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SETI : Le contact avec des extraterrestres

Extrait du film "Rencontre du 3eme type" de Steven Spielberg, Columbia Pictures (la bande-son).

Le débarquement d'aliens : pour le meilleur ou pour le pire ?

Pourquoi des extraterrestres viendraient-ils sur la Terre ? Il est vrai que la Terre est réellement perdue dans l'immensité de l'Univers. Elle est tellement petite et pâle qu'on peut même dire qu'elle est visuellement et spectralement invisible en dehors de notre Galaxie. En revanche les radioastronomes et les astrophysiciens peuvent confirmer que notre planète laisse échapper d'autres signaux bien au-delà de la Galaxie.

Comme un poisson lumineux nageant dans les abysses devient une proie pour un prédateur, une civilisation qui se signale dans l'espace attire potentiellement l'attention de civilisations avancées qui autrement auraient passé leur chemin.

Ainsi, la Terre brille par ses lumières nocturnes et des gaz qu'elle laisse échapper de la haute atmosphère. Toutefois ces émissions ne sont visibles qu'à courte distance, quelques centaines d'années-lumière avec des moyens conséquents, et dans une bande étroite de longueurs d'ondes (lumière visible et raies d'absorptions de l'oxygène, de l'eau, du gaz carbonique).

Une première analyse spectrale révélerait que la Terre est une planète habitable car la température en surface autorise l'eau liquide et est donc propice au développement de la vie.

Même si nous décidions d'éteindre toutes les lumières et tous les émetteurs d'ondes électromagnétiques (TV, radio, relais, radars et satellites notamment), la Terre serait encore détectable par sa signature biologique. En effet, la présence de chlorophylle sur près d'un quart de sa surface est un signe de vie que l'on peut détecter à des milliers d'années-lumière. La présence de vapeur d'eau dans l'atmosphère est également une signature indiquant qu'une vie fondée sur le carbone est possible. Cette hypothèse est renforcée par la présence de méthane dont l'origine peut-être biologique ou géologique. Enfin le monoxyde d'azote et le dioxyde d'azote sont les signatures typiques d'organismes vivants et de systèmes industriels (combustion). Donc même sans le vouloir, nous laissons des empreintes spectrales décelables depuis l'espace. En fait, depuis 2 milliards d'années des extraterrestres pourraient suivre la trace odorante de la Terre comme on piste une proie.

Profil des extraterrestres

Depuis le "Voyage dans la Lune" de Georges Méliès (1903), les auteurs de science-fiction ont imaginé quelles seraient nos relations avec d'éventuels extraterrestres. De nombreuses histoires relatent les premiers contacts avec une civilisation venue de l'espace. Certains les imaginent belliqueux, d'autres sages ou semblables à des aventuriers modernes explorant de nouveaux mondes étranges.

"Amazing stories" reste le magazine de référence de la littérature anglophone de science-fiction d'avant-guerre. Plus récemment nous retrouvons en France "L'anthologie de la science-fiction" en livre de poche et la compilation des bandes dessinées de Raoul Giordan, "Meteor" où apparurent tout un arsenal de technologies et un bestiaire de créatures extraterrestres, sans oublier l'inévitable pin-up de service.

Plus sérieusement, des astronomes et des ingénieurs se sont prêtés à ces fantasmagories avec beaucoup de convictions tels Arthur C. Clarke, Isaac Asimov, Fred Hoyle, Leo Szilard, Carl Sagan, Paul Davies et bien d’autres qui ont imaginé des conversations avec des civilisations très avancées.

En parallèle, il y eut la série télévisée "Star Trek" (1966) et des séries B tels que "Cosmos 1999". Notons que les conseillers scientifiques des épisodes de "Star Trek" tournés entre 1980 et 2000 étaient tous soit astronomes soit physiciens (comme Michio Kaku) pour ajouter un peu plus de vraisemblances aux scénarii. Leurs connaissances scientifiques, quoique extrapolées, feront le délice des amateurs du genre.

Peut-on dialoguer avec d'éventuels extraterrestres ? Une majorité de personnes pensent que ces éventuels ambassadeurs auront de bonnes intentions quoi qu'en pensent certains auteurs de fiction. Mais que faire si ces extraterrestres se comportent comme des prédateurs ou une espèce invasive ? Avons-nous les moyens de nous défendre et de gagner la guerre ? A gauche, "Docteur Who" (2017, saison 5, épisode 8 de 13) avec l'acteur Matt Smith discutant avec une Silurienne (Neve McIntosh). A droite, les "Men In Black" (1997), Will Smith et Tommy Lee Jones face à une blatte peu coopérative. Documents BBC et Columbia Pictures/Sony Pictures.

Puis, sans doute lassés de voir des extraterrestres plus humains que nature, les réalisateurs de films ont présenté les extraterrestres sous un nouvel angle, celui des "aliens" avec quelques films cultes comme "Alien" (1979) évidemment, "Predator" (1987) ou "Starship Troopers" (1997) où les hommes explorant des systèmes éloignés sont confrontés à des créatures très inquiétantes et rebelles, sans oublier les bestiaires amis et ennemis de "Doctor Who" (1963/2017), "Star Wars" (1977-2019) et "Men In Black" (1997-2019).

