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Voici les constructions qui m'ont le plus inspirés pour ce projet :
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A tout seigneur, tout honneur. Le Strock 250 d'où tout est parti pour moi. Un téléscope de voyage de 250 mm |
Le "maître" Serge Vieillard pour la légèreté de l'instrument, les concepts "strockien" pour l'araignée et la collimation par le haut et aussi pour son site ... qui a servi de trame à celui-ci Un téléscope ultra-léger de 405 mm |
Les téléscopes hauts de gamme de Pierre Desvaux pour leur élégance et l'idée de la boite à miroir avec fond ouvert. The Dobson Factory |
Et enfin, les très beaux téléscopes de Michael Kalshoven. Des engins inspirés par le Strock 250 à des prix très raisonnables. Sumerian Optics |
Pourquoi ne pas avoir essayé de reproduire ou acheter un de ces téléscopes ?
Simplement, parce qu'ils ont tous leurs points forts mais aucun ne correspond complètement à mes attentes ou à mes possibiliés.
En fin de compte, ce téléscope sera une combinaison entre les modéles évoqués:
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Barillet | Valise "boite à miroir" (sans son miroir) | Valise "boite à miroir" posée sur le barillet |
Pour des raisons de budget et ne me sentant pas capable de polir le miroir moi-même, j'ai opté pour un bas de gamme "GSO" Les miroirs GSO de 16 pouces (40,6 cm) pèsent 13,1 Kg pour une épaisseur 4,5 cm et une focale de 180 cm (rapport f/d de 4,5).
Il est fourni avec le miroir primaire donc, pas de cogitation à mener sur une éventuelle obstruction réduite.
Ce sera un GSO 88 mm. Il a une épaisseur de 18.7 mm et pèse 420 gr.
Avec l'Orion XT 10 étaient livrés des oculaires de type Plössl 25 et 10 mm.
En l'achetant, j'avais demandé des oculaires de meilleure qualité et le vendeur m'avait conseillé un Orion grand angle 24 mm (série Stratus)
et un planétaire de 5 mm (Edge on).
Après quelques mois d'utilisation, je me rendais compte que je n'utilisais que très rarement le planétaire et qu'un oculaire grand champs
d'environ 10 mm me serait bien utile. Les télévues étant hors de ma portée financière, j'achetais un explore scientific 11 mm 82°
Tous ces oculaires sont des 1,25 pouces et leurs poids varient de 40 gr (Orion plösll) à 277 gr (Explore Scientific) .
Pour déterminer la position du porte oculaire rentré et sorti, il est nécessaire de connaître la position des foyers des différents
oculaires. Malheureusement, je n'ai trouvé cette valeur que chez télévue (appellée chez eux "Field Stop").
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Traits de crayons sur le porte oculaire de l'XT10 Voir ci-dessous |
J'ai pu cependant mesurer le "Field Stop" de mes oculaires en utilisant l'Orion XT10.
J'ai fixé un morceau de papier calque sur le porte oculaire et fait une mise au point
sur un objet très éloigné (depuis ma terrasse on peut voir un émetteur de télévision situé à 15 km).
J'ai marqué un trait de crayon sur le tube du porte oculaire pour identifier le foyer.
J'ai ensuite remplacé le papier calque par les différents oculaires et, en faisant la mise au point, j'ai pu marquer la position
du porte oculaire pour chacun d'eux.
J'ai obtenu les mesures suivantes:
Il s’agit ici de déterminer l’écart entre l’axe optique du télescope et la position du porte oculaire.
Cela consiste à situer la position du plan focal sur la cage du secondaire. Il faut placer précisément le porte oculaire,
en prenant en compte ses contraintes d’encombrement une fois rentré au maximum.
Puis, il faut noter la position des foyers de la panoplie complète des oculaires que l’on compte utiliser et en déduire les
cotes mini/maxi qui en découlent. Cette information est primordiale pour déterminer le débattement minimal du porte oculaire.
A cette chaîne de cotes, il convient d’ajouter éventuellement la place d’un passe filtre.
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J’ai déterminé tous ces paramètres à l’aide d’un logiciel de CAO (SketchUp), en traçant les épures des axes optiques, du champ maxi
et des divers éléments.![]() |
J'ai utilisé des tubes de fibre de carbone en pultrusion renforcée ("Standard" sur http://www.tubecarbone.com) de 12 mm de diamètre
et d’un peu moins de 1,50 mètre de long.
