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Janvier 2007 : un diamant dans le ciel

La comète C/2006 P1 Mac Naught restera dans les annales comme l’une des plus brillantes des 40 dernières années

 

LA COMETE DE L'ANNEE NOUVELLE

Découverte le 7 août 2006 par Robert Mc Naught sur les images prises par un télescope automatique professionnel australien, chargé de surveiller les astéroïdes géo-croiseurs (Siding Spring Survey), la comète C/2006 P1 Mc Naught est venue nous souhaiter la bonne année durant cette deuxième semaine de janvier 2007.

Robert Mc Naught

Cette comète restera dans les annales comme la comète la plus brillante des 40 dernières années : avec une magnitude de - 5,5 elle a même réussi à surpasser la comète Hale-Bopp de 1997 (mag - 0.8). Il faut remonter à 1965 et à la comète Ikeya-Seki pour trouver mieux. Malheureusement, la météo désastreuse de ce mois de janvier 2007 a empêché beaucoup d'observateurs français et européens de profiter de ce magnifique spectacle.

Photo Joni Virtanen, Kokkola, Finlande (Canon EOS 400D, objectif Sigma 17-70 mm, f:2.8-4.5)

Cette belle vagabonde, comme toutes les comètes, vient du fin fond du système solaire, comme vous l'expliquera notre dossier sur les comètes.

Au début, ce n'était qu'une petite boule poussiéreuse et gazeuse, d'aspect cotonneux, dont rien ne laissait supposer qu'elle allait devenir l'une des plus belles comètes jamais vues.

En plongeant vers le Soleil, elle s'est réchauffée et a commencé à dégazer de plus en plus massivement au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de notre étoile. Début janvier, la comète et sa queue commençaient à être visibles à l'œil nu et gagnaient en luminosité jour après jour.

Photos Patrick Boomer, Canada (Canon EOS 350D, objectif 300 mm, f/10, ISO 200, 1s de pose pour chaque photo)

Mais c'est à partir de la deuxième semaine de janvier que la comète C/2006 P1 Mc Naught a donné sa pleine mesure, devenant facilement visible à l'œil nu juste avant le lever et juste après le coucher du Soleil, malgré les lueurs de l'aube et du crépuscule.

Photo Alan Dyer, Canada (Canon 20D, objectif de 200 mm, f/2.8, ISO100)

Sous le ciel pur, transparent et peu pollué des montagnes, le spectacle était absolument somptueux !

Lors de son passage au périhélie, le point de son orbite le plus proche du Soleil, la comète s'est mise à dégazer furieusement, permettant à certains observateurs de réussir à l'observer et à la photographier en plein jour, comme l'ont fait Guillaume Cannat et Fabrice Gorry le 13 janvier 2007 !!!!

Photo Guillaume Cannat, le Mont Aigoual, France

Photo F. Gorry : La comète et une traînée d'avion sur sa droite, vues depuis Tain l'Hermitage, France, à 17 h 37.

(Photo réalisée avec l'APN posé sur le capot de la voiture !!!)

Les images du satellite STEREO montrent bien l'extrême activité de dégazage à l'origine de l'éclatante beauté de cette comète :

Puis la comète C/2006 P1 Mc Naught a disparu du ciel normand mais les astronomes ont pu continuer à la suivre sur les images du satellite Soho, et la voir croiser sur sa route la planète Mercure, lorsqu'elle est passée au plus près du Soleil, entre le 12 et le 15 janvier 2007. Une animation montrant le déplacement de la comète et sa rencontre avec Mercure est téléchargeable (1.08 Mo).

Ensuite, son contournement du Soleil achevé, la comète C/2006 P1 Mc Naught est allée rendre visite aux observateurs de l'hémisphère sud .

L'apparition de la comète dans le ciel d'Australie, le 16 janvier 2007 (Canon 20D, objectif de 300 mm, f/5.6, 200 ISO, 1s de pose).

C'est l'hémisphère sud qui a eu droit au bouquet final de la comète C/2006 P1 Mc Naught : soufflées par le vent solaire, les poussières de la queue de la comète ont formé un immense arc de cercle dans le ciel, de près de 20° d'arc, dessinant ainsi la trajectoire de l’astre autour de notre étoile. Sur l'extraordinaire image ci-dessous, plusieurs traînées radiales de poussières, toutes pointées en direction du Soleil, sont également visibles au sein de la queue de la comète.

La comète photographiée par son découvreur, depuis le Siding Spring Observatory, Australie (Canon 5D, objectif de 50 mm, f/2.0, ISO 200, 30 s de pose)

Ces stries radiales au sein de la queue de la comète constituent un phénomène assez rare, la majeure partie des comètes devant se contenter d'une queue plus classique. Pour François Colas, membre de l'Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE), ces stries résultent d'un jet de gaz extrêmement puissant mais qui ne se manifeste que par intermittence en raison de la rotation du noyau de la comète sur lui-même. L'une des dernières grandes comètes qui ait présenté une queue avec ce genre de structures radiales est la comète Hale-Bopp de 1997, mais ces stries étaient cependant moins majestueuses que celles de la comète Mc Naught.

La comète Hale-Bopp en mai 1997 Photo Ph Ledoux

Les stries de la comète Mc Naught était tellement gigantesques qu'elles ont pu être vues pendant quelques temps depuis l'hémisphère Nord, au ras de l'horizon, une fois le Soleil couché, alors que la comète n'était plus elle-même visible que dans l'hémisphère Sud !!!

Le schéma ci-dessous, réalisé à partir du montage de deux photos prises, l'une depuis l'observatoire de Cerro Paranal au Chili et l'autre, depuis les Alpes italiennes, montre cette queue de 150 millions de kilomètres . Les petits pointillés dessinent l'orbite suivie par la comète. Les lignes continues montrent la répartition, en fonction de leur taille, des poussières que la comète a semé dans le sillage de sa queue, au fur et à mesure qu'elle s'approchait du périhélie, le point de son orbite le plus proche du Soleil. Les lignes en tirets montrent la position dans l'espace de la queue de la comète au cours de son approche du Soleil.

A partir du 22 janvier 2007, les observateurs ont pu assister également à l'apparition d'une deuxième queue, uniquement formée de gaz, ainsi que le montre la photo ci-dessous.

Photo Dave Curtis, Nouvelle Zélande (Canon 1D Mrk2, objectif 70-200 mm, f/2.8, compositage de 4 poses de 30 s à 4 m)

Puis, jour après jour, la comète a commencé à pâlir, son éclat diminuant rapidement au fur et à mesure qu'elle s'éloignait du Soleil et de la Terre.

Schéma montrant l'évolution de la luminosité de la comète (Seiichi Yoshida)

Photo Dennis Mammana, Iles de Pâques (Canon 20D, objectif de 24 mm, f/2, ISO 800, pose de 10 s)

Elle est descendue également de plus en plus bas sur l'horizon de l'hémisphère sud, avant de disparaître aux regards des observateurs, seule sa queue flamboyante continuant à susciter l'émerveillement, durant quelques jours encore.

Aujour'hui, la comète C/2006 P1 Mc Naught a continué sa course écheveléee sur son orbite, avant de disparaître à tout jamais dans la lointaine banlieue de notre système solaire. Elle ne reviendra jamais plus nous voir.

Image Paul Payne. Une animation est également disponible (4.7 Mo)
Janvier 2007 : un diamant dans le ciel

La comète C/2006 P1 Mac Naught restera dans les annales comme l’une des plus brillantes des 40 dernières années

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