laurent13

collectif Sky Quality Meter

Messages recommandés

David, je pense que le sqm est d'un usage trop compliqué pour un utlisateur lambda, puisque 99 % vont se limiter à tendre le bras au zenith pour avoir la valeur ...

- tu as déjà une variation de 0,38 suivant la zone du ciel ou tu vises d'après Bernard (Il faudrait viser la polaire pour supprimer le pb de la VL)

- tu rajoutes ta variation naturelle de 0,3 pendant la nuit, (idéalement il faudrait faire une mesure fixe x heures après le crépuscule astronomique pour avoir une mesure comparable)

- tu rajoutes l'erreur du sqm de 0,2

tu vois bien que pour avoir des mesures homogènes quelque soit l'utilisateur, c'est un doux rêve (en étant optimiste)


a+

Chris http://www.astrosurf.com/hautesavoie/

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Salut,

Chris 74, le but c'est de ne pas prendre qu'une mesure par site (ce qui ne veux rien dire à cause de tout les paramètres que tu as évoqué) mais plutôt d'en prendre une série et de faire une moyenne du site au bout de X temps, une fois que l'on aura assez de mesures.

Skyrunner, mon ami Fabrice, tu vas t'éclater à Saharasky, l'équipement est au top, le ciel très noir (on a même vu le gegenshein avec B. Laville), et la région très belle. Par contre prépare la crème solaire si tu pars en juin!!
En février il faisait déjà 25°C...

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Chris 74, faut pas exagérer. Il sufft de pointer le SQM au zénith et d'appuyer. On appuie naturellement plusieurs fois puisque c'est immédiat.
ça c'est à la portée de tout le monde quand même...
Pour le reste Laurent 13 a raison, c'est par les statistiques qu'on peut juger.
Non, le seul VRAI problème est bien cet écart obtenu de 0.2 entre plusieurs SQM. C'est arrivé déjà 2 fois Laurent13/B.Laville et Skyrunner/moi. Et ça c'est vraiment embêtant. TRES embêtant.
Faut confirmer cela . Le SQM se démocratisant, on pourra avoir de plus en plus d'infos de personnes comparant leurs SQM entre eux.
Raphaël

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Un montage facilement reproductible avec des composants stables serait le bienvenu pour étalonner l'appareil. Genre "boite à flat". Quelqu'un a-t-il une idée?
D'autre part c'est certainement ce qui est fait en usine, car la boite est sérieuse, l'intérêt de l'appareil en dépend. Alors?

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Je fais remonter ce post.

Bernard vient de m’envoyer son SQM pour le comparer au mien, l’occasion de comparer le SQM collector, le seul a avoir mesuré mag 22 en France

J’ai donc comparé ces 2 SQM en intérieur en faisant varier la luminosité pour avoir des valeurs entre un SQM de 17 et 22.5

Les 2 SQM m’indiquent la même température à 1° près.
Je fais à chaque fois une série de 4 à 5 mesures, en éliminant la première qui est en générale plus optimiste, d’environ 0.05 pour le mien et plutôt de 0.1 pour celui de Bernard.

Première constatation, pour des mesures entre 17 et 20.5, le SQM de Bernard donne des mesures systématiquement plus élevés de 0.2. Bref, ca confirme ce que d’autres avaient vu, des écarts de 0.2 entre certains SQM, c’est chiant….

Ces mesures correspondent a des temps d’intégration entre 1 et 3 bip.

Par contre, dès que le temps d’intégration devient plus long, les résultats des 2 SQM se rapprochent.

En gros, à 21, on a plus que 0.15 d’écart
A 21.5 on tourne autour de 0.1 d’écart
A 22 on tourne autour de 0.03 d’écart
A partir de 22.5, les mesures sont quasi identiques à 1à 2 centièmes !

J’ai également tourné les SQM pour détecter une éventuelle dissymétrie du capteur. L’écart entre SQM reste constant.

