Kaptain

Découverte "majeure" lundi !

Messages recommandés

PascalD, oui mais non, là il me semble que c'est un peu différent de l'effet Casimir : Clement Pyke cité par jackbauer2 dit :
quote:
les paires de particules et d'antiparticules qui apparaissent et s'annihilent en principe instantanément dans le vide quantique

Je comprends pour l'électron et le positron, le proton et l'antiproton. Ca voudrait dire que le photon et l'antiphoton (qui est le photon) peuvent s'annihiler ? autrement dit deux photons peuvent s'annihiler ?
Electron et positron quand ils s'annhilent produisent deux photons de directions opposées (pour conserver la quantité de mouvement qui est nulle si les deux sont lents).
Mais alors si deux photons s'annihilent, vont faire deux photons ?
Et le graviton (hypothétique) et l'antigraviton (hypothétique) qu'est ce qu'ils produisent quand ils s'annihilent ?

Bruno Salque :

quote:
je suppose qu'il doit y avoir une raison

La raison me semble clairement donnée par Alain Riazuelo (17:30) :
quote:
L'idée de l'inflation c'était ça, c'était au départ uniquement expliquer pourquoi l'univers était semblable dans toutes les directions.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Si deux photons s'annihilent, ils peuvent faire une paire électron-antiélectron (ou d'autres trucs-antitrucs du moment que les symétries naturelles sont respectées et que l' énergie est disponible). Enfin c'est ce que je crois avoir compris. Normal, non ? C'est le diagramme (CPT) symétrique de e+e- => 2p, que tu n' as sans doute pas l' audace de contester ...

Pour le graviton-antigravitons, je pose un joker. Vu qu' on est dans le régime de gravitation quantique, et qu'il n' y a pas de théorie de gravitation quantique qui soit un tant soit peu solide, il me semble difficile de prédire ce que peuvent bien devenir ces pauvres gravitons hypothétiques. Ptet que les spécialistes ont des idées , mais je les connais pas.

[Ce message a été modifié par PascalD (Édité le 23-04-2014).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Simplement, il y a un truc que je ne comprends pas. Avec cette histoire d'ondes gravitationnelles primordiales, il est évident qu'on est en pleine spéculation à la puissance spéculation et personne ne le dit.

Plutôt qu'admettre que le big bang avait un gros problème on a inventé un truc ad hoc l'inflation et maintenant on nous dit qu'on tient (presque) la PREUVE de l'inflation.

C'est la fuite en avant et ce qui me sidère à une puissance sidérale c'est qu'il n'y ait pas une seule voix pour calmer un tout petit peu le jeu, mettre un peu la pédale douce, dire les limites de notre compréhension actuelle de l'univers.

Exemple, ce que dit Alain Riazuelo (cité plus haut par vaufrègesI3) :

quote:
On ne sait pas encore si l'empreinte des ondes gravitationnelles détectées est la trace de l'inflation ou d'un autre phénomène plus complexe (par exemple les modèles de gaz de cordes développés par Robert Brandenberger à l'Université McGill au Canada).

Ca devrait faire sourire, (voire franchement se marrer les GTV qui ont aucun savoir vivre ). C'est super en plus de l'inflation on va gagner la preuve des gaz de cordes , je vous dis pas ça fait au moins deux Prix Nobel de plus que les 3 déjà gagnés autour du fond diffus cosmologique ...

En attendant, on n'arrive pas à trouver de candidat, ni à la matière noire, ni à l'énergie noire, ni à expliquer la formation des galaxies dans l'univers big bangesque, mais, comme le disait Uzan ça "n'affecte pas les faits de la cosmologie".

Cette aveuglante fascination pour les élucubrations des cosmologistes est pour moi incompréhensible.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
J'crois qu'il faut se calmer, ne pas tout mélanger, et prendre du recul.
C'est une chose de dire qu'on a détecté la trace d'ondes gravitationnelles qui ne datent pas d'hier et dont la source est très étendue, ce qui conduit à les baptiser "primordiales" : ça c'est de l' observation, d'un phénomène prédit par une théorie raisonnablement solide, dans un domaine nouveau. Après tout, y' a déjà eu des observations indirectes de ce genre de truc, dans un domaine moins "spéculatif", via les pulsars il me semble, donc bon ... Tout au plus pourrait-on regretter de ne pas avoir détecter des ondes gravitationnelles plus classiques et contemporaines (genre , issues de pulsars, ou de trous noirs en rotation, ou de collision de trous noirs, que sais-je ...) par la même méthode. Question de sensibilité sans doute ?

