Les
combinaisons spatiales

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Prototype
de combinaison martienne. Malgré les apparences, elle
pèse moins de 20 kg. Document NASA/JSC. |
L'avenir (VII)
Repenser
les combinaisons spatiales
La
conception actuelle de l'EMU que
portent les astronautes lors des activités extravéhiculaires (EVA) est le résultat de près d'un demi-siècle
de recherche et de développement. Bien qu'elle soit très sophistiquée et adaptée
aux missions actuelles, cette combinaison spatiale n'a pas été améliorée
depuis les années 1970 et n'est pas conçue pour de longues explorations
sur la Lune ou ailleurs.
Les
astronautes et les ingénieurs de la NASA reconnaissent que l'EMU actuelle
est restrictive. Elle est adaptée aux hommes, lourdes (120 kg sur la terre),
encombrante, peu flexible et pressurisée (à 4.3 psi soit 27.6 kPa) qui exige
un peu de force et beaucoup de souplesses pour effectuer des mouvements.
Dans
le vide de l'espace, les humains ne peuvent pas utiliser une
combinaison ayant une pression inférieure à 27.6 kPa. Les
astronautes doivent donc s'entraîner à exercer une force pour se déplacer
en EMU et cet entraînement fait partie de la formation très
rigoureuse de tout candidat sélectionné dans le corps des astronautes
car les EVA dont partie de ses missions.
Justement,
à ce sujet le 18 octobre 2019, au cours de l'Expédition
61 les astronautes Christina
Koch et Jessica
Meir réalisèrent une EVA de 6.5 heures en dehors de la station ISS.
C'était la première fois en 61 ans d'activités que la NASA
confia une EVA à des femmes, sans aucun homme auprès d'elles. A cette
occasion beaucoup de personnes se sont demandées pourquoi
il fallut autant de temps pour que la NASA confie des EVA à des
femmes. Des astronautes et des ingénieurs spécialisés dans les
combinaisons spatiales ont répondu aux journalistes dont
voici les explications.
Lors
des EVA il faut que l'astronaute puisse facilement
accéder à de petits endroits à l'extérieur de la station ou
sur un satellite sans être gêné par sa combinaison. Si
l'astronaute Kenneth
D. Bowersox, aujourd'hui administrateur associé par intérim pour
l'exploration humaine à la NASA, estime qu'en raison de leur taille
et de leur musculature, les hommes sont avantagés et travaillent en
général plus facilement et plus longtemps dans l'espace que les femmes,
Dava Newman qui travaille au MIT
sur la BioSuit (voir plus bas) n'est pas de son avis.
Newman
rappelle qu'il y a une grande variété de tâches qui doivent être accomplies
lors des EVA, certaines étant plus faciles pour les personnes plus petites
et d'autres pour les plus grandes. Newman prend l'exemple de Kathryn
Thornton qui était la plus petite astronaute et qui effectua
21 EVA dont une réparation du télescope spatial Hubble lors de
la mission STS-61
en décembre 1993. Selon Newman, "Il y a beaucoup d'endroits étroits
dans une réparation de Hubble, donc en fait, une personne plus petite a
certains avantages en termes d'accès à des espaces restreints et à des réparations
précises. Bien sûr, si vous avez besoin d'une grande longueur de bras, vous voudrez
peut-être le membre d'équipage qui a la plus grande envergure. Il y a donc beaucoup
de tâches à accomplir, mais définitivement, personne n'est désavantagé."
Le
défaut fondamental qui jusqu'à présent a entravé les capacités des femmes astronautes à effectuer
des EVA est peut-être le manque de combinaisons adaptées à leur morphologie.
La combinaison spatiale actuelle que portent les astronautes de la station ISS
comprend une coque extérieure qui s'adapte autour du torse de la personne
et contient un boîtier électronique qui contrôle tous les systèmes de la combinaison.
Toutes les autres parties, comme les bras, les jambes et les sacs à dos, s'attachent
à cette coque. C'est la taille de la coque qui dicte qui peut la porter.
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A
gauche, l'astronaute Kathryn Thornton lors d'une sortie dans l'espace pour
la première maintenance du téléscope spatial Hubble
le 6 décembre 1993. A droite, l'astronaute
Christina Koch lors d'une EVA sur ISS avec sa
collègue Jessica Meir en octobre 2019, au cours de
l'Expédition 61. Documents NASA. |
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Lorsque la NASA
choisit la taille des torses à fabriquer, l'agence spatiale ne pas
souhaité fabriquer de petits et même de très petits modèles car une combinaison
plus grande facilite les manœuvres. Selon Bowersox, c'était en fait lié
aux limitations technologiques des années 1970. En effet, la conception
originale des systèmes de contrôle des combinaisons était encombrante et
n'était pas immédiatement compatible avec un torse plus petit.