Par contre celui de Bernard est systématiquement plus optimiste que le mien, jamais les valeurs se sont inversés entre les 2 SQM. Tout le problème est ensuite de savoir lequel des 2 SQM se rapproche le plus de la réalité ?
Le mien a été acheté en septembre 2007, celui de Bernard, en Mars 2008 si je dis pas de bêtises…


La bonne nouvelle, c’est que les 2 SQM auraient probablement mesuré la même chose au Restefond, un SQM autour de 22, la mauvaise c’est que les SQM ne sont pas linéaires, l’écart n’est pas constant, ce qui fausse une comparaison entre 2 sites avec un même SQM, c’est très chiant… 0.2 d’écart, même si c’est pas la fin du monde, ca se voit nettement sur le ciel, par exemple pour chez moi c’est la différence entre un ciel correct qui tourne à 20.8 et un excellent ciel, très propre, qui tourne à 21.

Bref, si d’autres peuvent confirmer cette non linéarité des SQM en fonction des modèles en faisant des tests en intérieur, ca serait intéressant.
En tout cas pour moi il y a clairement un soucis avec certains SQM qui ne respectent pas les spécifications d’une dérive max de 0.1 entre différents SQM…

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Merci David pour cette petite étude. Ca commence à faire beaucoup de conditions pour un emploi fiable de ces SQMs mais cela conforte ce que j'ai noté pour l'instant, c'est à dire (V. SQM BERBERE astro-pratique):
- à utiliser plutôt dans des bons sites (>21). En plus meilleure précision entre SQMs comme tu le dis.
- ...........plutôt en alt. (attention à la couche de brume). Il faut être au dessus du gros des particules hygroscopiques. Le mieux étant au dessus de la couche d'inversion.
- à corréler d'urgence avec la mvlon pour soulever le lièvre éventuel...

Et espérons que la liste des contraintes ne se rallonge pas trop !

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Ce post est fascinant, il a été sujet de passions, il devient énorme.

... tout ça pour une boite que quand on appuie sur le bouton, ça affiche un chiffre à virgule......

C'est drole cette boite, à priori boite miraculeuse, qui pose bien des questions.
Il me semble qu'aux dernières RAP, cette boite affichait des trucs et des machins quelque peu différents selon que c'était celui d'untel ou d'untel.
Ce truc serait vraiment génial si.... il était fiable ! si le protocole ne prettait pas à discussion (ciel comme ci, ciel comme ça...). Visiblement, ce n'est pas le cas.

J'va garder mes sous pour l'achat un bel oculaire et me fier à mon pif pour l'estimation du ciel, que par ailleur, je suis bien incapable de quantifier .
Mon SQM (pour Sensation Qualitative à Moi) me donne un échelle qui varie en un ciel "bof" à un ciel "qui déchire à donf" en passant par "très bon mais j'ai vu mieux" et l'ultime que j'imagine dans mes rêves les plus fous. Je trouve que c'est assez fiable et ne soit généralement pas sujet à caution....

Mais c'est vrai qu'un truc quantitatif serai bien. Ca ne semble pas être le cas de cette boite. Dommage.

Serge

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Salut Serge,

En attendant, mon SQM me donne un classement des six sites que j'ai testé dernièrement similaire à celui de mon "pifomètre" d'expérience personnelle... donc pour moi le SQM reste quand même intéressant. Les 0,2 de différence m'ennuient surtout pour comparer mes valeurs avec celles des autres observateurs.

