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 PROTECTION DU CIEL NOCTURNE

Quasar 95 est engagé dans des actions visant à sensibiliser les élus locaux au problème que présente la protection du ciel nocturne. Cette page montre les avantages de cette démarche, pour les astronomes amateurs que nous sommes, mais aussi pour l’astronomie professionnelle, pour l’environnement, et enfin pour les élus locaux et le contribuable.

Extrait de la déclaration des droits des générations futures de l’UNESCO

« Les générations futures ont droit à une Terre et à un Ciel non pollués »

Reconnu patrimoine de l’humanité, la qualité du ciel est menacée par l’éclairage mal maîtrisé des agglomérations, axes routiers, entreprises, monuments...

Il n’est pas question de vouloir éliminer l’éclairage, mais bien de le maîtriser, à savoir :

Où éclairer

Quand éclairer

Comment éclairer

Quasar 95, basé à Valmondois dans le Parc Régional de Vexin Français, a entrepris de sensibiliser les responsables du Parc, en désirant participer aux réflexions sur la charte du Parc, en cours de révision. Les pages suivantes sont des informations à leur disposition :

Fable ou réalité ?

Conséquences d’un éclairage mal adapté

Le débat sur l’insécurité

Les solutions existantes

Des erreurs à éviter

La méthode proposée

Quelques images prises dans le Parc Régional du Vexin

Présentation de la problématique (fichier PowerPoint) (Fichier 920 Ko)

Carte de la pollution lumineuse en Région Parisienne et en Europe

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Europe

Plusieurs autres groupes ont déjà mené à bien ce type d’action ou sont en cours, pour les principaux :

- Le parc du Gâtinais, en région parisienne

-  Le Parc du Quercy en Dordogne

- Le   Parc du Luberon

Des actions sont menées ponctuellement dans les villes suivantes : Angers, Strasbourg, Blois, Le Creusot, Rodez, Paris, sans compter la multitude de plus petites communes, sur des centres commerciaux, des autoroutes, échangeurs, et autres lasers de boîtes de nuit.

Le Pic du Midi, observatoire dans les Pyrénées a su éviter le pire récemment, et les astronomes peuvent encore poursuivre leurs études.

Certains pays, comme l’Italie ou la République Tchèque ont introduit dans leur législation des articles allant dans le sens d’une meilleure maîtrise de l’éclairage.

Pour plus d’informations, visiter le site de l’ANPCN (Association nationale pour la protection du ciel nocturne)

http://www.astrosurf.com/anpcn

Vous y trouverez des cartes de la pollution lumineuse en France et dans le monde, des informations sur les actions en cours dans notre pays et à l’étranger, des conseils d’éclairage...

Fable ou réalité ?

Andromède, la Légende ...

Andromède, fille de la Reine Cassiopée et du Roi Céphée était d'une très grande beauté. Pour la punir de son orgueil, les dieux l'enchaînèrent à un rocher afin qu'elle soit dévorée par un monstre marin : la Baleine.

Persée, le combattant parcourant la Terre sur son cheval ailé, Pégase, la découvrit, en tomba éperdument amoureux et la libéra.

Andromède, Persée, Cassiopée, Céphée, la Baleine et Pégase sont six constellations que l'on peut aisément découvrir dans notre ciel européen, préservé, il va de soi, de tout halo lumineux.

Dans cette nouvelle fable des temps modernes, la belle Andromède devient la sphère céleste qui se voit dévorée petit à petit par la pollution lumineuse de nos villes "lumières".

A nous tous de devenir des "Persée", d'en tomber amoureux et de la sauver !

Extrait de la page BSA (Blois Sologne Astronomie) du site de l’ANPCN

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Conséquences d’un éclairage mal adapté :

Sur le citoyen :

- L’excès de lumière gène les rythmes biologiques, dérègle les horloges internes.

- Elle favorise les rassemblements autour des points lumineux, créé de l ’insécurité et du bruit.

-   Les points lumineux sont souvent éblouissants et sont pires que les remèdes.

-    La pollution lumineuse nous fait perdre la beauté du ciel étoilé.

Sur la collectivité

- Un sur-éclairage génère un surcoût loin d ’être négligeable.

-  Un gaspillage d ’énergie en découle.

