Le labo photo numérique

de nouveaux outils pour l'image astronomique

Par Olivier Dechambre

5 Le traitement des images couleur

Dès le scan :

Il faut d’abord se poser la question : à quel format et à quelle résolution vais-je sortir mon image ? Il sera difficile plus tard d’adapter son image au travail voulu : le réechantillonage ou pire l’interpolation d’un fichier n’est jamais sans risque sur sa qualité finale.

On détermine le point blanc et le point noir de son image pour ne pas éliminer par erreur des parties mal visualisée à l’écran.

 En déplaçant sur l’image l’équivalent d’un densitomètre, on obtient des informations en niveaux par couleur. Ces infos sont importantes car aucune zone ne doit être à 0 (noir) ou à 255 (blanc) sous peine de perdre définitivement des détails de l’image !

On part de la calibration de base mais il faut ne pas hésiter à l’adapter à l’image. Ensuite plusieurs essais permettent de choisir la bonne valeur de netteté, le grain photo ne doit pas être forcement noyé dans les pixels.

Le travail de l’image dès la numérisation donne les meilleurs résultats. On utilise, comme en camera CCD, toute la dynamique du scanner pour modifier avec précision notre image sans provoquer des "cassures" entre différents niveaux.

Les modifications sur l’image :

Selon les logiciels utilisés, la palette d’outils proposés peut beaucoup varier. Voici à mon avis les premières fonctions les plus utiles au traitement d’image astronomique.

L’histogramme permet de visualiser la répartition des pixels sur l’ensemble de la gamme de tons.

Il aide surtout à rétablir l’équilibre chromatique de l’image. En agrandissant au maximum à l’écran les petites étoiles d’une image couleur on peut déterminer quelles sont les couleurs primaires (RVB) les moins visibles.

 Avec l’histogramme on déplace alors les tons moyens d’une couleur vers les pixels plus nombreux pour obtenir un fond d’étoiles relativement homogène.  Ainsi en déplaçant par couleur les tons moyens, les dominantes dues à la réciprocité ou à la pollution lumineuse sont réduites.

 

La courbe de tonalité et couleurs représentées sur un graphique donne l’ensemble des valeurs de l’image. Les ombres, les 3/4 tons, les tons moyens, les 1/4 tons et les hautes lumières peuvent être modifiés en modifiant cet axe, en créant une courbe.

On peut éclaircir ou densifier directement toutes les valeurs. En augmentant la densité des ¾ tons et en éclaircissant les ¼ tons on contraste à volonté son image. Il faut cependant veiller à ne pas surcorriger, les courbes tonales réalisées à "la main" ne sont pas linéaires. Des informations de l’image peuvent être perdues, il vaut mieux refaire le scan.

 

Exemples en images :

Image brute Ré-équilibrage des couleurs avec l'histogramme

Optimisation de l'image avec une courbe tonale

Avec la fonction saturation on augmente la pureté des couleurs. Une seule couleur peut être saturée afin de compenser la faiblesse d’une émulsion photo et du défaut de réciprocité. Mais cette saturation doit être adaptée au type d’objet photographié, elle ne doit pas "dénaturé" l’image.

Des fonctions supplémentaires tel que les calques permettent la combinaison de plusieurs éléments même différents. On augmente ainsi la saturation en superposant plusieurs images du même objet.

Le T.S.L est une modélisation de l’espace des couleurs représenté par 3 trois caractéristiques : la teinte, la saturation et la luminosité. Il permet d’effectuer des corrections indépendantes des modèles de reproduction des couleurs. On agit directement sur les composantes d’une couleur bien précise.

 

Bien d’autres opérations sont possibles, telles que par exemple le travail sur la couronne solaire et n’attendent que vous pour être réalisées…

 

 

 

 

 


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