Amitiés,

Laurent

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Merci David pour la manip qui m'a plutôt rassurée.
"A 22 on tourne autour de 0.03 d’écart"
C'est marrant c'est exactement la fourchette de mesure que j'ai quand j'effectue des mesures autour de 22, ce que j'ai fait lors du "record" du Camp des fourches/Bonette Restefond.
En fait pour ces valeurs la différence entre les deux SQM est équivalente à l'incertitude de mesure.
Peut on en déduire une valeur absolue? C'est bien la question.
Cela dit , pour des ciels a 21.5+, ceux que l'on recherche et que l'on essaye de pratiquer, sinon c'est couette et dodo, l'écart est minimisé et conforme au cahier des charges non?
Par ailleurs, Serge, l'outil reste très intéressant aussi dans la démarche de recherche d'un site. C'est en fait pour cela que je l'ai acheté, afin de faire un profil SQM de ma vallée de la maison au sommet du col.
L'intention étant de voir jusqu'où cela vaut la peine de grimper, vu que le ciel est déjà très bon à ma porte d'entrée et que je deviens flemmard, pas toujours enclin à ma taper 2000m de dégringolade à 4h du mat après une nuit d'observation et le réveil des gosses à 7h et le boulot à 8h .
Et si oui dans quelles proportions. Le tout bien sur en fonction d'autres facteurs comme la brume d'altitude, la présence d'une ondée en fin de journée... Le tout contrôlé par le pifomètre comme le dit Laurent

Sinon je rejoins tout à fait David quand il trouve qu'une différence de 0.2 est énorme en terme de qualité de ciel. C'est tout a fait l'impression visuelle que j'ai. La fameuse soirée du 22.03( c'était avant les deux mois de pluie ininterrompue si ça vous dit quelque chose ),la progression a été régulière de 21.80 à 22+ sur deux heures environ avec une transformation évidente des qualités de transparence du ciel, avec une véritable sublimation des images de ciel profond.

En fait c'est un Sky Quality Maker qu'il nous faudrait
Ce serait génial.

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 18-06-2008).]

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Bon faut pas non plus tout voir en noir Serge
(j’en connais un qui vas se marrer là )

0.2 d’écart rapporté aux 5 magnitudes d’écarts entre un très mauvais site urbain, genre centre de Paris mesuré autour de 17 et un des meilleurs sites en France comme le Restefond à 22, cela fait du 4% d’erreur sur la qualification d’un site. Même si on espérait mieux en fonction des spécifications du SQM, ca reste une donnée exploitable.

Ton œil, il a pas forcément la possibilité de se balader parmi les différents bons sites de la planète, et je trouve intéressant de savoir qu’un site comme le Restefond, lors de ses meilleurs ciels, peut quasiment rivaliser avec de très bons sites internationaux.
Cela permet de faire des choix de destination.

Ensuite, comme on l’as déjà dit, la solution pour affiner les mesures, vas être de les multiplier avec différents SQM pour chaque site.

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Attention Bernard, ne confond pas l'incertitude de mesure propre à un SQM en interne et l'écart entre 2 SQM. Quand les 2 SQM avaient un écart de 0.2, la reproductibilité des mesures pour chaque SQM était de +/- 2 à 3 centièmes, et cela n’a pas changé quand les 2 SQM n’avaient plus qu’un écart de 0.03 entre les 2 appareils.

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Pour complément d'infos, je remets les valeurs obtenues au Maroc début juin; elles auront mieux leur place ici :

Juste un petit résumé des valeurs du séjour avec les MvlonZ (zénith) correspondantes d'après les courbes d'absorption atmosphériques dans des conditions standards :
IMLIL.......7,5...la 1ère nuit mais pas la meilleure...21,77
AGDZ........6.....un peu de pollution lumineuse........21,45!!
Désert......6,4...la porte du désert...................21,85!!
Telouet.....>6,6..valeur sous-estimée..................21,65!

Donc, pour le SQM, ce serait le désert le mieux et pour la Mvlon, la vallée d'Imlil. A savoir que je n'ai dessiné qu'à Imlil. Sans commentaires !

