HaleBopp

En plein dans le 1000 !

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Pas de télescope, pas de vraie observation depuis longtemps, pas de vacances récentes, le moral est en berne. Dans la glace, je vois un vieux con aigri qui passe son temps à râler et pour qui sourire n'est qu'un vague souvenir. C'en est trop, il faut que je me ressaisisse ; j'ai besoin de vacances astro !
La nouvelle lune approche, les prévisions météo sont excellentes. Me voilà en train d'organiser un petit tour de France des vieilles connaissances astro auprès desquelles j'essaye pitoyablement de m'incruster.
Durant ce périple, une nuit s'est détachée des autres, la nuit de la délivrance, et j'aimerais vous la croater.

J'arrive sur le site en fin de journée, une mini-station de ski à 1600 m d'altitude. Le soleil est déjà à moitié masqué par les crêtes montagneuses et le ciel bleu pur laisse présager malgré un vent fort une excellente nuit d'observation. Un coup d'oeil au site en lui-même, et là, c'est le choc ! Au milieu du parking siège un immense dobson… Nom di diou, queksé que c' bouzin ?! Là, devant moi, je vois le fameux T1000 dont j'ai vu quelques photos sur le forum. L'engin est énorme, écrasant comme la tour de Babel au milieu du village des Schtroumpfs. Les autres instruments n'existent même plus. Les derniers badauds de la soirée regardent la chose avec un étonnement mêlé d'appréhension. Peut-être imaginent-ils qu'il s'agit d'un lance-missile anti-Kadhafi ou toute autre arme de guerre ? Une chose est sûre, l'instrument ne laisse personne indifférent, astram ou pas.

La nuit est maintenant tombée et les premières étoiles s'allument. Tous les scopes se tournent vers le nord, comme des tournesols attirés par la Polaire. C'est le moment des derniers réglages avant le coup d'envoi. Allez, top départ…
À partir de ce moment et jusqu'au petit matin ce fut une succession de dizaines d'objets ou plus précisément de claques. Je vais essayer de vous les décrire en étant certain d'en oublier plusieurs et de ne pouvoir retranscrire l'émotion de tous ces photons venus depuis l'espace s'écraser en masse au fond de ma rétine.

La soirée a commencé sur Orion, le premier à se coucher. Je me glisse discrètement dans la file d'attente pour accéder à l'escabeau qui mène à M42. Avec mon bonnet et mon écharpe personne ne me reconnaîtra, j'ai ma chance… Yes, mon plan a marché, me voilà devant l'oculaire, j'hésite un dernier instant. Et si ce que j'allais voir me dégoûtait des 10 prochaines années d'astro à venir. Allez, je me lance, je n'ai plus choix, j'entends déjà les piétinements d'impatience en bas de l'échelle et je ne veux pas me faire remarquer, manière de pouvoir refaire un deuxième passage dans la file d'attente sans me faire virer. Je plonge, boom, première gifle de la soirée, quelle luminosité ! quelles couleurs ! quels détails ! c'est dingue… Le temps s'est arrêté, je n'entends même plus les bip bip répétés des multiples SQM. Je lève un peu la tête pour reprendre un peu mon souffle et là je me rends compte qu'un de mes 2 yeux y voit moins bien… je suis ébloui d'un oeil ! je le crois pas, j'ai perdu l'adaptation à l'obscurité sur M42 ! Je replonge un dernier coup, pfiouuu, y a vraiment du jus. Pourtant, je me rends compte que l'image n'est pas à son maximum, M42 est basse et la turbulence forte, la galette n'est probablement pas encore en température ni le ciel à son maximum. On voit E et F mais ça manque de finesse, j'ai du mal à mettre au point. Je n'ose pas imaginer la même image en plein hiver au méridien et par turbulence faible… Je redescends de l'échelle, encore un peu sonné. Y a du monde derrière qui attend. Pour certains d'entre eux c'est leur première lumière dans un instrument. Que dieu vous bénisse…
Je retente une deuxième incruste dans la file d'attente du 1m. Maintenant c'est la Tête de Cheval qui est pointée. Je regarde… ah la vache on la voit super bien ! C'est pas aussi net que sur le dessin de Nicolas Biver mais la forme est évidente, on peut dessiner sans souci les contours de l'équidé. Le télescope n'est pas motorisé. Je jette un bref coup d'oeil au dessus de mon épaule. Personne ne me regarde, allez, je tente une petite excursion sur la flamme. Je pousse la cage et quelle surprise, les mouvements sont hyper-fluides, c'est difficile à croire. À son entrée dans le champ, la flamme me déclenche un petit rire nerveux. Purééée, l'image est photographique ! C'est beau ! Je remets discrètement le cheval, ni vu ni connu…