Si certains auteurs de science-fiction ont mis en avant les avantages ou les faiblesses des civilisations avancées, d'autres ont insisté sur le pouvoir de telles empires, les intrigues et les guerres inévitables dans ce genre de conte moderne, allant jusqu'au "space opera" à la "Star Wars" où l'homme conduit une guerre intersidérale pour sauver l'empire Galactique et la morale.

Un exemple reste mémorable, la "Guerre des Mondes" ("War of the Worlds") de 1938. Le jeune Orson Wells raconta sur les ondes radio de la chaîne CBS l'arrivée sur Terre de Martiens géants, sanguinaires et monstrueux. A l'époque son récit fut perçu dramatiquement par les auditeurs New-Yorkais, dupés et peu au courant des moyens techniques de leur temps. Cela mettait aussi en lumière le pouvoir des médias. Mais ces récits ont des relents d'anthropocentrisme.

Communiquer avec des extraterrestres

Ceci dit, on ignore les intentions de nos éventuels visiteurs et si un dialogue serait possible. Pour communiquer il faut disposer d'un système commun de communication. Or rien ne dit que nous pourrons communiquer avec des extraterrestres, qu'ils soient sur leur lointaine planète ou sur le pas de notre porte.

Extrait du film "Rencontre du 3eme type" de Steven Spielberg, Columbia Picture.

Laurance Doyle de l'Institut SETI américain a étudié le moyen de communiquer avec des extraterrestres dans l'éventualité d'un contact en fondant ses recherches sur la théorie de l'information. Il fait remarquer qu'un simple signe de convivialité comme un sourire est déjà mal interprété par différents races de mammifères sur Terre. Pourtant tous les mammifères vivent grosso-modo dans le même milieu, sont soumis aux mêmes lois et disposent tous d'un système nerveux et d'un cerveau complexes assez similaires. Si nous sourions à quelqu'un, notre interlocuteur va interpréter ce sourire comme un signe amical, une attitude apaisante voire comme une forme de dialogue qui peut initier une conversation. Maintenant souriez à un loup. Le fait de montrer les dents sera considéré par le loup comme un signe d'agression. Souriez à un chimpanzé, il va croire que vous avez peur de lui. Un gorille des montagnes qui se frappe le torse peut signifier qu'il vous salue alors qu'on a tendance à croire qu'il nous menace. Or nous sommes sur Terre, en présence de créatures que nous connaissons et finalement très proches les unes des autres sur le plan génétique (nous partageons 98.79% de notre patrimoine génétique avec le chimpanzé, 98.47% avec le gorille et 96.96 % avec l'orang-outan).

Colexification des concepts d'émotions universelles (en haut à gauche) et des principales langues regroupés par communautés (les couleurs). Document J.C. Jackson et al. (2019).

Même problème avec le langage. Si un jour nous rencontrons des extraterrestres, il sera utile que l'équipe scientifique comprenne un linguiste (cf. le film "Arrival" ou "Premier Contact" de Denis Villeneuve, 2016) expert en colexification. Ce terme est utilisé en sémantique et en typologie lexicale. Il fait référence à la capacité d'un mot d'une langue d'exprimer des significations différentes (cf. J.C. Jackson et al., 2019 et Y.Xu et al., 2020).

Comme illustré à gauche, même entre humains, la colexification (ou signification) des concepts fondamentaux (bien, mal, amour, peur, etc) diffère entre communautés linguistiques. En français par exemple, le mot "femme" peut signifier la personne de genre féminin mais également l'épouse; le mot "grand" signifie à la fois grand par la taille, par la superficie ou l'âge. Dans certaines cultures, les mots "bleu" et "vert" sont identiques et chez les Papous et les Aborigènes les mots "arbre" et "feu" sont identiques. On dit qu'ils sont colexifiés et donc une source de confusion.

On peut imaginer que des créatures extraterrestres auront des facultés sensorielles et motrices différentes des nôtres et un langage particulier. Si on ne peut même pas s'entendre sur un geste simple ou sur un même mot entre créatures terriennes, comment peut-on dialoguer avec une créature extraterrestre ? Au pire, même les symboles et les images réputés universels présentés dans les messages envoyés aux extraterrestres peuvent n'avoir aucune signification pour eux.

Et si ces visiteurs n'étaient pas des organismes vivants mais des robots, une version évoluée combinant par exemple la sonde d'exploration spatiale, le drone et le robot comme Atlas de Boston Dynamics, bref une sorte de Goldorak ou de Transformer ? 

Soit cette créature est une simple machine incapable de dialoguer avec le monde extérieur autrement qu'en échangeant des signaux avec son vaisseau-mère; elle récolte des données mais répond à un programme prétabli. Dans cette éventualité, il n'y a pas de communication possible. La seule chose qui reste à faire est de communiquer indirectement en utilisant par exemple leur propre technologie contre eux jusqu'à ce qu'ils réagissent. Mais ne connaissant pas leur mode de fonctionnement, nous prenons aussi le risque d'être incompris et de subir une contre-réaction violente de leur part.

Soit cette créature est intelligente et capable de communiquer. Dans ce cas, la situation est beaucoup plus complexe ainsi que la stratégie à adopter. Sachant que cette créature provient d'une civilisation visiblement beaucoup plus avancée que la nôtre, il va de soi que notre réaction doit être réfléchie et comme on dit la prudence est mère de sûreté.