Ces valeurs confirment mes soupçons sur le danger de se fier aveuglément à ce photomètre de poche. Non pas qu'il indique de mauvaises valeurs mais il ne tient pas compte (et comment pourrait-il le faire ?) des impuretés éventuelles de toute origine stagnant dans l'atmosphère en quantités var. Nous avons pu voir que même sous bon site, nous ne sommes pas à l'abri de cette gêne insidieuse (difficilement jugeable à l'oeil nu). Heureusement qu'il y a la Mvlon et l'instinct observationnel (souvent décrié à tort car non scientifique) pour nous rassurer quand à la qualité exacte de transparence. Certainement que les débutants tomberont dans le panneau. Avant de partir, j'estimais que le SQM est utile et fiable lorsque les sites étudiés sont assez secs et d'altitude conséquente. Désormais, je serai encore plus prudent en rajoutant qu'il faudra veiller à la qualité de l'atmosphère dans sa globalité en espérant que les épisodes de ce genre soient exceptionnels (ou propre à la saison chaude comme apparemment ici). Heureusement qu'il n'y a pas en plus de lithométéores d'origine volcanique !

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Timm Klose et Roland Herrmann viennent de passer une semaine à la ferme Hakos en Namibie. Ils ont mesuré des SQM variant entre 21,80 et 22,00. En visuel, ils voyaient 4 étoiles dans le Sac à Charbon: mag 5,8 - 6,8 - 7,5 - 7,8 ( par intermittence).

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Bonjour à tous,

Comme je vous l'avais promis et avec un peu (beaucoup) de retard, je vous livre les résultats de l'étude que j'ai mené sur 7 SQM, avec l'aide précieuse de Mathieu Sénégas qui m'a mis à disposition les boîtiers qu'il avait en stock.
Nous avions à notre disposition des SQM avec des numéros de série traduisant des fabrications pour certaines proches, pour d'autres éloignées les unes des autres. Notre SQM personnel a quand à lui un numéro de série bien antérieur à tous les autres. Un point intéressant pour mettre en évidence d'éventuelles différences dans le temps de réglage/étalonnage.
J'ai, dans un premier temps, voulu faire des séries de mesure dans un environnement à éclairage artificiel constant, mais il s'est avéré assez compliqué de créer une atmosphère lumineuse correcte pour des mesures et surtout suffisamment uniforme pour ne pas générer des différences de mesure d'un SQM à l'autre ou même en intra série.
Je vous livre donc les conclusions de mesures effectuées sous le ciel nocturne. J'ai choisi une belle nuit, stable, sans humidité et sans lune, durant laquelle j'ai effectué des séries de mesures en pointant dans la même direction du ciel (j'ai pris deux étoiles de la Grande Ourse, quasiment au zénith). Deux séries ont été effectuées la même nuit, la première sous un ciel péri-urbain donnant des valeurs proches de 19,5 et la seconde sous un bon ciel de campagne donnant des valeurs autour de 21,2.
Des séries de 10 mesures ont été faites, pour lesquelles les deux valeurs extrêmes ont été éliminées (pratique courante quand on fait des statistiques). Les moyennes ont ensuite été calculées avec les huit valeurs restantes.
Voici les conclusions que j'ai tiré :

Intra-séries :
- la reproductibilité intra-série est excellente (écart-type maximum : 0,04). Dans les séries initiales de 10 mesures, subsiste quelques valeurs "aberrantes" qu'il est très facile d'éliminer avec un peu de discernement (elles ont été éliminées des calculs avec les valeurs extrêmes, et ne représentaient au pire qu'une mesure par série de 10).
- La stabilité des mesures dans le temps est excellente. Cette observation se base sur l'utilisation de notre SQM "personnel", utilisé depuis 10 mois sur le même site et qui, pourvu qu'on l'utilise dans des conditions similaires (Lune et Voie lactée), offre des mesures pointues à +/- 0,05 près, voir mieux. Nous avons même pu mettre en évidence des différences subtiles lorsque la pleine lune est sur le point de se lever ou bien en présence/absence de Voie Lactée. A noter que la pile de ce SQM, que nous possédons depuis novembre 2006, est toujours celle d'origine.

