Transit de Vénus - Tabriz, Iran | ||||||||
Nous avons été invité à participer à la conférence internationale sur le Transit de Vénus à l'université de Tabriz, par par le profeseur Jean-Pierre Rozelot et le professeur Ali Adjabshirizadeh. Il faut les remercier pour avoir ainsi convier trois astronomes amateurs parmi cette docte assemblée de professionels pour un voyage aussi peu ordinaire. | ||||||||
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Les conditons d'observations |
A la périphérie de la ville de Tabriz, l'institut de recherche en Astronomie occupe le sommet d'une petite colline qui domine l'université.
La veille du transit, vers 17 heures, nous avons installé nos instrument pour vérifier qu'aucune pièce ne manquait. Le soir, une star party avait été organisée et des dizaines d'étudiants et étudiantes, respectant la tenue islamique pour les femmes, nous ont rejoint. Nous avons alors montré Jupiter (Mostari en persan). Après un diner dans un petit restaurant typique (Kehbab et riz, comme d'habitude) nous avons pu revenir sur le site d'observation pour enfin faire la mise en station.
Le jour du transit, nous sommes arrivés vers 9 heures. La télévision iranienne était déjà là et c'est au milieu d'une petite assemblée, entourés de caméra de télévision et d'étudiants que nous avons revérifié les instruments et mis en place les derniers éléments, comme la caméra, le PC et l'appareil photo.
Pour comprendre l'orientation du soleil, afin de pointer correctement le bord solaire ou l'entrée de Vénus était prévue, nous nous sommes repérés en jouant sur les boutons de la raquette tout en observant le sens du déplacement de la monture vers les bords Nord, Est, West et Sud, un peu fébrile... Franck lui a préféré se repéré sur la lune. Les heures exactes du début du transit avaient été obtenues au préalable sur Internet sur le site de F.Espanak. Quelques minutes avant le début du transit les séquence vidéo et photos ont été lançées. Il ne m'a pas été possible de synchroniser l'horloge du camescope sur une réference horaire (genre horloge parlante), ce qui impliquera par la suite que le chronométrage du phénomène ne pourra être que relatif, entre les différents contact. Les essais de mesure de temps sont à découvrir dans la section "vidéo" qui suit. On peut noter également que la détermination visuelle des contacts est assez peu précise, difficile de discerner à coup sûr le moment exact où le bord du solaire est rongé par un petit morceau de Vénus si l'on dispose pas d'un instrument de gros diamètre.
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Venus - nikon D70, au foyer d'une Perl Halley70 |
En parallèle de la grande lunette Astrophysic, une petite lunette de 400mm de focale et de 70 mm de diamètre a permis de prendre des clichés avec l'appareil photo numérique Nikon D70. L'appareil était piloté par un PC, avec le logiciel Nikon Capture en mode intervalomètre. La mise au point a été faite manuellement par itérations successives.
La séquence d'acquisition était d'une image toutes les 30s pendant l'entrée et la sortie de Vénus, et d'une image toutes les 15 minutes pendant le transit sur le disque solaire.
Les paramètres d'exposition était de 1/400s pour une sensibilité réglée à 400 ISO. Après le transit, 5 flats ont été pris à l'aide d'un carton plume blanc placé devant l'objectif, sans filtre solaire. Les images ont été traitées sous IRIS.
Le filtre solaire était une feuille de mylar. Elle s'est avérée de bien moins bonne qualité que les feuilles d'astrosolar Baader, utilisées par Christian (voir son site) et pour l'Astrophysic. A retenir pour la prochaine fois.
Voici la séquence presque complète, reconstruite. Les images manquantes sont dues aux passages nuageux. Le léger décalage entre les images de Vénus dans la deuxième partie est du à un chronométrage manuel, parfois perturbé par les questions du public environnant...
Pour les derniers contact, je suis repassée en mode intervalomètre avec une image toutes les 30 secondes.
Enfin, une animation peut être réalisée à partir de la séquence:
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Venus - camescope et Astrophysic 120ED |
L'expérience a été tenté d'enregistrer les phases de contact avec un camescope numérique. Plutôt qu'une webcam, le camescope a l'avantage d'une cadence image plus élévée.
Le montage optique est le suivant: - oculaire de 30mm de focale
L'objectif initialement était de dater précisement les contacts, mais il a été impossible d'avoir l'heure absolue exacte sur place. L'horloge du camescope avait été synchronisée sur l'horloge parlante en France, quelques jours plus tôt. Une dérive de 23 secondes (...) a été constaté au retour. Il est donc impossible de prendre les heures comme étant les heures absolues. On peut cependant calculer les écarts relatifs entre les 4 phases de contact.
La détermination du moment exacte des contacts reste cependant problématique. Un manque de résolution, le bruit inhérent au système gènent l'appréciation visuelle sans équivoque à quelques trames vidéos près. La véritable méthode consisterait à extraire les images et à calculer la dérivée du profil d'intensité sur une perpendiculaire au bord de vénus et au bord solaire. Les quelques tentatives ont rélévé que le bruit par image étant trop important, l'incertitude n'est pas levée. On peut alors imaginer sommer les images, mais la dégradation temporelle s'ensuit alors... Quelques journées d'hiver me permettront peut être de poursuivre dans cette voie.
Enfin, il faut noter que le timecode d'un film DV n'est pas décodé par les logiciels de montage vidéo classique. Ulead MediaStudio Pro et Adobe Première Lite testés. Il m'a fallu récupérer sur le web un utilitaire qui incruste dans l'image le timecode. Voir l'utilitaire DV time stamp.
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