brizhell

Hypertelescope : on a besoin de tous le monde !!

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Chicyg,

Encore une propension à utiliser les choses qui t'arrangent....

quote:
Tu as lu le dernier papier sur Carlina ? http://arxiv.org/pdf/1410.1142v1

Pour ce qui me concerne, je connais bien ce papier.
Te représente-tu ce que signifie des rafales à 20km/h de vents ?
Je ne pense pas...
Ce qu'a mis en exergue la manip de Lecorroler, est la criticité du pointage, paramètre déjà connu dans les calculs préalables à leur manip et a celle de l'Ubaye... La correction de tip/tilt intégrée permet de passer en deça des 2" obtenues par correction sur les winch (c'est même indiqué dans la conclusion de ce papier)....

Dire dans une conclusion qu'un paramètre est critique, ne veut pas dire (ne t'en déplaise) qu'il est incontournable.... Mais bon, tu nous a déjà habitué à pire...

Sur la suppression de la densification de pupille, même remarque. Ce n'est pas parce que l'asservissement angulaire est critique qu'il n'y a pas de solution pour le contourner. La densification de pupille est validée depuis longtemps en labo. Le pointage à quelques centaines de mas (milliarcsecondes) est quelques chose d'envisageable ne t'en déplaise...
Tiens des sources auquelles je viens de penser, une équipe très active a l'échelle système, celle de François Reynaud au xlim a Limoges : http://www.xlim.fr/iro

quote:
On pourrait rentrer dans le détail, par exemple ils ont une deuxième nacelle au centre de la sphère (nacelle métrologique) essentielle pour réussir à cosphériser les miroirs,

La nacelle de métrologie n'est pas, comme tu l'affirme, essentielle non plus, Antoine à travaillé sur les solutions permettant la récupération des paramètres métrologiques appliquée au cophasage par le foyer.... Mais la il faudrait que tu en connaisse un peu plus en optique pour comprendre ces solutions.
Pour le drone, il ne s'agit pas de la priorité de la campagne de cette année, même si c'est une solution envisageable...

Bref, ton jugement d'inadaptation est intrinsèquement péremptoire, comme d'habitude...

quote:
Il y a de bons résultats, mais quand on voit le temps passé sur les projets, c'est assez poussif.

Désolé Weakflowe, ca n'est pas une réflexion de chercheur... Pour revenir sur un ordre de grandeur de temps en physique quantique, sais tu combien de temps il a fallu à Serge Haroche pour obtenir son premier photon capturé dans sa boite quantique.... 17 ans. Avec bien plus de thésards, post doc et stagiaires normaliens qu'il n'en sera jamais passé dans les équipes de l'OCA sur l'hypertelescope.

Des manips infaisable selon les critères de ChiCyg, j'en ai encore visitée une hier soir (j'écris ces lignes de la salle de réunion du GI2T ou je suis en train de livrer le recombineur à 2 faisceau). Je passé voir la manip MEO tu sais, celle qui tire sur la lune avec un laser . Eh bien le laser pulsé tire 10e18 photons vers les coins cubes posés sur la lune. Quel est le nombre de photons mesurés en retour ? Le nombre est à tomber par terre.... 1 photon par tir...

J'imagine la réponse du professeur Chicyg... Mesurer 1 photon faisant l'aller retour, avec le bruit atmosphérique, la turbulence, la difficulté de pointage d'un réseau de coins cube de 1m² à la surface lunaire.... Tout cela est impossible...

Bon je retourne bosser à un projet qui n'a absolument aucune, mais alors aucune chance d'aboutir......

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Je reconnais qu'il y a des manips qui semblent "impossibles"...

La détection des ondes gravitationnelles au sol (Virgo/Ligo) me semblait "impossible", et j'ai entendu en "off" des chercheurs dirent "c'est une expérience de métrologie, ils s'amusent bien, ils ne détecteront rien"...

Donc je suis désormais prudent sur l'impossibilité des manips...