Inter-séries :
- Il existe effectivement des variations entre les sept boîtiers testés, mais :
o La plupart d'entre-eux se trouvent dans un intervalle de +/- 0,1 mag/arcsec² par rapport à la moyenne globale (ce qui correspond en tous points à la spécification du constructeur). Les boîtiers ont donc un écart maximum entre eux de 0,2.
o Nous avons trouvé un boîtier dont l'écart est un peu plus important (0,3).

Suite à ces essais et aux nombreuses questions soulevées au fil de ce post, nous avons alors pris contact avec le fabricant du SQM chez Unihedron et nous lui avons posé quelques questions. Il nous a répondu rapidement et avec clarté. Je vous livre ici les points essentiels de sa réponse en français (le mail d'origine est en anglais).

------------------------Début de la traduction

La température n'est pas une donnée essentielle. La mesure concerne le capteur et non la température ambiante. D'un SQM à un autre, il peut y avoir un écart de quelques degrés. Mais l'étalonnage de chaque SQM est réalisé en tenant compte de la réponse en température du capteur.

Chaque SQM est testé comparativement à un appareil de mesure calibré. Une lampe est ajustée sur une luminosité précise. Le SQM mesure l'intensité lumineuse et établit une compensation interne pour cette luminosité de référence. Une seconde calibration est faite pour indiquer le niveau de noir du capteur (équivalent de l'offset). Entre ces deux mesures, un tracé logarithmique est calculé pour chaque valeur intermédiaire. Tous les SQM qui sont passés à travers cette procédure sont à +/- 0,1 mag/arcsec².

Le SQM-L et le SQM peuvent donner des mesures différentes l'un de l'autre car leur cône de mesure n'est pas le même et une source de lumière ou une ombre près de l'horizon perturbera plus la mesure du SQM que celle du SQM-L.

Il n'est pas possible de modifier les paramètres d'étalonnage en dehors de nos ateliers. Cela ne peut être réalisé qu'avec un appareillage spécifique permettant de modifier les données dans la mémoire du processeur du SQM.

Nous avons eu des retours : 4 appareils sur 1 800 ont été renvoyés. Deux ont été réétalonnés et les deux autres n'ont pas pu être réparés. La cause de la panne n'est pas certaine mais concerne très probablement le capteur. Le fabricant de ce dernier n'indique aucune information concernant le vieillissement du capteur.

----------------- Fin de la traduction

Voici les conclusions que je tire de tout cela :


Observateur isolé

- Pour un observateur donné, l'appareil donnera toute satisfaction : utilisé dans des conditions pertinentes, il donnera des valeurs parfaitement reproductibles. Utilisé régulièrement sous le même ciel, il permettra de mettre un chiffre sur sa qualité à un instant T.


Comparaison entre les SQM

- Dans le cas de comparaisons entre différents SQM, il faudra être conscient du delta possible dans la mesure. Le fabricant annonce des variations de l'ordre de +/- 0,1 mag/arcsec² donc il n'est pas étonnant de relever une différence possible de 0,2 entre deux boîtiers.
- Pour les différences plus grandes, elles sont rares mais possibles. Cependant, compte tenu du prix du SQM, il n'est pas possible de lui demander la précision d'appareils de laboratoire dix à vingt fois plus onéreux !
- Dans le cas d'un tel constat, il est toujours possible d'évaluer au mieux la différence entre deux SQM et de corriger ensuite systématiquement la mesure pour qu'elles soient strictement comparables (par exemple, deux amis possédant un SQM et observant sous des cieux différents pourront à l'occasion comparer leur boîtier, puis convenir d'une correction à apporter sur les mesures de l'un ou l'autre).