Me revoilà posté en bout de chaîne pour un troisième passage à l'escabeau. C'est maintenant vers le Lynx que l'entonnoir géant est tourné. Dans la file d'attente, j'entends que les différents SQM s'accordent pour noter le ciel à 21,4. J'entends aussi parler de Jones 1 qui serait dans l'oculaire. Effectivement, dans l'Ethos + OIII, c'est bien elle ! On la reconnaît tout de suite avec sa forme en "coupe de boyau". Elle est sympa, assez grande, annulaire, au contour extérieur circulaire et une découpe intérieure en forme de 8 large avec 2 renforts au niveau des échancrures. L'échancrure Nord-Ouest est un peu plus brillante. On voit 4 étoiles en surimpression sur le disque de la planétaire. Je me souviens qu'au T300 je n'avais absolument rien vu. Je laisse ma place à l'observateur suivant qui n'est autre que le propriétaire de l'instrument. Je constate depuis le bas de l'échelle qu'il ne partage pas mon enthousiasme : "beuh c'est quoi cette chiure de mouche ?!", pour le voir redescendre les marches en grommelant que l'objet ne justifiait pas l'effort physique qu'il avait dû faire pour se hisser là-haut. J'avais pourtant aimé
Ensuite c'est au tour d'un duo de galaxies : NGC 2537 (la galaxie de la Patte d'Ours) avec son compagnon, la fine IC 2233. C'est un de mes objets favoris en photo, je m'en frotte déjà les mains. À l'oculaire de l'Ethos 13, les 2 galaxies rentrent ensemble dans le champ. La plus brillante des 2, celle qui est ronde, contraste bien avec sa voisine en forme de frite. En y regardant de plus près on aperçoit les irrégularités de structure de NGC 2537 avec 2 renforcements, un en fer à cheval au Nord et l'autre au Sud entre les 2 branches du fer à cheval. La forme m'évoque une sorte de champignon. Le champ est superbe, je dois absolument immortaliser cet instant, je sors mon cahier, un crayon, argh, pas facile de dessiner en haut d'une échelle avec un vent en rafales. Le ton monte en bas, vite vite, les étoiles les plus brillantes dans le champ, la forme générale des galaxies, je fignolerai plus tard, de toutes façons il me faudra longtemps avant d'oublier cette vision. Voici le dessin final :


La full --> http://www.astrosurf.com/agerard/dessin/dessins/ngc2537_20110402.png

On change de constellation, direction les Gémeaux avec sa Méduse, Abell 21. Avec l'OIII le croissant est bien visible. Il a des extrémités plus brillantes et s'interrompt presque à sa partie moyenne. On y devine quelques hétérogénéités de structure. C'est pas les dentelles mais bon… on est dans le catalogue Abell !
Un petit tour plus au Sud sur la Rosette de la Licorne. Pffiouu, quelle image… Le champ de l'Ethos 17 (+OIII) n'est pas assez large pour contenir toute la nébuleuse. Mais les mouvements sont fluides et l'exploration de la zone tourne à la balade. On se délecte des détails des nébuleuses obscures. Y en a trop, c'est indessinable.
On descend encore vers le Grand Chien et son Casque de Thor. Avec l'OIIII, les détails sont hallucinants, indessinables encore une fois. J'ai l'impression d'être un astrophotographe qui découvre à l'écran après un long temps de pose la photo qu'il vient de prendre.