C'en est une autre de dire qu' on a la certitude d'avoir compris le mécanisme par lequel ces ondes gravitationnelles primordiales ont été générées ... Là effectivement on est un poil dans le spéculatif. Le seul truc qu'on peut dire, c'est qu' on connait un exemple de spéculation qui prédit spéculativement l' émission d'ondes gravitationnelles primordiales : l' inflation.

Dit comme ça, est-ce que ça va mieux ChiCyg ? Ou est-ce que, en bon GTV, même l' aspect observationnel te fous des boutons ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'ai un ami un peu philosophe qui écrit ceci :

"La cosmologie est une manière de "faire un monde" comme la physique est une manière de "donner un corps au monde". Il peut être de matière ou de rayonnement, de champs scalaires ou tensoriels, discret ou continu, couvert d’un pudique habit de boucles ou dénudé comme une particule non encore renormalisée, quantique ou classique, réel ou virtuel."

Oui.. il aime faire des phrases .. mais bon, ça donne à réfléchir..

C'est bien l'équation d'équivalence d'Einstein qui démontre que l'énergie crée un champ gravitationnel comme l'électron en mouvement provoque un champ électromagnétique. Et au delà de la matière observable, il existe comme un murmure des fluctuations du vide, un "murmure quantique" à l'origine probable de phénomènes qui ont structuré notre univers.

La compréhension de la physique sous jacente à l'inflation nécessite certainement de marier relativité générale et théorie des champs, ce qui éloigne définitivement ce concept de notre sens commun et oblige à mener un formalisme mathématique réservé à quelques rares physiciens et mathématiciens initiés..
Bref, je ne suis pas sûr que les discussions sur les caractéristiques des particules (ou anti-particules) puissent nous mener bien loin.


J'ai un autre ami féru de spiritualité hindouiste , il m'a signalé ce texte :

"Au commencement, les ténèbres étaient enveloppées de ténèbres, l'eau se trouvait sans impulsion. Tout était confondu. L'être reposait au sein de ce chaos, et ce grand Tout naquit par la force de son Ardeur (tapas)."

Mais ch'ui pas sûr que ça puisse nous aider ..

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
ChiCyg, tu fonctionnes comme le douanier de Fernand Raynaud. Tu ne comprends pas, donc forcément, c'est que les autres sont des imbéciles.

Note : Le concept initial d'inflation repose sur l'existence d'un champ scalaire similaire au Higgs. Donc ne vous torturez pas trop la tête avec ces histoires de particules qui sont leurs propres antiparticules.

Ceci dit, indépendamment de cela, le graviton est couplé avec lui-même. Ce qui n'est pas le cas du photon.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PascalD, François Bouchet dans le lien que j'ai donné : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4827568 ) résume bien la situation. Je l'ai déjà cité, je le dis un peu autrement :
1) est ce que leur mesure de polarisation est correcte ?
2) si oui, est ce que cette polarisation vient du "fond cosmologique" ?
3) si oui, est ce que l'interprétation de cette polarisation (par l'inflation) est correcte ?
Il sait de quoi il parle, lui ... Les deux premiers points sont extrêmement difficiles et sont d'ailleurs liés parce que la mesure nécessite d'enlever tout ce qu'on suppose être en avant-plan, ce qui suppose toute une foultitude d'hypothèses, ce qu'on ne voit jamais dit ou écrit nulle part ... c'est alors seulement qu'on devrait parler de l'interprétation sachant que plus l'interprétation est surprenante, plus la preuve doit être convainquante.

