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Sky Quality Meter

 

 

Cet accessoire, qui se décline en 3 modèles d'un coût d'environ 100 euros (modèle de base) à plus de 200 euros (modèle avec connexion PC), est destiné à évaluer la qualité du ciel d'un site donné, à un instant donné, en fonction des conditions météorologiques locales. La répétition des mesures à différents moments au cours de la nuit et au cours de l'année permettent d'évaluer objectivement la qualité moyenne de noirceur du ciel d'un site donné, ce qui peut être un élément déterminant dans le choix d'un site d'observation.

Il se présente sous la forme d'un petit boîtier conçu par Unihedron (Canada)  (  http://www.unihedron.com/projects/darksky/ ) et que l'on peut acquérir en France auprès de plusieurs revendeurs. La société "Mécastronic" ( http://www.mecastronic.com/meteorologie_qualite_ciel.htm#SQM-L ) consacre sur son site web plusieurs pages d'explications.

L'appareil mesure la brillance de fond du ciel à l'aide d'un capteur sensible à la lumière visible (l'infrarouge est coupé par un filtre) en donnant une valeur chiffrée qui pour le ciel nocturne est comprise entre 16,00 unités (fond du ciel très brillant) et 23,00 unités (fond du ciel très noir). 

La mesure obtenue est une magnitude par arc seconde au carré (mag/arcsec²) moyennée sur une zone de ciel correspondant à la projection d'un cône de 80° (voire 120°) pour le modèle SQM classique, ou de 20° pour le modèle SQM-L.  Il ne s'agit pas d'une mesure de magnitude employée pour mesurer la luminosité des étoiles, mais d'une mesure de noirceur du ciel. Il faut donc diriger le capteur de préférence vers le zénith pour éviter d'inclure dans le cône de mesure des sources lumineuses (sources ponctuelles, dôme de pollution lumineuse sur l'horizon, nuages éclairés dans un site pollué) qui vont faussement dégrader le résultat, ou à l'inverse des obstacles (arbres, montagne, formations nuageuses dans un site sombre) qui vont faussement "améliorer" le résultat. Bien entendu, la présence de la Lune, la présence momentanée d'une humidité importante ou de particules en suspension dégraderont le résultat. A un moindre degré, la visée de la Voie Lactée peut dégrader la mesure (de 0,10 à 0,20 unités). Il est utile de moyenner plusieurs mesures, et de ne pas retenir que la meilleure pour être objectif, car ce qui peut être pris pour une "petite différence" de 0,20 unités par exemple est déjà bien visible et a toute son importance.

Schématiquement, une valeur:
- inférieure à 19,00       =  correspond à un ciel pollué de ville
- entre 19,00 et 20,00   =  ciel de banlieue
- entre 20,00 et 20,50   =  ciel médiocre (à moins de 20 km à vol d'oiseau d'une grande ville... mon site habituel dans le Var)
- entre 20,50 et 21,00   =  ciel assez bon à bon (ciel de campagne, à plus de 20 km à vol d'oiseau d'une grande ville))
- entre 21,00 et 21,50   =  ciel bon à très bon (par exemple: Valdrôme,Haut Luberon, Larzac...)
- entre 21,50 et 22,00   =  ciel excellent (par exemple: Valdrôme parfois, Mercantour, Alpes du Sud, Lozère, La Palma..)
- supérieure à 22,00     =  ciel exceptionnel (par exemple: Restefond rarement, Sahara, Namibie, certains parcs nationaux américains...)

Le site web "Ciel de Nuit" ( http://cieldenuit.fr/sqm.html  ) propose une entre autres une base de données concernant de nombreux sites en France où des mesures ont été faites avec cet appareil, et vous invite à donner vos mesures pour l'enrichir.

Ainsi, mon opinion est que cet appareil peut rendre indéniablement quelques services, parmi lesquels:
1/ Le choix d'un site d'observation lors d'un séjour estival par exemple, en sachant que tout ne se résume pas qu'à la noirceur du ciel, et que le degré de turbulence moyenne d'un site est tout aussi important.
2/ La mesure objective de l'évolution de la pollution lumineuse dans un site donné.

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