Selon
l'ancien astronaute Daniel
C. Burbank, chercheur chez Collins Aerospace, "Si vous rendez la
combinaison de plus en plus petite, vous finissez par arriver au point où le
module d'affichage et de contrôle, qui ne peut pas être modifié en taille,
s'étend finalement sur la largeur des épaules pour le membre d'équipage.
Il aurait donc fallu une refonte assez importante pour accueillir le plus
petit des membres d'équipage."
Plutôt
que de dépenser de l'argent pour concevoir un nouveau module de contrôle
et des combinaisons, la NASA a donc décidé de concevoir des combinaisons
plus grandes, une décision rendue plus facile par le fait que la plupart
des astronautes de l'époque étaient des hommes et probablement plus grands
qu'une personne moyenne. Depuis, le manque de combinaisons de petite taille
a eu des répercussions, empêchant certaines femmes de participer à des EVA.
En 2021, seules 15 femmes ont effectué des sorties dans l'espace, contre plus de 200 hommes.
Selon
Jessica Meir, "La population d'astronautes
était un peu différente à l'époque. Je pense que lorsque les gens essaient de
comprendre pourquoi nous avons le système que nous avons – lorsque vous avez
une technologie qui a été développée et du matériel qui prend beaucoup de temps
à être prouvé et testé et à se rendre dans les vols spatiaux – parfois les effets
de ces décisions prises dans les années 70 se perpétuent pour les décennies à venir."
Mais
l'EMU présente d'autres défauts. Outre le concept qui peut être amélioré,
on peut aussi améliorer le recyclage du gaz carbonique et réduire l'encombrement
du système de survie.
Si
sur la Lune une EMU pèse 21 kg et permet de faire des bonds plutôt que
de marcher, il faut aussi envisager de nouvelles combinaisons pour
l'exploration et la colonisation éventuelle de Mars où la gravité au sol
atteint le tiers de celle sur Terre. Si les futurs astronautes martiens
veulent grimper sur les collines ou plier les genoux pour prendre
un échantillon du sol, il faut que la combinaison
partiellement ou totalement pressurisée soit très souple aux
articulations, plus légère et plus confortable. Si à l'occasion
l'astronaute s'aventure sur un astéroïde qui ne bénéficie pas
d'atmosphère, elle doit aussi être très résistante et offrir une protection
au moins équivalente à celle de l'EMU. C'est un cahier des charges
très exigeant qui nécessite des années de recherche et de tests.
La NASA
a donc souhaité corriger ses erreurs passées en collaboration
avec le secteur privé.
Si
on jette un regard indiscret sur les projets avantgardistes des
différents constructeurs, on constate que les changements apportés à
la combinaison spatiale du futur seront spectaculaires.
Les
contraintes biotechniques
Une
voie de recherche concerne l'amélioration de la combinaison spatiale
afin qu'elle puisse opérer à des pressions plus élevées que l'actuelle EMU.
Cela offre l'avantage de réduire le temps nécessaire à l'oxygénation requise
avant toute sortie dans l'espace. Mais une pressurisation plus élevée impose
des améliorations dans la qualité des joints reliant les différents segments de la
combinaison et une révision totale de la conception des articulations.
En
effet, si la combinaison est pressurisée à haute pression comme
ce sera peut-être le cas pour les missions vers Mars,
l'astronaute ne pourra plus plier ou tourner ses membres par sa seule force.
Dans ces conditions, la NASA envisage de remplacer les soufflets
souples actuellement utilisés pour les articulations par des
systèmes de coques rigides, les mouvements de l'astronaute étant facilités
par des articulations sur roulement à billes. On retrouve en
somme le concept du scaphandre de plongée semi-rigide mais
assoupli aux articulations. Evidemment cette solution est plus
contraignante et on retrouve quelque part notre Bidendom comme
le montrent les étonnant prototypes présentés ci-joints
Une autre amélioration concerne
l'habillage lui-même. Actuellement, un astronaute passe beaucoup
de temps pour enfiler (45 minutes) et retirer (15 minutes) sa combinaison,
LCVG compris, ou ajuster les segments d'extension dans les bras ou les
jambes. Dans une situation d'urgence ou pour un travail quotidien cela
devient vite agaçant et ingérable.

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Le
prototype de combinaison martienne conçu par une équipe de
l'Université North Dakota en 2006. |
Il
y a ensuite la question des commandes électroniques fixées sur la
combinaison spatiale. Aujourd'hui, il n'existe pas un seul système
électromécanique qui ne soit piloté par un processeur voire un
ordinateur complet. Dans le domaine de l'électronique, la loi de Moore nous dit que le
nombre de transistors inclus dans les microprocesseurs double tous les
2 ans et la technologie s'avère plus fiable et plus simple à utiliser qu'auparavant.
Aidés
par une miniaturisation toujours plus poussée et de nouveaux matériaux
plus légers et plus résitants, les actions qui se réalisent aujourd'hui
avec des commandes codées complexes associées à de gros boutons seront
à l'avenir rassemblées sur un seul bouton ou exécutées sur un écran
tactile.