Ce qui me trouble beaucoup, c'est que tant qu'on reste dans l'astronomie un peu traditionnelle : les galaxies, les étoiles, les supernovae, etc ... tout marche mal, on se heurte à des tas de problèmes incompréhensibles, mais la cosmologie échappe à ces basses contingences, tout est écrit dans le fond diffus cosmologique et là ça marche super.

vaufrègesI3, je ne suis pas du tout contre le fait que la science puisse être une ouverture vers le rêve, la méditation ou la poésie. Par exemple, j'aime bien Linde parce qu'il va jusqu'au bout de ces petits délires, par exemple,ça : http://www.stanford.edu/~alinde/1032226.pdf à condition de prendre un tout petit peu de recul

Tu écris "La compréhension de la physique sous jacente à l'inflation nécessite certainement de marier relativité générale et théorie des champs ..."
ce qui laisse supposer que l'inflation est DEJA une réalité et que les conditions dans lesquelles elle est censée se dérouler entre dans le domaine de la relativité générale et de la théorie des champs.
Qui peut savoir ce qui se passe en 10-³³ secondes à quelques 10²⁹ degrés dans un état un peu loin (euphnémisme) d'un quelconque équilibre a-t-on un moyen d'expérimenter un tant soi peu ces conditions extrêmes ?

Tu conviendras donc qu'on est dans le spéculatif à la puissance spéculative surtout quand on se souvient que l'inflation a été inventée pour que le modèle du Big Bang ne fasse pas plouf.

Tu continues : "ce qui éloigne définitivement ce concept de notre sens commun et oblige à mener un formalisme mathématique réservé à quelques rares physiciens et mathématiciens initiés."
Là je ne suis absolument pas d'accord. On n'est plus dans la science, on est dans l'Initiation avec ses Grands Prêtres.
C'est tout de même curieux : quand je relaie les interrogations critiques de Cédric Villani (médaillé Fields) on m'oppose son incompétence au motif qu'il n'est pas cosmologiste alors même qu'il a travaillé, par exemple, sur l'équation de Boltzmann au coeur de cette physique.
Selon quels critères décrètes-tu les compétents et les incompétents :
Villani : incompétent ?
Linde : compétent ?
Bonnet-Bidaud : incompétent ?
Riazuelo : compétent ?
White : incompétent ?
Loeb : compétent ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

ChiCyg > "Selon quels critères décrètes-tu les compétents et les incompétents :
Villani : incompétent ?
Linde : compétent ?
Bonnet-Bidaud : incompétent ?
Riazuelo : compétent ?
White : incompétent ?
Loeb : compétent ?"

Sacré ChiCyg

C'est très simple : Il me semble qu'il est quand même nettement moins problématique de se poser des questions sur la légitimité de certaines postures plutôt que de considérer que la grande majorité des cosmologistes sont des imbéciles !.. mmmmhh..

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tournesol, vaufrègesI3, où avez-vous vu que je traitais quelqu'un d'imbécile ? vous confondez avec dg2 dois-je m'en féliciter ?

P.S. : vaufrègesI3, excuse, je t'jure j'ai oublié AB , je le rajoute :
Barrau : compétent ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

ChiCyg > "où avez-vous vu que je traitais quelqu'un d'imbécile ?"


T'as raison, c'est pire en fait ..


Je te cite (sur seulement deux pages de ce fil) :


- "..l'humour (involontaire ?) des cosmologistes.."

- "..on reste bouche bée devant des gugusses.."

- "ça ne trouble pas nos braves cosmologistes.."

- "..l'humour (involontaire ?) des cosmologistes.."

- "..les élucubrations des cosmologistes.."


Au besoin je peux aller fouiner sur le fil de Villani aussi ..

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
J'aurais une question sur les ondes gravitationnelles ou le fond diffus cosmologique. J'ai une compréhension de ce qui s'est passé mais quelque chose me chiffonne:
L'inflation se serait passée quelques instants après le Big Bang, mais pourquoi les ondes gravitationnelles de cet instant précis (ponctuel) seraient-elles détectées sur une longue période. Même chose pour le fond diffus qui se serait produit 380 000 ans après le Big Bang et qu'on détecte continuellement. J'aurais imaginé une vague de photons, qui s'est déversée une fois, qui nous a atteint et après c'est fini, la vague est passée. On a eu la chance de la voir passer, si on l'a ratée c'est fini. Alors là on on continue à détecter ces photons ou ces ondes gravitationnelles, qui n'ont étés produits qu'une seule fois.