Mais l'hyper télescope au sol, ça me semble... difficile, j'aurais plutôt parié sur une manip dans l'espace, comme LISA...

Mais bon, le cas Ligo montre qu'on peut faire des hyper manips dans des conditions hyper bruitées, sur Terre, donc...

A suivre...

S

[Ce message a été modifié par Superfulgur (Édité le 15-06-2016).]

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Encore une fois, la question est bien documentée en sociologie des sciences.

Il n'y a pas de génies en science ! Ceux qui laissent leurs noms dans l'Histoire de la science ne sont pas des gens omniscients avec 160 et plus de QI en plus !
En moyenne, ceux qui laissent leurs noms sont dans la moyenne de la population universitaire, mais ce qui les caractérise (en moyenne ), c'est leur incroyable motivation à toute épreuve qui elle est hors norme !

C'est assez bien résumé par ça:

Mais oui... même dans les motivés, il y en a qui échouent... Au final, il faut une cohorte de motivés, dont un bon nombre va "échouer", pour finir par arriver à trouver quelque chose !

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Salut Brizhell,

Ce n'était pas une réflexion de chercheur et ça ne prétendait pas en être une.

Si tu veux comparer des temps de recherche tu peux toujours citer Darwin plutôt qu'Haroche vu qu'Antoine a publié ses pupilles densifiées il y a 20 ans.
Quand je dis que c'est poussif, c'est surtout en comparaison d'autres techniques d'imagerie d'exo-terre (ce qui est la locomotive principale des hypertelescopes).
Par exemple, sur le LBT ils commencent à sortir des PSF dignes du HST avec l'AO du secondaire de 2m. Tu sais quelle résolution il faut dans le visible pour séparer une exo-terre à 10pc? Le LBT c'est 8m de diamètre!
Vu les progrès en dynamique des corono de Lyot anodisés, je pense que l'hypertelescope s'est fait doublé depuis un moment.
Et des instruments comme Amber seront plus intéressant pour la science que faire une photo d'une planète. L'analyse directe de la composition de l'atmosphère est un indicateur d'activité industrielle.

Ensuite c'est toujours intéressant de creuser une technique, on en apprend toujours un peu plus, ça c'est sur.
MeO c'est sympa comme manip, je l'avait visitée à Calern.

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On peut dire que toutes les grandes avancées paraissaient impossibles, c'est d'ailleurs pour cela que ce sont de grandes avancées . Les miroirs de 5, puis 6, puis 8, puis 10 m, les interféromètres comme CHARA ou le VLTI, LIGO, le LHC, marcher sur la lune, etc ...

Encore faut-il que les efforts consentis soient à la mesure du résultat attendu. Qu'est ce qu'on peut attendre de l'hypertélescope ? Avec ses 800 miroirs de 15 cm de diamètre, il a une surface totale équivalente à celle d'un 4,25 m ! Qu'est ce qu'on gagne par rapport au VLTI ?

Aujourd'hui, avec les 4 AT, on a une surface équivalente à 3 m 60 de diamètre (presque la surface de l'hypertélescope), sans parler des 3 UT qui donnent 13 m ! La longueur des bases est aussi de l'ordre de celle de l'hypertélescope. Le tout sur un très bon site. Et ça fonctionne aujourd'hui.

Même si les défis que posent l'hypertélescope de l'Ubaye étaient résolus au final que gagnerait-on ?

britzhell, ce n'est pas dans leur conclusion qu'ils soulignent la criticité du système de suspension de la nacelle et de son système de guidage, c'est dans la discussion. Leur conclusion est intéressante aussi :

quote:
The Carlina-type diluted telescope concept could be interesting for an interferometer with high imaging capability and sensitivity (for example: > 10 mirrors of 1–5 m each; baseline 50–100 m; near IR range; pylons to carry the optics). It could perhaps be installed at an astronomical site by digging an artificial crater.
Soit : "Le concept de télescope à pupille diluée du type de celui de Carlina pourrait être intéressant pour un interféromètre avec une haute capacité d'imagerie et de sensibilité (par exemple plus de 10 miroirs de 1 à 5 mètres chacun ; des bases de 50-100 m; dans le proche infrarouge ; avec des pylônes pour porter l'optique). Il pourrait peut-être être installé sur un site astronomique en creusant un cratère artificiel."