Base de données des valeurs SQM de France et cadre plus général

Dans le cas précis de la base de données des valeurs SQM, voici plusieurs réflexions.
- Il est avéré qu'il existe une différence de mesure possible de 0,2 entre deux SQM. (au pire 0,3 pour deux SQM situés aux extrémités de la fourchette).
- Cependant, la plupart d'entre-nous conviennent désormais qu'il est bien plus sage de donner une fourchette de mesure pour un site donné plutôt qu'une seule mesure. Si je prends l'exemple des mesures de David Vernet, ces mesures oscillent justement entre 0,3 et 0,4 mag/arcsec². L'incertitude de comparaison est donc inférieure ou équivalente à cette fourchette.
- Je persiste en disant qu'il est très utile de coupler à la mesure SQM, une mesure visuelle type estimation de la magnitude limite visuelle ou notation sur l'échelle de Bortle. Cela permettra d'éliminer les ciels douteux (chargés de poussières, cirrus indécelables, etc.)
- Enfin, dans un cadre plus général, le but est de qualifier un ciel, pas de vouloir systématiquement chercher LA valeur la plus élevée. Ainsi, ne serait-il pas plus sage de considérer les valeurs SQM avec un peu de recul et de considérer une échelle de 0,5 en 0,5 pour la qualification d'un site, qui aurait par exemple cette air là (c'est aussi le rôle de la base de données qui permettra de l'établir) :

17-17,5 : centre ville très éclairé
17,5 - 18 : centre ville peu éclairé
18 - 18,5 : faubourgs, quartiers urbains
18,5 - 19 : ciel péri-urbain des grandes agglomérations
19 - 19,5 : ciel péri-urbain des petites agglomérations
19,5 - 20 : ciel de campagne proche
20 - 20,5 : ciel de campagne avec Voie lactée visible partiellement
20,5 - 21 : ciel de campagne avec Voie lactée visible complètement
21 - 21,5 : très bon ciel de campagne ou de moyenne montagne
21,5 - 22 : ciel de montagne
> 22 : ciel noir et pur

J'arrive à une échelle de 11 niveaux, qu'on peut probablement faire coller à d'autres échelles (Bortle par exemple)… Evidemment, ça donne l'impression de retourner à quelque chose de plus empirique (j'entends déjà ceux qui vont rétorquer : "ben alors on n'a qu'à se servir de nos yeux !", oui mais la subjectivité de l'observateur reste, alors que le SQM est impartial !)… Une telle échelle a le mérite d'être honnête sur les possibilités du site (Au Restefond aussi, il y a des soirées "bof" où le SQM n'affichera que 21 ou 21,5… La météo est bien plus aléatoire que les petites variations possibles entre deux SQM !).
Il faut aussi se demander combien de kilomètres un observateur serait prêt à faire pour gagner des magnitudes SQM. On pourrait dire : maximum 50 km pour gagner 0,5 magnitude, 100 km pour en gagner 1… Mais cela vaut-il le coup de faire 50 km pour gagner 0,1 ou 0,2 mag ???? Donc l'échelle de 0,5 en 0,5 est largement suffisante…

Enfin, précision importante, si d'aventure un SQM présentait trop de dérive, le fabricant s'engage à le reprendre. Mathieu qui a fait cette étude avec moi, vérifiait déjà le bon fonctionnement de l'appareil. Désormais il regardera aussi les valeurs données avant envoi pour s'assurer qu'il n'y a pas de dérive trop importante (nous nous servirons de notre SQM comme base, celui-ci se situe très proche de la moyenne de nos essais).