Le risque de contamination et d'empoisonnement

En admettant qu'un vaisseau extraterrestre ait atterri, rien ne dit qu'un être vivant en sortira. A cela il y a plusieurs raisons.

Tout d'abord, il n'y a peut-être personne dans ce vaisseau car il s'agit d'une sonde automatique d'exploration. Comme nous avons déposé des sondes spatiales sur la Lune ou sur Mars, une civilisation extraterrestre peut faire de même et envoyer des sondes intelligentes avant de venir en personne fouler le sol de la Terre.

Mais si le vaisseau extraterrestre abrite des organismes vivants, rien ne les force à se montrer. En principe un visiteur extraterrestre ayant traversé la Galaxie voire l'univers est suffisamment intelligent pour savoir que l'atmosphère d'une planète peut lui être hostile voire fatale ou au contraire qu'il risque de la contaminer avec ses propres microbes. C'est une très bonne raison pour rester prudent.

Néanmoins, il paraît aberrant de travers l'univers et perdre du temps pour ne pas établir un contact avec les créatures qu'il découvre encore moins si elles sont intelligentes.

Si notre visiteur veut explorer la Terre, sauf coïncidence, il y a fort peu de chance qu'il présente le même métabolisme que les êtres humains, chaque créature étant adaptée à son biotope.

Des salmonelles S.typhimurium. Ces bactéries sont à l'origine de la fièvre typhoïde et de troubles intestinaux. Document NIAID.

Même s'il est capable de survivre dans notre environnement, si ce visiteur venu d'un autre monde est un organisme biologique, il devra se protéger des bactéries et autre virus face auxquels il n'est probablement pas immunisé. Même si sur Terre tous les microbes ne se transmettent pas d'une espèce à l'autre, encore moins du monde végétal au monde animal, c'est un risque qu'un visiteur extraterrestre doit absolument prendre en considération.

Mais en général c'est l'effet inverse qui se produit : le visiteur doit éviter de contaminer le monde qu'il découvre. Même sur Terre, cette immunisation varie d'un peuple à l'autre et nous avons tous le souvenir de civilisations en Amérique ou dans le Pacifique qui ont été décimées suite à la visite des premiers navigateurs.

Même la "salle blanche" la plus pure bactériologiquement parlant contient encore quelques dizaines de microbes tenaces qu'on retrouve aujourd'hui sur la Lune et sur Mars où ils peuvent survivre plusieurs années malgré des conditions extrêmement hostiles (atmosphère raréfiée ou nulle, température glaciales et rayonnements ionisants intenses).

Quand bien même notre visiteur porterait une combinaison hermétique et l'aurait stérilisée, il existe donc un risque qu'il contamine la Terre. Malheureusement, il n'est pas du tout garanti qu'une mise en quarantaine nous préservera de toute contamination extraterrestre.

Si notre visiteur a la capacité de respirer notre air, d'autres risques peuvent mettre sa vie en danger. Nous savons que l'oxygène peut être un gaz toxique, rappelez-vous les effets de l'eau oxygénée, c'est un poison mais la vie s'y est accommodée depuis 2 milliards d'années, le jour où les organismes ont trouvé le moyen d'utiliser l'oxygène pour respirer. Mais à trop forte dose l'oxygène reste toxique pour la plupart des êtres vivants.

Ainsi en présence de 95% d'oxygène, nos membranes cellulaires lipidiques se dégradent et l'organisme finit par mourir suite à la libération de radicaux, en particulier des formes dérivées de l'oxygène comme le peroxyde d'hydrogène (H2O2) et le radical hydroxyl (OH). L'exposition à de fortes concentrations d'oxygène peut aussi produire une inflammation des poumons, des atélectasies et des œdèmes pulmonaires voire même tuer les petits mammifères.

Les rayons ultraviolets solaires peuvent également brûler la peau ou les yeux. Même la luminosité du Soleil peut gêner cette créature si elle est très sensible à la lumière. Enfin, la relative forte gravité régnant sur Terre peut aussi affecter les facultés de notre visiteur.

En conclusion, si des extraterrestres atterrissent sur Terre, ils devront savoir où "ils mettent les pieds" au risque d'y laisser éventuellement leur vie s'ils ne prennent pas de précautions. A notre tour, nous devrons nous méfier d'un contact rapproché avec des extraterrestres.

Si des extraterrestes ont conscience de ces difficultés d'adaptation et veulent malgré tout atterrir sur Terre, on ne peut donc pas les recevoir sans nous poser un minimum de questions sur leurs intentions. Ils ne seront sans doute pas arrivés chez nous par accident et poursuivront donc un but.

En fait, chacun accepte de s'aventurer hors des sentiers conventionnels à condition de calculer les risques qu'il prend et les opportunités qui s'ouvrent à lui, et ce principe est valable pour tout être doté d'intelligence capable d'analyser une situation. Toute société doit avant tout survivre et c'est la raison pour laquelle nous devons nous demander dans quel but des extraterrestres nous rendraient visite.

Lutter contre des envahisseurs

Faut-il craindre les extraterrestres ? On pourrait dire qu'a priori nul ne le sait et clore la discussion. Mais notre science nous permet d'avancer quelques arguments qui ne vont peut-être pas dans le sens qu'imagine le grand public. La réponse est oui, il existe un risque que nos visiteurs soient des envahisseurs. Explications.