Où l'on voit certaines différences de "concept" délicatement évoquées entre la suite éventuelle envisagée par les auteurs de Carlina et l'hypertélescope. Le problème c'est de rester figé sur une solution alors qu'elle n'est pas vitale pour le projet. Pour le GI2T, la grande idée était de faire des télescopes boule en béton posés sur une couronne et orientés par des vérins. Ca a posé des tas de problèmes et retardé complètement le projet. Le GI2T ne fonctionne plus et a été doublé : CHARA, COAST, après IOTA ont produit ou produisent encore des résultats scientifiques. Les chercheurs français comme Guy Perrin par exemple se sont "rabattus" sur ces instruments.

Une séquence de la campagne de 2014 https://www.youtube.com/watch?v=N8LwqDcTfNM est, pour moi, révélatrice. Pierre Connes visite le chantier en juillet 2014 :
(à 16:25) Pierre Connes : "Pourquoi avez-vous cette nacelle ici vous êtes manifestement pas près de l'expérimenter ?"
Antoine Labeyrie : "Si, Si elle est prête à essayer, là. Enfin, disons elle est presque prête à essayer ... "

[Ce message a été modifié par ChiCyg (Édité le 15-06-2016).]

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A croire que tu le fait exprès....

quote:
Le GI2T ne fonctionne plus et a été doublé : CHARA

Chara n'existerai pas sans GI2T.... Renseigne toi...

quote:
Même si les défis que posent l'hypertélescope de l'Ubaye étaient résolus au final que gagnerait-on ?

Relis moi, c'est inscrit dans mes interventions... Une histoire ou tu confronte 2 propriétés d'un télescope (on cherche la résolution et pas le flux collecté), et une autre ou la reconstruction n'est pas directe (hypertélescope) mais calculée (interféromètre).

quote:
Pour le GI2T, la grande idée était de faire des télescopes boule en béton posés sur une couronne et orientés par des vérins.

Si c'est la seule chose que tu a retenu du GI2T, ça ne m'étonne pas que tu entrave peu de chose à l'interfero (sic).....

Pour l'anecdote, un chercheur de Chara/Véga viens de passer discuter dans la salle ou je suis (la salle de contrôle de Chara est la porte à coté), avec un r0 de 10cm la nuit dernière. Ils ont eu de belle franges sur une étoile de mag 7.0 mais que quelques points de mesure. Ça risque de leur prendre un certain temps pour avoir suffisamment de point pour synthétiser une image.

[Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 15-06-2016).]

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Salut Weakflowe

PAs le temps de develloper, faut que je me sauve, mais intrinsèquement, le cheval de bataille reste encore la résolution, au dela des 8m.

Et désolé si je parle d'Haroche, c'est juste que je bossais pour lui il y a encore un petit paquet d'années...

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quote:
avec un r0 de 10cm la nuit dernière. Ils ont eu de belle franges sur une étoile de mag 7.0 mais que quelques points de mesure. Ça risque de leur prendre un certain temps pour avoir suffisamment de point pour synthétiser une image.
Qu'est ce que tu veux dire ? Qu'avec l'hypertélescope ça irait plus vite ?

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Une question peut-être idiote:
Cette région n'est pas la plus inactive de France sur le plan sismique.
le positionnement relatif des miroirs n'est-il pas perturbé par les micro-séismes qui ne manquent pas de se produire (300 par an de mag 1, 30 de mag 2, 3 de mag 3....)?

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Effectivement, ma question doit être trop compliquée Alors je précise :
. tu veux souligner qu'il y a des interféromètres qui fonctionnent, par exemple CHARA ?
. qu'on peut obtenir des franges malgré des conditions atmosphériques pas extraordinaires ?
. qu'il faut plusieurs jours pour "imager" une étoile de mag 7.0 ?
. quelles conclusions tu en tires pour l'hypertélescope ?