Le dobson géant se dirige maintenant vers le Lion. Les galaxies sont à l'honneur, avec dans un premier temps Hickson 44. Avec l'Ethos 17, ce petit groupe de 4 galaxies disposées en T saute aux yeux immédiatement. Je l'avais déjà pointé au T300 et je me souviens qu'elles n'étaient pas si faciles que ça, avec en particulier la plus faible des 4 (à la base du T) visible uniquement en vision décalée. Avec le 1m, les 4 sont évidentes en vision directe, pire on voit leur morphologie : la plus brillante au centre est une spirale vue presque de profil avec un bande sombre qui la coupe en 2 sur sa longueur ; la 2ème la plus brillante est une elliptique de forme circulaire, juste au sud d'une étoile de 9ème magnitude. La 3ème, de l'autre côté forme un ovale de luminosité uniforme bien différent de l'elliptique qui a une luminosité rapidement décroissante en s'éloignant du noyau. Elle elle centrée par un petit noyau ponctuel. Enfin, la 4ème forme un ovale plus petit et plus allongé, sans noyau central. Argh, je ne peux pas faire un dessin à chaque fois, mais ça donne envie !
Pas très loin de là, on observe ensuite NGC 3222 / 3226 / 3227. Les 2 dernières forment un couple qui dessine un i avec une petite galaxie ronde au bout d'une plus grande allongée. La 3ème galaxie est petite, visible à environ 10' vers l'Ouest. C'est dingue comme tout paraît facile et lumineux par rapport au T300 où il faut passer et repasser dessus avant d'en être sûr.
Cible suivante, claque suivante… M105 / NGC 3384 / NGC 3389. Dans l'Ethos 17, whaouuu, 3 énormes galaxies côte à côte. Une est ronde, l'autre est bien ovalisée, toutes les 2 centrées par un brillant noyau ponctuel. La 3ème, la plus faible, est uniforme et sans noyau. Il n'y a pas de bras spiraux visibles mais quelle luminosité ! Quelqu'un en bas me signale 2 autres taches floues tout près dans le chercheur (une lunette de 100). Il bouge le tube depuis le sol, moi je suis à l'oculaire. Deux champs plus loin M96 surgit avec sa structure en anneau et sa barre. Deux autres champ plus loin, c'est M95 qui se pointe avec un aspect en theta assez proche de la précédente. Quel pied !
Maintenant, direction Hickson 57, le Septet de Copeland. À l'Ethos 13, les galaxies se voient sans effort, agglutinées dans un mouchoir de poche. Je les compte… 5, 6, 7, 8 !? Y en a plus que prévu ! L'observateur qui m'a suivi en a même compté 9. J'avais oublié une petite dernière à l'extrémité Nord-Ouest.

Il est minuit passé. Le ciel s'est encore amélioré, et le vent s'est un peu calmé. Les SQM donnent maintenant 21,6 au ciel, valeur qui ne changera plus jusqu'au petit matin. La constellation suivante est l'Hydre avec une première cible difficile : Abell 33. En effet c'est une nébuleuse planétaire de très faible brillance surfacique que je n'ai encore jamais pu voir. Coup d'oeil à l'oculaire (avec OIII)… Aaaah trop facile ! C'est incroyable. On voit un disque uniforme au contour circulaire net, tangent à une étoile de 7ème magnitude. On voit la centrale. J'entends encore parler de chiure de mouche, mais j'adore !
On glisse ensuite de 2° vers le Sud pour s'offrir Hickson 40 (qui n'est même pas sur mon atlas tant l'objet est brillant…) . À l'oculaire, c'est dingue, on le voit encore. Rien ne l'arrête ce scope ! Ici, je vois un groupe très compact de 5 galaxies entassées sur à peine 2'. J'en ai les joues qui piquent.
On passe maintenant à NGC 3242, le Fantôme de Jupiter, et là ce n'est plus une claque mais un véritable coup de poing que je ramasse en pleine poire. La nébuleuse est très brillante, elle dessine un oeil vert phosphorescent qui me fixe et m'hypnotise. Ses structures internes sautent aux yeux, quant à la centrale, n'en parlons pas...

