Les
articles précédents ont présenté l'évolution de l'observatoire à Cesson, en Seine-et-Marne.
En 2019,
bénéficiant de l'expérience acquise avec l'utilisation à (petite)
distance du matériel d'observation, une nouvelle page s'est tournée
avec le transfert du matériel, à Banon, dans les
Alpes de Hautes provence.
Le principal objectif de ce transfert
est de disposer d'une site permettant de plus nombreuses nuits
d'observation par an, d'un ciel affecté d'une pollution lumineuse limitée et d'un
horizon plus ouvert que celui de Cesson.
L'utilisation du matériel s'effectue donc désormais au travers d'internet à près de 800km.
Depuis Juin 2023, l'installation matérielle s'est figée dans une version modernisée et est composée principalement :
- d'une caméra QHY268M basé sur le capteur IMX571 de Sony. C'est un
capteur CMOS très sensible avec un très faible bruit de lecture. La QHY a
remplacé la caméra SBIG ST8-XM et son capteur Kodak après plusieurs pannes de cette dernière. La caméra est
complétée par un capteur d'autoguidage externe ZWO ASI174MM installé derrière un
diviseur optique. Les deux caméra sont pilotées par PRISM ou Sharcap.
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Entre le miroir du diviseur optique et la caméra se trouve une roue à filtres à
7 positions. Cette dernière est équipée des filtres photométriques suivants :
- RAPAS A (GAIA G)
- RAPAS B (Gaia BP)
- RAPAS C (Gaia RP)
- V Bessel
- SLOAN g'
- SLOAN r'
- SLOAN i'
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d'un télescope Meade Schmidt-Cassegrain de 30cm de diamètre complété
par un focuseur TCF-S d'Optec
piloté par PRISM. Le focuseur possède un sonde de température collée
sur le tube. Ce capteur peut être lu par un logiciel ce qui permet
ensuite de corriger automatiquemeent le focus lorsque la température du
tube varie au cours dela nuit.
La focale résultante est de
3050mm environ. Un
pare-buée de fabrication personnelle limite l'arrivée de la condensation, aidé par un
réseau de résistances chauffantes placé au niveau de la lame de Schmidt. |
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- d'une monture VMA200 de Valméca, pilotée par PRISM via le boitier MCMT32 qu'utilisait la monture précédente.
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- Une électronique de contrôle qui comprend :
- un PC de type Barebone Shuttle avec 2 ports RS232 pour le pilotage de la MCMT et du focuseur,
- un
commutateur d'alimentation IP9258 à 4 sorties (du PC de pilotage, de la caméra, de
l'alimentation de la monture (MCMT32) et du chauffage de lame du télescope, de l'écran à PLU) est
installé. Relié au
réseau Ethernet de l'observatoire, il permet les arrêts et mises en routes à
distance,
- une protection électrique APC avec batterie (le réseau EDF fait parfois des surprises dans la région, notamment en cas d'orage),
- un hub éthernet,
- des diverses alimentations électriques.
L'électronique est stockée dans une caisse en plastique quasi étanche
pour limiter le dépot d'humidité lors des arrêts de l'installation, les
dégats fait par les souris, les insectes morts, la poussière...
- un Raspberry Pi équipée d'une carte de réception GPS sert de serveur de temps NTP.
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- d'un écran lumineux permet de faire les poses longues uniformes (flats) même lorsque l'abri est fermé. |
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Coté logiciels, outre les divers pilotes matériels, le logiciel PRISM
est utilisé en version 11 pour assurer le pilotage des observations. Le logiciel
Sharpcap permet également de
mener des observations, notamment des
vidéos d'occultations d'étoiles par astéroïdes. La caméra ne possèdant
pas d'horloge précise interne, il faut utiliser le serveur de temps
NTP. Les images ne sont pas
traitées et analysées sur place mais transféré sur un serveur à Cesson
via FTP.
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Le
dôme de protection a été construit par François Kugel. il s'agit d'un
Clamshell piloté par un boitier IPX800 depuis une page Web ou PRISM.
Le
site est connecté à internet via la fibre optique depuis 2023 ce qui
assure une utilisation fluide et des transferts de données performants.
Ce point est non négligeable car les images font près de 100Mo en
binning 1x1. Du fait de la focale, elles sont toutefois plus souvent
bining 2x2 et pèsent environ 25Mo. En secours, une commutation sur un
routeur 4G est possible.