Il
y a également la question toujours en suspens de la combinaison de
vol pressurisée et celle d'exploration des surfaces lunaire et
martienne. Puisque sur un corps céleste il y a une force de
gravité, un haut et un bas, la NASA (où plutôt les astronautes)
souhaite que les futures combinaisons pèsent moins de 20 kg,
qu'elles soient souples et sécurisantes tout en étant faciles à
enfiler et à retirer.
A terme, elles doivent également être faciles à
fabriquer et pas trop cher si on envisage une colonisation
avec des vols réguliers et des EVA quotidiennes.
Sachant
que les combinaisons actuelles sont quatre fois plus
lourdes, ne tiendraient pas plus de 25 EVA et se détériorent
à terme, il devient urgent de penser à l'avenir.
Chaque
année l'agence des innovations et des transferts technologiques
de la NASA (SBIR & STTR)
offre un budget de 100000 $ aux universités ou aux
industriels qui sont prêts à investir dans des projets
innovants ou de transferts technologiques, notamment dans
la fabrication d'une nouvelle combinaison lunaire ou
martienne, dans des technologies cryogéniques, l'avionique, etc.
S'ajoute
à cette offre, le fait que tous les jours les ingénieurs travaillent
sur de nouvelles fibres naturelles et de nouveaux polymères pour
satisfaire les besoins des industriels qui recherchent sans cesse
des produits plus compétitifs et plus performants.
Les idées ne
manquent donc pas pour aider la NASA à conquérir le ciel
et les compétitions attirent toujours de nombreux
ingénieurs qui peuvent ainsi attirer l'attention des
constructeurs sur leurs travaux.
Les
projets
La NASA
étudie depuis 2004 des prototypes de combinaisons martiennes élaborés
par des universités canadiennes. Elles sont réduites à trois
vêtements dont un LCVG, une combinaison pressurisée et une
couche protectrice TMG. L'ensemble a une épaisseur d'environ 4.8 mm
seulement et pèse environ 21 kg (sans les bottes, les gants, le casque
et le système de survie). Si ce prototype reprend la structure de
la SSA actuelle, son avantage est d'être deux fois plus léger que les
combinaisons classiques.
Depuis 2005,
des ingénieurs du MIT
étudient également une combinaison collante MCP à base de polymères
à mémoire de forme. La société Midé
qui travaille actuellement sur ce projet qualifie cette
combinaison de "deuxième peau augmentant biomécaniquement
et cybernétiquement les performances des astronautes durant les
explorations planétaires."
Rappelons
que les ingénieurs nous ont déjà démontré qu'il était
possible d'améliorer cybernétiquement les capacités motrices du
corps humain en portant une combinaison équipée de mécanismes
amplifiant la puissance de travail ou en concevant des robots
afin d'améliorer la dextérité des chirurgiens. Les fabriquants
de textile explorent également la manière d'unir l'informatique
ou la cybernétique à leurs créations. Tout ceci semble être
de la science-fiction, or il s'agit de science, et des plus appliquées !
Plus
concrètement, les deux principaux constructeurs de combinaisons
spatiales, David Clark Company et ILC Dover (Hamilton
Sundstrand n'a pas encore fait connaître ses projets) travaillent
actuellement sur des combinaisons destinées à
l'exploration de Mars dérivées des modèles A7L et S1035 qui ont
eu le succès que l'on sait.
A
voir : Boeing Suits Up, BOEING
(2017)
La
nouvelle combinaison développée par BOEING et David Clark
Leurs premiers prototypes sont baptisés
"D-1 Suit" chez Dave Clark et "I-1 Suit" chez ILC
Dover et sont présentés à droite. Il s'agit de combinaisons ultralégères,
l'I-1 Suit pesant à peine 13 kg. Toutes deux disposent d'anneaux
sur roulement à billes au milieu du torse et des articulations
supérieures des membres qui facilitent leur rotation lorsque la
pressurisation est élevée. Bien que leur apparence rappelle
les modèles semi-rigides du passé, pour venter leur souplesse les deux
fabriquants ont demandé à un modèle de marcher à quatre pattes,
démonstration réussie !
De
son côté, en janvier 2017 BOEING
en collaboration avec David Clark annonça la mise au point d'une
combinaison pressurisée pouvant à terme remplacer la fameuse combinaison orange
ACES utilisée depuis 1994. Elle pourrait être utilisée dès les premiers tests
opérationnels du module de commande Starliner CST-100. Comme on le
voit ci-dessous à droite, cete combinaison bleue est juste au corps et
pèse 20 kg (contre 41.7 kg pour l'ACES). Elle est équipée de fermures-éclairs,
le casque est plus résistant et muni d'un système de communication intégré et
des capteurs conducteurs sont intégrés aux gants pour manipuler les
écrans tactiles.