On s'aventure désormais vers les Chiens de Chasse. Naturellement, c'est M51 qui sera pointée en premier. L'Ethos 13 délivre une image délirante, un tourbillon de folie, lumineux et photographique. Les régions HII manquent un peu de finesse, ce satané vent me brouille les images. Mais quel souvenir !
Quelques degrés vers le Sud, M63, le Tournesol, n'est pas en reste. La galaxie est volumineuse, majestueuse, avec une texture grumeleuse. Je devine quelques fines bandes sombres qui zèbrent son disque. Que c'est beau...
Avant de quitter la constellation, le T1000 fait un détour sur NGC 4631 (la Galaxie de la Baleine) et sur NGC 4656 (La Crosse de Hockey). Encore une fois, j'ai l'impression de regarder une photo collée sur l'oculaire tant leurs images sont brillantes et détaillées.

Toujours vers le Sud, la Chevelure de Bérénice nous réserve de belles surprises. Tout d'abord NGC 4565, dont on ne voit plus la fin, avec sa bande sombre qui la barre de part en part. Puis l'amas Coma (Abell 1656) avec une bonne quarantaine de galaxies juste dans le champ de l'Ethos 17 ! C'est simple, on voyait plus de galaxies que d'étoiles. Personne ne s'est proposé de faire un dessin, allez savoir pourquoi…
On passe aux Souris (NGC 4676) avec 2 petits noyaux. Je n'ai vu qu'une seule queue, la plus brillante qui part vers le Nord. Fut également pointée M100, une superbe spirale vue de face dont on voyait très bien l'enroulement de ses 2 bras ainsi que 2 petits compagnons à 5' Est et Nord-Est.
Ensuite nous avons pointé Hickson 61, l'Amas de la Boîte, une boîte de 5' de côté à peine et qui contenait 4 galaxies parfaitement visibles avec leurs morphologies respectives. Mais la vision que j'ai préférée dans cette constellation fut le couple en interaction NGC 4298 / NGC 4302. Dans l'Ethos 13 les 2 galaxies sont un régal pour les yeux. La première est ovalisée avec un noyau plus brillant mais non ponctuel. Sa voisine immédiate est vue de profil et zébrée sur sa longueur par une fine bande sombre. Je n'ai pas pu résister, j'ai ressorti mon carnet pour faire un petit croquis malheureusement trop rapidement mais qui vous donnera une bonne idée du spectacle :


La full --> http://www.astrosurf.com/agerard/dessin/dessins/ngc4298_20110402.png

On passe maintenant à la Vierge. Un gros morceau. L'amas de la Vierge est stupéfiant. Il n'y a pas un champ sans galaxie, y en a tellement qu'il faudrait y passer la nuit entière avec une bonne carte pour y voir plus clair. On a vu des quantités de galaxies. Parmi celles qui m'ont marqué, il y a eu M87 avec son jet ! Je l'accorde le jet n'était pas super-évident mais on le voyait, comme une petite protubérance à 10h du noyau. J'ai aussi souvenir du trio NGC 4564-67-68. Trois belles galaxies bien brillantes dans le champ de l'Ethos 13 avec les Siamois qui forment un magnifique couple au Sud, dessinant un coquillage ouvert. Détail amusant que j'avais déjà remarqué au T300, une a un noyau et l'autre non, c'est la perle du coquillage ! Et puis NGC 4564 juste au Nord avec ses extrémités pointues.
Belle surprise aussi avec M60 et son brillant compagnon NGC 4647 à la morphologie bien différente. Puis M104… encore jamais vu le sombrero comme ça. L'image turbule pas mal, donc pas question de chercher les globulaires, mais il y a tellement d'informations là-dedans que je pense la tâche réalisable.