La raideur de ce matériau est à même de supporter la cage du secondaire.
Par contre, les torsions subies lors des montages fragilisent les extrémités qui ont tendance à se fendre à hauteur des inserts de l'accastillage.
Il serait donc prudent de renforcer ces extrémités, par exemple en enfilant et collant, à l'extérieur, des petits tronçons
de tubes de 14 mm de diamètre (diamètre interne 12 mm) sur une hauteur de 5 ou 6 cm.
Remarque: Plusieurs Astram très expérimentés se sont étonnés de la finesse de ces tubes craignant une déformation de la structure !
Je peux dire que le faisceau d'un colimateur laser ne bronche pas entre le zénith et l'horizon ... mais il se pourrait que la colimation
ne soit pas parfaitement conservée avec une charge plus lourde (gros oculaire + barlow).
Par sécurité, on peut utiliser des tubes de 14mm en insérant/collant aux extrémités des tronçons de tubes de 12 mm de diamètre sur 5 ou 6 cm
pour les renforcer et retrouver le diamètre utilisé par l'accastillage.
J'ai retenu le principe des tiges en "botte". Les 8 tiges sont assemblées les unes aux autres par des chapes articulées sur des équerres.
Une fois démonté, l'ensemble forme un fagot, une botte.
Les extrémités supérieures se fixeront sous la cage du secondaire.
Les extrémités inférieures se fixeront sur le cadre du barillet autour des quatre angles de la valise "boite à miroir".
Elles seront ainsi bloquées en rotation et contribueront au blocage de la valise "boite à miroir".
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Vue d'ensemble | Extrémité supérieure | Extrémité inférieure |
Il importe que la structure triangulée n’empiète pas sur le trajet lumineux du télescope. Pour ce faire, les points d’attache doivent
se situer aux 4 sommets d’un octogone qui inscrit le diamètre utile, soit le miroir primaire en partie basse
et de diaphragme de la cage du secondaire en partie haute.
Cette cage est composée d’un seul anneau, disposé en position basse par rapport au porte oculaire et l’araignée support du miroir secondaire.
Ceci pour minimiser la longueur de flambement des tiges de la structure triangulée et réduire le poids de cet élément.
De plus, cette disposition permet de déposer la cage à plat lors du démontage ou du rangement.
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Elle est réalisée à partir d’assemblage de profilés carrés en aluminium de 20 mm de côté.
L’araignée
C’est une copie conforme de celle utilisée sur le STROCK 250 et le T400 de Serge Vieillard, soit une araignée à 3 branches en T désaxée.
Le support du miroirLe miroir est collé au silicone sur sa plaque support selon le même protocole que celui décrit sur le site du STROCK 250 (utilisation
de colle pour aquarium).
Il est important que cet ensemble ne présente aucun jeu. C'est pourquoi, une fois le réglage de hauteur du secondaire parfaitement réalisé
(réglage définitif), il convient de bloquer la vis centrale par un point de colle.
Pour diminuer le jeu des 2 autres vis, dont le réglage est à refaire à chaque montage du télescope,
il faut utiliser des trous taraudés de longueur maximale. J'utilise des petites pièces de bois collées sur la cornière puis forées et taraudées
en même temps que celle-ci.
Le porte oculairePour ce télescope, un porte oculaire (PO) de 50 mm de coulant serait sans doute un premier choix mais, pour des raisons budgétaires,
je n'ai pas l'intention d'acheter d'autres oculaires et filtres que ceux que j'utilise avec le STROCK 250. La positionLa forme octogonale impose naturellement la position du PO au centre d'un des tronçons. Pour faciliter les observations basses sur l’horizon, ils sera placé "classiquement" à 45° par rapport à l’axe de rotation en altitude. Le barilletLes points de contacsJ'ai repris le principe du barillet à 18 points flottants du T400 de Serge Vieillard avec 6 triangles montés 2 à 2 sur 3 leviers basculants. Ici aussi, le logiceil PLOP recommande de ne pas supporter uniformément le dos du miroir et propose une image similaire. Le creux central sera masqué par le miroir secondaire.