"Alien Invasion" (Invasion Extraterrestre) de Louis Tarantino (2011) décrit de manière scientifique comment l'humanité pourrait combattre un envahisseur extraterrestre.

Imaginez des fourmis confrontées à notre monde (si jamais elles en ont conscience). Nous savons qu'elles existent, nous pouvons diriger certaines de leurs actions en déposant quelques phéromones et produits chimiques ci et là, mais on ne peut pas dialoguer. Nous avons le même problème avec la plupart des autres espèces, mêmes évoluées car leur culture reste très limitée car elle dépend de leur intelligence, de leur faculté d'abstraction.

Concernant les fourmis, éprouvons-nous un sentiment de culpabilité quand nous en écrasons une ou traçons une route à travers leur fourmilière ? Nullement, au grand dam des écologistes purs et durs et de quelques sectes indiennes.

Si on pousse ce raisonnement jusqu'au bout, si nous sommes en présence d'une civilisation extraterrestre tellement avancée sur la nôtre qu'elle nous prend pour des fourmis, il se peut qu'elle ne se rende même pas compte qu'elle risque de nous exterminer à travers ses éventuelles actions à grande échelle, que se soit directement à travers des polluants ou des rayonnements ou des effets de bords liés à sa technologie. Il ne va donc pas de soi qu'une civilisation extraterrestre soit nécessairement la bienvenue sur Terre.

Comme au bon vieux temps des cités-états ou plus récemment des villages isolés dont les habitants se méfiaient de tous les "étrangers", certains auteurs sont tout à fait pessimistes quant aux intentions de ces éventuels "étrangers" extraterrestres. Le risque est même pris très au sérieux par le Ministère de la Défense américain au point que des chercheurs de différentes disciplines ont analysé tous les scénarii de défenses et d'attaques possibles en cas d'invasion d'aliens. C'est l'un de ces scénarii que nous allons décrire.

Il faut se rendre à l'évidence, sur Terre tous les êtres vivants ne sont pas innocents et les prédateurs existent. Par nature le prédateur est une espèce plus intelligente que les autres car elle a tiré les leçons de ses erreurs et est capable de s'organiser dans un but précis.

Il est aussi faux de croire qu'il s'agit d'une minorité d'espèces, l'homme n'est-il pas un prédateur pour l'homme, tuant, exterminant ou isolant les minorités, ceux qui ne lui plaisent pas, lui font peur ou ne correspondent pas à sa normalité ?

En admettant que des extraterrestres débarquent sur Terre, que ce soit des robots ou des êtres vivants, leur attitude sera soit amicale voire neutre (dans le cas d'une sonde spatiale peu évoluée) soit belliqueuse.

Un être belliqueux ne va pas discuter ou s'il le fait, ce sera peu de temps et rapidement pour imposer son point de vue et donner des ordres. S'il ne communique pas, nos armées vont essayer d'établir un contact au risque de leur vie. Au premier sang ou massacre nous aurons compris ses intentions. Plusieurs cas se présentent.

Connais ton ennemi

Dans "L'Art de la Guerre" rédigé il y a plus de deux mille ans, le général militaire chinois Sun Tzu écrivit : "Connais ton ennemi et connais-toi toi-même; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux"; une bonne stratégie permet au guerrier de remporter la victoire. Cette règle est toujours d'actualité.

Premier cas, l'envahisseur est une machine et n'a pas de conscience morale. En d'autres termes il nous considère comme du consommable, une source d'énergie; la viande représente des protéines et les végétaux sont des sources de fibres et de chlorophylle. La protection des formes de vie ne fait pas partie de son programme.

Deuxième cas, l'envahisseur est un guerrier et donc formé pour combattre. Deux cas se présentent : soit il combat mais accepte la défaite (et soit il se rend soit il préfère s'enfuir), soit il ne bat jamais en retraite et lutte jusqu'à la mort du dernier individu.

Si par malchance nous devions combattre des extraterrestres qui ne rompent jamais le combat, cela signifie soit qu'ils ont la possibilité de remplacer leurs soldats soit qu'ils veulent envahir la Terre coûte que coûte. Cela implique qu'ils disposent d'une technologie très avancée et quasiment invulnérable. Dans cette éventualité notre avenir sera incertain pour ne pas dire pire.

Dans les deux cas, l'envahisseur agit comme une espèce invasive que rien n'arrête, à l'image des fourmis de feu ou des criquets pèlerins qui arrivent par millions et laissent un désert et des cadavres derrière eux.

"Alien Invasion" (Invasion Extraterrestre) nous confronte à des extraterrestres belliqueux, loin de E.T., des Asgards et autres petits hommes gris bienveillants.

Tout en étant organisé, cet envahisseur obéit soit à un commandement central qu'il serait possible de détruire soit à personne et dans ce cas le combat est difficile car l'envahisseur agit seul mais dans le bien de la communauté considérée comme un organisme. Comme les fourmis, vous en tuez cent ou mille, cela n'a aucun impact sur la colonie qui continuera son expansion.