La
BioSuit sleek du MIT
Une
équipe de chercheurs dirigée par Dava Newman,
professeure d'ingénierie des systèmes aéronautique et astronautique au MIT et
ancienne administratrice adjointe de la NASA, annonça le 16
juillet 2007 qu'ils avaient élaboré une combinaison
spatiale baptisée "BioSuit",
qui n'utilise pas d'air comprimé pour simuler la pression de
l'atmosphère terrestre. A la place, la combinaison est équipée
d'un système de pression mécanique constitué de tissus élastiques
et d'un gilet interne maillé fabriqué dans un matériau rigide
qui protège l'astronaute en absence de pression.
Ainsi
qu'on le voit sur la photographie présentée ci-dessous à gauche prise sur
le campus du MIT, le "look" de la BioSuit est du plus
bel effet, tant est qu'une combinaison spatiale doit être jolie,
ce qui serait une première !
Dava
Newman et son collègue Jeff Hoffman ainsi que plusieurs étudiants
travaillent sur ce projet pratiquement depuis 2000. Leur prototype
n'est toutefois pas encore prêt pour le vol spatial, mais démontre
qu'il est possible de fabriquer une combinaison légère tout en
étant solide pour les futurs explorateurs de la Lune et de Mars.
Les
astronautes ont besoin d'environ 30% de la pression atmosphérique
pour survivre, soit environ 30 kPa. De toute façon, au-delà de
cette valeur, l'astronaute ne peut presque plus faire de
mouvements dans sa combinaison sans l'assistance de systèmes mécaniques.
La BioSuit leur fournit une pression d'environ 20 kPa.
A
voir : Boeing
Suits Up, BOEING
(2017)
La
nouvelle combinaison bleue pour le CST-1000 développée par BOEING et David Clark
A
lire : NASA's
Development of next-generation spacesuits,
NASA, 2021
Newman
et ses collègues pensent qu'une combinaison hybride pourrait
suffire, utilisant les nouvelles matières pour protéger les bras
et les jambes tandis qu'ils utiliseraient toujours les matières
traditionnelles rigides pour protéger la tête et le torse, comme
on le voit dans l'image extraite d'un film de science-fiction présentée
à droite. Bientôt, ce genre de scène sera de la science, tout
simplement.
Newman
prévoit que la BioSuit pourrait être prête pour un voyage vers
Mars en 2017, "la combinaison sleek actuelle ne
pouvant pas résister au défi d'une mission d'exploration dans un
environnement aussi hostile", a-t-il déclaré.
Malgré
ses performances et sa haute technologie, Newman et ses collègues
n'ont pas réussi à vendre leur BioSuit à la NASA. En revanche, les
fabricants historiques David Clark Company et ILC Dover
ont de nouveau réussi à placer leur combinaison Z-2 qui sert de
base au nouveau xEMU de la NASA.
A
terme, les industriels semblent s'orienter vers
des combinaisons souples fabriquées dans des matières synthétiques
voire biomécaniques ultralégères, isolantes et très résistantes dans lesquelles
seront intégrées des interfaces informatiques souples sur les
bras et la projection d'une image digitale à l'infini sur la
visière de l'astronaute.
Ce
n'est pas une utopie. Nous venons de voir que des universités et
des industriels travaillent sur des combinaisons collantes en
polymères. Du côté des accessoires, la société italienne Eurotech par exemple
a déjà conçu un ordinateur-bracelet Zypad
WL1000 cadencé à 400 MHz. Nous savons également que les ordinateurs de
poche (Pocket PC et autres subnotes) ainsi que les GSM de
dernière génération sont équipés de moyens informatiques
(logiciels et liaisons WAN) et que les appareils photos disposent
depuis des années de circuits imprimés souples (sur support
plastifié).
A
voir : How to create a space suit | Dava Newman,
2017
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A
gauche, l'ordinateur-bracelet Zypad WL1000 cadencé à 400
MHz d'Eurotech. Depuis cette société a sorti
d'autres modèles. Au centre, le casque d'un
pilote de F-35 équipé d'un système d'affichage digital, ce qu'on appelle un
"Helmet Mounted Display System" (HMDS) ou
plus communément un "dashboard" (tableau de
bord) dont voici une autre version. D'autres images sont disponibles sur
le site du constructeur. A droite, le professeur Jeffrey
A. Hoffman, spécialiste en astronautique du MIT
et ancien astronaute, testant un prototype de
combinaison spatiale fabriqué par Hamilton Sundstrand,
équipé d'un dispositif oculaire. Les tests sont
réalisés sur la base "martienne"
d'Haughton, située sur l'île Devon, dans le nord du
Canada. Documents Eurotech,
VSI
et LM/Rockwell
Collins. |
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Quant
à la visière du casque, il suffit de jeter un oeil sur les casques et les
accessoires proposés aux pilotes de l'US Navy (cf. le casque
des pilotes de F-35, etc) par la société
Vision Systems International, LLC, pour se rendre compte des progrès
réalisés en ce domaine : toutes les informations opérationnelles qui
habituellement s'affichent sur l'ordinateur de bord ou sur la
visière haute (HUD) du cockpit sont directement affichées sur la visière.
