Lunettes et télescopes

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Les lunettes

    Un peu d'histoire

    Contrairement à ce que l’on pense ce n’est pas Galilée qui découvrit la lunette astronomique, mais des artisans hollandais. D’après des plans qu’il reçut en juin 1609, il construisit cet instrument et l’employa pour des observations astronomiques, ce qui lui permit de faire rapidement de nombreuses découvertes, ainsi qu’à ses successeurs...

Lunette de Galilée

    Et aujourd'hui ?

    Les lunettes modernes ne sont plus conçues sur le modèle de Galilée, car bien qu’elles donnent des images droites (les lunettes modernes donnent des images renversées), les aberrations de toutes sortes sont très nuisibles à l’observation dès que le grossissement augmente de façon significative (cependant, la lunette de Galilée est encore utilisée comme lunette de théâtre).
    Les lunettes, tout comme les télescopes, sont composés d’un tube, d’un objectif et d’un oculaire. L’objectif se charge de récolter la lumière venant de l’objet observé tandis que l’oculaire va la transformer de manière à la rendre visible par l'œil.

Fonctionnement d'une lunette

 

Les télescopes

    Un peu d'histoire

    Le télescope fut inventé en 1671 par Isaac Newton à qui l’on doit notamment la théorie de la gravitation avec la célèbre pomme.
    Contrairement aux lunettes, le télescope possède un ou plusieurs miroirs. Il est aussi appelé réflecteur (les lunettes sont appelées réfracteurs).
    Note: les appellations de lunette et de télescope sont typiquement françaises. Dans le langage international on appelle tous ces instruments télescopes, la distinction se fait entre réfracteurs et réflecteurs.

    Et aujourd'hui

    Aujourd’hui on trouve plusieurs types de télescopes :

Télescope de NEWTON :

Télescope de Newton

Télescope de CASSEGRAIN :

Télescope de Cassegrain

Télescope de SCHMIDT :

Télescope de Schmidt

    Tous les télescopes utilisent l'un de ces modèles de fonctionnement. En fait, pas vraiment tous, il existe des télescopes qui ne sont pas optiques : les radiotélescopes, à la recherches d’ondes radio émises par des étoiles, galaxies, pulsars ou bien par une autre forme de vie. Leur appellation de télescopes vient du fait qu’ils collectent des ondes radio comme les autres collectent de la lumière.

 

Les accessoires :

    La monture :

    Il en existe deux types : azimutale, ou équatoriale
    La monture azimutale est simple, elle pivote sur un axe vertical et sur un axe d’inclinaison horizontal. La mise en œuvre est simple mais ce type de monture est assez imprécise pour les amateurs.
    La monture équatoriale est plus complexe : elle comporte un axe pour l’ascension droite et un autre pour la déclinaison. Ce dispositif permet de corriger facilement la rotation de la terre. La mise en œuvre est un peu ardue mais donne d’excellents résultats.

    Le chercheur :

    Le chercheur est une petite lunette que l’on place sur l’instrument pour repérer plus facilement les astres (plus le grossissement est fort, plus la zone observée est petite). Certains chercheurs sont dit réticulés. Ce sont deux axes gradués qui permettent de placer exactement au centre l’objet observé.

    Le moteur :

    Le moteur permet de suivre automatiquement les astres. Ils équipent tous les gros instruments (plus le grossissement est important, plus on a l’impression que l’astre "sort" de l’oculaire, d’où la nécessité de la motorisation).

    Les filtres :

    On les place sur l’oculaire pour atténuer la lumière reçue. Il en existe des solaires, des lunaires...

    L’informatique :

    L’informatique est très pratique car elle simplifie la recherche des objets. En effet, il suffit de cliquer sur l’étoile voulue et par l’intermédiaire du moteur le télescope pointera l’étoile voulue. Cependant cette technique est onéreuse et nous fait oublier un certain nombre de choses bien intéressantes.

 

Quel instrument choisir ?

    Voici les principales caractéristiques des instruments que vous pouvez rencontrer dans les revues spécialisées ou dans les magasins d’astronomie.

   - F : C’est la distance focale de l’objectif, elle se mesure en millimètres (mm). Plus la focale est grande, plus on voit d’objets éloignés.
   - D : c’est le diamètre de l’objectif en mm.
   - F/D : c’est l’ouverture. Ce paramètre est intéressant pour les astrophotographes.
   - G : Le grossissement est obtenu en faisant le rapport des focales de l’objectif et de l’oculaire. Ce grossissement est très variable car on peut changer les oculaires.
   - Pouvoir séparateur : c’est l’angle au-dessous duquel on ne peut distinguer deux points. Il est donné en radian ou en minutes d’arc.
   - Magnitude : Unité logarithmique utilisée pour mesurer l’éclat des objets célestes. Les objets brillants ont les magnitudes les plus faibles. Plus la magnitude de l’objet est grande plus l’éclat est faible. Une variation de magnitude de 5 correspond à une variation d’éclat de 100.

     Avant d’acheter, il vous faut savoir quel type d’instrument choisir : lunette ou télescope? La lunette convient parfaitement à l’observation des planètes ou de la lune car elle a une bonne qualité d’image. Le télescope, de par sa puissance, s’adresse plutôt à l’observation d’objets plus lointains. Lors de l’achat choisissez une monture équatoriale car une fois maîtrisée l’observation est bien plus aisée, d'autant que la différence de prix avec une monture azimutale n’est pas énorme. Enfin, sachez que l’on peut faire d’excellentes observations à l'œil nu ou avec des jumelles et que vous pouvez découvrir ces instruments dans des clubs d'astronomes amateurs.

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Gilles PERROUIN