semaines ).... ?

[Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 09-02-2015).]

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Il faut raison et ordre de grandeur garder... ;-)

Si la comète perd une couche de 20 mètres sur sa moitié sud durant une orbite, cela correspond à environ 8,5 pixels sur l'(excellente) image de Damia ( 2,4 m/pixel). Et je parle de l'image pleine échelle sur son site. Sur l'image du post, cela représente 2,5 pixels.

Donc en quelques mois, avec une activité encore très faible, l'érosion du cou ne peut être que sub-pixellesque....

Par contre l'aspect du cou ( ou de toute autre partie de la comète) change énormément selon l'éclairage)

[Ce message a été modifié par Francis Adelving (Édité le 10-02-2015).]

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Merci pour la quantification Francis, j'était en effet particulièrement optimiste .... Mais cet angle et cette perspective est bluffante

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