-   Ainsi que la perte de crédibilité de la politique locale, du fait des arguments cités ci-dessus.

Sur les astronomes

- Les observations et les études des objets célestes deviennent de plus en plus difficiles. Elles se font de préférence dans l’espace, ce qui augmente inutilement les coûts de la recherche.

- Les professionnels s’exilent en haute montagne, dans des contrées encore peu touchées par la pollution lumineuse.

- Les observatoires des villes ne servent plus.

- La pollution lumineuse est une menace sérieuse pour les amateurs et les professionnels

Sur l’environnement

- L’éclairage nocturne trouble les rythmes biologiques des animaux, comme ceux des hommes.

- La plupart des animaux se nourrissent et se reproduisent la nuit. L’éclairage perturbe ces fonctions vitales. Leur habitat se réduit.

- La lumière attire certaines espèces, comme les insectes, et les détruit, ce qui déséquilibre le biotope. A noter également la prolifération des micro-organismes sur les monuments éclairés.

- L’éclairage des routes en particulier fabrique des barrières infranchissables pour certaines espèces, et provoque un morcellement de l ’habitat.

-  L ’éclairage perturbe les voyages des espèces migratrices en les attirant.

-  La chaîne alimentaire est déséquilibrée au profit d’espèces sachant s ’adapter (pigeons, rats...), et au détriment d’espèces déjà menacées par ailleurs (hiboux, crapauds, vers luisants, papillons...).

- Par définition, la photosynthèse agit sur les plantes qui nous fournissent notre oxygène. L’excès de lumière déséquilibre également les rythmes biologiques de la flore.

- Des plantes disparaissent avec la disparition de leurs pollinisateurs.

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Les solutions existantes :

Après une étude de l’existant et de la situation visée à long terme, la mise en place de mesures, décidée par les élus et/ou, dans notre cas, par la charte du Parc, doit se faire en tenant compte des éléments suivants :

Eclairer là où il faut implique une étude de la localisation géographique et de la géométrie des lampadaires et autres mobiliers d'éclairage.

La pire des solution est le lampadaire boule. Plus de 60% de la lumière est perdue, et vient polluer le ciel. Perte d’énergie, perte d’efficacité. De plus, la boule éblouit. Le but n’est pas atteint puisque le pied du lampadaire n’est pas éclairé

Autre mauvaise solution, la lanterne classique. Sa lampe non capotée éblouit, 40 % de la lumière est perdue au désavantage des amoureux du ciel étoilé. Une grande puissance est nécessaire pour un piètre rendu au pied du lampadaire. Les vitres dépolies réémettent la lumière de la lampe dans toutes les directions.

Ceci est le bon choix : Lampe capotée, non visible, donc non éblouissante. La grande majorité de la lumière est utilisée pour éclairer le sol. Le ciel n’est pas pollué. La puissance demandée est réduite et totalement utilisée.

 

La couleur de la lumière a son importance. Vouloir reconstituer la lumière du jour est illusoire, inutile et coûte très cher. Les lampes au sodium basse pression sont les moins chères, de durée de vie longue, et consomment moins d’énergie. Leur couleur jaune ne fatigue pas les yeux.

Concernant la répartition géographique des lampadaires, les décisions sont à prendre au cas par cas, une gare ou un centre commercial n’étant pas éclairé de la même façon qu’un chemin de grande randonnée.

Mauvais                  Bon         

L’éclairage des monuments, des affiches publicitaires, doit se faire par le haut. L’éclairage par le bas éclaire d’avantage le ciel que le monument.

Afin de gagner en efficacité, les lampes doivent être capotées, de façon à ne pas être visibles. Elles n’éblouissent pas.

Les fabricants proposent dans leurs catalogues des modèles parfaitement adaptés à ces contraintes. Plus les communes demanderont ces modèles, plus les fabricants les construiront en grand nombre et à coût moins élevé.

Eclairer quand il faut   

Le marché propose des détecteurs de luminosité, des détecteurs de présence, des systèmes permettant l’extinction de l’éclairage programmable dans le temps.

On peut imaginer d’éclairer telle rue l’hiver à la sortie des écoles, de réduire son éclairage à partir de 20 heures, et de la plonger dans l’obscurité à partir de 23 heures. L’éclairage sera remis le matin à partir de 6 heures 30, jusqu’au lever du jour qui verra son extinction automatique grâce à un détecteur de luminosité. La méthode sera totalement différente l’été.