Pas très loin, le Corbeau nous gratifie de ses Antennes. Le 1m ne faiblit toujours pas en montrant 2 belles galaxies tourmentées se rentrer dedans avec une ébauche des 2 queues.
Petit passage dans le Bouvier avec une bonne surprise, la galaxie NGC 5529, très fine et pointue avec un bande sombre devinée juste en avant du bulbe.
On revient dans la Vierge à la demande de Bob pour pointer un joli couple qu'il a découvert par hasard au 600. Le Bob est aux commandes à la lunette guide et je me rince l'oeil à l'oculaire, perché sur l'escabeau. On est arrivé au point voulu. Moué il y a effectivement un couple avec une plus grosse relativement circulaire et une autre pas loin, plus petite et ovalisée. Pas de quoi s'extasier après la ribambelle de super-galaxies qu'on s'est enfilés. Bob y jette un oeil. Bizarre ça avait l'ait un peu mieux au 600. Je propose de se déplacer un peu, des fois que… et là, à 1 champ vers le Nord-Est surgissent 2 énormes galaxies dont une magnifique vue de profil, aah, rectification, on en voit une petite troisième. Nous voyons en fait NGC 5774-5775 et IC 1070, que nous avons confondus avec le couple voisin IC 1066-1067. Y a trop de galaxies, on s'y noie !

Il est maintenant plus de 4h du matin. Les claques successives me maintiennent éveillé. On commence à voir arriver la Voie Lactée et les constellations d'été. Le scope se tourne désormais vers la tête du Serpent. M5 n'y est plus un globulaire mais un énorme amas ouvert qui remplit en entier le champ de l'Ethos 13 ! Le vent se calme bien par moment, l'amas devient alors un poudroiement indescriptible de fines étoiles, bercé lentement par des vagues passagères de turbulence. Ça m'estourbit.
Autre cible de choix dans le Serpent, le Sextet de Seyfert, alias Hickson 79. Et hop, 6 taches floues serrées comme des sardines visibles fingers in ze noze.

Allez, cap sur M13, manière de s'en mettre plein des mirettes… Outch, j'en demandais pas autant, ça fait très mal. Il est encore plus dense et brillant que M5, avec toujours cette impression de regarder un énorme amas ouvert.
L'amas d'Hercule (Abell 2151) et maintenant au centre de l'oculaire. Il est moins riche que l'Amas Coma, mais malgré tout ça fourmille de partout. Qui veut faire un dessin ?

On passe au dragon avec le trio NGC 5981-5982-5985 qui est une vraie photo. Quant à NGC 6543 (l'oeil de chat), elle reste dans le top 10 de la soirée, magnifique, brillante, d'une somptueuse couleur bleu turquoise avec la double hélice évidente et centrée par une puissante étoile centrale. Son halo périphérique se voit ! On arrive même à individualiser une zone plus brillante au sein du halo, à la partie Ouest, pas loin d'une étoile de 10ème magnitude. J'apprends plus tard que cette zone brillante porte son propre numéro : IC 4677.

La Lyre est assez haute maintenant. M57 est une boule de feu jaune-vert. Certains y ont vu du pourpre en périphérie du disque. La centrale est visible en permanence, pourtant ça turbule. La galaxie IC 1296 est visible aussi ! C'est la première fois que je la vois ! C'est le rêve une image pareille. Cet été au zénith, ça risque de déchirer…
Il n'y a quasiment plus personne à la file du 1m. J'en profite pour me pointer la double-double en égoïste (ben quoi ? j'aime les doubles !). J'ai été un peu déçu, ça turbulait trop et je n'ai pas vu grand chose de neuf à part 4 Sirius serrées dans le champ.

La dernière heure d'observation a été occupée à revisiter les grands classiques du ciel d'été, M27, M17, la Blink, Crescent et les Dentelles. Mention spéciale pour ces dernières qui montraient en enchevêtrement de volutes phosphorescentes incroyablement détaillées et lumineuses. Se balader là dedans, moteur débraillé fut un réel bonheur, depuis la petite jusqu'à la grande en passant pas le triangle de Pickering. Époustouflant.

Voilà, c'était une nuit incroyable. C'est le plus gros diamètre dans lequel j'ai jamais observé. Le ciel était très bon quoique turbulent, j'ai eu beaucoup de chance et j'ai pris un pied d'enfer. Dans ce gros bouzin, les objets les plus faibles encore jamais vus à mon actif apparaissent comme des Messier au 300. Quant aux Messier, ce sont maintenant des photos. Il faut le voir pour le croire. Merci à tous ceux qui m'ont permis de vivre ça, je ne suis pas prêt de l'oublier…

[Ce message a été modifié par HaleBopp (Édité le 04-02-2012).]

