Contacter l'auteur / Contact the author

Recherche dans ce site / Search in this site

 

Internet pour le meilleur et pour le pire

Document T.Lombry.

La censure sur Internet (III)

Nous y prêtons relativement peu attention en Europe, or selon une étude publiée le 18 mai 2007 par OpenNet Initiative (ONI), un organisme regroupant des chercheurs américains (Université d'Harvard), britanniques (Oxford, Cambridge) et canadiens (Toronto), au moins 25 pays dans le monde censurent Internet pour des raisons politiques, économiques ou sociales.

L'ONU s'est donnée pour mission "d'identifier et documenter [les pratiques de] surveillance et de filtrage" d'Internet et d'en informer le public. Vivant dans des démocraties qui ont payé cher leur liberté, nous avons le devoir de relayer leurs actions.

D'après les recherches de l'ONI, c'est en Chine, en Iran, au Myanmar (Birmanie), en Syrie, en Tunisie et au Viêt-Nam que s'exerce la plus grande surveillance sur les sites politiques. L'Iran, le sultanat d'Oman, l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Tunisie, les Emirats Arabes Unis et le Yémen appliquent de leur côté les restrictions les plus strictes sur les sites à caractères sociaux, bloquant en particulier la pornographie, le jeu, les sites gays et les biens.

En Corée du Sud, la censure s'applique principalement à l'information concernant la Corée du Nord voisine qui est toujours soumise à un régime dictatorial. Les chercheurs disent ne pas avoir constaté de restrictions en Russie, en Israël ou dans les territoires palestiniens. Selon l'ONI, il existe probablement plus de 25 pays pratiquant la censure sur Internet mais ils n'ont eu le temps que d'étudier 40 pays, en plus des territoires palestiniens. Leur étude ne comprend pas l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale, la Corée du Nord ou Cuba et ne doit donc pas être considérée comme exhaustive.

En Chine, la répression s'intensifie tous les jours. Elle vise non seulement les activités criminelles mais plus généralement toutes les activités jugées subversives par le gouvernement communiste de Pékin, y compris les actions des cyberdissidents Tibétains ou de tout internaute critiquant la politique du Parti sur son blog ou sur un forum.

La répression est arrivée à un tel point que dans des mégapoles comme Pékin et Shenzhen, les avatars de cyberpoliciers, tels ceux présentés ci-dessus, apparaissent sur les écrans des ordinateurs des internautes pour dissuader ces derniers de diffuser des informations "illicites" sur Internet. Les internautes sont même invités par la police à dénoncer toute activité suspecte.

Rappelons qu'en 2018 il y avait 80 millions d'internautes à Guangdong (Guangzhou), quatre fois plus qu'à Beijing (Pékin) et on dépassa le milliard d'internautes chinois en 2022.

A gauche, la Chine a imaginé des cyberpoliciers pour dissuader ses citoyens de diffuser des informations illicites sur Internet. A droite, les pays censurant Internet pour des raisons politiques, économiques ou sociales. Sous certaines législatures (Mitterrand et Sarkozy), la France fut à deux doigts de compter parmi ces pays. Documents China Daily et OpenNet Initiative, 2007.

N'oublions pas non plus le rôle équivoque des sociétés occidentales installées en Chine (China Public Security Technology, Yahoo, Google, etc) qui n'hésitent pas à aider la police chinoise à étendre son réseau de surveillance des citoyens ou à dénoncer les dissidents aux autorités pour conserver leurs marchés. Or les frontaliers qu'on surveille de près sont de simples travailleurs ou des étudiants et les dissidents sont des opposants politiques, pas des criminels !

Entre 2006 et 2009, plus de 128000 pages web au contenu jugé illicite ont été supprimées par les agents du Centre de Surveillance d'Internet de la police de Pékin et au moins un site Internet est fermé chaque jour (644 en 18 mois).

Notons que si vous souhaitez aider les cyberdissidents chinois à s'exprimer librement et sans risque, vous pouvez installer le logiciel Psiphon sur votre ordinateur.

Big Brother junior en France

A priori on pense que la censure est absente des pays démocratiques occidentaux. Détrompez-vous. Nous savons déjà que certains journalistes ont été licenciés en France pour avoir critiqué des idées que ne partageaient par leur directeur un peu trop en cheville avec le pouvoir en place. Mais cela risque d'aller beaucoup plus loin.

Dans un article publié dans le journal "Le Monde" le 20 mars 2007, le journaliste Philippe Jannet annonçait que discrètement, en marge de la campagne électorale, le gouvernement français préparait un décret qui, s'il était appliqué, tuerait l'Internet "made in France".

En effet, sous prétexte de surveiller au plus près les internautes, un décret d'application de la loi sur la confiance dans l'économie numérique (LEN) du 21 juin 2004 (cf. également les travaux préparatoires), exige que les éditeurs de sites, les hébergeurs, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile et les fournisseurs d'accès à Internet, conservent à leurs frais et pendant un an toutes les traces des internautes et des abonnés au mobile, pour les délivrer si nécessaire à la police judiciaire ou à l'Etat, sur simple demande.

Aujourd'hui dans beaucoup de pays démocratiques, la loi oblige les opérateurs à stocker les informations de leurs clients durant un certain temps qui normalement ne devrait pas dépasser 1 an. Mais rien ne prouve qu'au-delà de cette période les informations sont supprimées, d'autant que généralement, il est assez facile dans certaines entreprises de restaurer des données privées (emails ou dossiers) sur simple demande. Les gestionnaires de forums ont également peu de scrupules à conserver les messages et autres emails échangés entre internautes au-delà du délai légal.

Les lois fédérales américaines suivent la même démarche si ce n'est que le délai n'est pas précisé, ce qui laisse la porte ouverte à tous les abus. Et parmi les sociétés profitant de ce flou juridique il y a les majors du secteur parmi lesquelles Facebook et Google. Pour information, sachez que Google conserve nos données privées pendant 5 ans... et nul ne sait exactement ce qu'ils en font !

A lire : L'article 13 est-il plus dangereux pour Internet que les lois existantes?, Slate

A propos de la Loi de Programmation Militaire votée en France en 2014

Le point de vue de Jacques Attali sur l'article 13 (LPM)

La face obscure de Facebook

En Belgique, le ministère des Finances utilise Facebook pour étudier le profil des internautes. "Facebook est une véritable mine d'or", affirmait un jeune inspecteur, dans la presse flamande en 2008. "Des indépendants qui selon leur déclaration gagnent peu, mais qui n'arrêtent pas de commenter leurs hobbies coûteux sur Facebook. Des chefs d'entreprise qui déclarent un voyage d'étude en Chine comme dépense professionnelle et publient des photos d'excursions familiales sur leur page".

Interrogé à ce sujet, Bernard Ligot, le porte-parole du ministère des Finances tenait à préciser que "c'est une initiative regrettable de la part d'un fonctionnaire trop zélé". Mais selon ce fonctionnaire, il s'agit d'une pratique courante chez les jeunes contrôleurs. Et puisqu'il n'en parle pas, on peut donc en conclure que cette attitude ne sera pas interdite et donc tolérée voire même encouragée si elle permet au ministère de récupérer de l'argent non déclaré au fisc.

