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LA COMETE LULIN

Venue du fin fond du système solaire pour nous rendre une petite visite en février et mars 2009, la comète C/2007 N3 Lulin est passée le 10 janvier 2009 à quelques 181 millions de kilomètres du Soleil (périhélie).

Elle a été découverte le 11 juillet 2007 par Quanzhi Ye et Chi Sheng Lin. Visible en deuxième moitié de nuit, elle a atteint la magnitude 4.9 lorsqu’elle est passée au plus près de la Terre, le 24 février 2009, devenant ainsi une cible facile à débusquer avec des jumelles et mieux encore avec un petit télescope.

Son orbite autour du Soleil étant voisine du plan de l’écliptique (l’inclinaison de son orbite n’est que de 1,5 °), cette comète a  pu être suivie tout au long des constellations du zodiaque qu’elle a traversé les unes après les autres : Scorpion, Balance, Vierge, Lion, Cancer et Gémeaux.

Schéma Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Au moment de son passage au plus près de la Terre, elle n’était alors distante que de 60 millions de kilomètres. Sa vitesse apparente dans le ciel était impressionnante puisque, entre le coucher et le lever du Soleil, elle se déplaçait de 2,8° d’arc !

La photographier dans ces conditions n’a donc pas été de la tarte : il fallait utiliser des objectifs de faible focale, afin que le déplacement de la comète par rapport aux étoiles situées à l’arrière-plan ne se voie pas trop. Et régler la sensibilité des appareils photos numériques à 1600 ISO afin de pouvoir faire des temps de pose les plus courts possibles pour tenter de « figer » le mouvement de la comète Lulin.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie

Mais l’inconvénient d’une sensibilité de 1600 ISO est la montée rapide d’un fond granuleux sur l’image, comme le montre la photo ci-dessous.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

Autre inconvénient avec cette comète très rapide : avec des temps de pose trop courts, pas facile de mettre en évidence les deux queues que présentait C/2007 N3 Lulin. Eh oui, car cette comète avait deux queues… Pour en savoir plus sur l’origine de ce phénomène, consultez notre page spéciale « la queue des comètes ».

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

Pour réussir l’opération, il fallait disposer d’un astrographe particulièrement ouvert (et particulièrement coûteux…), moyennant quoi, de bien belles images ont pu être réalisées comme le montre la photo ci-dessous.

Photo Phillip Jones 

Plusieurs rendez-vous sympas ont émaillé l’apparition de la comète C/2007 N3 Lulin : avec Saturne, durant la nuit du 23 au 24 février.

Lulin et Saturne / Photo Jerry Lodriguss

Puis avec Régulus, l’étoile principale de la constellation du Lion, le 27 février.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

La rencontre avec l’amas de la Crèche, dans la nuit du 5 au 6 mars fut de plus mémorables...

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

Presque aussi sportive a été la rencontre de la comète avec la nébuleuse de l’Eskimo dans la nuit du 14 au 15 mars.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

Mais, parfois, la chance est avec les astronomes amateurs et le passage d’une jolie étoile filante dans le champ de l’appareil photo vient nous faire un clin d’oeil et nous rappeler que les étoiles filantes sont issues de la queue de poussières qu’abandonnent derrière elles les comètes dans leur course échevelée.

Photo Ph Ledoux / ASCT-astronomie. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

Et pour finir, une petite dernière pour la route, probablement la plus belle photo qui ait été faite de cette comète, saisie au moment précis de son passage à proximité de plusieurs petites galaxies.

Photo J. Schedler / Panther Observatory. Cliquez dessus pour voir la photo grand format

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