MODE D'EMPLOI DES IMAGES

Plusieurs informations sont disponibles sur chacune de nos images, comme l'explique l'exemple ci-dessous :

1 : la date et l'heure de la prise de vue sont précisées. De ces paramètres dépendent la hauteur de Mars au-dessus de l'horizon (plus elle est haute située et meilleure est la stabilité des images) ainsi que les reliefs martiens visibles, puisque la Planète Rouge tourne sur elle-même en 25 heures

2 : notre image finale de Mars

3 : la simulation de Mars, réalisée avec le logiciel Mars Previewer et le très réaliste site Internet Calsky. Le cartouche accompagnant cette simulation vous donne :

• Le méridien central (CM) de Mars situé au milieu du disque martien pour l'observateur terrestre. Si vous disposez d'une carte de Mars, vous pourrez ainsi identifier facilement ses reliefs.
• La déclinaison : Mars se balade plus ou moins sur la ligne imaginaire de l'écliptique mais cette dernière n'a pas toujours la même hauteur au-dessus de l'horizon terrestre. La déclinaison de Mars permet de calculer sa hauteur chez vous, en fonction de la latitude de votre lieu d'observation
• L'axe de Mars est incliné. L'importance de cette inclinaison est ici précisée
• Le diamètre apparent de Mars, exprimé en arcsec est également indiqué : plus la Terre et Mars s'approchent l'une de l'autre, et plus ce diamètre apparent augmente, facilitant les observations. Le jour du rapprochement maximum est appelé "opposition" de Mars par les astronomes. Dès que l'opposition est passée, Mars et la Terre s'éloignent l'une de l'autre et le diamètre apparent de la Planète Rouge décline alors
• La phase de Mars : l'opposition correspond au moment où nous voyons une Pleine Mars. Avant et après l'opposition, nous ne voyons plus qu'une portion de Mars, le reste étant dans la nuit, exactement comme le fait la Lune avec ses phases. Le pourcentage visible de la planète Mars est précisé ici
• La magnitude de Mars correspond à sa luminosité dans notre ciel. L'opposition est le moment où tous les indicateurs sont au vert (déclinaison, diamètre apparent, distance Terre-Mars, phase) : la magnitude de Mars est alors à son maximum
• Enfin, le cartouche vous indique où se trouvent le sud et l'est de Mars, car selon le type de télescope employé, les images peuvent être orientées différemment

4 : pour faire nos photos de Mars, nous faisons en fait 4 séries de films avec la webcam : un film en utilisant un filtre rouge, un film avec un filtre vert, un film avec un filtre bleu et, enfin, un film avec un filtre rouge de type 25A. Chacun de ces films est converti en images individuelles, les meilleures étant alors additionnées (= compositage) pour donner une image résultante rouge, une bleue, une verte, une 25A. Ces 4 images sont alors recombinées ensemble pour donner l'image couleur finale. L'intérêt de cette technique réside dans les détails différents que ces filtres nous montrent. Le filtre rouge et le 25A mettent surtout en évidence les détails du sol martien. Le filtre bleu montre essentiellement l'atmosphère martienne, les brumes et nuages au-dessus des pôles. Le filtre vert est intermédiaire, travaillant dans la longueur d'onde à laquelle l'oeil humain est le plus sensible. Nous avons opté pour des filtres RVB de type II, fabriqués par Astronomik : ils ont la particularité de bloquer les rayons infra-rouges, que Mars émet en très grande quantité, et qui ont tendance à venir brouiller les images. L'assemblage des images R, V et B donne une image couleur, à laquelle est ensuite ajoutée l'image réalisée avec le filtre 25A, image qui a subi un traitement poussé le plus possible afin de faire ressortir un maximum de détails (cette image est appelée la couche de Luminance). Le compositage final LRVB permet ainsi d'avoir une image qui montrera le sol de Mars, son atmosphère, le tout en couleurs. Mais ne rêvons pas : quelque soient les filtres, la qualité de ces images LRVB restera toujours conditionnée par la qualité de la prise de vue.

5 : ce sont les conditions de prises de vue qui sont responsables de la qualité des images LRVB finales. Que le télescope soit mal réglé, que la turbulence de l'atmosphère soit majorée par un méchant petit vent, ou que sa transparence soit amoindrie par des passages brumeux et aucun traitement informatique, aucun filtre ne pourra vous rattraper le coup. Ces données sont exposées ici, ainsi que le matériel employé et le type de traitement informatique utilisé (en général une double ondelette). Nous travaillons pour notre part nos images au moyen du logiciel Iris, téléchargeable gratuitement sur le site Internet de Christian Buil

6 : nom du coupable des images, ainsi que la position en longitude et latitude de son lieu d'observation afin que vous puissiez plus facilement venir les tirer les oreilles.

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