Peut-être rejoins-tu le point de vue de Weakflowe qui pense que "l'hypertélescope s'est fait doubler depuis un moment" et que "des instruments comme Amber seront plus intéressants pour la science" ?

Je n'ose pas dire (je ne veux pas faire du tort à Weakflowe" ) que je posais au même moment la même question : "Qu'est ce qu'on gagne par rapport au VLTI ?". Et aussi :
"Aujourd'hui, avec les 4 AT, on a une surface équivalente à 3 m 60 de diamètre (presque la surface de l'hypertélescope), sans parler des 3 UT qui donnent 13 m ! La longueur des bases est aussi de l'ordre de celle de l'hypertélescope. Le tout sur un très bon site. Et ça fonctionne aujourd'hui."

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Kirth,

Je confirme, ta question est résolument idiote, le VLTI fonctionne... dans la faille d'Atacama, une des régions les PLUS sismiques au monde...

ChiCygni, tu n'es pas sans savoir que pour faire de la reconstruction propre d'images, il faut observer le ciel avec des lignes de bases très différentes entre les télescopes, pour couvrir ce que, je crois, les fusées appellent "le plan UV" et que les branques comme moi appellent "la surface virtuelle" du télescope...

En clair, des franges entre deux télescopes situées à 10 mètres, puis rebelotte avec 20 m, 100 m, puis avec un autre angle, pendant que le déplacement apparent de l'objet dans le ciel assure une partie de cette couverture... Ca prend des nuits, des semaines, des mois...

C'est pourquoi il n'y a quasiment pas d'images interféromètriques publiées, d'ailleurs...

Pour faire des images super simples, étoiles, couples d'étoiles, il suffit de 3, 4, 5 télescopes.

Si on veut montrer des structures, je crois qu'il en faudrait au moins 7, et idéalement, comme le VLA ou Alma, 25 ou 50...

Au fond, la question, pour moi, après cette longue et orageuse discussion, ce serait plutôt :

- Faut il construire un hyper télescope de 200 mètres de diamètre avec 800 petits miroirs ?

- Faut il construire un interféromètre classique de 200 mètres avec 12 miroirs de 2 mètres ?

S


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@Superfulgur

Pour répondre à ta question, il faut savoir comment se comporte le Tip/Tilt (TT) anisoplanétique par rapport au TT isoplanétique. Et pareil pour les Zernikes (ou KL si on a une obstruction centrale) d'ordre supérieurs, mais surtout le TT et le focus l'astigmatisme et la sphéricité.

Si le TT isoplanétique est vraiment différent de l'anisoplanétique, tu ne feras pas d'image (au sens de l'hypertelescope) à cause des OPD créées par ce même TT. Toute l'énergie du TT va se transformer en défaut de phase d'ordre radial très élevé! Sans parler du chromatisme qui va se créer.
L'idéal serait d'avoir des tout petits telescopes avec d<R0 qui mesurent le TT anisoplanétique.

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Super, je ne comprends pas ce que veut montrer brizhell par son exemple : que l'interférométrie ça marche ? qu'au contraire il faut tout une suite de mesures pour arriver à reconstituer une image et que donc l'hypertélescope fera ça les doigts dans le nez ? que mesurer une étoile de mag 7,0 c'est génial ou qu'au contraire ça montre la limite de l'interférométrie ? pareil pour le r0 de 10 cm ?

Il faut bien voir que l'hypertélescope n'est ni un interféromètre ni un télescope classique. On peut dire qu'il cumule les avantages des deux, mais aussi qu'il cumule les inconvénients des deux plus quelques uns qui lui sont spécifiques.