Je reste persuadée que le SQM est un outil très utile pour qualifier un ciel, s'il n'est pas utilisé n'importe comment (reproductibilité interne excellente). Une personne l'utilisant lors d'observations régulières complètera très utilement ses CROAS avec une valeur SQM (qui seront rarement rédigés lorsqu'il y a des cirrus, de la pluie ou une pollution lumineuse rendant le ciel orange…). Et s'il veut se comparer ponctuellement à d'autres sites mesurés avec d'autres SQM, une différence éventuelle de 0,1 ou 0,2 magnitude est-elle vraiment cruciale ? Pour résumer, un site à 21 et l'autre à 21,2 sont tous les deux bons, et deux autres à 17 et 17,2 sont mauvais…


Voilà…
Cordialement,

Carine

PS : j'ai aussi testé deux SQM-L, mais les valeurs ne sont pas comparables avec les SQM (le cône de mesure plus restreint donne des valeurs différentes). C'est pourquoi je n'en parle pas ici.

[Ce message a été modifié par Pleione (Édité le 19-06-2008).]

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Très intéressante étude, merci Carine.

Je pensais que les SQM étaient donné reproductibles entre appareils à l'intérieur de 0.1 et non à +/- 0.1 ce qui double l’écart admissible. Apparemment on est plusieurs à avoir compris la tolérance ainsi. Si tel est le cas, effectivement l’écart que j'ai observé entre le SQM de Bernard et le mien sont dans la tolérance du constructeur.

Par contre je dirais, que vu l’écart que l’on peux observer sur le ciel avec 0.2 magnitude de différence, je pense que ca vaut le coup de le prendre en compte, même si je donne des fourchettes. Un site entre 20.6 et 21 sera incontestablement un peu moins bon qu’un site entre 20.8 et 21.2.
Ca se voit à l’œil, et ca se voit au télescope.
0.2 magnitude de gagné c’est équivalent 20% de surface en plus sur ton miroir, c’est pas négligeable !

Alors je ne sais pas si ca vaut le coup de faire 100 bornes de plus pour gagner 0.2 magnitudes, par contre quand il existe 0.2 magnitude de différence entre 2 sites dans des coins différents, mais distant tous les 2 de 100 km, là je pense que ca vaut le coup de s’intéresser à cette différence.

Quand tu recherche un très bon site, tu vas t’intéresser à la dernière magnitude, voir aux 0.5 dernières, entre 21.5 et 22, et là tous les 0.1 que tu peux grappiller comptent. Le but n’est pas d’exploser le SQM pour obtenir un record, mais de trouver le meilleur site possible, et parfois cela se joue à un sommet d’écart, une vallée d’écart ou 300m d’altitude en plus. Ca sera possible avec le meme SQM mais le +/- 0.1 entre SQM devra rendre cette démarche un peu plus prudente d’un observateur à l’autre.

[Ce message a été modifié par David Vernet (Édité le 19-06-2008).]

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quote:
0.2 magnitude de gagné c’est équivalent 20% de surface en plus sur ton miroir, c’est pas négligeable !

Gagner 0.2 en SQM ne veut pas dire gagner 0.2 en magnitude limite - ni à l'oeil nu, ni au télescope.

En passant d'un SQM de 21 à 22 la littérature indique qu'on gagne 0.5 magnitude à l'oeil nu. Autrement dit, dans cette plage 0.2 de SQM correspond à 0.1 magnitude limite à l'oeil nu (MVLON).
Cela reste donc nettement plus fiable que n'importe quelle estimation MVLON faite par 2 observateurs différents.

Robert

[Ce message a été modifié par Houdini (Édité le 19-06-2008).]

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T'es sur? ca me parait pas très logique pourtant et ca colle pas trop avec ce que j'observe.

En plein centre de Paris t'es content d'avoir la mag 2 à l’œil, et dans les meilleurs sites, t'es à 7, donc 5 magnitudes d'écart comme le SQM.

Chez moi, j'ai un SQM autour de 20.8, et je suis limite pour voir la mag 6
Au Restefond, SQM tournant autour de 21.8 - 22 et je chope la mag 7


Donc là aussi une mag d'écart.

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Oui, voir par exemple http://web.telia.com/~u41105032/visual/Schaefer.htm qui décrit les résultats des études de Knoll/Schaefer et Blackwell/Clark (le tableau au milieu de la page).

