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LES TACHES DU SOLEIL

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Introduction :

Si la majeure partie des observations astronomiques se déroule de nuit, il ne faut cependant pas oublier que l'étoile la plus proche de nous est le Soleil, et que son observation se pratique de jour.

Il faut simplement utiliser des filtres adéquats afin de bien se protéger les yeux : n'oubliez pas que Galilée est devenu aveugle en observant le Soleil sans protection au travers d'une petite lunette astronomique...

Pour votre sécurité, nous vous conseillons de reconsulter notre dossier réalisé lors du passage de Vénus devant le Soleil, concernant toutes les bêtises à ne pas faire lors de vos observations solaires. Concernant le matériel nécessaire à l'observation du Soleil en toute sécurité, une page est également à votre disposition

Une fois votre télescope correctement protégé, un simple coup d'oeil sur le Soleil vous montrera la présence de taches à sa surface, plus ou moins nombreuses selon les jours

Photos Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Historique de la découverte des taches du Soleil :

L'observation des taches du Soleil ne date pas d'hier ! Il y a plus de 2000 ans, les premiers astronomes chinois semblent avoir déjà remarqué l'existence de taches géantes visibles à l'oeil nu.

Photo Michel Benvenuto / Astrobiniou Club

Il a fallu attendre le début du XVIIème siècle en Occident pour que les taches du Soleil soient "redécouvertes", en 1610, par plusieurs observateurs au moyen d'une toute nouvelle invention : la lunette astronomique.

La lunette de Galilée

Les observations de Galilée sont les plus connues car c'était déjà un personnage renommé avant ces observations : il était titulaire de la chaire de mathématique de Padoue.

Dessins de Galilée

Mais, bien que moins connus que Galilée, les astronomes Fabricius, Scheiner et Harriot nous ont également laissé de remarquables dessins des taches solaires

Dessin de Harriot

Jusqu'à la Renaissance, on pensait que, au-delà de l'orbite de la Lune, tout était parfait, tandis que les objets présents sous l'orbite de la Lune était imparfaits. Par exemple on pensait que les comètes, imparfaites, étaient situées à l'intérieur de l'orbite lunaire, ce qui n'est pas le cas. Observer des taches sur le Soleil était donc difficile à admettre, et l'idée qu'il s'agirait simplement de petits nuages ou bien de petits corps planétaires a alors été proposée. En particulier, Scheiner pensait avoir découvert une nouvelle planète, située très près du Soleil, à l'intérieur de l'orbite de Mercure. Mais devant les changements permanents de formes des taches, Galilée a montré que les taches solaires devaient être situées soit à la surface du Soleil, soit si près qu'il était impossible de mesurer leur altitude. Ces observations ont donc bouleversé beaucoup de croyances anciennes !

Dessin de Scheiner

Puis les observations se sont systématisées et, à partir de 1749, un programme d'observations quotidiennes a commencé à l'observatoire de Zürich. Depuis, le Soleil est régulièrement étudié à la loupe : observatoires terrestres (Thémis au Iles Canaries, Pic du Midi, Paris-Meudon) et spatiaux (satellite Soho).

Les observatoires de Meudon, Thémis et Soho

De quoi sont faites les taches solaires ?

Grâce à ces nombreuses observations, nous savons aujourd'hui que les taches solaires sont en fait des zones de la surface du Soleil plus sombres car plus froides (3500° contre 5500° pour le reste de la surface du Soleil). Les taches les plus importantes comportent deux zones bien distinctes :

  • une zone centrale très sombre, appelée "ombre"
  • l'ombre est entourée d'une "pénombre" plus claire, de structure filamenteuse.

Les télescopes professionnels montrent bien ces structures, qui correspondent à des flux de matière gazeuses brûlante circulant entre le centre de la tache et le reste de la surface du Soleil

Photo Vacuum Tower Telescope - Académie Royale des Sciences de Suède

Certaines taches solaires atteignent des dimensions imposantes :

Photo Dutch Open Telescope

Les taches sont fréquement entourées de zones d'hyperactivité du Soleil, qui ont un aspect plus brillant que le reste de la surface de ce dernier. Ces zones brillantes sont appelées "facules".