Cet usage d'Internet par les autorités n'est pas nouveau. Le FBI a déjà arrêté des dealers de drogue grâce à Facebook, leur vocabulaire codé leur ayant mis la puce à l'oreille. Sans oublier que la CIA sans parler de la NSA (cf. le scandale PRISM) utilisent évidement Internet pour sonder la toile et identifier les malfaiteurs et les terroristes. A la différence que Mr.Tout-le-Monde n'est pas un criminel et qu'il n'est pas justifié de violer ainsi la vie privée des honnêtes citoyens !

A moins de fermer votre profil comme indiqué ci-dessous à droite, comme tous les sites sous la juridiction américaine, les informations que collecte Facebook sont par défaut accessibles aux entreprises qui le souhaitent (alors qu'en Europe, par défaut les données restent privées et il faut le consentement de la personne pour les utiliser) avec tous les détournements de données et abus que cela sous-entend. Avis aux parents et à nos jeunes têtes blondes qui utilisent les réseaux sociaux en toute naïveté.

 A lire : Accès à vos données Facebook, Facebook

A gauche, dans le dernier onglet situé au-dessus à droite de votre page Facebook (le triangle pointant vers le bas), dans le sous-menu Paramètres > Général, il y a l'option "Télécharger une copie de vos données Facebook" dont le contenu vous surprendra et vous fera réfléchir sur l'usage que l'entreprise et ses partenaires font de vos données et contacts à votre insu. A droite, le sous-menu Confidentialité permet de paraméter la confidentialité de votre profil et de le fermer afin qu'il soit privé.

Facebook est un outil à double tranchant, social et anti-social. Aujourd'hui c'est le fisc, demain ce sera la cyberpolice, la brigade des moeurs, un parti politique extrémiste ou une société de marketing qui enquêtera sur les intérêts et les comportements des internautes.

Et après cela, les autorités voudraient nous faire croire que nous pouvons nous exprimer librement sur Internet ou que nos données ne sont pas lues à notre insu !

Pour éviter ce genre d'abus, chaque internaute doit donc connaître non seulement le fonctionnement des programmes qu'il utilise, mais et surtout leurs limites et leur usage caché en terme d'atteinte à la vie privée. Et le mot n'est pas exagéré.

Le scandale Cambridge Analytica (voir aussi la revue d'Europe1 sur YouTube) qui éclata en mars 2018 grâce à un lanceur d'alerte révéla que l'entreprise anglaise de marketing récupéra avec l'approbation de Facebook 87 millions de données à l'insu des utilisateurs et les utilisa à des fins politiques, mettant en évidence les pratiques malhonnêtes et la face cachée de Facebook. Ce scandale incita des centaines de milliers d'utilisateurs à fermer leur compte Facebook dont Elon Musk. Conséquence pour ainsi dire programmée, fin mars 2018 l'action de Facebook perdit 60 milliards de dollars en 2 jours et 18% de sa valeur en 12 jours !

De plus, il faut savoir que chaque fois que vous vous inscrivez sur un nouveau site Internet ou un réseau social, un service ou à une nouvelle application, certaines vous propose optionnellement de vous identifier grâce à votre profil créé sur Facebook. Si cela accélère la procédure d'inscription, cela permet en même temps et à votre insu à Facebook et au gestionnaire du nouveau site, service ou de l'application d'obtenir les informations que vous avez publiées dans votre profil sur Facebook dont éventuellement votre adresse e-mail, votre téléphone et d'autres données personnelles. Et on ignore quel usage ils peuvent en faire car ce n'est pas précisé dans les conditions générales.

Après les scandales publiés dans la presse, ces informations privées ne devraient plus êtres accessibles à ces sociétés sans l'accord explicite de l'utilisateur. Et si cela vous dérange, mieux vaut supprimer ces données de votre profil Facebook ainsi que tous les liens vers les applications externes où vous devrez vous réidentifier. On verra combien de sociétés afficheront cette demande sur leur site lorsque vous vous inscrirez à leur service...

Conclusion, face aux pratiques malhonnêtes de Facebook, on ne sera pas étonné d'apprendre que de plus en plus d'utilisateurs prennent dorénavant leurs distances avec ce réseau social, suppriment leur photo et toute donnée privée et ne "like" plus aucune photo ou message sachant que ces données peuvent être utilisées à leur insu.

Google : entre l'espionnage déguisé et la dictature commerciale

Depuis sa création en 1998 par Larry Page et Sergey Brin, Google est devenu une société multinationale et multimilliardaire dont rien ne semble arrêter l'ascension.

A l'origine spécialisée dans les services Internet avec son fameux moteur de recherche, l'objectif de Google est "d'organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile"., y compris récemment à l'armée américaine.

Au fil des années et des acquisitions, Google a développé une multitudes de services parmi lesquels Google Scholar dédiés à la recherche d'articles scientifiques, Google Maps (cartographie), Google News (ou Actualités), des boutiques en ligne comme Google Shopping, Google Play, Chrome Web Store, des assistants comme Google Photos, Google MyBusiness, des applications comme Google Earth, Google AdSense, Google Analytics, Google Groups, Google Translate, Google Latitude et plus récemment Street View ainsi que des produits comme Blogger ou YouTube précité. Google a également développé une suite bureautique (Google Docs, Sheets, Slides et Forms) disponible via Google Drive sur le Cloud (un espace virtuel sécurisé et synchronisé uniquement accessible depuis Internet). Enfin, Google a fondé l'organisation caritative Google.org qui vient en aide aux plus démunis.

Google investit également beaucoup dans le hardware, les câblages sous-marins, la fibre optique, les appareils mobiles, les Google glass, les drones et l'intelligence artificielle en commençant par la Google Car et en rachetant Boston dynamics.

Enfin, Google investit également des milliards de dollars dans la recherche contre le cancer et la nanotechnologie.

En 2012, l'infrastructure de Google gérait plus de 3.3 milliards de requêtes quotidiennement, soit 40000 requêtes par seconde. 20 milliards de pages web et 24 petabytes de données sont gérées chaque jour. Ici le "Big Data" prend tout leur sens !

A l'origine spécialisée dans les services Internet avec son fameux moteur de recherche, l'objectif de Google est "d'organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile"., y compris récemment à l'armée américaine.

Aujourd'hui, la puissance de Google fait peur à beaucoup d'experts, y compris au pouvoir législatif européen. En effet, tous les internautes utilisent Google quotidiennement pour trouver des informations. Google effectue des recherches selon la pertinence des résultats grâce à de puissants algorithmes (Google en a créé plus de 200 à ce jour) qui permettent à l'entreprise de créer de la plus value et en tirer de plantureux revenus. Alors qu'en 1998 Google refusait quasiment de faire de la publicité agressive et d'en tirer des bénéfices, aujourd'hui plus de 80% de ses revenus proviennent de la publicité. C'est à l'opposé de la philosophie originale de Larry Page et Sergey Brin.

Désactivation de la publicité ciblée de la centaine de sociétés partenaires de Google via l'application centralisée YourOnlineChoice.

La politique de gestion de la confidentialité que nous acceptons tous implicitement en validant les comptes que nous créons dans les applications de Google permet à l'entreprise d'analyser le contenu de nos e-mails, les sites webs que nous visitons ou les pages que nous mettons en favori afin de nous envoyer de la publicité ciblée. Les internautes deviennent ainsi une cible potentielle pour les commerçants du web et autres sociétés de maketing qui peuvent s'adresser à chacun de nous sur base des données que Google a rassemblé à force de trier et catégoriser non seulement chacune de nos requêtes Internet mais également tout ce que nous publions dans les différents applications gérées par Google y compris les données privées (carnet d'adresse, e-mails, messages vocaux et photos) transitant via les smartphones sous Android.

