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LES FAMILLES D'ASTEROIDES

LES TROUS DE LA CEINTURE PRINCIPALE DES ASTEROIDES

Dans le fatras des orbites de la multitude d'astéroïdes connus, on distingue cependant plusieurs grands groupes :

La Ceinture dite Principale, située entre les orbites de Mars et Jupiter, et distante de 2 à 3.5 unités astronomiques du Soleil (c'est à dire entre 310 et 520 millions de kilomètres du Soleil), constitue le principal groupement d'astéroïdes.

Cette ceinture n'est pas homogène : en certains points de la ceinture, on trouve des concentrations plus importantes d'astéroïdes présentant des orbites similaires, baptisées "familles" par l'astronome japonais Hirayama en 1918. On distingue 6 grandes familles, dénommées selon le nom de leur astéroïde principal : les Flore, les Eros, les Thémis, les Coronis, les Maria et les Troyens.

Au contraire, d'autres régions de la ceinture principale sont quasiment dépeuplées : ces trous sont appelés les lacunes de Kirkwood. Elles correspondent à des régions de résonance avec l'attraction gravitationnelle de la planète géante Jupiter. Les effets de marées gravitationnelles y sont amplifiés de telle sorte qu'aucun astéroïde ne peut y subsister sans être disloqué ou éjecté de ces orbites.

Histogramme des demi-grands axes des 322 astéroïdes découverts avant 1892

Sur le schéma ci-dessus, les régions I, II et III, très peuplées, correspondent à la Ceinture Principale des astéroïdes. Les lacunes de Kirkwood qui les séparent sont nettement visibles. Les astronomes ont remarqué qu'elles correspondent à des orbites dont la période de révolution autour du Soleil est une fraction rationnelle simple de celle de Jupiter. Par exemple, la zone des orbites ayant un demi-grand axe de 2.5 UA correspond à une résonance 3/1 : un astre situé sur cette orbite fait exactement 3 révolutions autour du Soleil pendant que Jupiter n'en fera qu'une seule. Deux autres lacunes de Kirkwood sont facilement identifiables sur le schéma ci-dessus : les orbites de 2.82 UA de demi-grand axe, qui correspondent à une résonance 5/2 (les astéroïdes y accomplissent 5 révolutions autour du Soleil pendant que Jupiter en fait 2); et les orbites de 3.28 UA de demi-grand axe, en résonance 2/1 avec Jupiter (2 tours du Soleil pour 1).

Rappel de la définition du demi-grand axe d'une orbite

Mais toutes les zones de résonance gravitationnelle ne donnent pas forcément une lacune de Kirkwood. Certaines résonances ont au contraire un effet de stabilisation des orbites. C'est ce qui se passe dans la zone IV du schéma précédent, qui correspond à la frontière externe de la ceinture Principale, aux alentours de 3.4 UA : c'est à ce niveau que se trouvent les astéroïdes de la même famille que l'astéroïde 65 Cybèle. Des groupes isolés d'astéroïdes sont également visibles en dehors de la Ceinture Principale : les astéroïdes de la famille de 153 Hilda, dont l'orbite est en résonance stabilisatrice 3/2 avec Jupiter, et les astéroïdes de la famille de 279 Thulé, en résonance stabilisatrice 4/3

Malgré de nombreux travaux de recherche et l'aide des ordinateurs les plus puissants, on n'a pas encore réussi de nos jours à faire une théorie générale du comportement des orbites près des résonances. Seuls des cas particuliers sont bien élucidés mais pour la majorité des astéroïdes, il persiste une part d'incertitude dans les calculs de leurs paramètres orbitaux.

LES TROYENS

Ces astéroïdes circulent exactement sur la même orbite que Jupiter qu'ils escortent : un premier groupe précède Jupiter sur son orbite et un second le suit. On leur a donné le nom des héros mythologiques de la guerre de Troie. Les astéroïdes du groupe qui précède Jupiter ont reçu les noms des héros grecs de cette guerre chantée par Homère dans son poème épique "l'Iliade": Achille, Agamemnon, Ulysse, Nestor, Ajax, Diomède, etc... Et, logiquement, les astéroïdes du groupe qui suit Jupiter ont reçu les noms des héros troyens : Patrocle, Hector, Priam, etc...