Qu'est-ce qui cloche dans mon raisonnement?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
adintc, toute l'astuce de l'inflation c'est d'avoir expansionné exponentiellement l'espace de telle manière que le petit espace après le big bang mais avant l'inflation pouvait être homogène (parce que relié causalement) et que l'inflation porta ces zones en contact à des distances phénoménales de chez phénoménal telles que les photons qui nous parviennent aujourd'hui (étiquetés fond diffus cosmologique) sont censés avoir été émis au moment "où l'univers est devenu transparent" et ont mis un peu plus de 13 milliards d'années à nous parvenir. Je suppose que c'est la même chose pour les putatives ondes gravitationnelles dites primordiales.

vaufrègesI3, ben oui je traite personne d'imbécile. Je peux penser que les univers de Linde sont des élucubrations sans pour autant considérer que Linde est un imbécile. De même que je n'aurais pas dit d'Alain Blanchard qu'il avait mangé son chapeau parce qu'il avait eu des doutes sur la pertinence des mesures de supernovae lointaines.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

J'ai oublié pour les cosmologistes : "Grands prêtres initiatiques", aussi..

Je crois que tu devrais plutôt te faire discret sur "les doutes" d'Alain Blanchard.. STP..

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 24-04-2014).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
quote:
....(étiquetés fond diffus cosmologique) sont censés avoir été émis au moment "où l'univers est devenu transparent" et ont mis un peu plus de 13 milliards d'années à nous parvenir. Je suppose que c'est la même chose pour les putatives ondes gravitationnelles dites primordiales.

Oui ChiCyg, ces photons ont réussi à sortir après 380 000 ans, mais pourquoi continue-t'on à capter le fond diffus cosmologique, tous ces photons auraient déjà du nous traverser (à moins qu'ils ne soient pas tous sortis en même temps...)
Dans 10 milliards d'années, par exemple, pourra-t'on encore mesurer le fond diffus cosmologique?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

adintc > Nous baignons toujours dans ce rayonnement, sauf qu'avec l'expansion il s'est considérablement refroidi (de 3000 k au moment du découplage des photons aux 2,7 k actuels) et bien sûr ce sera bien plus froid dans 10 milliards d'années donc j'imagine impossible à détecter.

On ne détecte que les perturbations que les OGP ont engendré dans la lumière originelle, une polarisation particulière.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je crois que l' ami adintc ne visualise pas bien que le rayonnement de fond cosmologique a été émis à cette époque, simultanément par toutes les régions de l' Univers.

Pour simplifier, ce qu'on capte maintenant, c'est le signal provenant de régions tellement éloignées de nous que la lumière a mis environ 13 myards d'années pour arriver jusqu'à ici. Avec le temps, les photons de ce type viennent de plus en plus loin; ceux émis par les régions proches de chez nous sont maintenant (au temps cosmologique actuel) observables seulement depuis des endroits éloignés d'ici de 13myards d'AL.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
adintc : n'aurais-tu pas, par hasard, l'image d'un univers en expansion qui serait celui d'un amas de galaxies éjectées depuis un point central ? Car dans ce cas, oui, si le fond cosmologique nous a rattrapé et dépassé, on ne peut plus le détecter. Sauf que ce n'est pas comme ça qu'il faut décrire l'univers.

Le fond cosmologique qu'on détecte, c'est une partie seulement de tout le fond cosmologique de l'univers. À l'instant 380.000 ans, tout l'espace était rempli de fond diffus. Pour abréger, je vais appeler E cet espace. C'est un espace tridimensionnel, comme celui d'aujourd'hui, mais on n'en voit bien sûr qu'une partie bidimensionnelle, donc pas tout E. Aujourd'hui, on capte les régions de E qui étaient situées, à l'époque, à une distance telle que, compte tenu de l'expansion, leur lumière n'est parvenue à nous qu'aujourd'hui. Mais il existe des portions de E qui étaient plus éloignées encore et, compte tenu de l'expansion, elles ne nous parviendront que dans un certain temps.