Telle autre place sera éteinte à 22 heures. De même que l’éclairage de l’église du XIIème siècle.

La gare, quant à elle, restera allumée jusqu’au départ du dernier train, le centre commercial, jusqu’à sa fermeture.

Une ruelle possèdant une entrée à chaque extrêmité disposera d’un détecteur de présence qui allumera les lampadaires pendant un temps déterminé.

La saisonalité est un paramètre important. Inutile d’éclairer à 20 heures au mois d’août. Même chose le matin à 7 heures. Les basculements d’heure d’été à heure d’hiver ont été inventés pour économiser de l’énergie, ne l’oublions pas…

 

Eclairer ce qu’il faut     

Passe par des systèmes permettant la réduction de la puissance d’éclairage, par le capotage des lampes, par le bon dimentionnement de la puissance fournie.

 

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Le débat sur l’insécurité et l’éclairage

Dans ce domaine, deux thèses s’affrontent :

- L’éclairage réduit les actes « d’incivilité », terme à la mode. L’obscurité favorise le déplacement d’individus mal intentionnés, les empêche d’être vus lors de leurs cambriolages ou attaques. Ils préfèrent la nuit.

On voit mal la nuit, sur une route mal ou pas éclairée. Il y a risque d’accident.

- Une place « envahie » par une bande redevient calme et silencieuse en éteignant simplement l’éclairage.

Des cambriolages, vols à la tire ont lieu même en plein jour. La lumière ne gêne pas les voyous.

Une route fortement éclairée de nuit donne une fausse impression de sécurité. On a tendance à appuyer sur le champignon. De plus, si l’éclairage cesse en passant d’une zone urbaine à une zone rurale, la visibilité devient subitement nulle, agravant le risque d’accident.

Les éclairages éblouissants sont dangereux.

 

Nous ne prendrons partie pour ou contre l’une de ces deux thèses, chacune ayant ses arguments valables. Simplement, nous préciserons qu’aucune étude n’a été réalisée à ce jour sur ce problème. Seuls des cas isolés sont rapportés.

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Quelques erreurs à éviter

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Les lasers des discothèques ou autres fêtes foraines doivent être combattus. Ils éclairent scrupuleusement le ciel, sans autre but que de satisfaire le plaisir des yeux d’une poignée de personnes qui n’y prêtent qu’une attention relative.

En outre, ces phares sont mouvant, effrayant d’autant plus les espèces animales déjà fragilisées.

S’il est acceptable, pour la beauté du geste, de voir un laser au sommet de la tour Eiffel au moment du passage à l’an 2000, il est inacceptable de voir perdurer une telle situation, sous prétexte de la grandeur de la ville de Paris.

Même raisonnement pour l’éclairage de la statue sommitale du Mont Saint Michel, qui est éclairée très en contrebas, ce qui fait que seulement 1 % de la lumière des spots sert à éclairer la statue. Résultat, un immense halo lumineux, alors qu’il aurait été agréable d’admirer le Mont Saint Michel de loin sous un ciel étoilé…

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La méthode proposée

Arriver à une situation où l’éclairage est maîtrisé nécessite plusieurs étapes :

- Constitution d’un groupe de travail avec des représentants des personnes concernés (par exemple : élus, administrés, éclairagistes, société d’exploitation de l’éclairage, architectes, urbanistes, fabricants, associations de protection de l’environnement, astronomes amateurs…)

- Information et motivation de l’ensemble des acteurs pour améliorer l’éclairage.

- Etude de la situation existante. Localisation de lampadaires sur les plans, puissance, type de lampes, types de lampadaires.

- Définition des besoins minimaux d’éclairage (en terme géographique et temporel). Transcription par écrit de la situation idéale envisagée à long terme. Rédaction d’une charte de l’éclairage reprenant les règles à suivre en cas de modification ou d’implantation de nouvelles installations.

- Chiffrage des travaux d’aménagement.

- Mise en place d’un plan de réalisation pour passer de la situation existante à la situation à long terme.

- Exécution du plan décidé.

 

Bien entendu, les décisions reviennent aux élus

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Exemple de photos prises dans le Parc Régional Du Vexin

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