Comme ils sont situés sur la même orbite que Jupiter, les astéroïdes troyens sont séparés du Soleil par la même distance ( 778 000 000 km) et mettent donc le même temps pour boucler une orbite autour de notre étoile : 11,9 années. Il y a plus de 1200 astéroïdes troyens observés à ce jour. Leur curieuse position sur l'orbite de Jupiter s'explique par une particularité des lois de l'attraction gravitationnelle : les astéroïdes troyens sont placés exactement sur les points de Lagrange.

Le mathématicien Joseph-Louis Lagrange (1736-1813)

Les points de Lagrange sont les points d'équilibre parfait entre l'attraction gravitationnelle du Soleil et celle de la planète géante Jupiter. Les points de Lagrange L4 et L5 délimitent un angle bien précis, de 60°, entre le Soleil et Jupiter (cf schéma ci-dessous).

Les troyens ne sont pas répartis également entre ceux qui sont "en avance" et ceux qui sont "en retard" sur Jupiter. Il y a 696 astéroïdes sur le point de Lagrange L4, qui précède Jupiter et 519 sur le point de Lagrange L5, qui suit Jupiter. A noter également que s'ils restent à distance constante de Jupiter, l'excentricité et l'inclinaison de leurs orbites sont bien plus fortes que celles de Jupiter.

La planète Mars possède également quelques astéroïdes sur ses points de Lagrange, le plus gros s'appelant Eureka. On ignore pour l'instant s'il existe des petits astéroïdes sur les points de Lagrange de notre propre planète.

A propos des points de Lagrange

LES ASTEROIDES GEOCROISEURS

Cette famille d'astéroïdes a réveillé l'intérêt de la communauté scientifique pour les astéroïdes. Les astéroïdes géocroiseurs (Near Earth Asteroids ou Earth-Crossing Asteroids en anglais) sont des astéroïdes dont l'orbite est relativement proche de celle de la Terre. C'est en 1932 que l'astronome Delporte réussit à photographier l'astéroïde 1221 Amor, alors qu'il passait à seulement 16 millions de km de la Terre. Un mois plus tard, ce fut au tour de 1862 Apollo d'être découvert : pour la première fois, les astronomes se trouvaient en présence d'astéroïdes pénétrant à l'intérieur de l'orbite terrestre. Plusieurs autres astéroïdes géocroiseurs ont été découverts depuis : Adonis, qui est venu frôler la terre à 2 millions de km et, surtout Hermès, qui est passé à moins de 800 000 km. Ces astéroïdes ont une orbite qui plonge vers l'intérieur du système solaire, ce qui peut les amener à croiser la route de planètes comme la Terre...

 

Schéma Jean Meeus - Société Astronomique de France

... Et qui dit croisement d'orbite dit risque de collision potentielle ! Les spécialistes de la préhistoire sont à peu près certains que c'est un choc de cette nature qui a entraîné l'extinction des dinosaures.

Illustration de David A.Hardy

La Terre porte encore des traces de ces rencontres cataclysmiques :

Le "meteor crater" en Arizona (USA)

Plusieurs familles d'astéroïdes géocroiseurs ont été identifiées :

  • Les Amors, dont le principal représentant est l'astéroïde Eros, qui traversent l'orbite de Mars mais jamais celle de la Terre, et qui ne peuvent donc entrer en collision avec cette dernière (ouf !)
  • La famille des Aten, dont l'orbite passe à proximité du Soleil.
  • La famille des Apollo, dont l'orbite passe légèrement au-delà de l'orbite terrestre

Un Amor passant au-dessus du pôle de Mars - illustration de David A.Hardy

Seuls les Atens et les Apollos croisent l'orbite de la Terre et l'intérêt grandissant qu'on leur porte est lié à la crainte de les voir entrer en collision avec celle-ci. L'astéroïde Toutatis découvert par le Français Alain Maury fait partie de la famille des Apollo.Cet astéroïde est potentiellement dangereux pour nous.