Quoiqu'il en soit, si l'univers est infini, on continuera toujours à capter des portions de cet espace E, donc du fond diffus. Si l'univers est fini, je crois que ce sera le cas aussi car même s'il y a une distance maximale possible, ensuite les photons font le tour de l'univers (il faudrait expliquer ça avec un diagramme d'espace-temps).

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Merci les amis pour vos explications.
Le problème est, que bien que l'on sache que le Big Bang se soit produit partout, j'ai tendance à l'occulter et revenir au schéma erroné d'explosion à partir d'un point central. Le fond diffus continuera donc à être détecté jusqu'au refroidissement final.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3, si mes expressions qui ne visent pas une personne en particulier te gênent, je peux la jouer sérieux, sans smiley ni rien :
quote:
Je crois que tu devrais plutôt te faire discret sur "les doutes" d'Alain Blanchard.. STP..
Tu me comprends mal. Une de mes premières interventions ici était de réagir contre la critique fausse et ad hominem d'Alain Blanchard contre un dossier de Ciel et Espace concocté par Jean-Marc Bonnet-Bidaud. Là je reconnais à Alain Blanchard l'honnêteté d'avoir osé dire qu'il ne voyait pas dans les mesures des supernovae lointaines la preuve d'une accélération de l'expansion, opinion que quelqu'un qui a fait un peu d'astrophysique ne peut, me semble-t-il, que partager. Aujourd'hui il est convaincu par d'autres arguments, mais il maintient que la mesure des supernovae n'est pas probante.

dg2 parle de "manger son chapeau" ce qui est tout à fait déplacé, comme si la raison ne devait pas se plier au verdict des faits. Comme s'il y avait une vérité mathématique plus forte que la vérité de l'expérience.

Dans la même veine, certains reprochent à Einstein d'avoir eu tort d'avoir considéré qu'il avait eu tort ("la plus grande erreur de ma vie") en introduisant une constante cosmologique ad hoc. Mais Einstein était physicien, il considérait que les termes d'une équation devaient représenter une réalité physique. Or, la constante cosmologique n'avait pas de contrepartie réelle et c'était une erreur, pour lui, de l'avoir introduite uniquement pour que son univers statique "marche" mathématiquement. Aujourd'hui les cosmologistes n'ont plus les mêmes scrupules. Ils réintroduisent une constante cosmologiste sans qu'elle corresponde à quelque chose de réel, une inflation dont les processus ad hoc seront probablement jamais reproductibles.

Qu'il y ait des gens pour explorer des idées même au-delà du raisonnable comme Linde par exemple. Ou Max Tegmak et sa mitraillette quantique (la Recherche avril 2014 n°486 p.66) qui pense que face à une telle arme, il mourait dans un univers, mais survivrait dans des univers parallèles : c'est aussi une "conséquence" de la mécanique quantique :

quote:
Max Tegmark est si convaincu de la justesse de cette théorie qu'il a même imaginé une expérience, à l'aide d'une "mitraillette quantique", qui tire ou non une balle chaque seconde en fonction d'un phénomène aussi aléatoire, en apparence, que la désintégration d'un atome radioactif dans le même délai. Un physicien assez téméraire pour placer son front devant le canon de l'arme aurait la preuve qu'Everett avait raison : il resterait vivant dans au moins l'un des univers parallèles quantiques.

Je demande simplement qu'on signale que l'inflation et les ondes gravitationnelles primordiales sont une extrapolation extrême de nos connaissances, sont du domaine d'une très haute spéculation et qu'on ne peut donc absolument pas parler de "preuves".

[Ce message a été modifié par ChiCyg (Édité le 25-04-2014).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
quote:
Je demande simplement qu'on signale que l'inflation et les ondes gravitationnelles primordiales sont une extrapolation extrême de nos connaissances, sont du domaine d'une très haute spéculation et qu'on ne peut donc absolument pas parler de "preuves".

Est-ce que c'est testable ? oui
Y a t-il une théorie ou un modèle mathématique derrière ? Oui !
-> Donc c'est de la science.