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Pour moi, les souvenirs les plus marquants sont les extensions lointaines autour de m27 (des émissions radiales, une large boucle), le liseré effectivement pourpre de m57, le jet de m87 (j'ignorais qu'on pouvait le voir) et bien sûr, les dentelles en toute fin de nuit, jusqu'au moment où le retour du soleil m'a fait tomber, tel Icare, à bas du ciel...

Faudra que je me mette au dessin.
En commençant par des doubles.

(Accessoirement, on a bouffé comme des chancres).

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rhhhhhhaaaaaaaaa..............

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Super CROA !

Et en plus, il y a des dessins ! Et en plus ils sont tip top !

Bravo

Cricri

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Pareil que plus haut : rhhaaaaaaaaa !

Et en plus tu t'es mis au dessin !

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Bruno > Oui, tous les beaux dessins du forum m'ont donné envie. Mais pour l'instant je suis novice.

Ce soir là, c'est un peu exceptionnel, j'ai pas vraiment eu le temps de passer du temps à l'oculaire, y avait du monde qui voulait observer. Avec mon prochain scope ça sera plus appliqué.

Ah une question en passant, comment vous trouvez le fond du ciel sur les dessins ? Sur mon écran la journée c'est trop sombre et le soir c'est trop clair. J'ai un peu de mal à trouver un juste milieu.

[Ce message a été modifié par HaleBopp (Édité le 08-04-2011).]

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J'ai un faible pour la patte d'ours dont je trouve le rendu extra! Pour moi c'est un poil trop clair (laiteux), mais j'ai un écran qui crache. Par contre, les galaxies ont un rendu très doux et pas "trop constrasté" comme souvent sur les dessins.
Il va falloir que tu donnes des cours d'infographie pour ce rendu estompé de tes dessins. Je crois que je t'avais déjà demandé comment tu faisais mais j'ai oublié... Tu devrais faire remonter le post

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Ahhh bin vala… me demandais aussi qui étaient ces mecs qui n’arrêtaient pas de taper l’incruste à l’oculaire et de boulotter toutes nos provisions de brioches…
Une chance que t’ai pas osé parler de la division de Keeler, on se serais encore foutu de notre poire…

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Le pire c’est qu’on s’habitue et fini par trouver ça normal…

Soirée exclusivement visuelle pour ma part. J’avais délibérément laissé mon bazar d’imagerie à la maison pour me replonger comme Hale Bop dans du visuel pur et sans contraintes. C’était la découverte d’un nouveau site en pays niçois. Le bout du bout du bout… Enfin un autre bout du bout du bout… Il y en a plein chez nous !

Un coup de pocker avec la météo, finalement réussi. 800 bornes pour les plus motivés.

Installation et retrouvailles. T600 et T1000 en station.

Le stand de ravitaillement pour astronome fatigué.

A tout seigneur tout honneur. David dans ses œuvres. Une pensée pour Fred…

Avant l’effort, le sourire de la mise en appétit.

La cabine d’essayage pour astronette.

Voie Lactée à l’horizon.

Point chaud dans la remorque du T1000

Jeux d’enfants : La pisse aux étoiles !

Décollage immédiat, le grand départ. Température extérieure 3°C. Brise parfois soutenue.

Navigation interstellaire dans la salle des cartes. A la chasse aux Hicksons…

Debout face à l’Univers.

C’est plein d’étoiles partout ici.

Le programme d’observation pourtant dense, se poursuit sans encombre.

Pointage manuel au Telrad, suivi manuel (pour l’instant), les objets s’enchainent avec une facilité déconcertante qui ferait presque oublier le diamètre.

La traversée intergalactique se poursuit dans le calme absolu d’un site magnifique avec un instrument de rêve. SQM 21,60… Altitude maximale 700 M d’années lumières

Dernières observations « d’été » avant l’aube, quelques cirrus apparaissent.