La collimationJ'ai repris le génial concept mis en œuvre sur les STROCK 250 avec sa collimation par le haut "par devant" grâce à 2 vis de réglage, agissant sur 2 leviers. Le 3ème point sera fixe. Un barillet en aluminium
Le barillet est réalisé principalement en aluminium. C’est l’élément principal du télescope, sur lequel tous les autres viennent s’accrocher.
La boite à miroir se posera sur lui mais il devra déborder de cette dernière pour permettre la fixation des tubes et
la pose d'équerres qui la bloqueront. Les profilés utilisés pour le cadre seront donc de section rectangulaire (40 x 20 mm)
Le cadre sera traversé par un profilé sur lequel viendront s'articuler les 2 leviers de collimation. Ces 2 leviers dessinent
un triangle et ont leur système de réglage du côté du cadre. Sur ces 2 leviers et sur le profilé transversal viendront s'articuler les 3 leviers basculant avec, à leurs extrémités, les 6 triangles de sustentation. Les tourillons d’altitude viendront se fixer sur les 2 montants par le biais d’écrous adaptés à ces profilés (ils se glissent dans les fentes et sont collés) et d'écous moletés. Pour plus de solidité, j'ai percé le profilé derrière les écrous de telle manière que les vis traversent partiellement le profilé.
Les tourillonsCalcul du centre de gravité
Ces deux tourillons sont essentiels au bon fonctionnement du télescope. Leurs dimensions et leurs positions conditionnent l’équilibrage
final de l’ensemble. C’est pourquoi il est essentiel de calculer le plus finement possible de centre de gravité (CG) de l’instrument.
Tout au long de la conception, cela implique qu’on doit estimer le poids et la position des divers éléments.
Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, ces données théoriques se matérialisent et se concrétisent, permettant de positionner exactement
le CG.
Par ailleurs, il faut prendre en considération la variation de la position du CG, selon que l’instrument est équipé ou non de son système optique
le plus lourd (oculaire + barlow), CG max et CG min. Nous en déduisons un CG moyen qui devra être le centre de rotation du télescope
et plus précisément, le centre géométrique des tourillons. La formePour une bonne rigidité, je leur ai donné une forme de demi-lune avec un pan permettant la fixation sur le barillet. Compte tenu de l'épaisseur des flans de la valise "rocker", ils devraient avoir 20 mm d'épaisseur.
Ce sont des éléments assez volumineux qu'il aurait été intéressant de construire en structure composite.
Pour éviter les stratifications de résines epoxy, j'aurais pu essayer une combinaison "CPT/Balsa/CPT" voire CPT/Polystyrène extrudé/CPT".
Le contreventement
On remarque que si les tourillons fléchissent et se déforment, ils perturbent d'autant la collimation de l’instrument.
Leur rigidité doit être maximale et ils doivent être fermement maintenus en place dans toutes les positions.
Le rocker et la baseLe principeLe mouvement en altitude se fait en supportant les 2 tourillons par 4 patins. On respecte ainsi les règles de l’isostatisme qui démontrent qu’un cylindre – les 2 tourillons - peut être parfaitement maintenu par 2 vés générant chacun 2 points de contact – les 4 patins. Un guidage latéral est nécessaire pour bloquer le 5ème degré de liberté. Ainsi, il ne reste que la rotation libre autour de l’axe du cylindre. C’est le rocker.
Pour le mouvement d’azimut, on transmet les charges du télescope par l’intermédiaire de 3 patins frottant sur un plan horizontal,
la base et ce, toujours pour respecter les sacro-saintes règles de l’isostatisme – un plan porté par 3 points,
un axe supprimant 2 degrés de liberté, reste une rotation. La forme
Pour que la valise soit une partie constituante du téléscope, j'ai utilisé la formule du Strock 250. Les flancs étant très découpés et devant supporter l'essentiel des charges, je les ai laissé en CPT plein de 18 mm. Malgré l'utilisaton de composite pour les faces, cette valise reste lourde. J'aurais peut-être pu essayer avec du CPT 3 mm ....
La largeur de la valise est conditionnée par la taille du cadre du barillet (identique à celle de la cage du secondaire).
On recommende généralement un angle compris entre 55° et 65° (le T400 de Serge Vieillard descend à 50°, ce qui est sans doute un minimum à ne pas dépasser sous peine de mettre en péril la stabilité de l'instrument). Dans mon cas, un angle de 64° semblait un bon compromis qui permettait de maintenir l'épaisseur de la valise à son minimum sans trop augmenter sa longueur.
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