Photos Ph Ledoux / ASCT-astronomie

L'observation régulière des taches du Soleil a permis de mettre en évidence plusieurs phénomènes très intéressants, que vous pourrez facilement constater vous-même au moyen de votre télescope :

1. Le Soleil tourne sur lui-même, en un peu plus de 27 jours, entraînant avec lui les taches qui parsèment sa surface

cliquez sur l'image ci-dessus pour voir une animation de la rotation du Soleil (901Ko)

2. Les taches évoluent sans cesse au fil des jours, apparaissant, disparaissant, se déformant, fusionnant, se fragmentant, leur durée de vie étant de quelques semaines. Les deux images ci-dessous montrent bien l'évolution d'un groupe de taches en l'espace de 24 heures.

Photos Ph Ledoux / ASCT-astronomie

3. au-delà des variations du nombre de tache d'une journée à l'autre, l'astronome allemand Heinrich Schwabe (un amateur, pharmacien de son état !) est parvenu à identifier en 1840, dans l'indifférence générale, un grand cycle d'environ 11 ans

Heinrich Schwabe

Schwabe a découvert que tous les 11 ans, on enregistre un pic maximal dans le nombre de taches solaires relevées durant le mois, suivi d'une baisse lente et régulière du nombre mensuel de taches.

Schéma Sunspot Index Data Center, Bruxelles

Les taches et le champ magnétique du Soleil

Les astronomes pensent que ces variations vont de pair avec le champ magnétique du Soleil : les taches sont en effet souvent groupées par deux, et son le lieu d'intenses champs magnétiques, l'une des taches jouant le rôle du pôle + et l'autre le rôle de pôle -. Les astronomes se sont rendus compte que c'est au niveau des taches solaires que les lignes du champ magnétique solaire jaillissent et plongent sous la surface de notre étoile.

Tous les 11 ans, il y a inversion entre les pôles + et - des taches. Cette inversion est la conséquence évidente de l'inversion du dipôle apparent du champ magnétique solaire global dont les lignes de forces émergentes au niveau des taches de la photosphère. La raison de cette inversion globale du champ magnétique solaire et sa relative régularité sont encore mal comprises mais elles expliquent sans doute ce fameux cycle de 11 ans que subissent les taches solaires.

Le rôle de ce cycle de 11 ans dans les variations du climat terrestre est encore l'objet de controverses. Cependant, un phénomène extrêmement curieux s'est produit entre 1645 et 1715 : pendant 70 ans, pratiquement aucune tache n'a pu être observée à la surface du Soleil.

Nombre de taches solaires de 1630 à 1725 d'après Hoyt and Schatten (1998)

Cette période, appelée "minimum de Maunder" du nom de l'astronome anglais qui l'a étudiée, a coïncidé avec une période anormale de grands froids et d'hivers terriblement rigoureux : la Tamise et la Seine étaient prises dans les glaces au point que l'on pouvait y patiner ! Cette période de notre histoire, appelée "le Petit Age Glaciaire", a eu des conséquences dramatiques sur l'agriculture, entraînant des récoltes catastrophiques et des famines dans toute l'Europe. Le dur contraste entre les souffrances du peuple et les fêtes fastueuses de Louis XIV, puis de ses successeurs, n'est peut-être pas étranger à l'impopularité grandissante qu'a alors connu la monarchie en France, impopularité qui devait finir par déboucher sur la Révolution de 1789...

Tableau de Bruegel

L'étude systématique des taches solaires est facilement accessible aux astronomes amateurs désireux d'apporter leur petite pierre à l'étude de notre étoile. Un peu d'assiduité et de minutie suffisent pour réussir ce type d'études : mesure de la position des taches et de leur taille, analyse de leur morphologie etc... C'est ce que vous allez découvrir dans la page suivante.

Schéma Astrothèque 2000
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