Heureusement, comme pour Facebook et en principe sur tous les réseaux sociaux, il est possible de désactiver ces publicités ciblées via une option de votre compte Google ou dans le navigateur Google Chrome ou comme on le voit à droite via l'application centralisée YourOnlineChoice.

De même, sur les plates-formes sous Android, les publicités qui apparaissent sous forme de bandeaux sont gérées par la régie AdMob de Google. Depuis Google Play v3, il est possible de simplement désactiver la publicité ciblée (via l'option Paramètres > Autres > et désactiver "Annonces Google AdMob") mais pas l'envoi de publicités, si ce n'est en installant un bloqueur de publicité comme AdBlock. On y reviendra à propos de la cybercriminalité.

Face à une entreprise quasiment incontournable dominant la diffusion de l'information dans une grande partie du monde, Google a fait l'objet de critiques de la part de l'Europe et d'auteurs ou d'ayant-droits concernant sa manière de gérer les droits d'auteurs (copyright), la censure et la vie privée, le Parlement Européen n'étant pas aussi "large d'esprit" que les Etats-Unis sur ces questions. Mais de toute évidence, le pouvoir de l'Europe et ses sanctions n'intimident pas Google qui préfère payer des amendes que de perdre ses grands clients et sponsors américains.

A lire : Clauses contractuelles de transfert des données personnelles

Décision de la Commision Européenne, 2010

Non seulement Google s'éloigne de plus en plus de sa philosophie originale en violation avec la vie privée et offre même ses services à l'armée, mais la big entreprise a le pouvoir de tuer les petites entreprises et de faire de l'ombre aux autres majors du secteur. En effet, Google est présent dans tellement de secteurs que pratiquement toutes les recherches Internet transitent par un produit géré par Google. Par conséquent, les premiers liens s'affichant sur son moteur de recherches sont des publicités gérées par Google et ensuite des liens gérés par ses serveurs spécialisés comme Google News, Google Flight, Google Now et autre Google Shopping, reléguant les premières entreprises au bas de la première page des résultats voire en deuxième page. Pour ces PME, le manque à gagner peut atteindre 30 à 50% de leur chiffre d'affaires.

Les entreprises peuvent remonter dans le classement du moteur de recherche mais à condition de payer Google. Revers de la médaille, l'entreprise qui refuse de payer Google risque tout simplement de ne plus apparaître dans les résultats de recherche et donc de disparaître de la toile avec tous les risques de faillite que cela sous-entend si ce commerçant tire l'essentiel de ses revenus des achats par Internet.

L'éventail des activités de Google.

Mais ce n'est encore qu'un timide aperçu du potentiel de Google. En développant la Google Car et en s'intéressant de près à l'intelligence artificielle et à notre style de vie, Google montre clairement sa volonté de quitter le monde virtuel pour pénétrer dans le monde réel.

Bref, Google s'est donné les moyens de ses ambitions. Elle ressemble de plus en plus à toutes ces entreprises qui ne croient qu'au pouvoir de l'argent, rêvant peut-être du jour où elle détiendra un monopole quasi planétaire.

A terme, c'est-à-dire vers 2040 ou 2050 au rythme où va le progrès, on peut imaginer que Google aura les moyens de nous proposer tous les services dont nous avons besoin. Ce jour là, Google risque d'être à nos côtés jour et nuit et de nous suggérer (sans encore l'imposer) ce que nous pouvons faire, où aller et à quel heure. Ce n'est pas de la science-fiction ni une vue de l'esprit mais de la réalité-fiction ! En effet, cet assistant virtuel est déjà présent de manière timide mais bien décidé à y rester dans notre ordinateur, notre véhicule, notre smartphone, dans les habitations domotisées, notre TV, notre frigo et un jour il risque d'être présent au bureau, dans les administrations et tous les lieux publics. Grâce à la réalité augmentée, il nous dira bientôt ce que nous devons voir, dire et entendre.

Ainsi, en offrant à Google la liberté de s'étendre et de monopoliser tous les secteurs de la vie, il arrivera un jour où nous ne serons plus libres d'agir et de penser en toute indépendance avec toutes les dérives que cela sous-entend !

Les scientifiques qui se penchent sur la société de demain l'ont bien compris et se demandent si un jour prochain il ne faudra pas fixer des règles d'utilisation des ordinateurs et des robots ainsi que leurs limites avant qu'ils ne prennent le contrôle de la société et de nos libertés. A ce sujet, plus d'un constructeur dont Elon Musk sont pessimistes quant au rôle futur des robots; en 2018 Elon Musk qualifia l'IA de "dictacteur immortel", un point de vue que ne partagent évidemment pas les géants du web comme Google et Facebook.

Mais Elon Musk a bien raison de se méfier. Car s'il est très pratique d'avoir un assistant virtuel à ses côtés, le jour où les machines décideront à notre place, l'humanité n'aura plus sa place en ce monde. Soyons-en conscients et gardons un oeil critique sur le pouvoir des technologies.

A voir : 7 Mots-Clés Cachés et Magiques Sur Google

Les effets cachés du moteur de recherche

Amazon : un e-business très lucratif

Dans le secteur du e-commerce, selon un sondage de Médiamétrie/Netratings réalisé en France en 2014, en nombre de visiteurs uniques moyens par jour, Amazon arrive en tête avec plus de 1.8 million de visiteurs et en forte croissance suivi par ebay (1.1 million), Cdiscount (843000), la Fnac (675000) et PriceMinister (663000).

A l'approche des fêtes, Amazon - dont voici l'aspect de la page d'accueil un mois après son ouverture en juillet 1995 - vend globalement plusieurs dizaines de millions d'articles chaque jour ! Ainsi, le 16 novembre 2012, Amazon vendit plus de 26 millions d'articles, soit 306 articles chaque seconde (dont 1% de ce total pour la France et le Benelux). Il atteignit un record de 36.8 millions de commandes soit 426 par seconde le 2 décembre 2013, le "Cyber Monday", c'est-à-dire le lundi qui suivit la Thanksgiving (4e jeudi de novembre aux Etats-Unis) ! Ce jour là le volume des ventes était 14 fois supérieur à celui de ses principaux concurrents un jour faste ! Idem le 8 décembre 2014 où Amazon France distribua plus d'un million d'articles.

Conséquence directe de ce commerce en ligne, en Belgique par exemple, pendant les fêtes de 2015 la poste (Bpost) distribua 250000 colis par jour, 2.5 fois plus que les jours ordinaires. Finalement, comme dans tous les pays occidentaux, la poste a dû s'adapter à l'intensification du commerce en ligne et démultiplia le nombre de postes relais, notamment grâce à la collaboration de magasins et de pompes à carburants offrant des heures d'ouvertures étendues.

En 2014, Amazon expédiait 12 colis par seconde soit plus de 370 millions de colis par an et ce nombre sera probablement multiplié par 10 dans les années 2020 tellement ce secteur est porteur ! Aujourd'hui, Amazon est devenue la première entreprise de e-commerce au monde et détient à ce titre un monopole qu'elle fait très cher payer aux sociétés avec lesquelles elle travaille.