L'orbite de Toutatis

Image radar de Toutatis

Aujourd'hui fonctionnent plusieurs programmes de surveillance de ces astéroïdes géocroiseurs, potentiellement dangereux pour la Terre : en 1989, il y a eu le programme Spacewatch, et depuis 1996 le programme LINEAR. Ce dernier programme possède cependant une face cachée : il s'agit également d'un programme militaire américain, destiné à mener la "guerre des étoiles".

Un Apollo fonçant vers notre Terre - illustration de David A.Hardy

LES CENTAURES

Avec la découverte de l'astéroïde Chiron en 1977, les astronomes professionnels ont également découvert une nouvelle classe d'objets, les Centaures, issus en majeure partie de la ceinture de Kuiper, et qui circulent entre Jupiter et Neptune sur des orbites instables et donc provisoires : ces objets d'origine trans-neptunienne restent encore bien mystérieux. Ci-dessous, les orbites des deux premiers centaures découverts, Chiron et Pholus, comparées à celle de la comète Halley.

Schéma J. Meeus - Société Astonomique de France

Avec ses 200 km de diamètre, Chiron présenterait plutôt les caractéristique d'un astéroïde; mais en 1989, on a découvert autour de Chiron un halo de poussières et de gaz analogues à ceux qui composent les comètes. Et en 1997, c'est de la glace d'eau qui a été découverte à la surface de Chiron. Alors, Chiron : astéroïde ou comète ? Les astronomes supposent actuellement que les Centaures sont des astéroïdes ou des comètes qui ont été éjectés de la ceinture de Kuiper. Les Centaures correspondraient donc, au moins en partie, à un réservoir de comètes à courte période. Le cas de la comète Schwassmann-Wachmann 1 (SW1) est tout à fait éclairant : sa morphologie est typiquement cométaire mais sa dynamique orbitaire est incontestablement celle d'un Centaure

La frontière entre comètes, objets trans-neptuniens et Centaures semble donc bien incertaine. La différence majeure réside peut-être dans la masse de l'objet : au-delà d'une certaine masse, la gravité propre de l'objet lui permet de conserver captifs tous les gaz et toutes les poussières qu'il contient. En-deçà de cette masse critique, ces gaz et ses poussières pourront s'échapper pour former la chevelure et la queue typiques d'une comète. L'exemple de Chiron montre que la détermination de cette masse critique n'est pas chose aisée !!!

DES PATATES ET DES OS DANS L'ESPACE :

Seuls les quelques astéroïdes d'une taille supérieure à 600 km ont une forme sphérique. L'immense majorité d'entre eux ont ont une forme irrégulière, communément appelée en forme de "patatoïde". Cette différence tient aux propriété différentes de 2 des forces fondamentales de la nature : la force gravitationnelle et la force électromagnétique. Toutes deux baissent d'intensité lorsque la distance entre les corps augmente. Mais la force électromagnétique est beaucoup plus puissante : la répulsion électromagnétique entre deux protons est 10 puissance 36 fois plus forte que leur attraction gravitationnelle.

Lorsque la matière est à l'état solide, et plongée dans un température aussi basse que celle qui règne dans la ceinture des astéroïdes, la force électromagnétique tend à lui donner une structure cristalline qui la rend rigide et irrégulière. C'est ce qui se passe pour les petits corps composant la majorité des astéroïdes. Par contre, pour les plus gros, comme Cérès ou vesta, c'est la force de l'attraction gravitationnelle qui prend le dessus : toutes les forces gravitationnelles tendent à s'additionner et toutes les parties de l'astéroïde finissent par s'attirer réciproquement, ce qui finit par lui donner la forme la plus compacte et la plus symétrique qui soit : la forme d'une sphère. Bien sûr, ce processus s'étalant sur des millions d'années, l'astéroïde peut se trouver occasionnellement soumis à des contraintes extérieures qui entraîneront des irrégularités à sa surface : rides, fissures, vagues, cuvettes, etc...