Avec un peu de malchance notre technologie ne pourra pas neutraliser cet envahisseur venu avec des armes bien plus performantes que nos prototypes de canons lasers ou électromagnétiques les plus secrets. En effet, des visiteurs extraterrestres, même des robots, disposent par nature d'une technologie très avancée sur la nôtre. Et pas seulement dans le domaine astronautique mais forcément dans toutes les matières scientifiques et technologiques et notamment en armement; on ne navigue pas dans l'espace sans bouclier protecteur capable de résister aux rayonnements ionisants d'une supernova ou de jeunes étoiles et aux impacts météoritiques dont l'énergie est largement supérieure à celle d'une bombe atomique.

Etant donné que les armes conventionnelles seront inefficaces face à la puissance de feu de l'ennemi, les combattants peuvent également utiliser des armes non conventionnelles comme des armes chimiques, bactériologiques et même atomique. Seul inconvénient, leurs effets risques de se retourner contre nous. Si nous lançons par exemple des missiles nucléaires sur un vaisseau proche de la surface de la terre, on peut imaginer que des millions d'êtres humains mourront dans l'explosion. Si nous libérons des virus mortels ou des gaz toxiques, les vents ou les pluies peuvent les dévier vers des zones habitées. Bref, cela ne sert à rien d'utiliser ce genre d'arme contre un ennemi intouchable et protégé par un bouclier.

Aussi au fil des mois et des années de combats, l'humanité va épuiser ses stocks d'armes lourdes, ses avions, ses chars, ses portes-avions, ses missiles au point qu'un jour elle ne pourra plus combattre qu'avec des armes d'un autre temps comme des explosifs et des pièges.

Arrivé à ce stade, avec un ciel vidé de ses avions, les armées réduites à néant, les villes, les moyens de transport et les sources d'énergies détruites, l'humanité est en péril. Sur le point de revenir mille ans en arrière ou même de disparaître, l'humanité ne peut compter que sur son ingéniosité et la solidarité de tous pour vaincre les envahisseurs.

Quelle stratégie adopter ? En fait il y a autant de stratégies qu'il y a d'alternatives pour gagner au jeu d'échec, c'est-à-dire plus qu'il est possible d'en concevoir. Comme les échecs, une guerre ne se conduit pas au hasard et peut parfaitement être simulée par le jeu (ce qu'effectuent le Pentagone à Washington mais également les sous-mariniers et les pilotes lors d'exercices simulant une attaque réelle). La seule différence est que le résultat n'est pas connu d'avance, contrairement au jeu d'échec où en théorie toutes les parties sont connues[7].

La guerre asymétrique

Les militaires appellent cela la guerre asymétrique car l'un des protagonistes, souvent la victime ou le résistant, est sous-équipé par rapport à son assaillant. Ce n'est pas pour autant que le combat du plus faible est perdu d'avance.

Nous avons des exemples historiques où le leader du moment pensait qu'il gagnerait la guerre, que ce soit durant la guerre de l'Indépendance américaine, la Seconde guerre mondiale ou plus récemment durant la guerre opposant les Russes aux Afghans où les victimes étaient chaque fois mal équipées et peu nombreuses mais ont fini par remporter la victoire.

En effet, il ne faut pas être en surnombre ou suréquipé pour gagner une guerre. La stratégie consiste à trouver les moyens de vaincre un ennemi dont la technologie et les ressources sont supérieures aux vôtres. Rien ne sert de s'y opposer de front car le combat est vain. En lançant toute notre armada sous-équipée dans cette guerre, nous risquons juste de perdre des hommes, des ressources et de conduire l'humanité à sa perte.

La guérilla

Dans une telle situation rien ne vaut la guérilla; comme les petites fourmis rouges sont capables de tuer un scorpion venimeux ou une grenouille dix mille fois plus lourde qu'elles, nos soldats (c'est-à-dire toute personne en âge de combattre à l'exception des femmes enceintes) devront se disperser et agir en petits groupes et discrètement comme nos Résistants durant la guerre. 

"Alien Invasion" (Invasion Extraterrestre) illustre une guerre asymétrique contre un envahisseur extraterrestre.

Première stratégie, connaître son ennemi et se rappeler que tout prédateur aussi puissant soit-il présente des vulnérabilités. Les fourmis ou les guêpes par exemple ont beau se protéger dans un nid, elles craignent les inondations et les incendies. Un guépard ne peut pas sprinter à 110 km/h plus de 400 mètres ou plus de 20 secondes. Si un grand félin est blessé et immobilisé, il risque de ne pas survivre pas car il doit attraper ses proies pour se nourrir.

De la même manière, si l'envahisseur ne renouvelle pas les soldats ou les robots abattus, cela signifie qu'il dispose d'un nombre limité de ressources; c'est son point faible. Il faut donc exploiter cette vulnérabilité en détruisant le plus grand nombre possible d'envahisseurs jusqu'à son épuisement ou son abandon.

Deuxième stratégie, des groupuscules devront harceler et user l'ennemi en conduisant continuellement des attaques ciblées. L'idéal sera de conduire ces attaques simultanément partout où se trouve l'ennemi afin de l'empêcher de s'adapter à notre stratégie.

Une autre alternative consiste à sacrifier les personnes malades et contagieuses afin qu'elles aillent contaminer l'envahisseur. Mais ces volontaires ne seront jamais nombreux sauf dans le cas d'une pandémie. Ceci dit, cette opération a peu de chances de réussir face à des êtres qui ont probablement des moyens très efficaces de se soigner ou en tous cas de détecter de tels dangers.