Jeff Bezos, CEO d'Amazon s'est donné pour but de tout vendre et de tout expéditer tout de suite. Grâce à ses 120 entrepôts distribués sur toute la planète, Amazon expédie ses commandes dans 185 pays et livre 6 jours sur 7 entre 9h et 17h. Contrairement aux sociétés privées de transport (UPS, FedEx, DHL, etc.) qui n'ont pas d'arrangements avec la poste, chez Amazon si le destinataire est absent, pas de souci, le transporteur dépose le colis au bureau de poste, dans un point relai ou encore dans un "Locker" (un casier sécurisé installé près d'un lieu fréquenté) indiqué par le client où il pourra retirer son colis dès le lendemain durant une période limitée. Que demander de plus ?

A voir : Centre logistique robotisé d'Amazon.com

Les centres logistiques d'Amazon : Etats-Unis - France - Italie

A gauche, le quatrième centre de traitement français du géant du web Amazon installé en 2014 à Lauwin-Planque dans le Nord-Pas-de-Calais : 99525 m2 d'entrepôts, plates-formes logistiques, messageries et bureaux bâtis en moins de 11 mois par Goodman Lauwin. Le site consomme une puissance de 6000 kVA et engagea 2500 employés jusque fin 2015 (dont beaucoup d'emplois en interim et CDD). L'entreprise est organisée en 3 équipes pour assurer l'envoi des colis 24 heures sur 24. Environ 80000 commandes sont expédiées chaque jour. Malgré les apparences, cela ne représente que quelques pourcents du total des articles gérés par Amazon.com. Au centre et à droite, l'intérieur des installations logistiques des entrepôts d'Amazon à Rugeley aux Etats-Unis et en Italie. Documents GSE Group, Bloomberg et Huffington Post.it.

En 2015, la capitalisation boursière d'Amazon dépassa celle de Walmart et l'entreprise présentait au premier trimestre 2015 un chiffre d'affaires de 22.72 milliards de dollars, en hausse de 15% par rapport à l'année précédente ! En 2017, Amazon fit un chiffre d'affaires de 178 milliards de dollars ! Le return sur action est supérieur à 44% par an ! Pas étonnant dans ces conditions qu'en 2017 le géant américain avait construit 120 data centers ou centres de traitement de près de 100000 m2 un peu partout dans le monde, notamment aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre, etc. (les lieux sont tenus secrets mais aujourd'hui le secret est éventé). Après avoir conquis tous les pays libres ou presque, y compris le Brésil, aujourd'hui Amazon s'attaque à l'Inde.

Mais le modèle économique d'Amazon inquiète les entreprises concurrentes, y compris ses fournisseurs et même les syndicats et les États car l'entreprise essaye d'imposer ses propres règles économiques, y compris en faisant du lobbying, ses propres lois sociales et ses propres règles de travail. La Commission européenne a essayé de condamner Amazon pour ses allègements fiscaux obtenus au Luxembourg entre 2006 et 2014 (250 millions de dollars d'impôts) mais étonnament le Luxembourg a fait appel de la décision. A croire que le Luxembourg a peur de perdre Amazon ou est le seul pays clairvoyant (ou aveugle selon le point de vue) qui se demande ce qui se passerait si à force de mettre des bâtons dans les roues du géant du e-commerce, Amazon décidait de quitter l'Europe... On en reparlera dans quelques années, quand les gouvernements se réveilleront et se rendront compte de tous les abus qu'a commis Amazon et tout le mal qu'elle a fait à la société en envahissant toute la planète dans l'indifférence générale.

Le harcèlement informatique

Les enfants ne démentiront pas que le harcèlement est très répandu dans les écoles. Il s'y développe sous la forme de menaces verbales ou écrites et de comportements discriminatoires destinés à intimider et humilier la victime. Aujourd'hui, c'est sa version informatisée qui se répand rapidement, en particulier sur les réseaux sociaux auxquels les jeunes sont accrocs et se sentent souvent impuissants à réagir sans l'aide des adultes.

Le cyberbullying

Le cyber-harcèlement.

Le cyberbullying utilise les moyens modernes de communication afin d'arriver aux mêmes fins que le bullying. Ce cyber-harcèlement peut se produire par e-mail, sur les forums, dans les chats, sur les blogs, mais aussi par GSM via des appels ou par SMS. La victime reçoit des messages menaçants ou insultants qui lui sont adressés par une source anonyme.

Le cyber-harcèlement se différencie du bullying par le fait qu'il n'a pas de limite, ni dans le temps ni dans l'espace et il est anonyme.

Bien qu'il soit pls rare, ence qui concerne le pirate informatique, le harceleur pirate le compte personnel de la victime afin d'accéder à ses espaces personnels dans le but de lire, supprimer ou voler des informations personnelles. Au pire, ce cyberpirate peut usurper son identité.

La diffamation consiste à mettre en place un site web ou un blog dédié à la victime ou prétendant être créé par la victime. Les pages web contiennent des contenus diffamatoires et propagent des rumeurs sur la victime, le tout accompagné de photographies.

Même si les victimes ne sont que rarement en danger physique, le cyberbullying peut quand même porter atteinte à leur bien-être. Il arrive malheureusement que ce cyber-harcèlement conduise des jeunes au suicide (jusquà 200 suicides par an au Royame-Uni).

Réagir

En cas de harcèlement, il est impératif de ne pas s'isoler, mais, au contraire, de réagir.

Tout d'abord, il ne faut pas répondre au message. Ce serait entrer dans le jeu du harceleur et lui faire trop d'honneur. La victime doit conserver le(s) message(s) et en parler à un adulte en qui il ou elle a confiance, voire porter plainte au commissariat de police, car le cyberbullying est puni par la loi.

Et contrairement a ce que croit le harceleur, ce dernier n'est pas protégé par l'anonymat car il existe des moyens de retracer la provenance de ses messages.

Pour plus d'informations, consultez les sites Service Public du gouvernement francais, Bee Secure et Contact Avocat.

A lire : Cyber-harcèlement dans les lycées via Snapchat, 2018

Cette vidéo britannique contre le cyber-harcèlement fait froid dans le dos, The Huffington Post

Cyber harcèlement : ne pas rester sans rien faire, Police.be

Cyber-harcèlement : "L’ado vit une humiliation absolue, il veut mourir", L'Obs

Cyberviolence et harcèlement : faire face à la haine 2.0, Psychologies.com

La pornographie sur Internet : un business rose

Selon une enquête réalisée en mai 2007 par le magazine américain GOOD, il existerait 4.2 millions de sites pornographiques dans le monde, dont 12% aux Etats-Unis. Chaque seconde, 28258 internautes consultent des documents pornographiques et 89$ sont dépensés sur des sites pornographiques. Chaque jour, 266 nouveaux sites pornographiques sont créés sur Internet. Tous serveurs confondus, on estime qu'il existe 372 millions de pages à connotation pornographique. 3% des sites pornographiques sont créés en Angleterre, 4% en Allemagne et 89% aux Etats-Unis.

 Les sites pornographiques sont plus fréquentés que des réseaux sociaux comme Facebook ou YouTube ou les sites marchands comme Amazon ou Netflix. Selon BFMTV, dans le TOP 20 des sites les plus fréquentés, fin 2019 deux sites français, Xvideos.com et Xnxx.com, arrivent respectivement en 9e et 12e place. Le site canadien Pornhub, qui appartient à l’entreprise MindGeek basée au Luxembourg, enregistra des chiffres record en 2019 : 33.5 milliards de visites au cours de l'année (92 millions de visites par jour), soit une hausse de 8.5 milliards de visites par rapport à 2018.