La majorité des astéroïdes, de faible masse, ne sont donc pas sphériques mais des "patatoïdes". Des observations photométriques ont permis de démontrer que leur course s'accompagne d'un mouvement de rotation sur eux-mêmes. Ceci explique les variations régulières de leur éclat. Si vous regardez attentivement l'animation réalisée ci-dessous par l'astronome amateur Fernand Van Den Abbeel, vous distinguerez nettement les variations de luminosité de l'astéroïde, dues à sa forme irrégulière.

Cliquez sur l'image ci-dessus pour voir le film

Ainsi Vesta et Gaspra tournent sur eux-mêmes en 5 h 20 mn et 7 h. La période la plus longue est celle de Némésis qui atteint 39 h. Grâce à des méthodes d'interférométrie, on a pu conclure que pratiquement tous les astéroïdes avaient une forme particulière, jamais sphérique, aplatie pour les uns, elliptique pour la plupart. L'analyse de la courbe de lumière de Gaspra illustre bien cette rotation de l'astéroïde sur lui-même.

Courbe réalisée avec le télescope du Maunea Kea (Hawaï)

La forme des courbes de lumière peut donner une idée assez précise de la forme générale de l'astéroïde.

Un superbe exemple de rotation d'astéroïdes, comparée à la rotation de la Terre, a été reconstitué sur simulateur numérique pour les astéroïdes Gaspra et Toutatis (861 Ko au format mpeg).

On a également découvert que certains astéroïdes avaient été formés suite à la collision à faible vitesse de deux corps, tels Toutatis, Hector ou Kleopatra, ce qui tend à confirmer l'hypothèse selon laquelle les planètes ont également été formées par le même mécanisme d'accrétion par collision.

Kleopatra : un os dans l'espace !

LA COMPOSITION DES ASTEROIDES :

La spectroscopie permet d'analyser la lumière que la surface des astéroïdes reflète : le spectre de cette lumière varie selon la composition de leur surface. Mais ce type d'analyse est à prendre avec quelques pincettes : il ne renseigne que sur la composition de la surface de l'astéroïde mais ne dit rien de sa composition interne. Par ailleurs, seuls les astéroïdes les plus lumineux, dont la surface reflète le mieux la lumière du Soleil, sont facilement accessibles. Les astéroïdes plus sombres, de faible albédo (= qui reflètent un pourcentage plus faible de la lumière) sont beaucoup plus délicats à analyser. Enfin, de nombreux astéroïdes ne sont pas forcément homogènes et contiennent des minéraux différents selon l'endroit de leur surface qui est tournée vers la Terre. C'est le cas de l'astéroïde Asbolus, dont le spectre varie selon la face qui est tournée vers la Terre : on suppose qu'il a dû être victime d'un impact qui a mis à nu les couches profondes de l'astéroïde, plus fraîches que le reste de sa surface qui est exposée depuis des millions d'années au vent solaire et aux rayonnements cosmiques.

Asbolus, vue d'artiste - NASA / JPL

Ces limites posées, on distingue cependant plusieurs grands types d'astéroïdes :

  • Les astéroïdes de type C : 75% des astéroïdes connus sont de ce type. Le "C" signifiant carbone. Ces astéroïdes sont très sombres (coefficient d'albédo autour de 0.03, c'est à dire qu'ils ne reflètent que 3 % de la lumière du Soleil) et similaires aux météorites. Leur composition chimique est proche de celle du Soleil, excepté pour l'hydrogène, l'hélium et d'autres gaz volatiles qui se sont évaporés depuis belle lurette de ces astéroïdes
  • Les astéroïdes de type S : 17% des astéroïdes sont de type S, le "S" signifiant silice. Ils sont assez brillants (albédo 0.10 à 0.22). Ils sont riches en métal (fer, nickel et magnésium principalement). Leur spectre se situe vers le rouge, similaire aux météorites sidérolithes.
  • Les astéroïdes de type M : cette classe un peu fourre-tout inclut la plupart des autres astéroïdes. M signifie métallique. Ils sont faits d'alliage fer-nickel et brillants (albédo 0.10 à 0.18).
  • Il y a un certain nombre de types plus rares d'astéroïdes, nombre qui augmente au gré des nouvelles découvertes : type E, pour enstatite, type R, pour rouge, type V, pour Vesta (on suppose que les astéroïdes de type V sont en fait des fragments issus de cet astéroïde à la suite de collisions).