Quoiqu'il en soit, attaque après attaque, année après année, comme des abeilles finissent par tuer ou faire fuir l'envahisseur, cette guerre de résistance va lentement détruire les systèmes isolés ou plus fragiles de l'ennemi pour finir par abattre les systèmes clés. Etant donné que l'envahisseur dispose d'un nombre limité de moyens, un jour ou l'autre, dans dix ans ou cinquante ans peut-être, soit nous abattrons le dernier envahisseur soit il abandonnera le combat. Ayant perdu le contrôle et toute motivation, après avoir fait le bilan des pertes qu'il a subit et du peu d'avantages qu'il a retiré de cette guerre, il va rompre le combat et fuir en quête d'une planète plus hospitalière.

C'est en tout cas l'un des scénarii les plus réalistes et les plus complets sur lesquels l'armée américaine (concepteurs d'armes et stratèges) et des experts scientifiques (astrophysiciens, exobiologistes, biologistes et anthropologues) se sont penchés récemment. Leurs résultats furent mis en image par Louis C. Tarantino dans son documentaire "Alien Invasion" produit en 2011. Ce film de 95 minutes fut diffusé sur plusieurs chaînes de TV dont celle du National Geographic et sur quelques chaînes francophones.

A voir : Invasion Extraterrestre, 2/2 (en vo Alien Invasion), L.C.Tarantino, 2011

Invasion extraterrestre: sommes-nous prêts, 2/3, 3/3

Galerie d'images de la reine Borg, Trek Core

A gauche, l'androïde Data (Brent Spiner), un officier membre de la flotte stellaire de "Star Trek/TNG", épisode "Skin of Evil". Calquer sur les hommes mais dépourvu de sentiments, il leur doit obéissance et les protéger. Il est tout à fait possible que notre premier visiteur extraterrestre soit un robot, un cyborg ou un androïde. Au centre, la reine Borg (Alice Maud Krige), une cyborg extraite de la série "Star Trek/TNG" dont les intentions sont d'assimiler toutes les civilisations. C'est en fait une forme évoluée de prédateur cybernétique. A droite, une entité extraterrestre biomécanique sortie du film "Independance day" (ID4). Pas mieux, cette civilisation extermine celles qu'elle croise pour assurer sa survie et son expansion. Documents Paramount, Paramount/James Bareham/Polygon et Wallpaper Abyss.

Des aliens bienveillants

Malgré le risque de rencontre avec une civilisation extraterrestre hostile, risque que les militaires prennent très au sérieux, dans l'ensemble une majorité d'avis convergent pour l'optimisme - que l'on retrouve également dans les sondages de Donald Tarter : nos aliens seront bienveillants et on parle déjà de contact. Celui-ci sera forcément établi par la civilisation la plus avancée.

En admettant qu'un dialogue soit possible, une remarque s'impose. De tout temps, l'homme s'est "hissé sur des épaules de géants" pour explorer le monde que sa nouvelle dimension intellectuelle lui permettait de regarder. Chacun est né avec une soif insatiable de curiosité. Toute notre vie, nous accumulons un savoir que rien nous empêche d'accumuler.

Comment réagirons-nous le jour où des extraterrestres viendront à notre rencontre ? Plus évolués et plus intelligents que nous, accepterons-nous qu'ils dispensent leur savoir parcimonieusement où allons-nous nous battre pour tout savoir tout de suite ? Objectivement, pourriez-vous envisager un instant de rester intellectuellement inférieur à ce peuple extraterrestre dès lors que le savoir est disponible ? Allez-vous saisir ou non cette opportunité de faire un prodigieux bon en avant sur les plans scientifique, technologique voire même philosophique ? Et que dire de leurs outils ? Allons-nous continuer à utiliser nos outils "primitifs" ou aimerions-nous pas plutôt posséder leurs outils bien plus sophistiqués et performants ? Un exemple malheureux nous révèle à quel point le choc des civilisations peut être préjudiciable à la culture la plus archaïque.

La leçon des Korowai

Si on regarde le mode de vie des rares sociétés de chasseurs-cueilleurs qui survivent encore comme les célèbres Korowai (ou Kolufaup) de Nouvelles-Guinée occidentale, jusqu'aux années 1980 cette population était isolée du monde et se croyait au centre de l'univers. Ils vivaient heureux dans la forêt pratiquement nus et sans rien posséder d'autre que leurs connaissances, leur maison haut perchée dans les arbres ainsi que quelques outils et armes fabriqués en corne, en os ou en bois.

Puis des équipes de reporters y compris françaises les ont rencontrés, les ont filmés, et en guise d'amitié certains leur ont offert des couteaux, des briquets, une guitare, des médicaments, de la nourriture lyophilisée et des biens de consommation. Les reporters sont revenus quelques années plus tard revoir leurs amis et ont constaté que les Korowai avaient évolué. En l'espace d'une génération, la venue des hommes blancs aussi pacifiques qu'ils furent mais apportant toujours des produits de notre civilisation a fini par corrompre leur culture et détruire leur mode de vie.