Pornhub se classe en 11e position des sites les plus fréquentés. En 2019, chaque minute Pornhub enregistra près de 78000 requêtes (contre 1300 requêtes/heure en 2016). Sur l'année, 6.83 millions de vidéos ont été mises en ligne et 1.36 million d’heures de contenu ont été visionnées par les internautes.

Que cherche-t-on sur Internet ?

23% des requêtes faites quotidiennement sur les moteurs de recherche (soit 68 millions de requêtes) concernent la pornographique. Le mot le plus recherché est "sexe" ; Google l'a répertorié dans près de 53 millions de pages dont près de 10% sont écrites en français ! 35% des téléchargements mensuels (soit 1.5 milliard de fichiers) concernent la pornographie. Enfin, aux Etats-Unis, 8% des e-mails envoyés quotidiennement sont à caractère pornographique. Cela représente 4.5 e-mails pornos reçus ou envoyés chaque jour par chaque internaute américain !

Chiffres d'affaires de la pornographie

En 2016, la seule industrie pornographique avait généré 57 milliards de dollars de chiffre d'affaires dont plus de 50% pour le marché des sextoys et 10% pour la pornographie par Internet. Rien qu'aux Etats-Unis, le secteur du X généra 12 milliards de dollars par an. Ce sont les services de sexe en ligne qui sont les plus lucratifs mais aussi les moins contrôlés. Parmi les raisons de cette expansion, il y a la liberté d'accès à Internet et le fait que tout ce qui touche au sexe est tabou et aucun politicien ne peut annoncer publiquement qu'il va s'opposer à l'industrie du sexe sans être chahuté ou la risée de ses collègues sur un sujet considéré comme non prioritaire et faisant généralement partie de la sphère privée.

L'industrie américaine du X fait deux fois les chiffres d'affaires consolidés d'ABC, CBS et NBC qui, ensemble, ne s'élèvent qu'à 6.2 milliards de dollars. La vente de vidéos contribue à 35% du chiffre d'affaires global de l'industrie du X, suivie par les services physiques (19%), la presse (13%), le téléphone rose et Internet (8% chacun).

Les consommateurs

Qui fréquente ces sites pornographiques ? Dans son immense majorité, les sites pornos sont fréquentés par des hommes (72%), ce qui représente 40 millions d'hommes aux Etats-Unis, parmi lesquels 10% avouent être dépendants.

Mais ce que ne dit pas ce sondage, c'est qu'une partie sensible de ces consommateurs de X sont des mineurs. Ils ne payent pas les services mais regardent ou téléchargent autant que les adultes des images et des vidéos à caractère pornographique. On reviendra sur ce phénomène.

28% des adeptes des sites pornos sont des femmes, ce qui représente plus de 9 millions d'Américaines. 70% d'entre elles n'en parlent pas et veillent jalousement au secret de leur vie sexuelle virtuelle. 4.8% des femmes américaines connectées à des sites pornos admettent leur dépendance vis-à-vis du sexe. Toutefois, elles privilégient deux fois plus le tchat coquin que les hommes et préfèrent la relation physique (partenaires multiples, aventures, rapports occasionnels, etc) au monde virtuel.

L'essentiel du trafic pornographique passe par le site de rencontres AdultFriendFinder qui dispose de bases de données de contacts spécifiques à pratiquement tous les pays.

Loin derrière viennent les sites de rencontres "soft" comme Meetic (Match) ou Badoo qui dispose de sites webs dans la plupart des pays. 

70% du trafic pornographique se réalise durant la journée, entre 9 et 17h dont 20% à partir du lieu de travail, pendant que d'autres sans doute mangent du chocolat ou jouent aux cartes sans se douter de rien !

Protection et responsabilité

En Europe, la cyberpornographie est plus discrète. Elle est présente en France, en Allemagne, en Angleterre et aux Pays-Bas notamment, mais étant donné que les serveurs américains et d'Europe de l'Est envahissent la toile et sont accessibles partout dans le monde, le problème se pose également chez nous avec la même acuité. Comment s'en protéger ?

La loi européenne EUCD devrait plus responsabiliser les fournisseurs d'accès à Internet et interdire les contenus illicites ainsi que le propose sa politique pénale mais son application reste incertaine.

En 2009, un accord européen d’autorégulation des réseaux sociaux fut signé au Luxembourg par 17 entreprises dont Dailymotion, Facebook, Google/YouTube, Microsoft Europe, Myspace, Netlog et Yahoo Europe parmi d'autres. Il prévoit une série de mesures pour garantir la sécurité des mineurs sur Internet et notamment la présence d'un bouton "signaler un abus" qu'on retrouve ajourd'hui sur ces sites. L’accord stipule notamment qu'il faut "empêcher les enfants trop jeunes d’utiliser leurs services : si un site de socialisation a pour cible les adolescents de 14 ans et plus, il doit être difficile pour un enfant plus jeune de s’y enregistrer".

Quelques pays musulmans ou communistes peu regardant sur les droits individuels, dont ceux de la liberté d'expression, ont interdit la pornographique : l'Arabie Saoudite, l'Iran, Bahrein, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis, le Koweit, la Malaisie, l'Indonésie, Singapour, le Kenya, l'Inde, Cuba et la Chine. Mais cette censure est exagérée. Dans certains de ces pays il est par exemple interdit aux couples de se balader main dans la main dans la rue (le cas des Émirats notamment) ou de s'embrasser sur la voie publique (dans les Émirats et en Inde). Mais c'est plus un problème culturel qu'un interdit d'État car même au Japon les gens n'ont pas l'habitude d'exprimer publiquement leurs sentiments.

La pornographie des adolescents sur Internet

Il existe des cités en France et ailleurs où l'homosexualité des adolescents (des hommes comme des femmes) ne pose aucun problème à leurs parents. C'est à peine s'ils s'émeuvent encore lorsqu'ils voient leur fille de 15 ans embrasser amoureusement une autre jeune fille, voient des préservatifs au fond des caves ou qu'on leur parle de viol collectif. Dans ces milieux difficiles des banlieues chaudes, il arrive encore que les parents comme les jeunes s'étonnent même que la société puisse être différente !

Ces comportements anti-conformistes d'une certaine frange de la jeunesse souvent en rébellion avec la société ont des répercutions jusque dans leur vie sociale. Ils sont révélateur d'un malaise social et de l'échec du système éducatif, tant des parents que de l'école.

L'un des signes du dérapage des moeurs est l'attitude des mineurs vis-à-vis de la pornographie. C'est en effet l'uns des rares activités très discrète qui se vit généralement seule ou en couple où chacun est maître de son corps sans devoir supporter le regard désapprobateur des autres. A l'insu de tous, sous la pulsion de leur libido, certains jeunes y trouvent une échappatoire ou un sentiment de liberté face à la morosité, aux problèmes et autres interdictions qui minent leur quotidien.

La situation devient préoccupante pour les parents qui ont des enfants mineurs âgés de 12 à 17 ans. En effet, c'est dans cette tranche d'âges que les jeunes sont les plus grands consommateurs de cyberpornographie, curiosité pour la chose oblige. 90% des jeunes de 8 à 16 ans s'y connectent à domicile, à l'heure des devoirs ! Que les parents sachent que derrière certaines icônes (Supermario, Pokémon, Action Man, etc) qu'affectionnent leurs petites têtes blondes ou brunes se cachent parfois des hyperliens vers des sites pornos !