Mais dans le cas du F-35, cela va plus loin car les données sont
déjà triées et préanalysées par l'intelligence artificielle
et les systèmes experts, proposant au pilote un résumé tactique
de la situation et une éventuelle solution de tir.
A
l'avenir, ces systèmes combineront réalité augmentée et
réalitée virtuelle pour seconder les astronautes sans qu'ils
n'aient à transporter d'accessoires lourds et encombrants.
Etant
donné que la NASA trouve souvent son matériel sur les étagères
du DARPA ou dans les bureaux d'études des industriels novateurs,
il n'est pas impossible que certains articles high-tech fassent un
jour partie de la panoplie de la combinaison des astronautes. Hamilton
Sundstrand propose déjà un concept de combinaison spatiale équipé d'un
dispositif oculaire (voir ci-dessus).
Dans un futur plus lointain, on pourra envisager
des appareils (analyseurs, détecteurs, etc) aussi puissants que des ordinateurs
tirant profit de la nanotechnologie
et de nouvelles applications exploitants des propriétés quantiques et des interface
biomécaniques exploitant des support hybrides carbone/silicium (mêlant
CPU et neurones, etc). Mais ceci est encore de la fiction contrairement
aux accessoires décrits ci-dessus qui sont déjà utilisés sur
le terrain.

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La
Lune ainsi que Mars seront les destinations du XXIe siècle. Il
faudra aux astronautes des combinaisons légères pour
supporter la gravité, une contrainte dont ont déjà
tenu compte les illustrateurs travaillant avec la NASA,
dans ce cas-ci Pat
Rawlings. Le dessin de gauche remonte à 1997,
celui de droite à 1993.
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Voyons
à présent quelle est la combinaison choisie par la NASA pour les
futures missions lunaires. Nous allons constater qu'elle est
encore loin des concepts futuristes et de la combinaison sleek. La raison
est simple : la sécurité passe avant le look !
Présentation
des combinaisons xEMU et Orion
Le
15 octobre 2019, l'administrateur de la NASA, Jim Bridenstine en compagnie
de deux ingénieurs, présenta à la presse les prototypes de la combinaison
lunaire xEMU (Exploration Extravehicular Mobility Unit) et de la combinaison
de survie pressurée Orion (Orion Crew Survival System) que l'on voit ci-dessous.
Cette dernière de couleur orange et légère sera utilisée pendant le vol
spatial à bord du vaisseau Orion.
La
combinaison xEMU est plus confortable que celle que portaient les équipages d'Apollo, mieux ajustée
et offre plus de mobilité. En 50 ans, de nombreuses améliorations
ont été apportées aux combinaisons spatiales et leur conception
infomatisée, notamment les gants conçus par CAD/CAM les rendent
plus performants et plus faciles à utiliser. Les nouvelles
combinaisons présentent un meilleur filtrage des poussières extérieures et
une élimination plus efficace du dioxyde de carbone et de l'humidité,
ainsi qu'un système de régulation de la température interne.
Elles présentent une résistance améliorée aux variations de
température entre -156 et +121°C ainsi qu'aux radiations.
A
voir : NASA's New Spacesuits Designed,
2019
A
consulter : SuitUp,
NASA
Comme l'a montré l'ingénieure Kristine Davis portant la nouvelle combinaison
(voir la vidéo ci-dessus), les astronautes seront plus libres de leurs mouvements. La
combinaison xEMU permettra aux astronautes américains de marcher plus naturellement sur la Lune
(au lieu de sautiller comme le firent Neil Armstrong et Buzz Aldrin notamment). Ils
pourront se baisser plus facilement pour déposer des instruments ou ramasser des roches sans risquer
de perdre l'équilibre et tomber comme ce fut le cas lors des missions Apollo
(1969-1972) comme le montre cette vidéo.
Ils pourront aussi lever les bras au-dessus de leur tête, ce qui n'était pas possible avec la combinaison
d'Apollo plus rigide. Enfin, la nouvelle combinaison est unisexe et convient à
toutes les tailles.
La
combinaison xEMU offre une totale autonomie à l'astronaute. Elle
lui fournit l'oxygène, recycle l'air exhalé, régule la température interne
et le protége des rayonnements. Les ingénieurs de la NASA ont travaillé
des années à son amélioration, en particulier pour éliminer le dioxyde de
carbone.
La
combinaison lunaire xEMU prête en 2025 ?
La
conception et le but de la combinaison spatiale ont changé à plusieurs
reprises au fil des ans, alors que les priorités de la NASA dans l'espace
varie d'une administration à l'autre.

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Illustration de la combinaison xEMU
pour les EVA de la mission Artémis sur la Lune.
Document NASA. |
Selon
le rapport d'audit du Bureau
de l'Inspecteur Général (IOG) de la NASA publié le 10 août 2021, l'agence spatiale
américaine a déjà dépensé 420 millions de dollars pour le développement des combinaisons
lunaires xEMU depuis 2007, avant même son programme Artémis, et prévoit "d'investir
environ 625.2 millions de dollars de plus" jusqu'en 2025.
En
2021, les xEMU n'avaient pas encore été testées dans l'espace et leur conception
devait être finalisée. Plusieurs problèmes doivent être résolus. Nous avons expliqué
que les combinaisons spatiales EMU que portent actuellement les astronautes de
la station ISS sont pressurées à 4.3 psi ou 27.6 kPa. On ne peut pas réduire
cette pression. Il faut aussi adapter les combinaisons spatiales aux femmes, les
rendre plus souples et plus facile à porter. Toutes ces questions et bien d'autres
doivent être résolues avant 2024.
Dans
son rapport d'audit, l'IOG déclara que les combinaisons ne se seront pas prêtes
avant "avril 2025 au plus tôt", postposant la mission habitée
vers la Lune prévue en 2024 dans le cadre du programme Artémis. Si officiellement
la NASA postposa la mission lunaire Artémisen 2025, pour qu'elle respecte son
planning, on lui proposa officieusement de confier la fabrication des combinaisons
xEMU à SpaceX. Mais la société d'Elon Musk ne remporta pas le contrat. On reviendra
sur l'exploration de la Lune.
Contrats
signés avec Axiom Space et Collins Aerospace
La
NASA annonça
le 1 juin 2022 que deux sociétés d'ingénierie, Axiom Space
et Collins Aerospace qui travaillent
déjà pour la NASA notamment, ont été sélectionnées pour lui fournir des services,
des combinaisons spatiales et des systèmes de sortie dans l'espace (EVA) de nouvelle génération
pour les activités à l'extérieur de la station ISS, pour explorer la surface lunaire
au cours des missions Artémis et
participer à la préparation des missions habitées sur Mars (que la NASA met au pluriel).
Selon
Vanessa Wyche, directrice du centre JSC de la NASA, "Grâce à ces récompenses,
la NASA et ses partenaires développeront des combinaisons spatiales avancées et fiables
qui permettront aux humains d'explorer le cosmos comme jamais auparavant. En nous
associant à l'industrie, nous faisons progresser efficacement la technologie nécessaire
pour maintenir les Américains sur la voie d'une découverte réussie à bord de la Station
Spatiale Internationale en même temps que nous visons l'exploration de la surface lunaire."
Les entreprises sélectionnées ont été choisies dans le cadre d'un appel d'offre
pour des services d'exploration extravéhiculaire (xEVAS). Le contrat permet à ces
fournisseurs de concourir pour des commandes pour des missions qui fourniront
une suite complète de capacités pour les besoins de la NASA en matière de sorties dans
l'espace jusqu'en 2034.
Le
contrat xEVAS qui est ventilé en différentes étapes représente au total 3.5 milliards
de dollars. Les premières commandes à exécuter comprennent le développement et les
services pour la première démonstration à l'extérieur de la station ISS et pour
l'atterrissage lunaire d'Artémis III. Le contrat xEVAS est géré par le programme EVA &
Human Surface Mobility du centre JSC de la NASA. A ce jour, les livrables et les quantités
ne sont pas encore définis.
La
NASA insiste que chaque partenaire a investi une part importante de son propre argent dans
le développement. Les partenaires seront propriétaires des combinaisons spatiales et sont
encouragés à explorer d'autres applications commerciales en dehors des données
et des technologies qu'ils codéveloppent avec la NASA.
Cette
nouvelle approche doit encourager un marché commercial émergeant et accorde à la NASA le droit
d'utiliser les mêmes données et technologies au sein de l'agence et lors des futurs achats du
programme d'exploration.
Les
experts de la NASA ont défini les normes techniques et de sécurité selon
lesquelles les combinaisons spatiales seront fabriquées et qu'ont acceptées
les deux entreprises. Les partenaires commerciaux seront responsables de la
conception, du développement, de la qualification, de la certification et de
la production de combinaisons spatiales et d'équipements de soutien.
Finalement,
le 1er
septembre 2022, la NASA
anonça qu'elle avait choisi Axiom
pour fabriquer les combinaisons spatiales des futurs astronautes de la première mission lunaire
habitée Artémis. C'est un contrat de 228.5 millions de dollars. Axiom déclara que
la première démonstration de la combinaison aura lieu en 2025.
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A
gauche, la seule image proposée en septembre 2022 de la combinaison spatiale
d'Axiom Space
que porteront les astronautes de la mission lunaire
Artémis. A droite,
la station spatiale privée proposée par Axiom Space. |
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Rappelons
qu'Axiom Space est déjà très actif dans le secteur commercial
de l'espace et sous-traite lui-même certains éléments à Thales
Alenia Space comme par exemple la fabrication de la structure primaire
et du système de protection contre les micrométéorites et les débris
de la station ISS.
Axiom Space
a également installé un module sur ISS qui sera complété par d'autres
modules qui pourront être séparés et former une station indépendante de ISS
et privée comme on le voit à gauche.
Selon
Mark Kirasich, administrateur associé adjoint de la division de développement
de la campagne Artémis de la NASA, "Nos partenariats commerciaux nous
aideront à atteindre nos objectifs d'exploration humaine. Nous sommes
impatients d'utiliser ces services pour la présence continue de la NASA en
orbite terrestre basse et notre prochaine réalisation du retour des astronautes
américains à la surface de la Lune. Nous sommes convaincus que notre collaboration
avec l'industrie et l'expertise de la NASA acquise au cours de plus de 60 ans
d'exploration spatiale nous permettront d'atteindre ces objectifs ensemble."
La
NASA souligne qu'elle continuera de mettre à la disposition des entreprises
les données d'essais en vol et au sol des sorties dans l'espace
depuis la station ISS et celles du projet de développement de l'unité de
mobilité extravéhiculaire d'exploration (xEMU) par le biais de la bibliothèque
technique EVA. Cela encouragera une transition accélérée vers l'industrie tout
en réduisant les risques.
Le contrat
est conçu de telle sorte qu'il puisse durer et évoluer avec les besoins de
la NASA et de l'industrie spatiale. Le contrat fournit également à l'agence
un mécanisme facultatif pour ajouter des fournisseurs supplémentaires qui n'ont
pas été sélectionnés dans l'annonce d'attribution initiale à mesure que le marché
des services spatiaux commerciaux évolue.
L'objectif
de la NASA "est de fournir des capacités sûres, fiables et efficaces
qui permettent aux astronautes de survivre et de travailler en dehors des
limites d'un vaisseau spatial pour maintenir la station spatiale et explorer
les zones sur et autour de la Lune."
De
la science à la fiction
A
l'image du film "2001: l'Odyssée de l'espace" de
Stanley Kubrik qui préfigurait de manière très réaliste le
monde tel qu'il serait une génération plus tard, certains films de
science-fiction (Stargate SG-1, Star Trek ou ceux développant le
thème de la colonisation de Mars notamment) s'inspirent de données
scientifiques, leurs conseillers techniques étant des physiciens
théoriciens ou des astrophysiciens. Ces films nous donnent une idée
de ce à quoi pourrait ressembler la technologie spatiale de demain
et des éventuelles applications des découvertes d'aujourd'hui.

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L'équipage
d'Armageddon (Michael Bay, 1998) en combinaison
pressurisée et en tenue d'EVA. Un air de déjà vu
qui renforce le réalisme du scénario, même s'il
reste une amusante oeuvre de fiction. |
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Ces
mêmes films exploitent parfois les technologies
les plus modernes pour renforcer la crédibilité de leur scénario.
C'est ainsi que dans l'une des dernières séries de Stargate SG-1 (2006)
où l'équipage recherche le bâton de Merlin pour combattre les Ori,
le LtCol Samantha Carter (Amanda Tapping) porte une réplique de
la combinaison ISS EMU équipée d'un ordinateur-bracelet qui ressemble fort au
modèle d'Eurotech. Ailleurs, l'équipage de Space
Cowboy (2000) ou d'Armageddon (1998) présenté ci-dessus utilise
une réplique de la combinaison pressurisée orange calquée sur celle
des astronautes de la navette spatiale, mais pour les EVA l'équipe de
Bruce Willis a troqué l'EMU pour un modèle souple et le casque standard
pour un modèle Ketzer
en fibre de verre, ce qui n'est peut-être pas la meilleure idée
du point de vue de la sécurité, mais c'est plus photogénique pour... les
caméras !
Précisons
qu'en aucun cas la NASA ne prête ses combinaisons spatiales. Tous les
vêtements utilisés dans les films de fiction et fantastiques sont
des répliques fabriquées par des sociétés de confection spécialisées, notamment
par Global Effects, Inc.
Ainsi, la conquête spatiale ne
représente pas seulement une vitrine des capacités de l'homme à
se surpasser mais elle nous offre également un regard sur les retombées
civiles et même ludiques de cette technologie. On ne peut que supporter
l'inventivité de ces hommes et partager l'enthousiasme de ces
inventeurs qui reculent tous les jours les limites de l'impossible.
Les
acronymes
La NASA use et abuse des acronymes. C'est tout à fait normal quand on parle technique au risque d'éterniser les discussions. Voici un rappel des principaux termes utilisés dans cet article.
ACES: Combinaison d'évasion Shuttle Advanced Crew - combinaison de vol pressurisée (orange) depuis 1994 avec équipage de navette spatiale et pilotes de l'US Navy. Elle est prévue pour les évacuations d'urgence. Modèle Dave Clark S1035.