A voir : Les Korowai - Papua Barat, ExplorAction

My Year with the tribe, BBC TWO, 2018

En 2018, plus aucun Korowai ne vivait en forêt mais dans la prairie où ils ont construit des maisons au sol montées sur pilotis. Ils portent des vêtements et possèdent des produits occidentaux : bracelet, montre, radio, piles, et toujours très intéressés par le mode de vie occidental, ils collectionnent tous les objets représentant la "civilisation" (GSM, briquets, etc.) qui représentent à leur yeux leur idéal culturel mais à laquelle ils ont bien conscience de ne pas appartenir et surtout de pas pouvoir accéder.

Certains Korowai étant visiblement jalous des bienfaits de notre civilisation et se rendant bien compte à quel point ils sont démunis et décalés voire exclus de la civilisation moderne, ils se sont révoltés. En 2018, une équipe de la BBC TWO fut victime d'une extorsion de fonds (cf. l'épisode 3). En effet, sous la menace d'un homme de la tribu portant un arc à flèche l'équipe de tournage fut obligée de payer aux Korowai 32 millions de roupies soit ~400000 euros pour pouvoir quitter le territoire, l'argent devant servir à construire un bâteau et en signe de paix. Notons qu'auparavant, les reporters leur avait déjà offert plusieurs millions de roupies pour fabriquer un bâteau et acheter des médicaments. La "rançon" payée, l'affaire en resta là et l'équipe de reporters quitta les Korowai à regret, se rendant bien compte que leurs actions furent à la fois positives et négatives.

En résumé, en l'espace de 30 ans, notre civilisation a détruit plusieurs dizaines de milliers d'années de civilisation d'une culture de chasseurs-cueilleurs heureux qui vivaient en toute autonomie et en harmonie avec la nature. Aujourd'hui, la culture Korowai a quasiment disparu et dans quelques années leurs enfants seront des assistés sociaux. Voilà ce les conséquences inattendues et malheureuses des actions a priori "bien intentionnées" de quelques Blancs au contact d'une population primitive !

La même chose risque d'arriver aux humains le jour où nous rencontrerons une civilisation extraterrestre avancée. Car comme les Korowai,  quelque part nous voudrons tous posséder leur culture pour améliorer notre bien être et notre style de vie, que ce soit à titre privé ou professionnel. Mais nos interlocuteurs accepteront-ils de partager leur savoir ? Et que ferons-nous s'ils refusent ? Allons-nous aussi les menacer comme les Korowai menacèrent les reporters venus les aider ?

Déjà actuellement nous devons accepter notre condition humaine, subir les inégalités sociales qui en découlent et accepter les limites de notre culture. Nous devons aussi accepter certaines tolérances, certaines approximations dans nos calculs pour comprendre la réalité. Mais cette "réalité" est la nôtre, nous pouvons nous en accommoder bien que nous sachions que les forces de la nature nous échappent encore.

Si nos relations avec cette société extraterrestre avancée se passent bien, il est certain que notre culture gagnera rapidement ses galons. En revanche, si les méthodes d'apprentissage sont toujours aussi difficiles qu'aujourd'hui, où les facultés, l'intelligence, le courage et le caractère de chacun conditionneront son envie d'apprendre, nous aurons sans doute du mal à retourner sur les bancs d'école sans nous interroger sur notre évolution. Nos enfants sont des êtres humains et ne pourront peut-être pas s’adapter facilement au savoir de leurs hôtes. A moins bien sûr que nos visiteurs disposent de techniques sophistiquées, d'implants cervicaux ou de méthodes psychiques ou électromagnétiques inconnues qui faciliteraient la mémorisation.

Si la méthode d'apprentissage reste classique, cette remise en question sera critique. Si l'effort intellectuel nous dépasse, nous resterons isolé sur notre îlot luxuriant à l'image des Korowai, des sociétés polynésiennes ou des habitants des pays sous-développés. Comme des êtres primitifs, nous accepterons les "cadeaux" intellectuels ou manufacturés que veulent bien nous faire ces êtres supérieurs mais nous continuerons à nous développer séparément de cette culture extraterrestre trop en avance sur la nôtre. Nous jalouserons leur savoir et certains finiront par refuser tout nouveau dialogue avec ces étrangers d'un autre monde. En guise de consolation, on établira peut-être des relations avec cette société dans les domaines où nos capacités le permettent.

Influences et assimilation

En revanche, si cette évolution intellectuelle n'est pas insurmontable, malgré les priorités économiques et socio-politiques de nos gouvernements, nous adopterons d'office la culture la plus riche. Cela ne se fera surement pas en une génération mais probablement au terme de plusieurs siècles d'influences et de pénétrations culturelles.

Comme l'ont dit les Asgards, une civilisation de Type III héros de la série "Stargate SG1", à propos des Terriens, "vous avez du potentiel, il faut seulement encore un peu de patience. Il viendra un jour où vous compterez parmi nous."

Voyez par exemple l'impact de la culture américaine dans le monde. Qu'on l'apprécie ou pas, en général il faut 20 ans pour qu'une idée ou un comportement traverse l'Atlantique et s'implante en Europe. Inversement, à mesure que l'Europe accroît son influence, certains pays non Européens ont tendance à reproduire ses comportements ou calquer ses reglementations.

