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Observatoire du Pic de Château-Renard, géré par l’association AstroQueyras.  (Hautes Alpes)

 

site web: www.astroqueyras.com 

L’observatoire est situé au Pic de Château-Renard, quelques mètres sous le Pic qui culmine à 2930 m d’altitude, dans le Queyras (« le pays où le coq picore les étoiles »), au dessus de Saint-Veran, et s’enorgueillit d’être « le plus haut télescope de France sous l ‘un des ciels les plus purs d’Europe ». Le panorama est magnifique, et l’on voit de grandes montagnes à l’horizon : le Viso à l’est, le massif des Ecrins à l’ouest, la Vanoise, le Gran Paradiso et le Mont-Blanc au Nord. Au mois d'août, l’observatoire est cerné de champs d’edelweiss. La pollution lumineuse est très faible (Saint-Veran et Molines en contrebas à l'ouest, Briançon loin à l’ouest, passage nocturne de voitures par le col Agnel en contrebas au Nord). Les fréquents nuages de la plaine du Pô sont habituellement repoussées par une brise d’ouest et ne passent pas trop souvent la frontière, située à quelques kilomètres à l’est du Pic. Ci dessous l' horizon Ouest au crépuscule.


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L’accès est réglementé. Il se fait par une piste praticable de préférence en 4x4, et ceux qui veulent prendre le risque de monter en berline doivent avoir une importante garde au sol et l’habitude des « mauvaises » pistes de montagne. En saison enneigée, l’accès, particulièrement sportif, se fait à ski de randonnée et requiert un bon entraînement physique.  Ci dessous l'horizon Est vu du sommet au lever du soleil.



L’observatoire avait auparavant une vocation professionnelle: Initialement, il s'agissait d'une station expérimentale dans le cadre de la campagne de recherche d'un site pour un grand télescope de 3,50 m de diamètre, conduite par le CNRS sous la responsabilité de l'observatoire de Paris. Après l'abandon du projet initial, un site hors métroplole étant préféré, l'ensoleillement exceptionnel du lieu incite à y transférer une station pour l'étude de la couronne du soleil. En 1974, une coupole de 7,5 m de diamètre de l'observatoire de Paris et une monture équatoriale provenant de l'observatoire de Nice y sont transférées. Le programme scientifique prend fin en 1982. En 1990, l'exploitation et l'entretien de la station de Saint-Veran sont confiés à une association d'astronomes amateurs. L'observatoire de Haute-Provence mettant à leur disposition un Cassegrain de 620 mm de diamètre (d'après Observatoires Astronomiques de la région PACA, Itinéraires du patrimoine, textes de J.Davoigneau et F.Le Guet Tully).  

Actuellement, l'observatoire comprend, sous 3 coupoles le Cassegrain de 620 mm  f/d 19, un Ritchey-Chretien de 500 mm f/d 8, une chambre photo grand champ f/d4, et des bâtiments annexes rénovés en 2015 servant d'espace de vie et de dortoir. L'électricité est fournie par une batterie de panneaux solaires. L'eau est l'eau de pluie et l'eau de fonte des névés. Le confort est celui des refuges de haute montagne. L’association AstroQueyras gère l'observatoire, et (après adhésion)  propose des séjours astronomiques pour clubs ou équipes qui en font la demande pour un projet précis, et des séminaires de formation sur des techniques astronomiques particulières, et en saison des nuitées pour le public.

                                                                                                                                                              
Si l'on n'est pas assez motivé pour monter au Pic, on peut également chercher prés de Saint-veran un site d'observation, pour profiter de l'altitude (2000 m) et de la présence de plusieurs hôtels.

Enfin, on pourra pousser le plaisir jusqu'à aller rencontrer d'éventuels amateurs Italiens, vers le col Agnel, frontière avec l'Italie à, 2700 m, mais les conditions aérologiques sont souvent moins bonnes et le passage nocturne des voitures plus important.


JP.B