Il serait faux de croire que les différentes familles d'astéroïdes décrites plus haut sont homogènes : qu'il s'agisse des Flore, des Thémys, des géocroiseurs, etc... dans chacune de ces familles, on retrouve un mélange d'astéroïdes de composition différente : des C, des S, des M, etc...

A propos de la composition des astéroïdes

L'ORIGINE DES ASTEROIDES :

Au XIX° siècle, l'hypothèse en vogue était celle élaborée par Heinrich Wilhelm Olbers, le découvreur de l'astéroïde Pallas, qui voulait que les astéroïdes soient les débris de l'explosion d'une ancienne planète.

H.W. Olbers (1758-1840)

Si la prolifération d'astéroïdes de petites tailles est compatible avec l'hypothèse d'Olbers, par contre, très vite, les astronomes y ont trouvé plusieurs objections :

  • La masse totale de tous les astéroïdes réunis est inférieure à celle de de notre Lune. Les astéroïdes ne représentent que 1/1600 de la masse de la Terre, 1/100 de la masse de la petite Mercure. Bref, pas de quoi faire une véritable planète...
  • Autre difficulté : les innombrables et diverses orbites des astéroïdes ne semblent pas dériver d'une explosion unique.
  • De même, la grande variété dans la composition minéralogique des astéroïdes s'accomode mal avec l'hypothèse de leur origine à partir d'un astre unique et homogène. Autre argument : un très grand nombre des météorites retrouvées sur Terre proviennent incontestablement de la ceinture des astéroïdes. Or, ces météorite sont le plus souvent constituées de matériaux très primitifs, datant de la naissance du ssytème solaire. On n'y retrouve pas, en particulier, de minerais réchauffés et compressés comme c'est typiquement le cas chez les planètes telluriques comme la Terre, Mercure, Mars ou Vénus : il y a donc peu de chances pour que les astéroïdes ayant donné naissance à ces météorites soient issus de l'explosion d'une planète comme la Terre.

Toutes ces objections ont conduit à abandonner la théorie d'Olbers. Dans les années 1950, l'astrophysicien V.S. Safronov a émis l'hypothèse que les astéroïdes seraient les restes d'une planète avortée et non détruite. La formation d'une planète se réalise alors en 2 stades : au début, on assiste à la formation d'un grand nombre de petits corps solides (les planétésimaux), mesurant quelques kilomètres. Au terme d'une multitude de collisions à petite vitesse, ces planétésimaux finissent par s'agréger jusqu'à ce que les plus gros balayent leur orbite et la nettoye de toutes les poussières et de tous les corps de plus petite dimension, formant ainsi des planètes par accrétion et attraction gravitationnelle.

Ainsi, selon Safronov, Cérès serait l'embryon d'une planète. Mais très vite, la croissance de Cérès a été bloquée par celle, plus rapide, de sa voisine Jupiter, la planète géante du système solaire. L'influence gravitationnelle de Jupiter est alors venue perturber violemment les orbites primitives des premiers astéroïdes, occasionnant impacts destructeurs et collisions à grande vitesse comme celles qui ont donné naissance aux astéroïdes de type V, manifestement issus de l'astéroïde Vesta. Certains des astéroïdes ainsi formés auraient subi des chocs tellement violents qu'ils en auraient été éjectés vers la périphérie du système solaire.

Pour Afranov, les astéroïdes correspondraient donc à une phase intermédiaire entre la nébuleuse protosolaire et la naissance des planètes telluriques.

 

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