A priori chaque homme, chaque pays, chaque société démocratique et même les régimes totalitaires veulent préserver leurs particularismes. Or en pratique, dans ce village global qu'est devenu la Terre du XIXe siècle, le métissage des cultures et des civilisations tend à niveller ces particularismes et nous avons tendance à adopter la culture la plus libérale, la plus riche, la plus progressiste, bref celle qu'on dit la plus moderne, celle du "grand frère" et pour l'instant c'est la culture américaine. De la même manière, si ces visiteurs extraterrestres ont de bonnes intentions et veulent établir un contact durable avec notre monde, ils deviendront naturellement nos mentors, sauf bien entendu si le contact est éphémère.

Si le contact s'établit dans la durée, à terme nous garderons peut-être nos principes éthiques et quelques autres particularités de nos sociétés (politique, philosophie, etc) mais pour longtemps ce peuple de l'espace nous servira d'égérie et nos gouvernements lui sera soumis, même indirectement, en y trouvant par exemple des solutions à nos problèmes quotidiens qu'ils appliqueront à la société terrestre.

Finalement, au terme d'une lente évolution, au bout de quelques siècles notre style de vie et nos coutumes deviendront un folklore local et un jour on se rendra compte que l'histoire humaine a été gommée au profit de celle du "grand frère" venu de l'espace. Les modifications intellectuelles seront tellement profondes que nous oublierons vite l'obscurantisme d'où nous sommes issus, que les inventeurs et autres génies nous pardonnent.

Pour s'en convaincre il suffit de voir ce qu'il reste de la culture des dernières civilisations primitives d'Asie ou d'Amazonie ou ce que sont devenues les civilisations amérindiennes depuis que l'homme blanc s'est aventuré sur leurs terres. Joie ou panique ?... Si nous pensons avoir tiré beaucoup de leçons du passé et qu'une éventuelle civilisation extraterrestre sera plus sage que l'humanité, n'ayons pas la prétention d'imaginer l'avenir.

A lire : L'exploitation commerciale du phénomène OVNI

Rencontre extraterrestre

Une éventualité qui nous laisse perplexe mais à laquelle aspire bon nombre d'entre nous. Joie ou panique ? Document Abyss.

En attendant, si le contact avait une chance de s'établir - restons optimiste -, ce serait la plus grande découverte de l'Humanité. Tous les hommes de science sont d'accord sur le fait qu'il devrait exister une vie extraterrestre. Mais les approches sont spécifiques et variés, guidés par des a priori, sa culture et le manque d'idées clairvoyantes. En fait nous manquons tous de repères. Si nous pouvions être sûr du phénomène, le fait d'apprendre que nous ne sommes pas seul dans l'univers serait fondamental pour notre survie.

Pour plus d'informations

Aliens (illustrations, sur ce site)

UFO & UAP (illustrations, sur ce site)

SETI Institute

Rio Scale, IAA SETI Permanent Committee

La forme de vie dominante dans le cosmos est probablement artificielle (sur ce site)

How to Tell if Extraterrestrial Visitors Are Friend or Foe, Avi Loeb, Scientific American, 2021

On the Search for Extraterrestrial Intelligence (SETI), Richard B. Bilde, American Journal of International Law, 2020

Area Coverage of Expanding E.T. Signals in the Galaxy: SETI and Drake's N, Frank Drake et al., 2018 (arXiv)

Would contact with extraterrestrials benefit or harm humanity? A scenario analysis, Seth Baum et al., Acta Astronautica, 2011

Social Implications of the Detection of Extraterrestrial Civilization: Report on Workshops As the Cultural Aspects of Seti, John Billingham et al., 1999

An international agreement concerning the detection of extraterrestrial intelligence, Michael A.G.Michaud, Acta Astronautica, 1992

Declaration Concerning Activities Following  the Detection of Extraterrestrial Intelligence, 1990, IAA

AIs have replaced aliens as our greatest world-destroying fear, Quarz, 2018

Astrolinguistics: Design of a Linguistic System for Interstellar Communication Based on Logic, Alexander Ollongren, Springer-Verlag, 2012

Science-Fiction Movie List 1903-1998 (après 1994 cf. IMDb)

Contact, Carl Sagan, Mazarine, 1986

Eavesdropping Mode and Radio Leakage from Earth, in " Life In The Universe" (CP-2156), Woodruff T.Sullivan III, 1979

Cosmic Connection, Carl Sagan, Seuil Points-Science, 1975

Intelligent Life in the Universe, Carl Sagan et Iosef S.Shklovskii, Holden Day, 1966

Transmission of Information by Extraterrestrial Civilizations, Nikolaï S. Kardashev, 1964

LINCOS: Design of a Language for Cosmic Intercourse, North Holland Publishing Company, 1960.

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[7] Au jeu d'échecs, chaque position possède entre 30 et 40 coups possibles mais ce nombre varie en fait de 0 (mat ou pat) à 218. Le nombre de positions total est estimé entre 1043 et 1050, avec un arbre de jeu de complexité d'environ 10123. Aux échecs il n'y a pas de hasard car il n'y a rien de caché, les adversaires ayant une connaissance totale de toutes les possibilités de l'autre même s'ils ne connaissent pas leurs plans mutuels. C'est pourquoi si toutes les parties étaient connues, ce genre de jeu se terminerait systématiquement soit par une partie nulle soit par le gain des Blancs s'ils ont commencé.


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