Par définition, faire avancer la science fondamentale (je ne parle pas de simplement résoudre les équations de Maxwell par exemple), c'est extrapoler à partir et au-delà de nos connaissances ! Cf le modèle de Bohr, étape nécessaire à la construction de la physique quantique.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tournesol :
quote:
Est-ce que c'est testable ? oui
Je ne te comprends pas. Tu fais de l'humour ? Ecoute au moins Alain Riazuelo http://www.cieletespaceradio.fr/la_preuve_de_l_inflation_cosmologique_enfin_decouverte__.943 il t'explique que les conditions de température sont de 10²⁸ à 10²⁹ degrés "totalement inatteignable en labo" et "probablement à jamais impossible à reproduire en laboratoire".
Pour mémoire le LHC vise les 14 TeV soit 15.10¹⁶ K ... il y a un rapport de mille milliards ...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
et BICEP2 ?

Parce que si je suis le fond de ton idée, en science, on ne peut jamais vérifier un domaine de validité sur 100% de son étendue.
On n'a jamais fait de mesures de près sur un trou noir, on n'a jamais vu directement un boson de Higgs, on n'a jamais mesuré directement une fonction d'onde quantique,...

La notion d'inférence est essentielle en science.

[Ce message a été modifié par Tournesol (Édité le 25-04-2014).]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a tellement de bêtises sur ce fil qu'il est difficile de savoir par quoi commencer...

Pour ce qui est de la compétence, JMBB et Villani ont un point commun : zéro publication en cosmologie. Mais il y a bien sûr des différences : JMBB ne fait aucun effort pour apprendre (à moins qu'il n'en soit simplement incapable), alors que Cédric Villani a écouté avec une certaine attention les arguments qui lui ont été opposés. Au final, il est ressorti de ces discussions que le monsieur imaginait que les seules preuves d'existence de la matière noire étaient les courbes de rotation anormales des galaxies, ce qui est quand même un peu court. Il ignorait par exemple que les prédictions de l'influence de la matière noire sur les fluctuations du fond diffus avaient été faites il y a plus de 25 ans. Bref, l'un est sceptique par idéologie (et donc irrécupérable), l'autre par inexpérience.

Continuons :

quote:
dg2 parle de "manger son chapeau" ce qui est tout à fait déplacé, comme si la raison ne devait pas se plier au verdict des faits.

C'est bien essayé, mais l'expression de "manger son chapeau" est de M. Blanchard lui-même. Je ne me serais pas permis de l'utiliser si je ne l'avais entendu de sa bouche.

quote:
Extraits de l'intervention très critique de François Bouchet [...]

Oui, et tous ses arguments sont pertinents. Il y en a même de plus techniques qu'il n'a pas cité. Il est possible que l'amplitude du signal observé baisse dans les années à venir, et probable que les barres d'erreur augmentent. Si vous lisez les blogueurs sérieux, tous précisent bien que leurs commentaires au sujet des conséquences de cette annonce sont assujetties à un "SI" [le résultat est confirmé] qu'on ne peut éluder. La presse plus grand public a moins fait dans la nuance, mais c'est toujours comme ça.

quote:
Voilà un "univers" dans lequel n'existe aucune matière qui est censé être à une température "totalement inatteignable" mais ça ne trouble pas nos braves cosmologistes.

Il n'y a pas "aucune matière", mais aucune matière qui existe aujourd'hui, ce n'est pas pareil. Le principe d'équivalence, qui est une conséquence assez inéluctable de l'idée que la relativité est une déformation de l'espace, vous dit que nature exacte de la matière énergie n'importe pas dans le calcul du champ gravitationnel qu'elle génère, seul son tenseur énergie impulsion compte. Exemple trivial : des neutrinos sans masses gravitent exactement comme des photons. Ce n'est donc pas si hérétique que cela de procéder comme les gens le font. (Tout à fait entre nous : imaginer qu'en 30 années de recherche personne ne se soit posé une question aussi triviale reste une insulte à l'intelligence.)

quote:
Je vous rappelle que la phase d'inflation est modélisée par un "univers de de Sitter" : solution des équations d'Einstein pour un univers VIDE, dans lequel le tenseur énergie-impulsion est NUL de chez nul.