Comme l'interférométrie il se passe d'une monture qui a la taille de la base la plus longue. Gros avantage. Mais alors que l'interférométrie résout le problème avec des (petites) montures pour chaque télescope et des lignes à retard, l'hypertélescope est obligé d'aller chercher le foyer à une centaine de mètres de haut et compenser le mouvement diurne en déplaçant une nacelle. Et il n'y a pas de lignes à retard, il faut "cosphériser" les 800 miroirs à une précision de l'ordre d'une fraction de la longueur d'onde (la latitude est plus grande pour les interféromètres avec la "longueur de cohérence" comme l'a si brillamment rappelé brizhell ).

Comme un télescope classique il est censé faire une image. Mais ça reste quand même un interféromètre. Sans "densifieur de pupille" au foyer une image d'une source ponctuelle ne donne pas un point mais une "grille". C'est du aux interférences entre les petits miroirs. Ca se voit sur cette image du site de l'hypertélescope :

Dans un interféromètre la période des franges dépend de la longueur d'onde. C'est presque un avantage en dispersant les franges selon la longueur d'onde pour obtenir des mesures simultanées à plusieurs longueurs d'onde. Ici, c'est un inconvénient on le voit au dessus du "foyer Fizeau": la grille rouge a un pas plus grand que la grille verte. Seule l'image au centre est achromatique.

L'inconvénient aussi est que la lumière est répartie entre tous les "pics" et non pas rassemblée dans la tache d'Airy comme sur un télescope classique. Pour palier ce problème Labeyrie propose depuis 20 ans son "densifieur de pupille". Il consiste à placer de petites lunettes de Galilée inversées en face de chaque petite pupille pour les grossir. Avantage ça concentre une bonne partie de la lumière dans la tache centrale. Inconvénient, ça réduit considérablement le champ quelques dizaines de milli seconde d'arc (c'est pour cela que Carlina l'a supprimé pour obtenir des franges sur Deneb avec 2 miroirs).

Il y a un autre inconvénient dont je n'ai pas compris quelle était la solution : les 800 petites lunettes de Galilée doivent rester bien en face des faisceaux provenant de chacun des 800 petits miroirs. C'est déjà pas très simple, mais quand l'hypertélescope suivra sa cible, les pupilles vont se déplacer. Comment on fait ?

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Non mais les lunettes de galilée c'est pour illustrer le concept, c'est un exemple pédagogique!

Ce qu'il faut c'est un imageur, n'importe lequel. Tu peux mettre un SC, une lentille simple, un RC un Newton, un miroir hyperbolique suivi d'un parabolique (comme sur le DTI) etc etc...

Faut pas t'attarder sur ce schema, il est là pour simplifier et explique les choses. Tu peux très bien créer un jeu de 2 miroirs à 45° de sorte que les pupilles d'entrées (pupilles diluées) se retrouvent collées en sortie, juste avant de "remplir" l'imageur.

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Weakflowe, lunette de Galilée ou pas ça ne change pas grand chose au problème : c'est la solution qu'ils utilisaient sur Carlina (mais seulement avec 3 miroirs). Ma question concernait le densifieur qui doit suivre les sous-pupilles qui, elles, restent fixes par rapport au sol lorsque la nacelle suit la source, non ?
Une autre question, lorsque les sous-pupilles se déplacent et qu'aucune ne tombe sur l'axe optique, ça n'a aucune influence sur l'image intensifiée ?

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Ca change tout au contraire....
Imagine un réseau de 5 C8, pour chaque C8 le faisceau de sortie est collimaté et envoyé dans une fibre optique. Tu fais ça pour chacun des C8 et tu prends l'autre bout des fibres optiques, les colles les uns à coté des autres, tu mets tout ça devant une belle lentille qui te sert d'imageur.
Tu obtiens un hypertelescope qui ne peut pas suivre les étoiles, qui regarde tout droit. Ben pour suivre les étoiles, tu coupes les fibres et tu insères une ligne à retard. Tu fais en sorte que les lignes à retard soit synchronisées avec l'OPD due au pointage.
Rien ne bouge, sauf les lignes à retard, pas de lunette de galilée donc pas de chromatisme supplémentaire.