Plus alarmant, à l'image des stars du show business qu'elles idolâtres, certaines jeunes filles mineures disposant d'un profil sur un site de rencontres ou de socialisation tel Facebook, ne voient aucun problème à publier leur portrait en bikini ou des gros-plans plus osés encore et à discuter en tout anonymat de pornographie sur les forums ou par webcam interposée, alliant le geste à la parole. Comme les adultes, certains jeunes vont jusqu'à la rencontre physique. Cette attitude provocatrice voire perverse de ces adolescents ne semble pas vraiment choquer leur génération.

Quant à leurs parents, certains ignorent ces pratiques, soit que leur enfant leur cache cette activité soit qu'ils n'ont pas le temps ou ne s'intéressent pas à l'informatique et à Internet. D'autres parents ont baissé les bras, renonçant à comprendre leur enfant, s'enfonçant toujours plus dans le "conflit des générations".

D'autres jeunes, souvent à la demande du garçon et sous l'influence des sites pornographiques, utilisent leur webcam, APN et autre GSM équipés de caméra vidéo pour filmer leurs ébats sexuels qu'ils n'hésitent pas à commenter, publiant des versions "soft" en tout anonymat sur leur blog ou sur des forums privés voire publics comme YouTube ou Dailymotion où la censure et la modération sont réduits au minimum.

Plus dangereux par ses conséquences, une partie du trafic pornographique transite surnoisement via les profils privés des jeunes connectés aux réseaux sociaux dont Facebook et Discord. Mais dans ce cas-ci, ce sont les jeunes qui en sont victimes quand ils se dénudent innocemment ou font l'amour devant leur webcam et ne savent pas que de l'autre côté se trouve un pervers ou carrément un réseau pornographique qui va s'empresser de publier les photos ou vidéos avec les noms et la ville où habite ces jeunes filles comme ce fut le cas en Belgique en 2018 comme l'a révélé VTM. Bien entendu ces abus sont punissables par la loi et la police enquête sur ces pratiques qui peuvent gravement nuire à la réputation des jeunes victimes mais également à celle de leurs parents.

Le réseau social Snapchat qui permet d'échanger temporairement des vidéos et des photos et de communiquer avec ses amis fit l'objet d'un scandale en 2019 après que des mineurs entraînés par deux jeunes de 18 ans publièrent sur le réseau la vidéo du viol collectif d'une jeune fille de 15-16 ans qu'ils avaient droguée. Poursuivis pour crime et pornographie, les sept protagonistes furent identifiés et encourent de lourdes peines de prison, de même que les internautes qui ont échangé la vidéo. Précisons que ceux qui l'on regardée encourent la même condamnation pénale, c'est-à-dire entre 5 et 10 ans de prison.

Enfin, certains jeunes n'hésitent pas à s'inscrire sous une fausse identité sur des forums médicaux ou de psychologie (Doctissimo, Psychologies.com, etc) pour y discuter de leurs fantasmes avec des adultes qui ignorent que derrière le pseudonyme se cache un adolescent un peu trop curieux !

Si le phénomène a explosé depuis la fin des années 1990 avec le développement d'Internet, des APN compacts et des webcams, cette pratique a le plus affecté les mineurs qui peuvent aujourd'hui accéder à des contenus pornographiques sans le consentement ou à l'insu de leurs parents. Une minorité de garçons en sont devenus dépendants au point de les retrouver en centre fermé, suite à une condamnation pour viol après avoir séduit une adolescente via un site de rencontres.

Heureusement, la plupart des jeunes en restent au stade de la curiosité, du simple plaisir ou du défi, sans chercher à faire de mal. Ils n'en font pas commerce si ce n'est parfois de leur corps et se font généralement très discret pour préserver leur identité, utilisant par exemple des mots codés durant les tchats pour ne pas éveiller les soupçons. Il n'empêche qu'étant mineurs ils violent la loi en publiant ainsi leurs vidéos ou en discutant de pornographie sur Internet et qu'ils sont bien naïfs de croire qu'ils seront impunis si la cyberpolice parvient à les identifier (assez facilement à partir de l'adresse IP de leur ordinateur).

A voir : Les arnaques sur les sites de rencontres (Côte d'Ivoire)

Arnaque chantage webcam

La pédophilie sur Internet

Plus perverse est l'ampleur de la pédophilie sur Internet. Les enfants s'adaptent rapidement aux nouvelles technologies et en particulier à l'ordinateur. Mais l'enfant est encore naïf et ignore que derrière l'écran de son ordinateur, Internet cache non seulement une pléthore d'activités anodines mais perverses dans 25% des cas voire carrément criminelles.

La pornographie infantile est un crime, une activité underground qui génère tout de même plus de 3 milliards de dollars de chiffre d'affaires chaque année ! Trois supports sont principalement exploités : les sites Internet et notamment les sites de rencontres et Facebook, les réseaux "Peer-to-Peer" et les "tchat rooms" associés à de nombreux forums.

Selon AgoraVox, plus de 100000 sites pédophiles ont été recensés mais il doit en exister bien d'autres à l'abri des regards. Le réseau "Peer-to-Peer" Gnutella (successeur de Napster), qui permet de télécharger des données entre ordinateurs et propose notamment un forum, enregistre quotidiennement près de 116000 requêtes à caractère pédophile !

Enfin, il y a les milliers de "chat rooms" disséminés à travers le monde, gérés par des associations ou des personnes privées. 89% des commentaires adressés aux mineurs sont des propositions sexuelles. 

La cyberpornographie touche les mineurs vers 11 ans, âge vers lequel ils commencent à s'intéresser à Internet et où ils tombent involontairement sur des sites X. Surpris, mal informés et démunis, les plus jeunes en informent de suite leur parent, mais les plus âgés leur cachent leur "découverte" qu'ils exploreront à leur aise lorsque leurs parents se seront éloignés !

Responsabiliser les enfants comme les parents

Le danger que représente les pédophiles ne se dévoile jamais directement, il est latent, malin, patient et surnois. On ne le répétera jamais assez aux enfants : comme ils ne doivent jamais ouvrir la porte ni discuter avec un inconnu, qu'ils acquièrent l'habitude de ne jamais ouvrir leur mobile, smartphone ou tablette, à un inconnu !

Les parents confrontés à ce problème peuvent y remédier en installant sur leur ordinateur un logiciel de filtrage tel que "Parental filter" qui existe également en français ou "Parental control" paramétré à son niveau de sécurité maximale.

Pour les plus jeunes, les parents peuvent également installer une clé USB sur leur ordinateur tel le modèle commercialisé en 2007 par Bandai et Buffalo. Livrée avec un browser Internet et une minuterie incorporées, elle permet de limiter l'accès à Internet aux seuls sites paramétrés par les parents.

Comme ailleurs, votre fournisseur d'accès à Internet ou votre hébergeur peut vous fournir un logiciel "anti-cyberporno" relativement performant capable de bloquer entre 80 et 90% des contenus explicitement sexuels.

Tous les parents souhaitent protéger leurs enfants de la perversité, mais durant l'adolescence ils doivent malgré tout leur accorder un peu de liberté et de libre arbitre afin qu'ils apprennent par eux-même les leçons de la vie à partir de leurs découvertes et de leurs propres erreurs. Rien ne vous empêche en parallèle de leur expliquer clairement les choses car c'est un sujet qui suscite leur curiosité mais face auquel les enfants sont innocents, naïfs et démunis.

