Cadrans solaires de Bretagne Brezhoneg
" Les cadrans solaires n'ont jamais eu la reconnaissance dans la hiérarchie de la valeur artistique. Issus des mathématiques et de l'astronomie, ils méritent un meilleur regard et une meilleure protection afin qu'ils puissent être vus par les générations à venir. " ( P. L. )
                   
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(13 mai)
Un scaphé au Village Gaulois !

Un article dans la Lettre de l'IMCCE de Juillet-Août 2024

 
 Jean-Paul Cornec, avec la collaboration des membres bretons de la Commission des Cadrans Solaires de la S.A.F.

Club d'Astronomie du Trégor , Société Astronomique de France

La Bretagne est riche de cadrans solaires.

Riche par le nombre : quelques 2500 cadrans sont actuellement connus, 2300 dans les quatre départements de la Bretagne actuelle (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan); les autres se trouvent en Loire-Atlantique en considérant la Bretagne historique.

Riche par la nature des cadrans tant anciens que modernes. Certes on ne trouve pas la totalité des types possibles de cadrans solaires, mais tous les principales réalisations auxquelles la Gnomonique a donné lieu des origines à nos jours : cadrans canoniaux, horizontaux, méridionaux, déclinants, orientaux, occidentaux, analemmatiques, mais aussi méridiennes, sphères, scaphé,...

Riche aussi par la période de temps embrassée par cet ensemble : le plus ancien cadran connu daté remonte à 1537, mais beaucoup, comme quelques canoniaux gravés sur des édifices antérieurs à cette date, sont manifestement plus anciens encore. Tous les siècles jusqu'au milieu du 19ème en ont produit. Les plus récents datent de...cette année , car comme partout en France les cadrans solaires connaissent un renouveau.

Riche par la réalisation des cadrans. Le plus souvent finement gravés dans le schiste, matériau abondant, facile à travailler, résistant; surtout utilisé à partir du 17ème siècle, il a permis de crèer de véritables chefs-d'oeuvre comme à Quimper. Mais ils se rencontrent aussi gravés dans le granit : c'est le cas des plus anciens cadrans connus. Ou, plus rarement, peints à même un mur comme à Roscoff ou à Rennes avec la méridienne de l'Hotel de Ville. Même si les cadrans sur schiste l'emportent par le nombre les deux autres supports, granit et peinture, sont tout aussi intéressants.

Riche aussi par les pistes historiques qui restent à emprunter car nombreuses sont les questions en suspens. Par exemple celle-ci : finalement de quelle culture les cadrans anciens de Bretagne sont ils le reflet ? Pourquoi en particulier ne trouve-t-on que des inscriptions en français ou en latin, et quasiment jamais en breton?

Les cadrans de Bretagne m'intéressent depuis longtemps. Membre de la Commission des Cadrans Solaires de la Société Astronomique de France, ainsi que de Sociétés historiques départementales (Finistère, Côtes-d'Armor) ou locales (Lannion, Tréguier), et , bien sûr du Club d'Astronomie du Trégor dont le site comporte des pages sur les cadrans solaires , je parcours la Bretagne à leur recherche. J'habite Lannion , ville au nord-ouest des Côtes-d'Armor, un de foyers les plus actifs des télécommunications dans le monde.

Nous sommes quelques personnes à prospecter systématiquement la région : Pierre, Bernard, Joël, Magali, Jean mais cette recherche a aussi beaucoup bénéficié des découvertes et de l'exploration effectuées par un grand nombre de bénévoles, tant membres de la Commission qu'habitants de la région ou touristes de passage. Cet inventaire est loin d'être terminé et tout le monde peut encore y contribuer. Notre livre en présente une partie. Il constitue une partie de l'Inventaire général des cadrans français qui contribue à faire connaître cette partie méconnue de notre patrimoine populaire et artistique.


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