Et ça c'est qu'un exemple. Tu peux prendre le VLTI (qui contient déjà les lignes à retard), mettre un instrument qui densifie les pupilles grâce à des miroirs et le tour est joué.

Sérieux c'est pas ça le problème. Le problème c'est que déjà dans l'espace c'est un challenge, mais au sol (pour des raisons citées dans mon précédent poste) il faut mieux connaitre l'atmosphère. Ca devient plus une étude de la turbulence atmosphérique qu'un développement d'un instrument spatial.

En plus, il y a des limites au cophasage si on considère plusieurs couches d'atmosphère (traditionnellement la couche basse et le jet stream), en effet avec une seul couche la NGS est aveugle au TT, avec 2 couches elle est aveugle au focus et astigmatisme .....

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Bon, ben j'ai pas grand chose à ajouter, Super a parfaitement expliqué le principe interferométrique, et Weakflowe les limitations intrinsèque (par contre, faudra que tu explique la notion d'isoplanétisme et anisoplanétisme du front incident, ainsi que la signification d'OPD (optical path difference).

quote:
L'idéal serait d'avoir des tout petits telescopes avec d<R0 qui mesurent le TT anisoplanétique.

Ce en quoi l'hypertélescope se rapproche.

Pour répondre a la question de Super, il doit y avoir une question de coût... Je ne connais pas le prix unitaire d'un 2m, mais pour fabriquer 800 petits miroirs sur des hexapodes et trépieds carbones, c'est moins de 30 miions d'euros (a la louche, vu le prix des pièces, mais j'ai pas fait faire les devis )
Et ce hors nacelle, densifieur, pistonneurs pour le cophasage, etc, etc...
Dans l'immédiat il y a peu de miroirs, donc ca fait moins cher (et on mets pas encore d'hexapodes dessous...)

Pour l'exemple que je donnais, il n'y a pas de "démonstration" associée à quoi que ce soit contrairement a ce que tu dit ChiCyg.
A l'heure actuelle, et la preuve que les conditions de r0 de 10cm sur les primaires de Chara (qui font 1m), n'est pas une condition limitantes pour obtenir un réseau de franges (le S/N est largement supérieur a 1). Pour le moment, les optiques adaptatives ne sont pas encore en place. Et ca n'empêche pas Chara de bosser.... Sauf que c'est effectivement long...

Super, t'es rude, on en trouve des images d'Algol, ou de la surface de Bételgeuse...

Chicyg, si tu veut entraver quelque chose, commence par jeter un oeil dans un télescope (200mm) à très très fort grossissement. En pleine ouverture, puis avec des masques à 1, 2 puis plusieurs trous.... Recommence la manip avec un diamètre plus grand. (600mm). Et transpose à 200m en conservant l'échelle de la turbulence...
Ajoute y aussi la formulation mathématique du champs associé, histoire d'être sur de ne pas rater quelque chose en route...

Tant que tu n'aura pas conscience du détail de la constitution de la turbulence, et de la structures des chemins optiques, tes conclusions (sic) ne seront ni plus ni moins que du n'importe quoi....

quote:
Et il n'y a pas de lignes à retard, il faut "cosphériser" les 800 miroirs à une précision de l'ordre d'une fraction de la longueur d'onde (la latitude est plus grande pour les interféromètres avec la "longueur de cohérence" comme l'a si brillamment rappelé brizhell ).

De plus si tu considère que la longueur de cohérence est définie de manière différente pour un interféromètre et pour l'hypertélescope, c'est une preuve supplémentaire (si il en fallait une...) de tes lacunes en optique ondulatoire.

[Ce message a été modifié par brizhell (Édité le 17-06-2016).]

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Tiens, pour ceux qui s'intéressent aux problèmes d'agitation atmosphérique et d'optique adaptative, il y a un cours que je trouve complet et pas trop mathématique (mais en anglais) par Andrei Tokovinin : http://www.ctio.noao.edu/~atokovin/tutorial/intro.html
J'ai envie de dire à Weakflowe que les problèmes d'anisoplantétisme ne se posent pas trop pour l'hypertélescope compte tenu de son champ extrêmement réduit ...