N'importe quoi. Si vous en êtes à ce niveau d'ignorance, autant aller prendre votre pelle et votre seau et aller jouer ailleurs. Un univers de de Sitter est soit un univers vide mais avec une composante géométrique supplémentaire, la constante cosmologique (interprétation ancienne), soit un univers muni d'une matière de pression opposée à sa densité d'énergie (interprétation moderne). En l'occurrence, l'inflation est un univers quasi de Sitter dans la seconde interprétation car la matière qui existe alors a une pression quasi opposée à sa densité. Et bien sûr, le "quasi" est essentiel ici.

quote:
1) l'hypothétique graviton a une masse nulle : j'ai faux ?

Oui, car la réponse dépend de la théorie de la gravitation considérée. En relativité générale, la gravitation a une portée infinie, et le vecteur de l'interaction est donc de masse nulle. Mais pour comprendre cette phrase, il faut comprendre un peu de théorie des champs, chose qui n'a pas été faite pas l'auteur de cette citation (voir ci-après)

quote:
2) il est donc sa propre hypothétique antiparticule : j'ai faux ?
Oui, parce que vous confondez plusieurs choses. Le fait d'être ou non de masse nulle ne préjuge pas du fait d'être ou non identique à son antiparticule (cf. le photon et le Z_0).

quote:
Je comprends pour l'électron et le positron, le proton et l'antiproton. Ca voudrait dire que le photon et l'antiphoton (qui est le photon) peuvent s'annihiler ? autrement dit deux photons peuvent s'annihiler ?

Apprenez un peu de théorie des champs avant de polluer les discussions avec des questions aussi mal formulées. Vous confondez fluctuations du vide et leur image d'Epinal de paire particules antiparticules, avec les rapports de branchements issus de collisions bien réelles.

quote:
C'est super en plus de l'inflation on va gagner la preuve des gaz de cordes
En fait, ces deux scénarios ont des prédictions distinctes quant au spectre initial des fluctuations. A partir du moment où le signal est aussi fort qu'annoncé, on va pouvoir, modulo un appareillage largement plus sensible que BICEP2, distinguer entre les deux. C'est pourquoi, même si le signal est confirmé, on ne peut pas dire avec certitude aujourd'hui qu'on a la preuve de l'inflation. Là encore, la communication a été un peu trop affirmative sur ce point.

quote:
c'est alors seulement qu'on devrait parler de l'interprétation sachant que plus l'interprétation est surprenante, plus la preuve doit être convainquante.

C'est là que vous partez dans le décor. A partir du moment où il y a des ondes de densité, le fait qu'il y ait des ondes gravitationnelles n'a rien d'extraordinaire, car beaucoup de scénarios font les deux en même temps (inflation, défauts topologiques, gaz de cordes, etc). Même si vous n'aimez pas l'inflation, force est de constater que des ondes de densité "primordiales" existent, sans que l'on puisse les dater précisément (d'où les guillemets). Par contre, on ne sait pas (ou on ne savait pas) si elles existaient effectivement et si elles étaient à un niveau facilement détectable. La réponse semble être oui, ce qui est une bonne chose : quel que soit le phénomène qui leur a donné naissance, cela fait des observables en plus qui permettent de mieux le cerner.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Je me risque à une petite question en passant...
L'année dernière, une découverte est passée un peu inaperçue, ou du moins elle n'a pas été appréciée à sa juste valeur. L'instrument placé à quelques mètres de BICEP2, SPT (South Pole Telescope)a détecté le mode B secondaire lié aux effets de lentilles gravitationnelle (là aussi en recoupant les mesures avec un satellite, Herschel)
Ces résultats ont-ils été aussi contestés par la communauté, et, question je me doute un peu naïve, la découverte des B secondaires ne conduisait-elle pas à celle des B primaires, même si elles n'ont pas la même origine ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Je ne me permettrais pas un instant de douter de toutes ces mises au point mais je m'interroge sur la future santé mentale d'un brave retraité qui a passé sa vie à l'étude de la cosmologie !
Comme dirait le sulfureux ami psychologue d'un célèbre journaliste scientifique, pardon à vos familles, à vos proches et à ceux comme moi trop éloignés du vide quantique ...

A la lecture de ce post, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, on se sent vraiment peu de chose
Finalement, si je ne m'égare pas trop, c'est notre cerveau fait de cette matière qui nous explique la nature et l'origine de la matière !
C'est fou non ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant