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Le défi des OVNI

Document T.Lombry.

Dernières nouvelles

20 juillet 2022 : le DoD crée l'AARO chargé d'identifier et suivre les UAP

Le Département de la Défense américain (DoD) annonça le 20 juillet 2022 la création d'un bureau pour tenter de détecter, identifier et suivre les objets d'intérêt, y compris "des objets spatiaux anormaux, non identifiés, aéroportés, submergés et transmédium."

Ce bureau du sous-secrétaire à la défense pour le renseignement et la sécurité a été nommé ""All-domain Anomaly Resolution Office" ou AARO (Bureau de résolution des anomalies pour tous les domaines). Sean Kirkpatrick, qui occupait auparavant le poste de scientifique en chef au Missile and Space Intelligence Center de la Defense Intelligence Agency, occupera le poste de directeur du nouveau bureau.

Selon le communiqué, le DoD coordonnera les efforts à travers le département et le gouvernement fédéral pour "détecter, identifier et attribuer les objets d'intérêt dans, sur ou à proximité des installations militaires, des zones d'opérations, des zones d'entraînement, de l'espace aérien à usage spécial et d'autres zones d'intérêt, et, si nécessaire, pour atténuer toute menace associée à [la] sécurité des opérations et à la sécurité nationale."

Selon la sous-secrétaire à la Défense Kathleen Hicks, l'AARO est désormais le "point focal pour toutes les activités liées aux UAP et peut représenter le Département pour ces activités." Il peut également agir à titre de représentant du Ministère dans ces activités.

Les six principaux domaines d'intervention de l'AARO sont la gouvernance, la science et la technologie, les opérations et l'analyse du renseignement, l'atténuation (mitigation) et la défaite, la surveillance, la collecte et le reporting, ainsi que les capacités et la conception du système.

La création de cette nouvelle organisation reflète le désir du gouvernement américain d'approfondir sa compréhension des OVNI.

9 juin 2022 : la NASA commande une étude sur les UAP

La NASA annonça le 9 juin 2022 qu'elle avait demandé une étude pour examiner les rapports sur les phénomènes aériens non identifiés (UAP).

Selon Daniel Evans, administrateur associé adjoint pour la recherche à la Direction des Missions Scientifiques de la NASA (Science Mission Directorate) ,"l'une des choses que nous espérons tangentiellement faire dans cette étude, simplement en parlant ouvertement, est d'aider à éliminer une partie de la stigmatisation qui y est associée. Cela donnera, évidemment, un accès accru aux données, plus de rapports, plus d'observations, etc. C'est donc une autre chose que nous essayons d'accomplir avec cela."

Compte tenu du fait que l'armée américaine s'ouvre un peu plus à l'étude de ces phénomènes depuis quelques années, le support de la NASA pourra peut-être permettre d'avancer dans ce dossier.

Mais avant de s'emballer, la NASA n'a pas tardé à souligner qu "il n'y a aucune preuve que les UAP sont d'origine extraterrestre." Il est vrai que commander une étude ne veut pas dire que le problème sera résolu.

Quoi qu'il en soit, c'est un développement intéressant.

23 novembre 2021 : création de l'AOIMSG

Le Département de la Défense américain (DoD) a intensifié ses efforts pour connaître la vérité sur les UAP en créant un nouveau groupe de travail dédié à l'étude des OVNI. La création de ce groupe, nommé Airborne Object Identification and Management Synchronization Group (AOIMSG), fut annoncée dans un communiqué de presse du DoD publié le 23 novembre 2021. Sa mission sera de "détecter, identifier et attribuer des objets d'intérêts" repérés dans l'espace aérien militaire. Plus précisément, l'armée veut étudier les UAP.

L'AOIMSG succède au groupe de travail sur les phénomènes aériens non identifiés de l'US Navy qui avait été créé pour étudier "les UAP qui pourraient potentiellement constituer une menace pour la sécurité nationale des États-Unis" (cf. le communiqué de presse du DoD publié le 14 août 2020).

Cette annonce intervient lors d'une vague d'intérêt politique et public renouvelé pour le sujet. En effet, pas plus tard qu'une semaine plus tôt, un groupe bipartite présenta au Congrès une législation pour former un bureau dédié à l'étude des OVNI. Il faisait suite à la publication par le Pentagone le 15 juin 2021 du rapport sur les UAP qui s'avéra plutôt décevant (voir plus bas).

Bien que l'administration américaine travaille vraiment très lentement sur ce dossier et ne dise publiquement pas grand chose sur les OVNI, il faut constater que la bureaucratie de Washington prend enfin au sérieux une problématique qui jusqu'ici était confinée aux domaines de la désinformation et du complot.

9 novembre 2021 : des pilotes brûlés par irradiation ?

Dans une interview publiée dans le webzine britannique "QG" le 9 novembre 2021, Luis Elizondo du TTSA (To the Stars Academy of Arts and Science) suggéra que les pilotes qui avaient rencontré un UAP avaient présenté des "symptômes physiques", une expression ambiguë qui ne veut pas dire grand chose.

Elizondo déclara : "Je dois faire attention, je ne peux pas parler trop précisément, mais on pourrait imaginer que vous recevez un rapport d'un pilote disant : "Lue, c'est vraiment bizarre. Je volais et je me suis approché de cette chose et je suis rentré à la maison et c'était comme si j'avais eu un coup de soleil. J'ai été rouge pendant quatre jours."

L'ancien officier du renseignement a sa propre interprétation de ce que cela pouvait signifier. Elizondo lui répondit : "Eh bien, c'est un signe de radiation. Ce n'est pas un coup de Soleil; c'est une brûlure par irradiation".

Elizondo déclara également que d'autres pilotes ont connu la "déformation de l'espace-temps", n'utilisant que "cinq minutes de carburant" alors que 30 minutes se sont écoulées. Selon Elizondo : "Et plus vous vous rapprochez de l'un de ces véhicules, plus vous pouvez commencer à expérimenter l'espace-temps par rapport au véhicule et à l'environnement," a-t-il déclaré à GQ.

Selon Elizondo, il existe encore d'autres vidéos inédites sur des phénomènes étranges : "Il y a des vidéos là-bas [au Pentagone, que le public n'a pas vues] - il y en a une qui dure 23 minutes. Il y en a un autre où cette chose est à 50 pieds du cockpit."

Il est difficile de se prononcer sur ce genre de récit sans preuve et sans verser dans la fabulation. Les effets relativistes en particulier ne correspondent pas aux premières descriptions des pilotes, même si le Lt Cmdr David M. Fravor évoqua des vitesses très rapides, le contrôle estimant la vitesse de l'UAP à 3.2 km/s. Cela représente moins de 3.7% de la vitesse de la lumière, un facteur de Lorentz de contraction γ = 1, très insuffisant pour correspondre aux soi-disant effets relativistes cités par Elizondo. Quant aux brûlures par irradiation, nous aimerions bien voir des photos ou lire les éventuelles conclusions du médecin spécialiste qui examina ce pilote.

Bref, tout cela est très suspect et d'autant plus qu'Elizondo n'apporte pas la moindre preuve de ce qu'il raconte. Nous n'en dirons donc pas plus en attendant de nouvelles éventuelles révélations officielles.

7 janvier 2021 : publications des dossiers OVNI de la CIA par The Black Vault

La collection du Black Vault vient de s'enrichir d'environ 2780 pages de documents sur les UAP déclassifiés par la CIA depuis les années 1980. Le propriétaire du site, John Greenewald Jr., a obtenu les documents qui furent numérisés et que la CIA déclara être leur "entière" collection d'enregistrements originaux, y compris ceux que demandait Greenewald dans le cadre du FOAI (Freedom of Information Act). Ces documents contiennent les dossiers ouverts entre 1955 et 2000. Toutefois, il est impossible de confirmer que cet ensemble de données est complet.

A télécharger : CIA UFO Collection, The Black Vault

Selon Greenewald, "The Black Vault a passé des années à se battre pour ces documents, et beaucoup ont été obtenus à la fin des années 1990. Cependant, au fil du temps, la CIA créa une collection de documents sur les UAP sur CD-ROM, qui comprenait les enregistrements originaux, ainsi que ceux pour lesquels il fallut se battre des années pour les obtenir." Finalement, Greenewald reçut une grande boîte contenant plusieurs milliers de pages qu'il numérisa une par une et mit en ligne.

Un F/A-18F de l'escadrille VFA-41 du porte-avion USS Nimitz (CVN-68) à laquelle appartenait le Lt Cmdr David M. Fravor. Document D.R.

Ces documents arrivent un mois après l'adoption par le Congrès américain du projet de loi de secours Covid-19 de 5600 pages qui comprenait une provision ou disposition appelant à divulguer des documents liés aux UAP. Selon Steven Greenstreet et Steven Nelson du "New York Post", dans les 180 jours suivant la ratification du projet de loi, les responsables du ministère de la Défense et des agences de renseignement doivent "soumettre un rapport… aux comités du renseignement et des forces armées du Congrès sur les phénomènes aériens non identifiés."

Afin de s'assurer que ces documents ne soient pas perdus, mi-2020 Greenewald acheta une copie du CD-ROM de la CIA et convertit les fichiers au format PDF afin qu'ils soient plus facilement consultables. Cet ensemble représente 2780 pages représentant 342 MB de données compressées réparties dans 713 fichiers PDF. Il s'agit de plus ou moins bonnes photocopies de lettres et de messages qui furent ensuite scannés.

Les faits saillants comprennent un récit de 1976 dans lequel l'ancien sous-directeur adjoint du gouvernement pour la science et la technologie reçoit un document crypté sur un phénomène OVNI et un document concernant une étrange explosion nocturne dans une petite ville russe le 12 avril 1991 (cf. The Black Vault).

On peut regretter que la CIA n'ait pas créé une base de données accessible en ligne, de ne pas avoir publié les éventuels comptes-rendus d'analyses, les enregistrements audios ou vidéos ni les rapports de notifications après 2000. De plus, certaines parmi ces milliers de pages sont totalement censurées et inexploitables.

Par la suite, dans le cadre du FOIA, la CIA elle-même téléchargea séparément des dizaines d'enregistrements sur les UAP et des évènements inexpliqués survenus à travers le monde. Ces fichiers couvrent les années 1940 jusqu'au début des années 1990.

Si on peut saluer le geste de la CIA mais dont l'effort reste encore timide et marqué par la censure, il faut surtout remercier le travail de Johnn Greenewald, Jr pour avoir mis ces documents en forme et les avoir rendus exploitables. The Black Vault déclara qu'ils "continueront de voir si des documents supplémentaires sont encore découverts dans les fonds de la CIA."

12 mai 2020 : divulgation de 8 rapports déclassifiés de la Navy

Le 12  mai 2020, dans le cadre du FOIA, les responsables du site The Drive ont demandé et obtenu du Naval Safety Center des rapports d'incidents entre les pilotes de la Navy et des contacts non identifiés. Huit rapports ont été divulgués et sont présentés ci-dessous. Ils sont tous "Non classifiés" et "Pour usage officiel uniquement".

Soulignons que bien que la loi sur le FOIA exige la transparence, cette diffusion est très encadrée. Ainsi les e-mails et autres documents ne sont pas nécessairement publiés dans leur état initial. Dans la plupart des cas, les adresses et numéros de téléphone sont masqués ainsi que le texte de certains documents. Les annexes vidéos ou audios ne sont pas non plus publiées.

Sept rapports impliquent des pilotes de Super Hornet F/A-18E (monoplace) ou F/A-18F (biplace) et des incidents survenus entre 2013 et 2014 dans une zone aérienne située au large des côtes de la Virginie et de la Caroline du Nord connue sous le nom de "warning zone" (zone d'alerte) W-72. Le huitième rapport concerne un incident qui s'est produit en 2019 impliquant le pilote d'un Growler EA-18G (un dérivé du F/A-18F) volant dans la zone W-386 située au large de la côte du Maryland et concerne un ballon météo.

Notons que dans le cas où les pilotes ont clairement identifié l'objet comme d'origine terrestre, la Navy ne le classe évidemment pas parmi les UAP et autre UA, même si un coéquiper ne l'a pas détecté sur son radar de bord ou si les contrôleurs l'ont uniquement corrolé avec un faux écho radar. Généralement, la Navy recommande aux pilotes de considérer le "faux écho radar comme un objet réel." Un UAP n'est qualifié de "risque critique" que s'il représente un vrai danger pour la sécurité aérienne ou si l'observation se répète durant plusieurs jours. "Giant Killer" est l'indicatif d'une station de contrôle aérien (FACSFAC, Fleet Area Control and Surveillance Facility), "Echo" est également une équipe de contrôle.

Les huit rapports de l'U.S. Navy déclassifiés par le Pentagone le 12 mai 2020. Maquette T.Lombry.

Finalement, ces rapport déclassifiés de la Navy sont décevants car soit ils concernent l'observation d'un ballon météo certes non identifié, soit les commentaires n'apportent aucune information sur la nature ou l'origine de l'objet. De plus, aucun enregistrement (photo, vidéo ou radar) n'est annexé à ces documents. Dans ses recommandations, la Navy demande simplement aux pilotes d'être prudents et à tous les services de planifier leurs opérations afin que les contrôleurs aériens soient informés des plans de vols des aéronefs.

26 juin 2020 : divulgation de 25 rapports déclassifiés de l'USAF

Le 26 juin 2020, via le FOIA "The Drive" a encore obtenu 25 rapports d'incidents déclassifiés, cette fois par l'Air Force Safety Center. On peut toutefois regretter que les conclusions soient restées censurées.

S'il est une bonne chose que la Navy et l'USAF n'aient pas interprété les données et décrivent seulement les faits, à ce jour on ignore comment sont traités ces incidents, si quelqu'un a enquêté sur ces incidents et qu'elles sont les éventuelles conclusions. Bref, soit ces incidents sont restés sans suite soit les résultats éverntuels du suivi sont toujours considérés comme confidentiels ou secrets, le mystère reste donc entier.

17 juin 2020 : appel des sénateurs

Le 17 juin 2020, les membres du Sénat américain étant inquiets du fait que l'armé américaine et d'autres agences fédérales n'aient pas accordé suffisamment d'attention aux rapports sur les OVNI ou UAP, ont ordonné au directeur du Renseignement national de travailler avec d'autres agences compétentes pour produire un rapport détaillant les informations qu'ils possèdent déjà sur les UAP, comment ces données sont collectées et traitées, comment elles sont partagées et quels types de menaces ou autres risques ils pourraient présenter.

L'appel à l'examen des UAP fait partie d'un rapport accompagnant un projet de loi portant sur l'Autorisation du Renseignement pour l'exercice fiscal 2021 que le sénateur Marco Rubio, un républicain de Floride, a soumis au nom du Comité de Sélection sénatorial sur le Renseignement. Danny Silva de SilvaRecord.com fut le premier à publier un rapport sur le document.

Ce que le sénateur Rubio et ses collègues demandent, c'est un rapport sur les UAP dans les 180 jours qui serait principalement non classifié, mais il pourrait contenir des détails supplémentaires dans une annexe classifiée. Le détail des points qui doivent être abordés sont listés sur le site The Drive. Le rapport fut publié le 25 juin 2021 (voir plus bas).

25 juin 2021 : publication du rapport du Pentagone sur les UAP

Comme promis, le bureau du directeur du Renseignement national américain (DNI) publia le 25 juin 2021 son rapport déclassifié très attendu sur les phénomènes aériens non identifiés (UAP).

En résumé :  peu de choses et décevant ! Le DNI a publié un document de seulement 9 pages, dans lequel les spécialistes du Pentagone disent en deux mots admettre qu'ils ne peuvent pas expliquer la grande majorité des observations d'OVNI (143 cas sur 144 examinés).

A lire : Preliminary Assessment: UAP, DNI, 25 June 2021

Peu avant la publication de ce rapport, un responsable anonyme du gouvernement américain déclara à NBC News : "Nous n'avons aucune indication claire qu'il existe une explication non terrestre [aux UAP] - mais nous irons là où les données nous mèneront [...]. Nous n'avons aucune donnée indiquant que l'un de ces phénomènes aériens non identifiés fait partie d'un programme de collecte étranger et nous n'avons aucune donnée indiquant une avancée technologique majeure par un adversaire potentiel."

Voilà en résumé tout ce que le Pentagone déclare officiellement. En résumé, nous ne sommes pas plus avancés qu'en 1947 !

Et s'il s'agissait réellement d'aliens ?

Dans le cadre de SETI, nous avons décrit l'hypothèse selon laquelle la forme de vie dominante dans le cosmos est probablement artificielle. Cette idée est partagée par divers chercheurs dont le physicien théoricien et futurologue Michio Kaku, la philosophe Susan Schneider, l'astronome Seth Shostak de l'Institut SETI, l'exobiologiste Paul Davies de la NASA et l'exobiologiste Stephen Dick parmi d'autres spécialistes. Si personne ne peut valider cette hypothèse, c'est en tout cas une hypothèse de travail tout à fait réaliste.

Dans un article publié dans la revue "Scientific American" le 3 juin 2021, les journalistes Julian E. Barnes et Helene Cooper, spécialisés dans la sécurité nationale rappellent que le Pentagone n'a découvert aucune preuve que les UAP seraient des objets d'origine extraterrestre. Mais "les hauts fonctionnaires ont concédé que l'ambiguïté même des résultats signifiait que le gouvernement ne pouvait pas définitivement écarter les théories selon lesquelles les phénomènes observés par les pilotes militaires pourraient être des vaisseaux spatiaux extraterrestres."

Deux semaines plus tard, le 21 juin 2021 John Gertz, l'ancien président de l'Institut SETI, publia également un article dans la revue "Scientific American" dans lequel il émet l'hypothèse que ces UAP seraient réellement des objets d'origine extraterrestre tout en nuançant ses conclusions.

Extrait de l'émission "60 Minutes".

Gertz propose cette hypothèse en partant du constat que si les notifications d'UAP faites par les pilotes de la Navy et de l'USAF ne sont pas des méprises, des illusions d'optique ni des canulars - il est difficile de nier l'enregistrement d'une caméra embarquée ou l'accrochage d'un radar sur une cible mobile -, puisqu'ils perturbent parfois leur environnement et laissent des traces détectables, qu'ils ne semblent pas le produit d'une technologie américaine avancée, que leurs comportements défient les lois de la physique et que par conséquent leur origine demeure inexpliquée, on ne peut pas ignorer l'hypothèse extraterrestre.

En résumé, Gertz rappelle que le paradigme du programme SETI recherche des étoiles - ou plutôt des corps célestes - émettant des signaux artificiels. Gertz souligne que cette stratégie de communication présente de graves inconvénients du point de vue extraterrestre. "Pour que cela réussisse, les aliens devrait cibler chacune des millions d'étoiles proches potentiellement prometteuses (y compris la nôtre) en continu, et le faire sur potentiellement des milliards d'années. De plus, il faudrait maintenir un récepteur dédié pour chaque étoile cible pour être certain de ne pas manquer un message de retour. Pour les aliens, le coût de cette stratégie en temps, énergie et matériaux serait incommensurable. De plus, en annonçant leur présence à tant d'étoiles, ils invitent au désastre si une civilisation s'avérait agressive. A cela s'ajoute le problème de la communication avec une civilisation cible dont elle ne saurait rien. Peut-être que la civilisation émettrice communique dans des oscillations de couleur comme une seiche, tandis que le destinataire ne comprend que des frémissements ressemblant à ceux des abeilles."

"En m'appuyant sur le travail des autres, j'ai émis l'hypothèse que les extraterrestres seraient mieux servis en envoyant des sondes robotiques. Des sondes volantes relativement simples pourraient surveiller par intermittence les systèmes solaires naissants, par exemple à des intervalles de 200 millions d'années. Les systèmes stellaires possédant des planètes biogéniques pourraient être surveillés plus souvent. Des sondes hautement performantes pourraient être placées en permanence à proximité de planètes qui ont atteint la multicellularité, comme indiqué par leurs atmosphères riches en oxygène ou d'autres biosignatures."

Selon Gertz, "de nombreux scientifiques du SETI sont maintenant d'accord avec les ufologues pour dire que la première détection extraterrestre pourrait vraisemblablement se produire dans notre propre système solaire. Les ufologues et les scientifiques du SETI devraient également convenir que si certaines observations d'OVNI sont de véritables observations d'extraterrestres, alors elles doivent être des sondes robotiques plutôt que des vaisseaux pilotés par des êtres biologiques. Si c'était le cas, de tels êtres seraient écrasés par les forces g de leurs prétendues, très grandes accélérations."

Mais en tant que scientifique raisonnable, Gertz tempère néanmoins son enthousiasme sur l'idée que les UAP sont d'origine extraterrestre : "Les preuves manquent encore pour unifier pleinement les ufologues et les scientifiques SETI - bien que l'espace séparant ces deux groupes n'est peut-être pas si vaste après tout."

Autrement dit, le mystère demeure. Pour essayer de lever le voile sur ces phénomènes, nous devons continuer à ressembler des enregistrements et des données sur ces UAP afin d'identifier ces objets et si possible leur provenance. Mais de toute évidence, l'absence de tout signe d'identification, de moyens de communications évidents et leurs accélérations fulgurantes rendent leur identification et leur interception très difficiles, mais le défi est à la hauteur de nos espoirs. Affaire à suivre.

Pour plus d'informations

UFOs: Are They That Serious?, Helen McCaw et David Broadwell, Medium, 2022.

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