De 21 à 22 on gagne 0.5 ou 0.6 en MVLON.
De 20 à 21 on gagne 0.6 ou 0.7 en MVLON.
De 19 à 20 on gagne 0.7 en MVLON.

En-dessous de SQM 18.5 à 19 il n'y a plus de vision de nuit, donc difficile d'utiliser les valeurs parisiennes dans la comparaison.

Robert

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Bah écoute chais pas trop quoi te dire, ca colle pas trop avec ce que j'observe de mon coté, j'ai également une mag d’écart entre la ou je bosse, sqm autour de 19.8 et chez moi, avec 20.8.
Et la ou je bosse, au dela de mag 5 en visuel c'est chaud...

D’autres observateurs m’avaient confirmé voir autour de 6, limite à l’œil nu chez moi, et 7 voir même 7.5 pour certains au Restefond…

Si d'autres peuvent apporter leur expérience ca serait intéressant tiens.

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Il y a peut-être un effet de l'altitude qui joue. Un site au niveau de la mer n'aura pas la même MVLON qu'un site à 2500 m d'altitude ayant le même SQM.

Ou également un effet de sélection. Au Restefond les gens font beaucoup d'effort pour aller le plus profond possible, au site avec SQM de 19.8 on fera probablement un peu moins d'effort et on se contentera plus vite d'une estimation à la louche.

Robert

[Ce message a été modifié par Houdini (Édité le 19-06-2008).]

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Ca c'est bien possible oui, malgré tout, avoir 6.5 chez moi, ca me parait être de la SF, même en forçant
Franchement à 6 je suis content.

D’autre part j’ai pas mal observé avec le 1 m depuis chez moi, et j’en ai toujours vu plus avec le 600 au Restefond, et tu as si je compte les différences d’alu amélioré ou non, environ 1 magnitude d’écart entre les 2 instruments.
Donc je dirais que ca soit à l’œil nu ou au télescope, je constate bien à l’observation la magnitude d’écart que j’ai entre le Restefond et chez moi.
Faudrait que je fasse des essais en photo pour voir, même temps de pose, et même FWHM entre chez moi et le Restefond tiens pour voir…

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Pour les magnitudes limites télescopiques le calcul est encore différent à cause du grossissement qui rend le ciel plus noir.

Par exemple, si un observateur avec T600 sous un ciel mvlon 7.0 atteint magnitude 17.5, il arrivera à 17.0 sous un ciel mvlon 6.0.
Donc la différence d'une magnitude à l'oeil nu se traduit en 0,5 magnitude dans le T600 a fort grossissement.

Voir également le même lien que j'ai donné plus haut et qui est basé sur l'article "Telescopic Limiting Magnitudes" de Bradley Schaefer de 1989.

Robert

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Autrement dit entre chez moi et le Restefond, je ne devrais voir que 0.25 magnitude de différence au télescope pour 1 magnitude de différence au SQM.

Bon bin autant rester chez moi dans ce cas

Bon là vraiment ca ne colle plus du tout à ce que j'observe même si c'est écrit dans un article
Il y a un truc qui cloche quelque part…

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Ouais enfin, pour préciser un truc, je dirais que la différence de magnitude est évidente sur des objets étendus, des petites galaxies, j'ai vraiment eu l'occasion de le voir en février entre ce que je vois dans l'ama coma depuis chez moi, et un site ou l'on avait du 21.6. Pas grand chose à voir, 1 magnitude d’écart sur les galaxies les plus faibles.
Donc sur les objets étendus, 1 magnitude d’écart au SQM = 1 magnitude d’écart au télescope sur ce que j’observe. Là ca me paraît évident.

Par contre sur des étoiles, c'est beaucoup plus compliqué, car c'est au moins autant si ce n'est plus dépendant du seeing que de la qualité du ciel. Donc là c’est nettement plus difficile de trancher.

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