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Bretzel :

"Super, t'es rude, on en trouve des images d'Algol, ou de la surface de Bételgeuse..."

Oui... Je suis depuis 25 ans et plus les progrès des interféromètres et leurs promesses. Disons qu'en 2016, il me semble que les images obtenues de part le monde sont peu nombreuses et limitées.

En gros, je caricature peut-être un peu, mais bon, une image de Bételgeuse résolue, c'est trois mois d'observation et un an de traitement...

Et l'image n'est pas "réelle", c'est plutôt une carte, dans laquelle, si je ne me trompe pas, sont injectées des données a priori. On matche ensuite ce qui correspond le mieux à la "réalité", en fonction des données obtenues et des présupposés sur les astres observés...

Pour le dire autrement, il me semble que l'interférométrie optique, à ce jour, malgré plein de succès techno scientifiques, n'a pas encore atteint comment dire, une maturité, un rendement scientifique décisifs.

Mais pour avoir visité de fond en comble le VLTI, je sais bien que c'est d'une ahurissante complexité...

S

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En temps que non-specialiste, je peux simplement dire que si les difficultés ou le coût sont importants, ils sont cependant secondaires par rapport à l'enjeu. Si c'est la seule solution pour imager une exoplanète où on suspecte la presence de vie, bon ben c'est la seule solution et cela la restera tant que l'on ne saura construire un mirroir segmenté d'un km de diamètre.
On peut d'ailleurs continuer dans la fiction, imaginons que le EELT découvre la bonne candidate, la planète Zorg avec O2, eau liquide et tout. Quelle serait l'étape logique suivante si un mirroir de ~40 mètres est capable de prédire la prèsence de vie à 80%, mais incapable de le prouver à 100% ?

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@ChiCyg: Je pense que les problèmes d'anispolanetisme sera important pour le cophasage, non?

@Richard Guillaume: A mon avis l'hypertelescope c'est pas de l'astrophotographie, c'est de la science.
et il n'est donc pas conçu pour faire de belles images mais pour détecter des signes révélateurs de vie sur une exo-terre. Je pense que la detection se fera par analyse du spectre, et la spectroscopie n'a pas besoin d'image. L'hypertelescope est intéressant par le fait qu'il résout spatialement le couple étoile-exoterre de sorte que la lumière de l'étoile ne nous "éblouisse pas", c'est-à-dire de sorte que les photons de la planète sorte des anneaux d'Airy de l'étoile mère. Il faut pour cela une dynamique de 10^9 dans le visible et 10^6 dans l'Infra-Rouge (IR), et c'est pour cela que la majorité des coronographes stellaires, faits pour résoudre ce problème de dynamique (d'éblouissement), sont développés pour l'IR. Donc pas de belle image avec les océans bleus, les nuages blancs, la végétation verte comme en début de discussion c'est juste de la pub!

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j'avais quand même compris le contraire, que l'hypertelescope est fait pour l'imagerie directe.
Pour la spectro il y aura le EELT, le JWST, les coronographes en pétalles etc. Et quel serait l'intérêt de montrer une planète en exemple sinon ? Enfin, détrompez moi si j'ai rien compris.

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quote:
Je pense que les problèmes d'anispolanetisme sera important pour le cophasage, non?

oh que oui, et plus particulièrement le Tip/Tilt anisoplanétique qui en configuration à miroir de petite dimension se compense principalement par la compensation du piston.

quote:
j'avais quand même compris le contraire, que l'hypertelescope est fait pour l'imagerie directe.

C'est le cas. L'hypertélescope est un système imageur, pas un interféromètre à reconstruction...

quote:
Pas d'images, pas de sous.

Parti comme c'est, on va de toute façon en revenir à travailler avec la b... et le c......

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