Si vous souhaitez obtenir plus d'information sur Internet et les risques associés à son utilisation, consultez le site "Internet Sans Crainte" où vous trouverez des conseils avisés.

Deux outils permettant aux parents de contrôler les sites Internet auxquels se connectent leurs enfants. A gauche, le logiciel Parental Filter, à droite la clé USB fabriquée par Bandai et Buffalo (22 €). La clé n'est pas encore commercialisée en Europe.

Dans le même cadre, il faut absolument discuter de la sécurité informatique, notamment des méthodes utilisées par les pirates (botnet, phishing, virus, etc), des risques que nous encourrons tous en surfant sur Internet et des moyens mis à notre disposition pour nous protéger. Le phénomène étant complexe et l'ampleur du phénomène est telle que le sujet a fait l'objet d'un article consacré à la cybercriminalité.

Le terrorisme

Evolution de la société oblige, des phénomènes nouveaux émergent sur Internet. L'un des plus dangereux est l'appel au terrorisme.

Depuis quelques années Internet est le support de communication idéal des organisations terroristes, notamment pour le Hamas, le Hesbollah, al-Qaïda et le Daech[1] dont les activités se sont fort intensifiées ces dernières années.

A titre d'information, en 2014 on avait identifié 54 organisations terroristes dans le monde et 150000 sites web intégristes. 150 millions de messages intégristes transitent chaque jour par Internet, soit 100 fois plus qu'il y a 15 ans.

Ce greffe sur cette hemorragie, la face cachée d'Internet, Darknet, le réseau parallèle et obscur qui malgré son idéal de vouloir créer une cyber-nation hors de tout contrôle gouvernemental a créé une "boutique en ligne" où tous les criminels anonymes peuvent trouver des produits prohibés allant de la drogue aux armes de guerre. On y reviendra également dans l'article consacré au terrorisme.

Mais c'est évidemment sur le terrain que le sang coule avec 17958 attentats en 2013, plus de 130000 civils tués entre 2005 et 2013 et environ 25000 femmes furent kidnappées jusqu'en 2014 par Daech pour servir d'esclaves, y compris sexuelles.

Ces organisations sont très riches et puissantes : le Hamas dispose de plus d'un milliard de revenus annuels, le Daech réalise 3 millions de dollars de bénéfice net par mois, al-Qaïda dispose de 5 millions de dollars de revenus par mois et le Hezbollah dispose de 500 millions de dollars. Le Daech et Al-Qaïda peuvent compter sur plusieurs dizaines de milliers de combattants fanatiques prêts à se sacrifier pour leur cause, y compris sur quelques milliers d'Occidentaux.

Le rôle des médias et d'Internet

Derrière le bruit des AK-47 et du sang versé, l'offensive médiatique des organisations terroristes joue un rôle important dans la propagande et la diffusion de leur idéologie. Document T.Lombry.

Les médias ont un rôle clé mais pas toujours opportun quand il s'agit de relayer une information sur le terrorisme. Que le groupe terroriste soit organisé ou arnarchique, petit ou de grande taille, ses représentants savent que les médias peuvent leur offrir une audience mondiale inespérée et amplifier leurs coups d'éclats anodins comme les rumeurs les plus folles. C'est ici que l'éthique du journaliste doit s'appliquer avec rigueur au risque que le public interprète mal l'information qu'on lui transmet.

Internet est un messager d'information encore plus aléatoire que les médias classiques car l'information n'est pas contrôlée du tout. Les sites web des terroristes et les réseaux sociaux étant disponibles partout et en permanence, dès que les terroristes veulent diffuser un message ils utilisent Internet et dès qu'ils reculent sur le terrain, on constate une intensification de l'offensive médiatique.

Les plus sectaires et barbares filment leurs atrocités qu'ils montrent ensuite à leurs camarades comme des trophées, sans oublier de les publier sur Internet. Ces documents sont non seulement un instrument de communication et de propagande, mais ils renforcent la cohésion des troupes autour de leur leader tout en intimidant toute personne ayant l'idée de s'opposer à leurs actions.

A travers les réseaux sociaux comme Facebook, YouTube et Twitter notamment, les appels à la haine des organisations terroristes sont devenus banals et excessivement nombreux.

Selon les services de renseignement, certains terroristes combattants pour Daech et capturés ont envoyé plus de 40000 tweets intégristes par jour !

Bonne nouvelle, en 2019 le principal site Internet de DAECH a été localisé et prit d'assaut par les autorités et tout le matériel informatique fut confisqué. C'est une perte sèche pour l'organisation qui mettra des années pour s'en remettre, le cas échéant.

Ces appels à la haine et au terrorisme représentent aujourd'hui un problème de sécurité intérieure qui touche même des familles tout à fait ordinaires dont un des enfants ou le mari est parti combatte aux côtés des terroristes et qui affecte également les relations diplomatiques internationales, notamment avec les pays du Golfe.

Dans un monde en crise où les jeunes (et moins jeunes) désoeuvrés ont perdu tout espoir en l'avenir, rejettent souvent l'autorité, sont à la recherche d'une identité et vont parfois à la dérive, les organisations terroristes peuvent très facilement les approcher par Internet, sur les campus, dans certains lieux associatifs ou de culte.

Par un phénomène d'identification de masse, l'individu en rupture avec la société, exclu, paumé, va être séduit par l'idéologie proposée, des promesses de formation, d'argent facilement gagné, de pouvoir et d'esprit de corps qu'on lui montre. Sans la réprobation d'un adulte au regard critique, certains jeunes vont adhérer à ces idées sans même les remettre en question, ou trop tard.

Comme une drogue dure, celui ou celle qui y goûté ne pourra plus s'en passer et au terme d'un processus d'endoctrinement visant à le déshumaniser il sera même dans les cas extrêmes obligé d'accomplir des actes allant jusqu'à s'opposer à son libre arbitre. C'est le cas au Moyen-Orient avec les attentats suicides où la personne sur laquelle on a fixé une ceinture explosive n'a même pas appuyé sur le bouton qui fut commandé à distance par son supérieur ! Cette "chair à canon" est évidemment une manne providentielle pour les révolutionnaires.

Le rôle de la société

A côté des kidnapings suivis de viols, sodomies, décapitations et autres barbaries perpétrés par ces terroristes, ce qui est dramatique c'est que certains jeunes occidentaux embrigadés par ces organisations terroristes sont terrifiés et souhaitent s'enfuir mais l'organisation les empêche de quitter leur camp au risque d'être assassinés s'ils n'obéissent pas aux ordres. Malheureusement, sans infiltration sur le terrain ni la diplomatie ni les services de renseignement occidentaux ne peuvent pratiquement les aider ni soulager l'anxiété de leurs proches.

En septembre 2014, en réponse à la menace terroriste véhiculée par Daech, le mouvement "Not in my name" (Pas en mon nom) s’est développé en Grande Bretagne et se propagea rapidement au reste du monde. Parfois des tweets suffisent à changer des mentalités et sauvent des vies.

Si les frappes aériennes ciblées des opposants peuvent anéantir des bâtiments et certains camps tenus par les terroristes, seule une intervention de troupes au sol permettra de les rayer de la carte.

Sans dramatiser la situation, les parents ayant des enfants adolescents ou jeunes adultes ne doivent pas se voiler la face et doivent prendre conscience de cette réalité : qu'il soit dans sa chambre ou à l'extérieur, un jeune mal encadré, isolé ou qui a rompu le dialogue avec sa famille représente un risque pour lui-même et pour les autres. Il aura tendance à se replier sur lui-même et certains deviendront agressifs.