BID: Trousse de boisson en costume - pochette alimentaire en eau potable durant les EVA
CCA: Assemblage de porteuses de communications - système de communication individuel (capuchon muni d'écouteurs et micro, système électrique et radio associés)
CMP: Pilote du module de commande - pilote du module de commande
DCM: Module d'affichage et de contrôle - écran d'affichage et de contrôle du PLSS
EEH: Harnais Électrique - telecom and instrumental biomédicaux
EMU:
Extravehicular Mobility Unit - Unité de mobilité extravéhiculaire - combinaison spatiale autonome utilisée par les équipages
Apollo, de la navette spatiale et d'ISS lors des EVA
EPGA: Extravehicular Pressure Garment Assembly - combinaison pressurisée à l'extérieur du vaisseau spatial, lors de l'EVA. Complète l'IPGA
EVA: Activité extravéhiculaire - activité extravéhiculaire, c'est-à-dire en dehors du vaisseau spatial. Par extension, l'exploration à pied (ou en jeep) des corps célestes
EVVA: Ensemble visière extravéhiculaire - Visière extérieure dorée recouvrant le visage de l’astronaute du rayonnement solaire (lumière, chaleur, UV), des reflets et des micrométéoroïdes
HHSMU: Unité autonome de manoeuvre manuelle - unité mobile individuelle utilisée en 1965 par Edward White lors de son EVA
HUT: Hard Upper Torso - coque en fibre de verre que l'astronaute porte sur le haut du torse et que l'on fixe le PLSS, les bras, les jambes, le torse inférieur, le module de commande et le casque
IPGA: Intravehicular Pressure Garment Assembly - combinaison pressurisée à l'intérieur du vaisseau spatial. À télécharger également CMP PGA ou IV PGA. Complète l'EPGA
ITMG: vêtement thermique et météorite intégré - combinaison spatiale utilisée lors des EVA. Sur l'appelle également PGA
LCG: Sous-vêtement de refroidissement par liquide. Il s'agit d'un système de confort constitué de tuyaux remplis d'eau froide, d'éliminer les excès de chaleur corporelle de l'astronaute durant les EVA. Il était
utilisé au cours des programmes Apollo et Skylab avant d'être remplacé par le LCVG.
LCVG: Vêtement de refroidissement et de ventilation par liquide - under-vêtement de refroidissement and ventilation. Système de confort constitué de tuyaux d'eau froide et d'un système de ventilation permettant d'éliminer les effets de chaleur corporelle de l'astronaute durant les EVA.
LES: Shuttle Launch / Entry Suit - combinaison de vol pressurisée (orange) portée entre 1986 et 1993 par équipage de la navette spatiale (et les pilotes de l’US Navy). Modèle Dave Clark S1032.
LSS: Life Support System - système de respiration et de survie que les astronautes menaient sur le dos de l'EVA. Ce terme était utilisé avant la fabrication du PLSS
LTA: Lower Torso Assembly - partie inférieure de la combinaison spatiale, comprenant la ceinture, les pantalons, les genoux, les bottes et les articulations des chevilles
MAG: vêtement à absorption maximale - collecteur d'urine produite par l'astronaute
MMU: Unité de manoeuvre avec équipage - unité de manoeuvre manuelle. C'est le fameux siège autopropulsé utilisé en 1984 par Bruce McCandless au cours de son EVA
OPS: Oxygen Purge System - système de purge de l'oxygène. Il permet d'évacuer le surplus d'oxygène contenu dans la combinaison pressurisée lors de l'EVA
PGA: Pressure Garment Assembly - combinaison pressurisée (c'est en fait la combinaison spatiale ITMG)
PLSS: système de survie portatif - système de survie autonome qui fonctionne pendant les périodes de surchauffe et de l'oxygène, froid, froid, moyen, télécom, les signaux d'alertes et éliminant le gaz carbonique
SAFER: Aide simplifiée pour le sauvetage en EVA - Aide simplifiée pour le sauvetage lors de l'EVA. Il s'agit d'un système autopropulsé simplifié qui est fixé sous le PLSS et qui est utilisé depuis 1994 en
remplacement du MMU
PON: Poche d'oxygène secondaire - réserve d'oxygène de 45 minutes en cas d'urgence
SSA: Space Suit Assembly - combinaison spatiale pressurisée (sans le LSS ou
PLSS)
TMG: vêtement thermique et météoroïde - couche de protection contre la chaleur et les impacts de météoroïdes. C'est un "tissu" protecteur constitué en alternance de plusieurs couches de matière isolante (Nylon, etc.) et d'un film Mylar contre le rayonnement thermique. Il protège tous les équipements fixés sur la combinaison spatiale et exposée aux rigueurs de l'espace.
xEMU: Exploration Extravehicular Mobility
Unit - Unité de mobilité extravéhiculaire d'exploration - combinaison spatiale autonome utilisée par les
futurs équipages des missions lunaires notamment (àpd 2024).
Pour plus d'informations
Livres
U.S.
Space Suits, K.Thomas/H. McMan, Springer Verlag, 2006/2011
Spacesuits: The Smithsonian National Air and Space Museum Collection,
A.Young, PowerHouse Books, 2009
Guide
des combinaisons spatiales et du vol habité, J.-F. Pellerin, Tessier & Ashpool, 2006
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