Au petit matin, la Haute vallée de l’Esteron. Au fond, chez moi, les sommets enneigés du Mercantour. Belle planète.

Pfuuuuuuuu… Retour sur terre. Quelle nuit. Qu’est ce que ça fait du bien !

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Superbe CROA, grand merci! Messier comme sur une photo, wow! L'endroit me rappelle de bon souvenirs; y retourner pour regarder dans ce 1m, voilà qui me permettrait aussi de retrouver les plaisir d'une bonne nuit.

amicalement rolf

[Ce message a été modifié par rolf (Édité le 09-04-2011).]

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magnifique voyage nocturne ,on a l'impression de vivre ce moment avec vous
de belles photos d'ambiance pour couronner le tout
bravo à tous et merci de partager
polo

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Encore un récit qui fait baver : quel engin !

D'ailleurs, j'ai une question à son propos : comment se règle la collim dessus ? Sur les photos je n'arrive pas à le voir.
Les appuis latéraux sont-ils fixes par rapport à la boite à miroir ou suivent-ils les mouvement du miroir lors de la collim ?
ça m'intéresse bigrement moi qui cogite sur le barillet de mien !

Julien

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Salut,

Les photos, les dessins, le recit, bravo... Ca donne envie d'y etre et de regarder dedans pour "voir l'invisible"...

Quels engins !

Superbe.

Fabrice.

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ahh plein de messages !

Superbes photos Bermard. J'aime bien celle avec le reflet des étoiles sur le miroir ! J'en ai essayé une de nuit mais mon compact ne pose que 15s maxi et même en mettant le F/D mini et les iso au taquais, c'était trop noir.

Maïcé> j'ai essayé sur les dessins d'être le plus fidèle à l'impression visuelle. Mais bon, il faudrait y passer plus de temps. Là je débute, mais je vais des trucs sympa à l'avenir. J'y reviendrai plus en détail, t'inquiète pas.

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Hale, c'est réussi! Pour les galaxies diaphanes, ta technique de dessin me parait excellente. J'attends tes oeuvres avec impatience.

[Ce message a été modifié par Maïcé (Édité le 09-04-2011).]

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Attention, faut pas croiser les lasers comme ça c'est dangereux !!!

Super croa, ca fait envie...

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Vous voyez bien que les rayons font 1m20 à tout casser : nous sommes en plein duel, ce sont des sabres laser. Eric n'est encore qu'un modeste padawan, mais il apprend vite

Superbes tes photos, merci Bernard ! Avec celles d'Alain, ça nous fait un album souvenirs d'enfer !

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Wow... again.

Merci pour les photos Bernard, on se rend bien compte, ça met dans l'ambiance. Un jour j'irai dans le Larzac essayer cet engin (enfin l'autre)...à défaut de vous croiser lors de ces soirées Alpines.

A ma petite échelle, je me suis aussi remis dans le bains hier avec le 400, un pur bonheur, ça fait un de ces biens...

Bons cieux cairs à tous, on dirait que l'on a de la chance avec la météo, j'espère que vous avez tous profité de la petite Lune pour faire le plein de photons.

JMarc

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Magnifique Croa et trés belles photos d'ambiance merci de nous faire partager un peu de rêve ...

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Purée.........J'espére qu'un jour moi aussi je "zieuterai" dans un tel engin! Merci pour le partage!

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J12 : La collim se règle comme pour n’importe quel autre dobson, par 3 vis au dos du barillet.
Les appuis latéraux sont fixes, ce sont des roulettes.

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JMBeraud : un peu moins, dans les 80°

Bon sinon pour info on réfléchis à organiser une soirée publique à Vauplane au dessus de Soleihas 04 (là ou on était installés pour cette nuit) autour de la NL de fin juillet, ouvert au public sur une nuit et plus astro amateur sur une autre avec possibilité de camper sur place. Donc un truc sur 2 nuits. Ceux qui seraient intéressé sur le principe peuvent déjà se manifester.
Si ca se finalise, on fera une annonce dans rencontres et événements courant juin je pense.

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