Si cela se termine généralement par une crise d'adolescence ou une dépression passagère, certains jeunes en révolte vont s'échapper pour de bon de l'emprise familiale et dériver dangereusement.

Cette personne trouvera facilement sur le web des associations extrémistes ou sectaires qui lui promettront monts et merveilles et même un ticket pour le Paradis. Malheureusement, ce n'est pas une éducation même coranique qu'il recevra ni un poste de leader ou un 4x4 mais un aller-simple pour l'Enfer qu'il trouvera.

Pour éviter tout drame, les parents comme la société civile, les médias et le corps enseignant ont un rôle préventif évident à jouer et les gouvernements ont l'obligation morale d'intervenir pour mettre fin au terrorisme.

Le sujet étant d'actualité et très préoccupant, nous prendrons le temps de l'analyser en détail dans l'article consacré au terrorisme où nous discuterons des motivations, de l'organisation, des ressources et des moyens de lutte contre ces barbares sans foi ni loi.

Vers une loi européenne contre la désinformation

Allons-nous longtemps subir le diktat des individus et des groupuscules qui propagent des rumeurs et des informations mensongères sur Internet et que des personnes désabusées, déçues, mal informées ou psychologiquement fragilisées prennent pour acquises avec tous les dérapages que cela peut entraîner sur le plan politique ou social ? La marche des supporters de Donald Trump sur le Capitole le 6 janvier 2021 qui fit 5 morts dont un policier eut non seulement l'effet d'un électrochoc chez les démocrates et tous les défenseurs des principes démocratiques mais réveilla chez les dénégateurs et autres complotistes de terrain la conscience de leur puissance destructive. Bonne nouvelle, il existe une solution !

Aujourd'hui l'information y compris les "fakes news" passent par Internet dont les réseaux sociaux qui restent relativement incontrôlables quoi que fasse Facebook, Twitter, Google, les gestionnaires de forums et des blog pour modérer ou supprimer certains messages inappropriés en violation avec leur charte éthique, en commençant par les accusations gratuites, les calmonies, les commentaires illégaux (sexistes, racistes, pornographiques, pédophiles, les incitations à la haine, à la violence et au crime, etc), les rumeurs, pour finir par les commentaires mensongés de l'ancien président Donald Trump mis à l'index puis dont le compte Twitter fut clôturé.

Si beaucoup de personnes considèrent qu'il était temps de fermer le compte de Donald Trump, on peut se demander pourquoi Twitter mit des années pour réagir alors que les faits étaient établis depuis longtemps. Comme Facebook ou SnapChat, Twitter n'empêche personne de s'exprimer mais empêche les agitateurs d'utiliser les réseaux sociaux pour appeler leurs supporters à commettre des actions violentes.

Comme il existe des lois interdisant les fraudes, les arnaques, le négationnisme, le harcèlement, les propos racistes, sexistes, homophobes, incitant à la haine et la violence, l'Europe envisage sérieusement en collaboration avec les GAFAM d'interdire la désinformation (qui comprend les fake news, les propos anti-vaccinalistes et complotistes notamment). Comment ? Grâce à des algorithmes intelligents faisant appel à l'I.A. Ils sont d'ailleurs appliqués chez Facebook et Twitter pour identifier les commentaires et documents en violation avec leur charte éthique.

Lassée par la violation des Droits de l'homme par certains chefs d'États ou partis politiques, l'Europe souhaite également que les pays ne respectant pas ses valeurs et sa législation ne bénéficient plus des avantages offerts par le marché européen. Cette proposition fut déjà émise en 2016 par l'ancien commissaire européen belge Didier Reynders et fut reprise en 2018 par le Sénat français mais jusqu'à présent les autorités européennes n'ont pas voulu voter cette directive ou cette loi selon l'entité qui la propose au vote sachant que certains États y compris au sein de l'Europe étaient rétissents à l'appliquer puisqu'ils ne peuvent pas la respecter.

Des conférences entre ces différents acteurs étatiques et privés ont lieu chaque année depuis 2019 et devraient un jour aboutir à une loi qui offrira un meilleur contrôle des informations publiées sur Internet. Ce jour là on pourra dire qu'Internet aura retrouvé sa santé mentale.

Ceci dit, soyez responsables et surfez en paix.

Pour plus d'informations

Sur ce site

La cybercriminalité

Prévention du piratage informatique

Dénialisme : ce qui pousse les gens à rejeter la vérité

Le terrorisme ou l'apologie du crime

Aux origines d'Internet et de la micro-informatique

Le respect des droits dans la société de l'information

Lutte contre le spam, sexting, harcèlement et cyberharcèlement

Service Public, gov.fr

Bee Secure

Contact Avocat

Spam Squad.be (site de lutte contre le spam)

Mavieprivée.fr (aide à la suppression dee réputation)

Clauses contractuelles de transfert des données personnelles, C.E., 2010

Accord européen d’autorégulation des réseaux sociaux, 2009

Les adolescents de plus en plus victimes des dérives du "sexting", Le Monde, 2009

Réseaux sociaux, applications et services sur le web à contrôler régulierement (cases.lu)

Critique des sources, contrefaçons, lutte contre la désinformation

Fake news : l'histoire secrète de leur succès, Pour la Science, 2018

EUvsDisinformation, page Facebook

Faky.be, RTBF

Décodex, Le Monde

Contrefaçon.fr (fiabilité des sites marchands)

L'Europe et le marché numérique

Une stratégie pour le marché unique numérique, C.E., 2019

Examen à mi-parcours de la mise en œuvre de la stratégie pour le marché unique numérique, C.E., 2017

Livre blanc Innovation & Technologies, Syntec  2017

Autres sites utiles

Zataz (aussi sur Facebook)

CookieViz, LaboCNIL (à télécharger)

Sensibilisation aux risques en informatique (cases.lu)

Quand l'Internet fait des bulles (vidéos sur l'histoire de l'Internet français, dont voici la critique),13e Rue

Tim Berners-Lee at CERN: Invention of the Web, YouTube

Tim Berners-Lee Talks and Articles, W3 Web

AntéMémoire, Musée de l'Informatique à Paris La Défense

Histoire de l'Informatique

Comment ça marche (IT)

Internet Sans Crainte

Commission nationale pour la protection des données (Luxembourg)

Parental filter (logiciel)

Parental control (logiciel)

Psiphon (logiciel)

La confiance dans l'économie numérique (LEN)

BEUC

EUCD

EDRI

Dave Winer

Etat de la blogosphère, David Sifry (Technorati)

The World in 2013: ICT Facts and Figures, UIT

Measuring the Information Society, UIT

Technorati

Mediappro

ComScore

Internet World Stats

A Stat a day

OpenNet Initiative

Gnutella

GOOD magazine.

Retour aux Technologies

Page 1 - 2 - 3 -


[1] Daech (ou Daesh) est un acronyme arabe signifiant "Etat Islamique en Irak et au Levant" (al-Daoula Al-[i]slamiya fi al-Erak wal-Cham), EIIL en abrégé, ISIS ou ISIL en anglais. L'acronyme Daech a été sciemment adopté par ses opposants, y compris par les rebelles et plusieurs gouvernements occidentaux car phonétiquement ce terme a également une connotation péjorative qui ne fait aucune référence à un état ni à l'Islam.


Back to:

HOME

Copyright & FAQ