Des années pour que notre soleil et notre lune nous offrent un spectacle de "rencontre" périodique. Une préparation de longue haleine pour que notre club accueille amicalement son public à une telle occasion, en un lieu peu conforme aux canons de l'observation astronomique: en ville. Seulement quelques heures pour que la météo plante son décor final d'aléas et, au final, trois petites secondes de vision de l'éclipse du jour, au travers des nuages.... "C'est tout" ironiseront ceux qui sont restés au lit, ou calfeutrés chez eux, ou empêchés sur leur lieu de travail...ou enfermés dans leurs salles de classe. Eh bien, pendant ces trois petites secondes, les exclamations enthousiastes des petits et grands ayant répondu à notre invitation nous ont amplement récompensés et confortés dans notre désir de partager notre passe temps, voire passion. Qu'ils soient vivement remerciés.! Nous leur redisons notre espoir de les revoir en d'autres occasions mentionnées par notre calendrier.

4 janvier 2011 : l'année commence d'une très belle manière en nous offrant une éclipse partielle de Soleil, toutefois devrait-on plutôt dire le Soleil et la Lune nous apportent une nouvelle preuve de la belle mécanique céleste. Pour l'observer nous comptions sur une météo clémente, alors malgré le froid rendez-vous avait été donné auprès de l'ancienne jetée du port de Saint-Nazaire afin de profiter d'un horizon dégagé : le Soleil se levant au-dessus de Saint-Brévin.
Nous étions une dizaine présents une demi-heure avant le lever du Soleil et nous eûmes le temps d'installer télescopes et PST , de prendre les photos de l'estuaire en saisissant les magnifiques couleurs rougeâtres qui indiquaient sans aucun doute le point de lever du Soleil au-dessus des pins de Saint-Brevin. Quelques visiteurs se joignirent à notre groupe, malheureusement la météo ne fut pas de la partie car plus qu'un voile nuageux, c'est bien une couche importante de nuages qui était présente dans le ciel, dont l'épaisseur était suffisante pour nous masquer ce rendez-vous céleste.
Si à Saint-Nazaire nous ne pûmes pas profiter du spectacle, un ami astronome amateur comme nous (Yves G.) nous a écrit dans la journée : dans le sud-ouest vers Pau, la fin de l'éclipse a pu y être observé.
Espérons que pour la prochaine éclipse(*) nous disposions de plus de chance pour la vivre à Saint-Nazaire.


Photo de gauche : les instruments sont installés, photos du mlieu : le ciel envahi de rouge inonde l'estuaire de la Loire d'une teinte inhabituelle, photo de droite : le Soleil est resté masqué par les nuages [Cliquez sur les photos pour les agrandir].
 

21 décembre 2010 : dernier jour d'automne (solstice d'hiver ayant lieu à minuit le 21 ou 0h le 22).
Encouragé par une pleine Lune bien visible et encore haute dans le ciel de fin de nuit , je me rends au Tumulus pour observer l'éclipse de Lune du jour. Il règne une brume légère mais le ciel est relativement dégagé.
A 7h40, comme prévu, début du phénomène astronomique. Jusqu'à 8h la zone éclairée de notre satellite est peu à peu grignotée, du bord gauche vers le centre, jusqu'à aboutir à la forme de la Lune premier quartier. Des bancs de stratus masquent par vagues notre astre de la nuit, sans jamais l'occulter complètement, et me gênent dans mon observation.  A 8h10 n'apparaît plus qu'un brillant ménisque en forme de lune de quatre jours. L'humidité et la brume diffuse estompent la  partie ombrée, à gauche,  et j'ai du mal à percevoir la couleur rougeâtre attendue pour cette zone. Un banc plus épais de nuage me prive momentanément de la suite de l'évolution de l'éclipse, mais à 8h20, reprise du spectacle et je vois le croissant restant descendre peu à peu vers le pied du Tumulus. J'abandonne mon observation à 8h30, dame Lune étant encore à une épaisseur de doigt au-dessus de l'horizon. Vers l'Est dans moins d'une heure, le Soleil se lèvera une fois de plus pour lécher l'entrée du Tumulus…mais ceci est une autre histoire.

Alors les étoiles profitent de la "totalité" pour reprendre possession du ciel et se rappeler à notre mémoire ; mais cela ne dure qu'un temps car le spectacle se décline à nouveau dans l'autre sens jusqu'à ce que notre satellite retrouve sa splendeur de pleine Lune et "masque" les étoiles.

Hubert F.

Pendant un an, nous avons préparé le voyage en Espagne pour l'observation de l'éclipse annulaire de Soleil du 3 octobre. Pour être certain de disposer de conditions favorables, contact avait été pris avec le Club d'Astronomie de Valladolid. Les deux associations se sont retrouvées tôt le matin en un point situé parfaitement sur la ligne de centralité au nord de Salamanque, afin de disposer de la durée d'observation la plus longue (matérialisé par l'étoile rouge sur la carte ci-dessous).


Ce fut l'occasion pour les chasseurs d'éclipse des deux bords de faire connaissance et pouvoir utiliser leurs appareils respectifs.La météo étant favorable, la quarantaine de passionnés dont les onze nazairiens, ont pu admirer la lente progression du passage de la lune devant le soleil.
 Tandis que le changement de luminosité était perçu par tout un chacun sans besoin d'aucun équipement spécifique, tous ont pu admirer et ressentir l'aspect mystérieux et poétique du phénomène qui a culminé à 11h57 sous la forme d'une fine couronne lumineuse saluée par une salve d'applaudissements. Vu à l'aide des plus gros télescopes des ibériques,  le relief  périphérique de la lune se détachant en ombre chinoise sur fond de disque solaire offrait un spectacle magique. Les espagnols quant à eux furent ravis d'observer pour la première fois les protubérances solaires, nombreuses ce jour-là, à l'aide de la lunette spéciale (PST) que nous avions acquise en 2004. Cet appareil a permis de constater précisément le début de l'éclipse quand la lune a masqué d'abord ces jets de gaz, en périphérie du disque solaire.

Le Club de Valladolid retransmettait l'événement astronomique  sur son site web (www.syrma.net) et une équipe de  la chaîne de télévision espagnole (TVE) s'était spécialement déplacée pour quelques minutes d'émission en direct.
 Deux sites d'observation étaient proposés au grand public à Valladolid même, alors que des adhérents du club nazairien restés à la maison offraient la même prestation depuis notre lieu d'observation habituel : le Tumulus de Dissignac.
Tout ayant une fin, le soleil totalement réapparu et la lune toujours là mais invisible dans l'azur, c'est dans une très amicale ambiance qu'espagnols et français ont remballé leur matériel et ont quitté la plaine castillane balayée par un vent très frais qui n'a pu avoir raison de tous ces astronomes amateurs, habitués aux observations en extérieur par nuits parfois glaciales.